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Les danses hip-hop, terrains de recherche et d’invention
Published on Friday, November 22, 2024
Abstract
Croisant les expériences, vécus et savoirs des danseuses et danseurs et des chercheuses et chercheurs, l’ambition de ce colloque est de proposer un état des lieux des connaissances sur les danses hip-hop, de leur diverses formes et transformations, en considérant les multiples circulations, influences, tensions et développements qu’elles ont connues en cinq décennies. En effet, depuis l’émergence du hip-hop dans le Bronx des années 1970, la référence au knowledge, aux savoirs, est centrale au sein du mouvement. Les danses hip-hop offrent ainsi des perspectives uniques pour interroger cette notion, dans ses multiples manifestations, négociations, légitimations et contestations.
Announcement
Argumentaire
À l’émergence du mouvement hip-hop dans le Bronx des années 1970, en plus du DJing, MCing, breaking, et graffiti, le knowledge fut considéré comme un élément central de la culture hip-hop, valorisant dès le départ la référence aux savoirs. Pour les danseuses et danseurs hip-hop en particulier, la quête « d’informations », à l’intérieur et en dehors de leur contexte états-unien d’émergence, a ainsi été inlassable. Elle s’est déroulée de manière diverse selon les localités mais s’est souvent caractérisée par des difficultés d’accès à des images de danse, une relative rareté de rencontres avec des pionnières et pionniers, et une transmission des pratiques à l’écart des studios de danse. Ceci a donné lieu à des constructions de savoirs en danses hip-hop selon différentes modalités, qui continuent à être façonnés dans des espaces multiples, souvent hors des circuits académiques comme le club, le battle, l’entraînement entre pairs, les cours associatifs, ou encore les plateformes de réseaux sociaux.
Les danses hip-hop offrent ainsi des perspectives uniques pour interroger la notion de « connaissance » dans ses multiples manifestations, négociations, légitimations et contestations possibles, tout en soulignant l’importance des enjeux et la diversité des points de vue. L’ambition de ce colloque est de mettre en lumière la multiplicité des formes, des mots et des modes qu’elle peut prendre au sein, et au sujet, des danses hip-hop. Il se propose de croiser diverses sources et ressources, traditions, témoignages, archives, internet, et souligner la diversité de manières dont les savoirs peuvent être produits, utilisés, critiqués, mais aussi la diversité des actrices et acteurs qui peuvent élaborer et mener des projets de connaissance.
Un des enjeux de « Faire connaissances : les danses hip-hop, terrains de recherche et d’invention » est de constituer une occasion de réflexions et de rencontres entre des savoirs dits « pratiques », « académiques », « militants », « activistes » en proposant des modalités variées de présentation et d’échanges autour des danses hip-hop. Un deuxième enjeu est d’enrichir le champ d’étude portant sur les histoires, cultures et pratiques des danses hip-hop. En effet, que ce soit au sein des hip hop studies ou des études en danse, les travaux sur les danses hip-hop restent minoritaires. S’il existe une socio-anthropologie des danses hip-hop, les danses hip-hop, d’ici et d’ailleurs, demandent à être davantage documentées, selon des approches historiques, esthétiques, comparatives, etc. Il s’agira en outre d’inclure et de valoriser les travaux de chercheuses et chercheurs ancrés dans la pratique (practice- based researchers) qui demeurent peu accessibles quand ils ne sont pas publiés.
