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S’engager en recherche qualitative : passé, présent et futurs désirables dans la francophonie

Colloque de l'association canadienne-française pour l'avancement des sciences (ACFAS) 2024 n°30 – Section « Enjeux de la recherche »

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Published on Friday, February 16, 2024

Abstract

Animés par l’ambition de mieux comprendre les problèmes de leur époque et de restituer à la société une meilleure connaissance d’elle-même, celles et ceux que l’on considère aujourd’hui comme les pionniers et pionnières des sciences sociales ont imaginé, à la fin du XIXe siècle, diverses stratégies pour baliser l’activité de recherche scientifique, faire prendre de la distance aux chercheur·e·s avec le « sens commun », les idéologies ou un esprit clanique. À quels défis spécifiques la recherche qualitative (RQ) s’est-elle confrontée, quelles voies des chercheuses et des chercheurs ont-ils imaginés, hier et jusqu’à aujourd’hui ? Que devons-nous garder en héritage ? Quelles sont les dimensions inédites de nos contextes impliquant des transformations dans notre manière de nous engager dans le monde lorsque nous (y) cherchons ? Ce colloque a été pensé pour réfléchir collectivement, au passé, au présent et aux futurs désirables de la RQ dans la francophonie.

Announcement

Présentation

Le prochain colloque organisé par l’Association pour la recherche qualitative (ARQ) dans le cadre du congrès de l’ACFAS se tiendra les jeudi 16 et vendredi 17 mai 2024 – en mode hybride (sur place et en ligne). Ce colloque, marquera la 36e présence de L'Association pour la recherche qualitative (ARQ) au congrès de l’Acfas, a été pensé pour réfléchir collectivement, au passé, au présent et aux futurs désirables de la recherche qualitative dans la francophonie.

Argumentaire

Animés par l’ambition de mieux comprendre les problèmes de leur époque et de restituer à la société une meilleure connaissance d’elle-même (Karsenti, 2013), celles et ceux que l’on considère aujourd’hui comme les pionnier.e.s des sciences sociales ont imaginé, à la fin du 19e siècle, diverses stratégies pour baliser l’activité de recherche scientifique, faire prendre de la distance aux chercheur.e.s avec le « sens commun » (Pires, 1997), les idéologies ou un esprit clanique (Bertrand, 1986 ; Popper, 2018). À quels défis spécifiques la recherche qualitative (RQ) s’est-elle confrontée, quelles voies des chercheuses et des chercheurs ont-ils imaginés, hier et jusqu’à aujourd’hui ? Que devons-nous garder en héritage ? Quelles sont les dimensions inédites de nos contextes impliquant des transformations dans notre manière de nous engager dans le monde lorsque nous (y) cherchons ? Ce colloque de l’Association pour la Recherche Qualitative (ARQ), qui marquera la 36e présence de notre organisation au congrès de l’ACFAS, a été pensé pour réfléchir collectivement, au passé, au présent et aux futurs désirables de la RQ dans la francophonie.

Historicité de la RQ

La RQ s’est articulée au projet de décrire, comprendre ou expliquer le social par les sciences, lequel a une historicité récente (Foucault, 1966 ; Karsenti, 2013 ; Pires, 2022). Au 19e siècle, l’inquiétude liée à des transformations sociales introduites par les révolutions industrielles devient palpable au travers de l’augmentation exponentielle de discours savants sur les populations marginalisées (Foucault, 1975-76). C’est le temps des premières monographies issues d’un travail de collecte de données de terrain et de leur analyse systématique par des notables (médecins, commissaires de police, ingénieurs, philanthropes, etc.) pressés d’agir contre les désordres publics et/ou au nom du Progrès (Parent et Sabourin, 2010). À la fin de ce siècle, les pionniers des sciences sociales constatent que ce type de littérature reconduit bien souvent les préjugés de départ de ses auteurs (Berthelot, 2005). Plus tard, des chercheurs en RQ, en lien avec des mobilisations militantes des années 1960 à nos jours, ont conceptualisé des approches afin de soutenir l’émancipation de biais cognitifs liés à des stéréotypes de classe, de genre, de race, etc. (standpoint view, psychodynamique du travail, ethnographie institutionnelle, histoire orale féministe, etc.). Leur maniement habile a fait émerger des savoirs oubliés, invisibilisés ou minorisés (Ueno, 1997 ; Harding 1992 ; Smith, 2005). Se mettre à distance du récit des vainqueurs (Benjamin [1940], 1991 ; Fanon, 1952 ; Mathieu, 1991) ou, encore, s’extraire de la tendance cognitive à la réduction ou à la généralisation abusive (Karsenti, 2022 ; Fraser, 2005, Stengers, 2000) ne vont cependant pas de soi. Observer rétroactivement l’introduction et le développement de la RQ permettra de réfléchir à ses articulations désirables avec les projets scientifique et démocratique ainsi qu’aux contextes et initiatives francophones qui les ont favorisées ou les favoriseront.

