InicioLe chef d’œuvre dans l’art de bâtir du Moyen Âge à l’époque contemporaine

Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales

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Publicado el martes 09 de enero de 2024

Resumen

Dans le cadre de la revue Ædificare, un appel à contribution est lancé sur la question du « chef d’œuvre dans l’art de bâtir du Moyen-Âge à l’époque contemporaine ». La discussion sera ouverte sur les perspectives théoriques et pratiques, pluridisciplinaires, nationales comme internationales. Toutes les personnes intéressées sont invitées à faire parvenir des propositions s’inscrivant notamment, mais non limitativement, dans les deux axes suivants. Tout d’abord, le rituel de démonstration de compétence où seront analysées les sources disponibles - anciennes ou nouvelles - sur cette procédure : durée, nature du sujet, réalisation matérielle, conservation. Il serait opportun d’aborder le fondement d’une telle pratique dans les pays latins et de son absence dans les pays anglo-saxons. Enfin, la prouesse technique sera envisagée en tant qu’enjeu d’un défi, en interrogeant la pluralité des pratiques du chef d’œuvre, et de leurs significations : défis lancées entre communautés ou à soi-même, prouesses techniques, leurs représentations visuelles ou écrites, leurs effets sur les spectateurs ou le public (processions, expositions universelles, etc.). 

In the scope of the journal Ædificare, a call for abstracts is launched on the question of the “masterpiece in the art of building from the Middle Ages to the Comtemporary era”. The discussion will begin from theoretical and practical, multidisciplinary, national and international perspectives. All interested parties are invited to submit proposals to the committee, in particular, but not exclusively, along the following two lines. First, the ritual demonstration of competence, which will help analyze the available sources - old or new - on this procedure : duration, nature of the subject, material realization, conservation. It would be interesting to examine the basis for such a practice in Latin countries, and its absence in Anglo-Saxon countries. Then, the technical feat will be understood as a challenge, while examining the plurality of masterpiece practices and their meanings : challenges launched between communities or to oneself, technical feats, their visual or written representations, their effects on spectators or the public (procession, world’s fairs, etc.).

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Appel à propositions d’articles - Le chef-d’œuvre dans l’art de bâtir, Moyen-Âge – Époque contemporaine, Robert Carvais (professeur émérite, Université Paris-Nanterre) et Valérie Nègre (Université Paris  Panthéon-Sorbonne)

Argumentaire

Nous souhaiterions interroger la notion de « chef-d’œuvre » dans le champ de l’histoire de laconstruction sur la période longue du Moyen Age à l’époque contemporaine. Même si l’expression « chief d’œuvre » est attestée depuis 1268 comme « œuvre capitale et difficile d’un compagnon envue d’obtenir la maîtrise dans une corporation », elle s’emploie abondamment au figuré depuis 1508 au sens d’œuvre parfaite, remarquable, accomplie (1). A la fin du XVIIe siècle, dans son Explication des termes d’Architecture (1691), Augustin Charles d’Aviler définit le mot comme « un ouvrage de difficileexecution, pour être reçû Maître dans certains Arts & Metiers. Il ajoute : se dit encore d’un ouvrage excellent dans son espece, & le plus beau qu’ait fait un Artisan » (2).

Si l’usage de la notion est timide dans le Livre des métiers attribué à Etienne Boileau (elle n’est citée qu’une seule fois pour le chapuiseurs – ancien mot pour désigner les charpentiers et les menuisiers (3),les éditeurs de cette source, René de Lespinas et François Bonnardot, supposent que la pratique du chef-d’œuvre s’est répandue et généralisée à la plupart des métiers artisanaux au cours du MoyenAge. Dans le même Livre emblématique un examen de passage n'est mentionné que pour les ouvriers de draps de soie de Paris.

Comment cette notion s’est-elle développée dans l’art de bâtir au point de couvrir bien d’autres situations que l’examen de passage au sein d’une profession (du statut de valet, ouvrier, apprentiou compagnon à celui de maître) ou, au cours du XVIIIe siècle, dans les sociétés compagnonniques, du statut d’aspirant à celui de compagnon du Devoir ? Il est utile de souligner ici la potentielle confusion introduite par la dualité de sens du vocable « compagnon », entre ceux des métiers qui n’ont pas encore passé leur maîtrise et ceux de futurs membres des sociétés compagnonniques.