Ce colloque n’a pas l’ambition de définir ce que recouvre l’expression « danses hip-hop », et cultive au contraire une certaine flexibilité pour saisir ses différentes délimitations et interprétations. Selon la perspective d’où l’on regarde, les filiations, croisements et généalogies peuvent paraître différents. À l’image du sampling en musique, les danses hip-hop valorisent des logiques d’englobement, transformant ce qui est emprunté tout en reconnaissant toujours l’altérité en leur sein. C’est pourquoi, ce colloque encourage plusieurs décentrements. Tout en considérant leur contexte états-unien d’émergence, il s’agit de prendre en compte l’existence de danses hip-hop « made in France(s) », façonnées par des dynamiques postcoloniales et (post)migratoires ainsi que par les fertilisations culturelles constitutives de leur histoire. Mais cette idée de spécificité française elle-même demanderait à être étayée par la mise en regard avec d’autres contextes et par l’adoption d’une perspective transnationale qui en souligne les dialogues. Il nous paraît également important de se décentrer des récits et projets de connaissance nourris majoritairement depuis les contextes urbains, les capitales et métropoles, afin de faire une place aux mondes ruraux et aux régions dans la compréhension des facettes multiples des danses hip-hop. Notre ambition est en ce sens de questionner, sans forcément résoudre, les tensions qui peuvent exister autour de ces géographies hip-hop.
Enfin, il est important de se demander pourquoi cet événement ici et maintenant ? Il s’inscrit tout d’abord en continuité avec l’histoire des danses hip-hop sur le territoire français, la première émission hip-hop sur télévision nationale, « H.I.P.H.O.P. » en 1984, les Rencontres régionales de danses urbaines à Villefranche-sur-Saône en 1992, les Rencontres nationales de danse urbaine à La Villette en 1996, la création en 2002 puis le rayonnement mondial de la compétition « Juste Debout », ou encore l’inclusion du break aux Jeux olympiques de Paris en 2024. Mais il relève aussi d’une attention aux corps et âmes hip-hop, exacerbée par les décès ces dernières années en France de plusieurs figures reconnues et pionnières des danses hip-hop. Une inquiétude quant aux « anciennes et anciens » vieillissants, concomitante à la durée du mouvement hip-hop lui-même, renouvelle la soif de connaissances, d’histoire et de mémoire. Or, les pratiques hip-hop continuent de reposer en partie sur de la transmission orale, pendant que se multiplient les initiatives d’histoire publique, de documentation et de notation émanant des danseuses et danseurs mêmes, et dont ce colloque souhaite amplifier le rayonnement.
De plus, le comité scientifique, rassemblant à part égale des danseuses et danseurs hip-hop et des chercheuses et chercheurs universitaires, s’est saisi de cette invitation, pleinement conscient des enjeux que l’inscription institutionnelle peut soulever, en accordant dans les discussions préparatoires à l’élaboration de cet appel, une place aux questions de récupération et d’instrumentalisation politique qui préoccupent la communauté hip-hop française. Reconnaissant l’importance du contexte actuel de débats et de méfiance ainsi que les tensions historiques entre les danseuses et danseurs français et les institutions de l’État, ce colloque est aussi l’occasion de problématiser ces questions.
Le colloque « Faire connaissances : les danses hip-hop, terrains de recherche et d’invention » invite ainsi à une pluralité de regards et d’expériences permettant des approches allant
du micro au macro et tenant compte de la diversité des aires culturelles et des contextes historiques, économiques, politiques et artistiques, et faisant dialoguer une diversité d’approches disciplinaires : entre autres, et sans exhaustivité, la practice-based research, les études en danse, l’analyse du mouvement, l’histoire, l’anthropologie, les études de genre, les performance studies, ou encore la sociologie. Il invite les participantes et participants à intervenir selon différents formats, incluant des modalités performatives et dialogiques. Afin de multiplier les perspectives, cet appel paraît simultanément en plusieurs langues, et invite des contributions depuis et sur n’importe quel contexte national, régional, transnational.
Les communications pourront s’articuler autour de plusieurs axes :
Axe 1 - Histoires, Mémoires, Archives
Si les danses hip-hop étaient parfois considérées, quand elles ont émergé, comme des danses « à la mode » qui allaient disparaître avec le temps, leur développement pendant plusieurs décennies, la disparition de certaines figures hip-hop tout comme l’arrivée de nouvelles générations de danseuses et danseurs amènent à ce que les questions d’histoire, de mémoire et d’archive se posent avec de plus en plus d’acuité. Mémoire et histoire des danses hip-hop reposent en effet sur la création et la préservation de traces (orales, écrites, audiovisuelles, kinesthésiques), parfois hétérogènes, souvent informelles, au sein d’institutions et chez des particuliers, dans et hors des circuits hip-hop. Or, elles soulèvent aussi des interrogations en termes de méthodes, de légitimité, de buts quand certaines ou certains expriment une « peur de l’oubli », tandis que d’autres revendiquent un « droit à l’oubli ».