Actualités du colloque

Comme les pionniers en sciences sociales, nous sommes actuellement les témoins de grandes transformations qui menacent la qualité des liens entre individus, groupes et communautés ainsi qu’avec le vivant (Latour, 2021). Elles mettent à l’épreuve la communauté académique. Dans celleci, l’attention aux injustices épistémiques et à faire rayonner dans la société une appréhension plus juste et fidèle du monde (Laperrière, 1997) stimule la créativité méthodologique en RQ.

La réappropriation d’une thématique sur des territoires nouveaux d’observation, en lien avec des prises de conscience collective, est certainement source de promesses. Dans des disciplines à vocation professionnalisante, un regard plus attentif à la place des émotions (Rouleau et Grosjean, 2020) feront apparaître des dimensions d’expériences et de phénomènes habituellement passés sous silence. La mobilisation de technologies médiatrices de cueillette ou d’analyse (photovoice, film de recherche, logiciels de traitement de données, IA ou machines apprenantes) apparaît aussi comme une manière de prendre en compte les sensibilités d’un groupe ou d’une époque. Tout en prenant en compte les environnements avec leur historicité ou dynamiques propres (Sabourin, 1997 ; Pires, 2004), la RQ reste attentive à l’apport épistémique de la singularité des regards, des sensibilités expérientielles et théoriques des chercheurs (Paillé, 2019), des participants ou collaborateurs. De l’ensemble de ces éléments, l’équipe organisatrice partage l’idée, qu’au cours d’une enquête, les chercheurs font des déplacements pour mieux décrire, comprendre ou expliquer (Pires, 1997, à propos de Stengers et de Simmel).

Enfin, la RQ a cherché à traduire des questions philosophiques comme la coexistence pacifique des différends, l’universelle singularité humaine ou les rapports de vérité que nous entretenons avec nous-mêmes (comme individu, groupe ou communauté). Ces thèmes apparaissent à bien des égards d’une actualité brûlante. Démocratiser davantage l’activité de recherche est un enjeu central pour la communauté académique prenant au sérieux son rôle critique dans la société de contribuer à l’émancipation collective des erreurs et des illusions (Boltanski, 1990).

Certaines conventions promues au sein de la RQ de privilégier le caractère itératif de la recherche (Deslauriers et Kerisit, 1997) ou de « séjourner dans l’événement et dans l’incertitude » (Kaminski, 2022, p. 278), sont-elles aujourd’hui menacées autrement que par le passé et avec des spécificités propres dans la francophonie ? Comment les chercheurs poursuivent-ils en dépit de l’adversité un engagement éthique en RQ ?

Alors que certaines énigmes ou problèmes de recherche seront mieux résolus en mobilisant des méthodologies qualitatives ou mixtes (Becker, 2016 ; Laperrière, 1997 en référence à la théorisation ancrée de Strauss et Corbin), ici ou ailleurs, la RQ a souvent été suspectée d’un manque de rigueur ou de scientificité. Pourtant depuis les origines de la RQ et jusqu’à aujourd’hui, une abondante littérature a fait progresser la réflexion ontologique, épistémologique et éthique sur les critères qui font une « bonne recherche » (Paillé, 2019). Cette littérature demeure peu connue, est parfois mal intégrée ou insuffisamment mobilisée alors qu’elle soutient l’inspiration et la créativité méthodologique. Par ailleurs, la place des méthodologies qualitatives dans certaines disciplines ou champs d’étude est encore précaire, alors que leur mobilisation démontre déjà des potentiels pour soutenir, par exemple, des professionnels, des groupes ou des communautés.