En ce qui concerne le premier sens de « rituel de démonstration de compétence », l’objectif du numéro est d’apporter des données sur les conditions matérielles de réalisation des chefs-d’œuvre. Plusieurs axes peuvent être questionnés : la durée de l’épreuve ; la nature du sujet (ouvragecourant ou ouvrage extraordinaire ?; réalisation d’une objet matériel ou conception d’une projet ? ; à qui incombe le choix de ce sujet (autorité du métier ou ses représentants ?) ; son dévoilement (enveloppe fermée ou énoncé ouvertement ?) ; les étapes de sa fabrication, lieu, nature de l’épreuve (dessin au trait sous forme d’épure grandeur d’exécution, dessin à petite échelle, réalisation d’un modèle) ; sa conservation ou non (atelier provisoire ou musée ?) ; le contrôle de sa validité (réception ou refus ?). Nous pourrions assimiler à cette catégorie les chefs-d’œuvrec ompagnonniques qui relèvent de la préparation de la réception, soit à l’occasion de cours du soir ou pendant la période d’apprentissage.

En ce qui concerne le second sens de « prouesse technique enjeu d’un défi », l’ambition estd’interroger la pluralité des pratiques du chef-d’œuvre et leurs significations. Selon les époques et les lieux, elles couvrent une grande variété de situations (Mathonière, à paraître) : défi lancé parmi les membres d’une même communauté (notamment des sociétés compagnonniques) ou entreplusieurs d’entre elles ; défi que l’artisan se lance à lui-même pour faire valoir son habileté ; chefs-d’œuvre collectifs réalisés en vue d’une exposition publique (procession, exposition universelle).En France, entrent également dans la catégorie des chefs-d’œuvre les pièces réalisées pour obtenirle titre de « Meilleur ouvrier de France » (MOF) institué en 1924.

Les articles pourront porter sur la nature de ces prouesses techniques (en quoi consistent-telles :économie de matière, miniaturisation, rapidité d’exécution, transposition de matériau, etc.), leur mise en scène, ainsi que sur les comportements des auteurs de chefs-d’œuvre et les contextespolitiques, sociaux, professionnels qui les favorisent. Pourquoi et à quelle fin sont-ils exécutés ? Quel rôle tient la pratique du chef-d’œuvre dans la transmission des savoirs et des savoir-faire ? dans l’invention ?

Les communications pourront également porter sur les représentations visuelles et écrites des prouesses : sur les effets que les chefs-d’œuvre exercent sur les spectateurs dans la continuité des travaux des anthropologues (Gell, 1988, 1992, 1998 ; Stoichita, 2011). Enfin, sur leur critique dans les écrits relatifs à l’art et à l’architecture (Nègre, 2019, 2023).

L’enjeu du numéro est aussi de relire d’anciennes sources compilées par les premiers historiens desmétiers (statuts, débats réglementaires dans les papiers des communautés de métiers, procès-verbaux de réception suite à la réalisation du chef-d’œuvre – Carvais 2005) et d’en dévoiler de nouvelles : représentations visuelles et écrites (dans les recueils de modèles et les traités écrits parles artisans) ; objets et dessins conservés par différentes institutions ou collections privées ; rapports d’expositions ; articles de journaux, etc. Les traces de la pratique méritent d’être complétées et analysées.

Le numéro porte exclusivement sur les métiers relatifs à l’art de bâtir. Nous encourageons vivement des contributions venant d’autres pays afin d’opérer des comparaisons sur le sujet. Pourquoi en effet la Grande-Bretagne semble ignorer le processus de tester la compétence ? Nous pourrions nous interroger sur le fondement d’une telle pratique dans les pays latins et de son absence dans des pays anglo-saxons. Nous sollicitons également les études de cas : les articles pourront partir d’un ou de plusieurs objets et s’appuyer sur l’étude matérielle de ces objets (dans le cadre d’études de conservation /restauration notamment).