- L’histoire est souvent consignée par écrit, même lorsqu’elle concerne des communautés où la tradition orale est importante. Quels formats imaginer pour la transmission de récits historiques sur les danses hip-hop ? Comment donner toute sa place à la mémoire des danseuses et danseurs ? Quels statuts accorder aux lives sur les réseaux sociaux ? Quelles relations ont-ils avec la tradition du call-and-response ? De quelle manière la mémoire et l’histoire des danses hip-hop se rencontrent-elles, se contredisent-elles, se complètent-elles ?
- Quelles archives des danses hip-hop existent et sont préservées, et que nous apprennent- elles ? Comment les rassembler, les rendre accessibles et les valoriser ? Dans quel(s) lieu(x) ou sur quelle(s) plateforme(s) les rendre accessibles, à quelles fins et avec quels risques ?
À qui confier la tâche d’archivage et selon quels critères archiver ou ne pas archiver ? Comment réglementer la question des droits de reproduction et d’utilisation, notamment lorsque des archives audiovisuelles circulent sur les réseaux sociaux ? En quoi internet peut- il être considéré comme une archive ? - Comment se construit une « autorité » concernant les savoirs, les histoires, les mémoires hip-hop et comment y intégrer une pluralité de voix et d’expériences ? Comment la production de nouvelles connaissances vient-elle parfois bousculer les grands récits admis sur les « origines » ? Comment prendre en compte, préserver, analyser les non-dits, les « passés-sous-silence », les mises en oubli en ce domaine ?
Axe 2 - Circulations, Transmissions, Médiations
Les savoirs en danses hip-hop ont souvent été qualifiés « d’informations », une terminologie qui renvoie justement à la « société de l’information » et au rôle historique des médias dans la circulation transatlantique des danses (émissions de télévision, films, clips) tout en comprenant une part de malentendus. Par ailleurs, et de manière simultanée, la transmission des danses hip-hop s’est souvent inscrite dans un contexte relationnel de redevabilités réciproques entre pairs et entre générations. Ces modalités de transmission des danses engagent des processus spécifiques de construction de l’apprentissage et de la connaissance et évoluent à l’ère digitale.
- Comment les danses hip-hop ont-elles circulé selon les espaces géographiques et quels effets en ont découlé en termes de pratiques pour les danseuses et danseurs hip-hop ? Avec quelles terminologies pour quels modes de transmission ? Quels rôles ont joué les films, la télévision, les studios de danse, internet dans les (re)médiations, parfois controversées, des danses hip-hop ? Comment un décentrement générationnel permet-il de rebattre les cartes de la circulation et de la transmission des pratiques, alors que l’apprentissage des danses se déplace sur les plateformes de réseaux sociaux, brouillant la cartographie des origines ?
- Quelles modalités pédagogiques ont été mobilisées et inventées pour la transmission des danses hip-hop ? Peut-on parler de « pédagogie(s) hip-hop » et quelles en seraient les caractéristiques ? En quoi ces pédagogies sont-elles, ou pas, « transgressives » ou
« fugitives », reflétant une histoire spécifique ? Est-ce que la transmission des danses hip-hop repose sur des espaces, des formes et des rituels spécifiques ? Quels outils autodidactes ont émergé et comment sont-ils valorisés ? - Alors que les danses hip-hop ont émergé dans des contextes de marginalisation et précarisation systémique, liées notamment à la race, à l’origine immigrée et/ou condition populaire, quelles sont les modalités de transmission du contexte sociopolitique et historique de ces pratiques ? Comment se transforment-elles en changeant de contexte et quelles tensions peuvent en découler ? Quels seraient les enjeux politiques d’une transmission de « l’esthétique » des danses hip-hop qui se passerait de « la culture » ?