La RQ dans la communauté académique francophone

Dans un contexte académique dominé par la langue anglaise, l’ARQ, officiellement constituée en 1986, a été, avec sa revue Recherches Qualitatives créée en 1989, un acteur important de la transmission de formes plurielles de perspectives, d’approches et de méthodologies qualitatives dans la francophonie. À la veille de son 40e anniversaire, ce colloque a d’abord pour but de raviver la mémoire des multiples sentiers qui ont pu mener des chercheurs, mobilisant des méthodologies qualitatives ou mixtes, à mettre au jour des savoirs inattendus et des concepts transformateurs (Pires et Maugère, 2020). Après une 1e journée qui reviendra sur l’introduction et le développement de la RQ dans la francophonie à partir de différentes perspectives (Axe 1), la 2e journée engagera un dialogue avec les congressistes sur les futurs désirables de la RQ (Axe 2).

Dans un esprit d’éclairer les enjeux d’un engagement éthique en RQ dans la francophonie ainsi que de leurs transformations, l’équipe organisatrice entend faire dialoguer une pluralité de voix (académique, spécialistes ou utilisateurs des méthodologies qualitatives, acteurs du rayonnement de la RQ dans la francophonie, équipe de recherche impliquant des collaborateurs non académiques, etc.) et en particulier celles de la relève scientifique.

Deux types de contribution sont attendus :

  • Des recherches sur l’introduction et le développement de certaines approches ou méthodologies qualitatives ou mixtes dans une université, un centre de recherche, une discipline, un champ d’étude. Les propositions pourraient par exemple être issues d’un travail sur des archives, ou encore, s’appuyer sur une réflexion théorisée comme celle portées par les recherches collaboratives ou l’histoire orale féministe, la théorisation enracinée, etc. Des propositions qui montreraient, comment une théorie de la connaissance ou une relecture critique de l’œuvre de certains pionniers, bien ou insuffisamment connus dans la francophonie, ont des potentiels pour soutenir l’intelligence rusée des chercheures sur leur terrain (Axe 1, le 16 mai).
  • Des analyses réflexives sur les enjeux qu’un chercheur, une équipe de recherche ont rencontré lors de la mobilisation de méthodologies qualitatives ou mixtes. Quels ont été, par exemple, les défis pour accéder au terrain ou restituer des résultats ? Comment certaines approches ou outils méthodologiques ont facilité ou, au contraire, empêché les processus par lesquels des connaissances sont mises au jour ? Les propositions pourraient par exemple témoigner d’une expérience de recherche collaborative, d’un dispositif « in/out », de la mobilisation de logiciels de traitement de collecte et d’analyse de données, voire de machines apprenantes (Axe 2, le 17 mai)

Pour les conférenciers invités ou sélectionnés, le colloque donnera lieu à des Actes qui seront publiés dans la collection Hors-Série de la revue savante Recherches Qualitatives, désormais accessible gratuitement via la plateforme Erudit. Les contributions écrites ont leur part de vie propre et seront soumises à un processus d’évaluation sous la responsabilité conjointe de la revue et de l’équipe organisatrice de ce colloque.