Modalités de contribution

Les articles pourront être rédigés dans l’une des langues suivantes : français, italien, anglais,espagnol, allemand et portugais. À titre d’indication, leur longueur pourra être comprise entre 30.000 et 60.000 signes, espaces comprises. Nous attendons aussi bien des cas d’étude, que des réflexions de fond sur toutes périodes et toutes aires géographiques envisagés dans une perspective historique, fut-elle celle de l’histoire immédiate. Les propositions d’article comporteront un titre et un résumé d’environ 2.500 signes (espaces comprises), ainsi que les coordonnées de l’auteur (nom, prénom, fonction et rattachement institutionnel, courriel, adresse postale). Elles devront être adressées avant le 31 janvier 2024 à :

  • rcarvais@noos.fr 
  • valerie-negre@wanadoo.fr

Les propositions seront examinées et choisies par les coordinateurs du dossier : Robert Carvais (professeur émérite, Université Paris-Nanterre) et Valérie Nègre (Université Paris  Panthéon-Sorbonne). Quant aux articles eux-mêmes, chacun sera expertisé par deux rapporteurs désignés par le comité de rédaction de la revue Aedificare.

Calendrier

  • 31/01/2024 : envoi des propositions par les auteurs
  • 01/03/2024 : notification d’acceptation de la proposition
  • 31/08/2024 : envoi des articles par les auteurs
  • 30/09/2024 : transmission des expertises aux auteurs
  • 31/10/2024 : retour des articles définitifs– début 2025 : publication du dossier

Bibliographie sommaire

  • Adell Nicolas, « Arts de faire, arts de vivre. Chefs-d’œuvre inconnus des compagnons du Tour de France », Gradhiva, n°17, 2013, p. 4-29.
  • Adell Nicolas, « La force du Trait et le chef-d’œuvre », Midi-Pyrénées patrimoine, 2009, p. 32-39.
  • Bastard Laurent, Chefs-d’œuvre de Compagnons, éd. De Borée, Clermont-Ferrand, 2008.
  • Bondaz Julien, « Entrer en collection. Pour une ethnographie des gestes et des techniques de collecte », Les Cahiers de l’École du Louvre [En ligne], 4 | 2014.
  • Carvais Robert, « Les statuts des métiers de la construction et l’économie de l’industrie dubâtiment : premiers résultats d’une enquête en cours dans la France moderne », dans CavaciocchiS.(dir.), L’Edilizia prima della Rivoluzione industriale secc. XIII-XVIII, Atti della « Trentaseiesima Settimana di Studi », Istituto Internazionale di Storia Economica « F. Datini », Prato (Italie), LeMonnier, 2005, p. 137-165.
  • Chédeau Catherine, « Led. art de maçon est un des sept arts libéraux et qu’il est raisonnable que l’on fasse chefd’œuvre : projet de statuts des maîtres maçons dijonnais en 1587 », in Ex quadris lapidibus. La pierre et sa mise en oeuvre dans l'art médiéval : Mélanges d'Histoire de l'art offerts à Éliane Vergnolle, Brepols, 2011, p. 487-496.
  • Garçon Anne-Françoise, « Les dessous des métiers : secrets, rites et sous-traitance dans la France du XVIIIe siècle », Early Science and Medecine, vol. 10, n° 3, « Openness and Secrety in Early ModernScience », 2005, p. 378-391.
  • Gell Alfred, « Technology and Magic », Anthropology Today, vol. 4, n°2 (avril 1988), p. 6-9.
  • Gell Alfred, « The Technology of Enchantment and the Enchantment of Technology », Anthropology, Art and Aesthetics, dans Coote Jeremy et Shelton Anthony (dir.), Oxford, Clarendon,1992, p. 40-66.
  • Gell, Art and Agency. An Anthropological Theory, Oxford, Oxford university Press, 1998 (éditionfrançaise : L’art et ses agents. Une théorie anthropologique, Paris, Sophie et Olivier Renaut (trad.),Presses du réel, 2009.
  • Icher François, « Le chef-d’œuvre du compagnon », dans Christian Jacob (dir.), Lieux de savoir. I, Espaces et communautés, Paris, Albin Michel, p. 246-269.
  • Lecotté Roger, Chefs-d’œuvre de Compagnons, éd. Chêne, Paris, 1980.
  • Mathonière, Jean-Michel, « Chefs-d’œuvre compagnonniques : typologie et histoire », dans Guillouet Jean-Marie, Nègre Valérie, Chevalier Pauline, Virtuosités techniques, Paris, INHA/Ed des cendres, (à paraître, 2023).
  • Moulin Raymonde, « La Genèse de la rareté artistique », Ethnologie française, nouvelle série, t. 8,n°2/3, Pour une anthropologie de l'art (1978), p. 241-258.
  • Mouret Jean-Noël, Les Compagnons, chefs-d’œuvre inédits, anciens et contemporains, éd. Hatier, Paris,1996.
  • Nègre Valérie, « Virtuosité technique et esthétique artisanale dans l’architecture aux XVIIe etXVIIIe siècles », Images Re-vues. Histoire, anthropologie et théorie de l’art, Hors-série 7, 2019. DOI:10.4000/imagesrevues 6451
  • Nègre Valérie, « Architecture and Technical Virtuosity in Eighteenth Century France » dans Sven Dupré & Marieke Hendriksen (dir.), The Making of Technique in the Arts: Theories and Practice from the Sixteenth to the Twentieth Century, Bruxelles, Brepols, 2023, p. 147-163.
  • Stoichita Victor, Grimaud Emmanuel, Jones Graham, « Virtuosités ou Les sublimes aventures dela technique », Ateliers d'anthropologie n°35, 2011. [En ligne]

