La communauté de la recherche en didactique des mathématiques débat depuis plusieurs années autour des questions qui concernent l’adaptation, la transposition et la contextualisation de l’enseignement de cette discipline. Les travaux pionniers d’Ubiratan D’Ambroisio (1980) et ceux de Marcia et Robert Ascher (1986) ont contribué à mettre en évidence les enjeux liées au contexte et à la culture locale dans la transmission du savoir mathématique. Ces travaux ont aussi montré l’utilité de prendre en considération et de valoriser les savoirs locaux pour les intégrer dans les pratiques didactiques, afin de proposer aux apprenants de références d’apprentissage mieux contextualisées et plus efficaces. Cette proposition est particulièrement justifiée dans les zones où, par effet de la situation coloniale ou postcoloniale, les pratiques locales (y compris celles liées aux connaissances mathématiques) ont été remplacées par d’autres, imposées par les colonisateurs.

Présentation

La communauté de la recherche en didactique des mathématiques débat depuis plusieurs années autour des questions qui concernent l’adaptation, la transposition et la contextualisation de l’enseignement de cette discipline. Les travaux pionniers d’Ubiratan D’Ambroisio (1980) et ceux de Marcia et Robert Ascher (1986) ont contribué à mettre en évidence les enjeux liées au contexte et à la culture locale dans la transmission du savoir mathématique. Ces travaux ont aussi montré l’utilité de prendre en considération et de valoriser les savoirs locaux pour les intégrer dans les pratiques didactiques, afin de proposer aux apprenants de références d’apprentissage mieux contextualisées et plus efficaces. Cette proposition est particulièrement justifiée dans les zones où, par effet de la situation coloniale ou postcoloniale, les pratiques locales (y compris celles liées aux connaissances mathématiques) ont été remplacées par d’autres, imposées par les colonisateurs. De nombreuses analyses sociologiques ont confirmé que c’est précisément dans ces contextes postcoloniaux - généralement associés à un système administratif inefficace, à un faible niveau de développement économique et à une faible reconnaissance des identités culturelles locales - que les performances des élèves en mathématiques sont les plus faibles (Adelman, 2009 ; Halai et al., 2016 ; Chronaki et al., 2019 ; Arneton et al.,2013 ; Gérard Lavigne, 2012 . Voir aussi Garçon, 2022 et Alì et al., 2022).

Programme

• 8h30 Accueil
• 9h00 Introduction Laurent Morillon, délégué régional académique à la recherche et à l’innovation pour la Martinique - Professeur des universités Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche - Académie & Préfecture de la Martinique

Modérateur de la matinée : Cyrille Guieu

• 9h30 L’influence des habitudes de jeu et du milieu socioculturel sur les performances en mathématiques. Étude auprès d’enfants sénégalais et martiniquais. Manuel Garçon
• 10h00 Le raisonnement mathématique : Une étude des capacités déclarées d’étudiants en entrant dans l’enseignement supérieur aux Antilles. Mickaëlle Ramassamy
• 10h30 L’enseignement de la programmation dans le cours de mathématiques à la transition collège/ lycée. Cyrille Guieu
• 11h00 Entre pratiques effectives et déclarées, quelle prise en compte des contextes socio-culturel et linguistique en mathématiques, en Polynésie française et en Guyane française ? Éléda Robo
• 11h30 Conclusions de la Matinée

Modérateur de l’après-midi : Cheikh Nguirane

• 14h00 Représentations des mathématiques et genre, qu’apporte une approche critique intersectionnelle ? Arneton Mélissa & Numa-Bocage Line (en visioconférence)
• 14h30 Une technique opératoire au service du calcul mental. Cabanel Laurence
• 15h00 Conclusions de l’après-midi et de la journée.