- Comment est construite et légitimée « l’authenticité » au sein des circuits hip-hop ? Que nous disent de la transmission de ces danses les débats concernant les « sources » et les
« copies » ? De quelle manière le discours sur « l’appropriation culturelle » a-t-il circulé hors des États-Unis et quelle histoire reflète-t-il ? Parle-t-on de la transmission et de ses transformations dans les mêmes termes dans d’autres pays et dans d’autres langues ?
Axe 3 - Écosystèmes, Économies, Politiques
Les danses hip-hop évoluent dans des écosystèmes à échelles multiples (quartier, ville, région, pays, international) et s’inscrivent aussi dans des économies diverses. Ces écosystèmes donnent lieu à des « communautés de pratique » et façonnent les trajectoires artistiques en délimitant et conditionnant les pratiques et les moyens qu’elles ont de se déployer.
- Quels sont les espaces de consécration et de légitimation des danses hip-hop à différentes échelles ? Comment penser les relations et les tensions entre des économies circulaires, parallèles, officieuses, de « débrouillardise », et des économies officielles, marchandes, reconnues, institutionnelles ? Y a-t-il des espaces de croisement, de frottement et d’hybridation entre ces différents écosystèmes ?
- Quelles hiérarchisations et enjeux d’autorité se jouent entre différents écosystèmes (scène, battle, école, etc) et quelles politiques de représentations en découlent ? Comment des processus de racialisation, de classe, de genre segmentent des industries artistiques en différents secteurs qui créent des sous-genres ? Comment ces processus mettent-ils en évidence des tensions entre les sphères institutionnelle et extra-institutionnelle ? Quels autres acteurs et économies, y compris illicites, participent à faire exister les scènes hip-hop ?
- Comment les danseuses et danseurs hip-hop font-ils pour naviguer entre des écosystèmes différents, notamment lorsqu’ils font des carrières internationales ? Comment leurs expériences transnationales façonnent-elles leurs tactiques et stratégies professionnelles ? Les va-et-vient entre échelles et économies différentes permettent-ils le développement d’un regard ou d’une réflexivité spécifique ?
Axe 4 - Appartenance, Innovation et Geste hip-hop
Alors que des traditions collectives et circulaires (le crew, le cypher, la tradition du each one teach one, etc.) continuent d’être perçues comme caractéristiques des danses hip-hop, celles-ci sont aussi traversées par des processus plus individuels et ascensionnels (se faire une place dans le game, avoir sa « signature », etc.). La mise en tension entre tradition et innovation, appartenance et émancipation, individu et groupe, documentée dans de nombreux contextes, permet de venir interroger la construction culturelle, artistique et esthétique des danses hip-hop, en en différenciant les styles et les contextes.
- Comment l’émergence des danses hip-hop dans des contextes de danse sociale, récréative et festive d’échelle locale influe-elle, ou pas, sur les pratiques dansées hip-hop d’aujourd’hui ? Comment a évolué le crew en tant que contexte d’apprentissage, de transmission et de soutien ? En quoi les différents modes de battle, les shows, les créations scéniques mais aussi les nouvelles pratiques digitales participent-ils à construire différentes esthétiques en danses hip-hop ?
- Quelles tensions émergent dans les trajectoires des danseuses et danseurs lorsqu’elles
et ils « s’émancipent » par des ruptures chorégraphiques, artistiques et relationnelles ? Comment comprendre la valeur parfois ambiguë donnée à « l’innovation » au sein des danses hip-hop, alors même qu’un vocabulaire élaboré condamne toutes les formes de « copie » et célèbre le style, l’originalité, la « signature » des artistes ? Quels sont les jeux d’échelles entre la « copie » (dans l’entre-soi) et le « copyright » (en dehors de l’entre-soi) ? - Qu’est-ce qu’une gestuelle, une signature, une écriture chorégraphique hip-hop ? Ces grilles de lecture relèvent-elles des danses dites contemporaines ou y a-t-il des résonances, des spécificités, des différences pour les danses hip-hop pouvant dépasser l’appréhension artistique ? Comment les danseuses et danseurs sur scène aujourd’hui sont-ils catégorisés hip-hop, sans être toujours perçus ainsi par la communauté de pratique ? Comment la pluridisciplinarité des artistes hip-hop donne-t-elle lieu à de nouvelles formes d’expression ?