Notes

(1)- Alain Rey, dir., Dictionnaire historique de la langue française, Le Robert, 1998

(2)- Augustin Charles d’Aviler, Explication des termes d’Architecture, 1691, p. 457-458, verbo “Chef-d’œuvre”.

(3)- « XI. Se li aprentis set faire 1 chief d’oeuvre tout sus, ses mestres puet prendre 1 autre aprentiz pour la reson de ce que, quant 1 aprentisset faire son chief d’oevre, il est reson qu’il se tiegne au mestier et soit en l’ouvroire, et est resous que on l’oneurt et deporte plus que celui quine le set faire ; si que ses mestres ne l’envoit mie en la vile quere son pain et son vin aussi comme 1 garçon ; et par cela reson puet li mestreprendre 1 autre aprentiz, si tost cil set faire son chief d’oeuvre. »

Call for abstracts -  The “masterpiece” in the art of building, from Middle Ages to Contemporary era, Robert Carvais and Valérie Nègre

Arguments

We intend to examine the notion of the “masterpiece” in the history of construction over the long period from the Middle Ages to the present day. Although the French word "chef-d’œuvre" has been used since 1268 to describe “a journeyman's most important and difficult work in order to obtain a master's degree in a guild”, since 1508 it has been used extensively in the figurative sense to mean a perfect, remarkable, accomplished work (1) Augustin Charles d'Aviler in his Explication des termes d'Architecture (1691) defined the word as “a work of difficult execution, to be received as a Master in certain Arts & Trades”. He adds: “it is also said of a work that is excellent in its kind, and the most beautiful that a craftsman has made”(2).

Although the term is used very sparingly in the iconic Livre des métiers attributed to Etienne Boileau (it is only mentioned once for chapuiseurs - the old word for carpenters and joiners)(3). the publishers, René de Lespinas and François Bonnardot, assume that the practice of masterwork became widespread and generalised to most craft trades during the Middle Ages. In the same book, a passing examination is mentioned only for silk cloth workers in Paris.

How did this notion develop in the art of building to the point where it covered many situations other than the examination for passage within a profession (from the status of valet, labourer, apprentice or journeyman to that of master) or, during the 18th century, in the companion guilds, from the status of aspirant to that of compagnon du Devoir? Note the potential confusion introduced by the duality of meanings of the term “compagnon”, between those in trades who had not yet passed their mastery and those who were future members of compagnonnique guilds.

For the original sense of “ritual demonstration of skill”, the aim of this issue is to provide data on the material conditions under which masterpieces were produced. There are a number of areas to examine: the duration of the test; the nature of the subject (standard or extraordinary work; the creation of a material object or the design of a project); who chose the subject (the authority of the trade or its representatives); how it was revealed (sealed or open); the stages of its production, preparation and presentation; the stages of its production, location, nature of the proof (full-scaledrawings), sketch, small-scale drawing, production of a model); whether or not it was to be conserved (temporary workshop or museum); how its validity was to be checked (acceptance or rejection). We may include in this category the masterpieces of a compagnon's work, which are the result of the preparation of a “masterpiece".