Conditions de soumission

Les propositions de contribution doivent être soumises sur le site de l’ARQ: http://www.recherche-qualitative.qc.ca/colloques/formulaires/appel-communication-acfas/

Elles comprendront (en un seul fichier) :

  1. vos coordonnées telles que demandées sur la page web de l’ARQ
  2. le résumé sur cette même page (1500 caractères max espaces compris) Si accepté, ce résumé figurera sur le programme
  3. le titre de votre proposition (180 caractères max espaces compris). Si accepté, ce résumé figurera sur le programme

Déposez votre proposition (3000 caractères espaces compris) en tenant compte des éléments suivants :

  1. Précisez l’axe choisi
  2. Mise en contexte de la recherche empirique ou fondamentale sur laquelle prend appui la communication (problématique et objectif)
  3. Principales disciplines, approches, méthodologies qualitatives ou mixtes mobilisées
  4. Présentation de la démarche méthodologique et/ou de l’inspiration conceptuelle
  5. Description de l’élément spécifique faisant l’objet de la présentation en lien avec l’axe du colloque. Prendre note que cette dernière rubrique devra représenter la moitié de votre document.

La date limite pour recevoir des propositions de communication est

le lundi 19 février (avant minuit).

Elles seront évaluées par un comité scientifique de l'ARQ qui aura le souci de refléter une diversité de méthodologies, de pays dans la francophonie et un équilibre entre chercheurs aguerris et de la relève.

Nos décisions finales seront transmises aux autrices et aux auteurs pour le lundi 26 février.

Ce colloque aura lieu en mode hybride (sur place et en ligne), les 16 et 17 mai 2024 dans le cadre du congrès de l’ACFAS.

Un moment festif et public nous réunira à la fin de la 2e journée.

Responsables scientifiques

  • Amélie Maugère – Professeure – École de travail social – Université de Montréal
  • Linda Rouleau – Professeure – Département de Management – HEC Montréal
  • Fanny Calvez – Doctorante en Sciences Humaines Appliquées – Université de Montréal

Bibliographie

Benjamin, W. (1991). Ecrits français. Gallimard.

Berthelot, J. M. (2005). La construction de la sociologie, PUF.

Bertrand, M.-A. (1986). Perspectives traditionnelles et perspectives critiques en criminologie. Criminologie, 19(1), 97–111. https://doi.org/10.7202/017228ar

Boltanski, L. (1990). Sociologie critique et sociologie de la critique. Politix, 3(10-11), 124-134. https://doi.org/10.3406/polix.1990.2129

Boltanski, L., (2009), De la critique. Précis de sociologie de l’émancipation. Gallimard. Chaumont, J. (2012). Le militant, l'idéologue et le chercheur. Le Débat, 172(5), 120-130. https://doi.org/10.3917/deba.172.0120

Corcuff, P. (2011). Le savant et le politique. SociologieS. https://doi.org/10.4000/sociologies.3533

Deslauriers J.-P. et Kérisit, M. Le devis de recherche qualitative. Dans J. Poupart, J-P. Deslauriers, L-H. Groulx, A. Laperrière, R. Mayer, et A. Pires (dir.), La recherche qualitative : enjeux épistémologiques et méthodologiques (p. 86-111). Gaëtan Morin.

Fanon, F. (1952). Peau noire, masques blancs. Seuil.

Foucault, M. ([1975-1976], 1997). « Il faut défendre la société » : Cours au Collège de France. Seuil/Gallimard.

Foucault, M. ([1978], 2002). La gouvernementalité́. Dans M. Foucault (dir.), Dits et écrits II (p. 635-657). Gallimard.

Foucault, M. (1966). Les Mots et les choses. Gallimard.

Fraser, N. (2005). Multiculturalisme, anti-essentialisme et démocratie radicale : Genèse de l'impasse actuelle de la théorie féministe. Cahiers du Genre, 39, 27-50. https://doi.org/10.3917/cdge.039.0027

Guillemette, F. (2006). L’approche de la Grounded Theory, pour innover ? Recherches qualitatives, 26(1). 32-50.

Harding, S. (1991). Whose Science ? Whose Knowledge ? : Thinking from Women’s Lives. Cornell University Press.

Kaminski, D. (2022). Au plus neutre de la critique. Dans P. Corriveau, G. Pelletier, A. P. Pires et

K. Sosoe (dir.), Normativité et critique en sciences sociales (p. 257-280). Presses de l’Université Laval.

Karsenti, B. (2013). D'une philosophie à l'autre. Les sciences sociales et la politique des modernes. Gallimard.