Axe 5 - De quoi « hip-hop » est-il le nom ?
Le hip-hop soulève un ensemble de débats sur ses définitions et ses frontières quand les styles de danse hip-hop sont d’une grande diversité, quand ces danses ont une longue histoire de transformations multiples, et sont à la croisée de différents regards dans des divers contextes d’usages. Ce n’est pas seulement une question « théorique » : elle comprend des enjeux pratiques majeurs. L’étiquette hip-hop a en effet des incidences en termes de financement, de programmation, de formation, et pose des questions de survie, d’institutionnalisation, d’appropriation.
- Quelles sont les conditions sine qua non mises en avant, selon les contextes et les
points de vue, pour que des danses soient considérées comme « hip-hop » ? Pour quels acteurs (danseuses et danseurs, chorégraphes, institutions), quels espaces géographiques, quelles générations (avec des jeunes danseuses et danseurs qui peuvent passer par d’autres voies de transmission comme les cours, écoles et internet), dans quels contextes gestuels (battle, street show) ? Qui « valide », avec quels critères, selon quels processus ? Quelle place accordée à la validation par la communauté, à l’autodéfinition ? À la nécessité de « faire partie de cette culture » ? Mais aussi quelle(s) spécificité(s) par rapport à d’autres communautés de danseuses et danseurs, quels risques d’essentialisation ou de standardisation ? - Quelles différences sont faites entre « danser du hip-hop » et « être hip-hop » ? Quelle place est donnée à la « technique » et à la « culture » selon les contextes, et comment (re)penser cette conception sous un angle historique et géographique ? En quoi la culture hip-hop est-elle toujours liée, traversée ou définie par une question sociale, raciale et/ou subversive ? Comment allier le fait « d’avoir une pratique artistique » et de « participer à la culture hip- hop » et quelles en sont les possibilités, les conditions, les limites ?
- Quels débats ouvre l’usage de la catégorie « danses hip-hop » en termes de financement, de programmation, de formation ?
Modalités de communication
L’appel à communication est ouvert aux artistes, praticiennes et praticiens, chercheuses et chercheurs, doctorantes et doctorants et jeunes docteures et docteurs, pédagogues et autres professionnelles et professionnels.
Le colloque se tiendra en français et en anglais, en traduction simultanée (autres langues possibles, nous contacter, pour plus de précisions : colloque2025@cnd.fr).
Différents formats d’interventions sont possibles :
- Intervention au format universitaire (présentation de 20 min., puis 15 min. de discussion) ;
- Intervention axée sur la pratique dansée : performance, mise en mouvement du public, pratique collective ou autres formats créatifs (30 à 40 min.) ;
- Panels interdisciplinaires en groupe : artistes, pédagogues, praticiennes, praticiens universitaires, etc. (entre 1h et 1h30 pour 3 à 6 intervenants) ;
- Créations audiovisuelles (en particulier, celles apportant une nouvelle perspective sur les enjeux des concours, 1 heure maximum) ;
- Dialogue en binôme autour d’une performance avec retour d’expérience et échange théorique (format 1h).
Seront également encouragés les formats digitaux ou outils numériques innovants qui font écho de manière créative à ces différentes modalités.