For the secondary sense of “technical prowess at stake in a challenge”, the aim is to examine the plurality of masterpiece practices and their meanings. Depending on the period and the place, they cover a wide variety of situations (Mathonière, forthcoming): challenges issued among members of the same community (particularly companion guilds) or between more than one;challenges issued by the craftsman to himself to show off his skill; collective masterpieces produced with a view to a public exhibition (procession, universal exhibition). In France, masterpieces also include pieces created to obtain the title of Meilleur ouvrier de France (MOF), instituted in 1924.

Articles may focus on the nature of these technical feats (what they consist of: economy of materials, miniaturisation, speed of execution, transposition of materials, etc.), their staging, as well as the behaviour of the creators of masterpieces and the political, social and professional contexts that encouraged them. Why and to what end were they executed? What role did masterpieces playin the transmission of knowledge and skills, and in invention?

Papers may also focus on the visual and written representations of these feats: the effects that masterpieces have on spectators, in line with the work of anthropologists (Gell, 1988, 1992, 1998; Stoichita, 2011). Finally, on criticism of them in writings on art and architecture (Nègre, 2019,2023).

The issue will also re-examine the old sources compiled by the first historians of the crafts (statutes, regulatory debates in the papers of craft associations, acceptance reports following the completionof a masterpiece - Carvais 2005) and reveal new ones: visual and written representations (in compendia of models and treatises written by craftsmen); objects and drawings preserved by various institutions or private collections; exhibition reports; newspaper articles, etc. The traces ofthe practice deserve to be completed and analysed.

The issue focuses exclusively on trades related to the art of building. We would very much welcome contributions from other countries in order to make comparisons on the subject. Why does Britain seem to ignore the process of testing competence? We could ask why such a practice exists in Latin countries and not in English-speaking countries. We are also looking for case studies: articles maybe based on one or more objects and the material study of these objects (in the context of conservation/restoration studies in particular).

Articles may be written in English, French, German, Italian, Portuguese or Spanish. They should be between 30,000 and 60,000 characters long, including spaces.

Contribution guidelines

We are looking for case studies as well as in-depth reflections on all periods and geographical areasfrom a historical perspective, even if it is that of immediate history. Proposals for articles shouldinclude a title and a summary of approximately 2,500 characters (including spaces), as well as the author's contact details (surname, first name, position and institutional affiliation, e-mail address,postal address).Submissions must be sent by 31 January 2024 to

  • rcarvais@noos.fr 
  • valerie-negre@wanadoo.fr

The proposals will be examined and selected by the issue coordinators : Robert Carvais (professeur émérite, Université Paris-Nanterre) and Valérie Nègre (Université Paris  Panthéon-Sorbonne) The articles themselves will be assessed by two referees appointed by the Aedificare editorial board.

Timeline

  • 31/01/2024: submission of proposals by authors
  • 01/03/2024: notification of acceptance of the proposal
  • 31/08/2024: submission of articles by authors
  • 30/09/2024: transmission of expert reports to authors
  • 31/10/2024: final articles returned
  • early 2025: publication of the issue