Koyré, A. (1973). Études d'histoire de la pensée scientifique. Gallimard.

Laperrière, A. (1997). Les critères de scientificité des méthodes qualitatives. Dans J. Poupart, et al. (eds.), La recherche qualitative : enjeux épistémologiques et méthodologiques (pp. 309-340). Gaetan Morin.

Latour, B. (2008). Pour un dialogue entre science politique et science studies. Revue française de science politique, 58(4), 657-678. https://doi.org/10.3917/rfsp.584.0657

Latour, B. (2021). Où suis-je ? Leçons du confinement à l'usage des terrestres. La Découverte.

Mathieu, N.-C. (1991). L'anatomie politique. Catégorisations et idéologies du sexe. Côté-femmes.

Paillé, P. (2019). Trente ans de développement du champ de l’analyse qualitative. Recherches qualitatives, 38(1), 13–31. https://doi.org/10.7202/1059645ar

Parent, F. & Sabourin, P. (2010). Les sciences sociales au Québec l'héritage leplaysien. Les Études Sociales, 151(1), 3-9. https://doi.org/10.3917/etsoc.151.0003

Pires, A. P. (1997). De quelques enjeux épistémologiques d’une méthodologie générale pour les sciences sociales. Dans J. Poupart, J.-P. Deslauriers, L.-H. Groulx, A. Laperrière, R. Mayer et A. P. Pires (dir.), La recherche qualitative : enjeux épistémologiques et méthodologiques (p. 3-54). Gaëtan Morin.

Pires, A. P. (2004). La recherche qualitative et le système pénal : Peut-on interroger les systèmes sociaux ? Dans D. Kaminski (dir.), Sociologie pénale : système et expérience (p. 171-198). ERES.

Pires, A. P. (2022), Fait, norme et valeur : au-delà du traité des Tordesillas. L’apport de Max Weber. Dans P. Corriveau, G. Pelletier, A. P. Pires et L. K. Sosoe (dir.), Normativité et critique en sciences sociales (p. 93-143). Presses de l’Université Laval.

Pires, A. P., Maugère. A. (avec la collaboration de Gilles, F. & Chouinard, M. O.). (2020). « C » comme concept. L’abécédaire d’Alvaro Pires : éléments d’une réflexion pour une reconstruction de l’épistémologie en sciences sociales.

Popper, K. R., Bernard, J., Monod, P. (2018). La société ouverte et ses ennemis. Seuil.

Rouleau, L., Grosjean, S. (2020). Sensorialité, émotion et esthétique en recherche qualitative : la participation des acteurs dans la production, l’analyse et la diffusion de ces connaissances. Recherches qualitatives, Hors-Série « Les Actes », 25, 8-17.

Sabourin, P. (1997). Perspective sur la mémoire sociale de Maurice Halbwachs. Sociologie et sociétés, XXIX(2), 139-161.

Smith, D. (2005). Institutional ethnography. AltaMira Press.

Stengers, I., Mathieu N. et Verstraeten P. (2000), Discipline et interdiscipline : la philosophe de « l'écologie des pratiques » interrogée. Revue Natures Sciences et Sociétés, 3, 51-58.

Ueno, C. (2002). Narratives of the Past. Against Historical Revisionism on “Comfort Women”. Dans L. Monnet (dir.), Critical Readings in Twentieth Century Japanese Thought (p. 303-325). PUM.

Subjects

Places

  • The University of Ottawa
    Ottawa, Canada (K1N 6N5)

Event attendance modalities

Hybrid event (on site and online)


Date(s)

  • Monday, February 19, 2024

Keywords

  • colloque, recherche qualitative, ACFAS, recherche qualitative

Contact(s)

  • Maryame Ichiba
    courriel : maryameichiba [at] gmail [dot] com

Information source

  • Maryame Ichiba
    courriel : maryameichiba [at] gmail [dot] com

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« S’engager en recherche qualitative : passé, présent et futurs désirables dans la francophonie », Call for papers, Calenda, Published on Friday, February 16, 2024, https://doi.org/10.58079/vus5

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