Les propositions (en français ou en anglais) sont à envoyer à l’adresse suivante : colloque2025@cnd.fr
avant le 3 mars 2025
Elles doivent mentionner :
- les nom, prénom, affiliation(s) et coordonnées électroniques du ou des autrices et auteurs ;
- le titre de la communication ;
- le format d’intervention choisi et l’axe auquel elle se rattache ;
- une proposition rédigée d’environ 3000 signes (espaces comprises), ou, sous format audio (mp3) d’une durée maximale de 5 min ;
- une notice biographique rédigée d’environ 1000 signes (espaces comprises) ou sous format audio (mp3) d’une durée maximale de 3 min.
Un soutien financier sera attribué aux intervenantes et intervenants du colloque (hors chercheuses et chercheurs titulaires). Une aide pour les frais de déplacement et d’hébergement pourra aussi être proposée au cas par cas, en priorité pour les personnes ne bénéficiant pas de soutien institutionnel.
Sélection des candidates et candidats et résultats de l’appel : 1er avril 2025
Comité scientifique
- Philippe Almeida, danseur, chorégraphe, pédagogue, directeur artistique de la compagnie MouvMatik, codirecteur de la formation « Passeurs culturels en danses hip-hop » à Cergy.
- Alice Aterianus Owanga, professeure assistante en anthropologie, université de Neuchâtel, travaillant sur la circulation des musiques et des danses populaires depuis et sur le continent africain.
- Alex Benth, danseur, chorégraphe, pédagogue, pionnier français de la street-dance, co-fondateur de la compagnie Boogi Saï, directeur artistique de l’association Dezequilibre.
- Friederike « Frieda » Frost, bgirl, chorégraphe, doctorante à la Deutsche Sporthochschule Köln et chercheuse assistante à l’Institut HipHop de l’Université de Cologne, directrice artistique de la compagnie germano-marocaine Chara et du collectif allemand Nutrispektif, juge certifiée de break international.
- Marina Gomes, chorégraphe et pédagogue, directrice artistique de la compagnie Hylel.
- Linda Hayford, danseuse et chorégraphe, co-directrice de FAIR(E) Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne.
- Anaïs Henneuse, street reporter, conférencière, activiste, consultante en stratégie de développement.
- Edwin Hill, maître de conférences au département de français et d’italien et au département d’études américaines et ethniques à l’University of Southern California, menant des recherches sur les cultures sonores et musicales de l’Atlantique noir.
- François Lamargot, danseur et chorégraphe, membre fondateur de XXe Tribu, directeur artistique de la compagnie Poisson/Buffle.
- Mahalia Lassibille, anthropologue et maîtresse de conférences au département danse de l’université Paris 8, menant des recherches sur le hip-hop et le krump à Dakar.
- Raphaël Stora, danseur, interprète, réalisateur, auteur de la web-série documentaire Les Promesses du sol (Arte, 2017).
- Lumi Sow, danseur, DJ et producteur, cofondateur du groupe Sons of Wind.
Coordination scientifique
- Laurent Barré, responsable du service Recherche et Répertoires chorégraphiques, CN D
- Laura Steil, docteure en anthropologie, chargée de recherches au Ferroforum, Luxembourg.
Comité de pilotage
- Laurent Barré, responsable du service Recherche et Répertoires chorégraphiques, CN D.
- Lisa Dulin, cheffe de projet culturel danses urbaines, La Villette.
- Céline Gallet, codirectrice, collectif FAIR-E, CCN de Rennes et de Bretagne.
- Laura Steil, docteure en anthropologie, chargée de recherches au Ferroforum, Luxembourg.
Subjects
Places
- salles à préciser plus près de la date - 211 avenue Jean Jaurès
Paris, France (75019)
Event attendance modalities
Full on-site event
Date(s)
- Monday, March 03, 2025
Attached files
Keywords
- danses hip-hop, connaissance, archive, recherche, invention
Contact(s)
- Laura Steil
courriel : coordinatrice [dot] colloque [at] cnd [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Laura Steil
courriel : coordinatrice [dot] colloque [at] cnd [dot] fr
License
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To cite this announcement
« Faire connaissances », Call for papers, Calenda, Published on Friday, November 22, 2024, https://doi.org/10.58079/12ql9