Selected bibliography

  • Adell Nicolas, “Arts de faire, arts de vivre. Chefs-d’œuvre inconnus des compagnons du Tour deFrance”, Gradhiva, n°17, 2013, p. 4-29.
  • Adell Nicolas, “La force du Trait et le chef-d’œuvre”, Midi-Pyrénées patrimoine, 2009, p. 32-39.
  • Bastard Laurent, Chefs-d’œuvre de Compagnons, éd. De Borée, Clermont-Ferrand, 2008.
  • Bondaz Julien, “Entrer en collection. Pour une ethnographie des gestes et des techniques decollecte”, Les Cahiers de l’École du Louvre [online], 4 | 2014.
  • Carvais Robert, “Les statuts des métiers de la construction et l’économie de l’industrie du bâtiment :premiers résultats d’une enquête en cours dans la France moderne”, in Cavaciocchi S.(ed.), L’Edilizia prima della Rivoluzione industriale secc. XIII-XVIII, Atti della “Trentaseiesima Settimana diStudi”, Istituto Internazionale di Storia Economica “F. Datini”, Prato (Italy), Le Monnier, 2005, p.137-165.
  • Chédeau Catherine, “Led. art de maçon est un des sept arts libéraux et qu’il est raisonnable que l’on fasse chefd’œuvre : projet de statuts des maîtres maçons dijonnais en 1587”, in Ex quadris lapidibus. La pierre et sa mise en oeuvre dans l'art médiéval : Mélanges d'Histoire de l'art offerts à Éliane Vergnolle, Brepols, 2011,p. 487-496.
  • Garçon Anne-Françoise, “Les dessous des métiers : secrets, rites et sous-traitance dans la France du XVIIIe siècle”, Early Science and Medicine, vol. 10, n° 3, “Openness and Secrecy in Early ModernScience”, 2005, p. 378-391.
  • Gell Alfred, “Technology and Magic”, Anthropology Today, vol. 4, n°2 (avril 1988), p. 6-9.
  • Gell Alfred, “The Technology of Enchantment and the Enchantment of Technology”, Anthropology, Art and Aesthetics, Coote Jeremy and Shelton Anthony (eds.), Oxford, Clarendon, 1992, p. 40-66.
  • Gell, Art and Agency. An Anthropological Theory, Oxford, Oxford University Press, 1998 (Frenchedition: L’art et ses agents. Une théorie anthropologique, Paris, Sophie and Olivier Renaut (transl.), Presses du réel, 2009.
  • Icher François, “Le chef-d’œuvre du compagnon”, dans Christian Jacob (ed.), Lieux de savoir. I,Espaces et communautés, Paris, Albin Michel, p. 246-269.
  • Lecotté Roger, Chefs-d’œuvre de Compagnons, éd. Chêne, Paris, 1980.
  • Mathonière Jean-Michel, “Chefs-d’œuvre compagnonniques : typologie et histoire”, dans Guillouet Jean-Marie, Nègre Valérie, Chevalier Pauline, Virtuosités techniques, Paris, INHA/Ed des cendres, (à paraître, 2023).
  • Moulin Raymonde, “La Genèse de la rareté artistique”, Ethnologie française, nouvelle série, t. 8, n°2/3, Pour une anthropologie de l'art (1978), p. 241-258.
  • Mouret Jean-Noël, Les Compagnons, chefs-d’œuvre inédits, anciens et contemporains, éd. Hatier, Paris, 1996.
  • Nègre Valérie, “Virtuosité technique et esthétique artisanale dans l’architecture aux XVIIe etXVIIIe siècles”, Images Re-vues. Histoire, anthropologie et théorie de l’art, Hors-série 7, 2019. DOI :10.4000/imagesrevues 6451
  • Nègre Valérie, “Architecture and Technical Virtuosity in Eighteenth Century France” dans Sven Dupré and Marieke Hendriksen (eds.), The Making of Technique in the Arts: Theories and Practice from the Sixteenth to the Twentieth Century, Brussels, Brepols, 2023, p. 147-163.
  • Stoichita Victor, Grimaud Emmanuel, Jones Graham, “Virtuosités ou Les sublimes aventures dela technique”, Ateliers d'anthropologie n°35, 2011. [online]

Notes

(1) Alain Rey, ed., Dictionnaire historique de la langue française, Le Robert, 1998

(2) Augustin Charles d’Aviler, Explication des termes d’Architecture, 1691, p. 457-458, entry “Chef-d’œuvre”.

(3) Boileau, Livre des Métiers, [13th c.], 1879, titre LXXIX, para. XI. Se li aprentis set faire 1 chief d’oeuvre tout sus, ses mestres puetprendre 1 autre aprentiz pour la reson de ce que, quant 1 aprentis set faire son chief d’oevre, il est reson qu’il se tiegne au mestier et soit enl’ouvroire, et est resous que on l’oneurt et deporte plus que celui qui ne le set faire ; si que ses mestres ne l’envoit mie en la vile quere son painet son vin aussi comme 1 garçon ; et par cela reson puet li mestre prendre 1 autre aprentiz, si tost cil set faire son chief d’oeuvre. »


Fecha(s)

  • miércoles 31 de enero de 2024

Palabras claves

  • chef d'oeuvre, art de bâtir, compétence, rituel, prouesse technique, défi

Contactos

  • Robert Carvais
    courriel : rcarvais [at] noos [dot] fr
  • Valérie Nègre
    courriel : valerie-negrre [at] wanadoo [dot] fr

Fuente de la información

  • Robert Carvais
    courriel : rcarvais [at] noos [dot] fr

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« Le chef d’œuvre dans l’art de bâtir du Moyen Âge à l’époque contemporaine », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el martes 09 de enero de 2024, https://doi.org/10.58079/vk0q

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