En situation de conflit armé, le patrimoine culturel révèle ses vulnérabilités. Les collections de musées, de bibliothèques et d’archives ainsi que les monuments et le patrimoine bâti sont souvent les victimes malheureuses des interventions militaires. Dans le cadre de cette journée d’étude, nous souhaitons mettre en valeur la question des savoirs locaux dans la préservation du patrimoine en situation de conflit armés. Il est nécessaire, croyons-nous, de nous interroger sur le rôle des acteurs locaux dans le succès et l’échec des politiques de protection et de valorisation du patrimoine. Ces acteurs locaux sont potentiellement des acteurs clés de la préservation en situation de conflits armés. Cette réflexion nécessite l’exploration des savoirs locaux qu’ils peuvent convoquer ou construire en vue d’assurer une collaboration pour une préservation du patrimoine.

Argumentaire

En situation de conflit armé, le patrimoine culturel révèle ses vulnérabilités. Les collections de musées, de bibliothèques et d’archives ainsi que les monuments et le patrimoine bâti sont souvent les victimes malheureuses des interventions militaires. Dans certains cas, les collections et le patrimoine bâti sont même les victimes délibérées d’interventions armées qui représentent autant d’opportunités de pillage et de vandalisme. Le patrimoine naturel, les réserves naturelles et ce que nous qualifions aussi de « paysages culturels » sont aussi bien souvent des victimes collatérales des conflits armés.

Il existe pourtant bel et bien des institutions et des principes destinés à la protection des biens patrimoniaux en cas de conflits armés. Et en ce sens, la Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé de 1954 (UNESCO) célèbre en 2024 son 70e anniversaire d’adoption, illustrant de la longue réflexion collective et internationale sur l’importance de la protection du patrimoine en situation de conflit. Au-delà des institutions et des politiques, les limites sont souvent celles qui émergent de la pratique et des savoirs nécessaires à une mise en œuvre efficace et réaliste.

Dans le cadre de cette journée d’étude, nous souhaitons mettre en valeur la question des savoirs locaux dans la préservation du patrimoine en situation de conflit armés. Il est nécessaire, croyons-nous, de nous interroger sur le rôle des acteurs locaux dans le succès et l’échec des politiques de protection et de valorisation du patrimoine. Ces acteurs locaux sont potentiellement des acteurs clés de la préservation en situation de conflits armés. Cette réflexion nécessite l’exploration des savoirs locaux qu’ils peuvent convoquer ou construire en vue d’assurer une collaboration pour une préservation du patrimoine.

En ce sens, la journée d’étude sera axée autour de l’identification et de la détermination des connaissances, des pratiques ancestrales, des techniques de protection et des stratégies locales qui favorisent la protection du patrimoine culturel en situation de conflit. L’accent peut être mis sur les fondements de ces savoirs locaux, sur les perceptions et les représentations du patrimoine justifiant l’interférence des acteurs locaux (vandalisme, trafic illicite etc.) en contexte urbain comme rural, en temps de guerre. Ainsi, quels sont les savoirs locaux en matière de protection et de valorisation du patrimoine ? Quels sont leurs fondements ? Comment fonctionnent-ils ? Quelles sont leurs logiques ? Comment ces savoirs peuvent-ils trouver des points de jonction avec les politiques actuelles, avec les grands instruments internationaux afin de soutenir leur mise en œuvre ?

Nous invitons les auteurs à présenter des études de cas portant sur différentes zones géographiques et culturelles (Afrique, Asie, Amériques, Europe), et peuvent également solliciter un matériel empirique qui soit historique, ou encore comparatif. Nous invitons également les propositions visant à communiquer des travaux sur des dimensions professionnelles, éthiques ou encore, sur des dimensions conceptuelles qui contribueront au débat sur la place des acteurs et savoirs locaux dans la préservation du patrimoine en situation de conflit armé.

Modalités de soumission

Les propositions de communication de 300 mots (2000 signes) environ sont à transmettre par courriel à Jonathan Paquette en format (PDF) : jonathan.paquette@uottawa.ca

avant le 20 janvier 2025.

Organisateurs

La journée d’étude est organisée par la Chaire de recherche en francophonie internationale sur les politiques du patrimoine culturel et par le Collège des chaires de recherche sur le monde francophone de l’Université d’Ottawa.

Comité :

• Falk Litane Petegou, chercheur associé, Professeur détaché, École d’études politiques, Université d’Ottawa
• Jonathan Paquette, Professeur titulaire et titulaire de la Chaire de recherche en francophonie internationale sur les politiques du patrimoine culturel, Université d’Ottawa
• Germain Betaroum Laoungou, chercheur associé à Chaire de recherche en francophonie internationale sur les politiques du patrimoine culturel, Université d’Ottawa

Informations importantes

• La journée d’étude se déroulera le vendredi 23 mai 2025 à la Faculté des sciences sociales de l’Université d’Ottawa.
• Le frais de déplacement sont à la charge du participant.

Publication :

• La publication des actes suivra la journée d’étude. Les auteurs sont invités à transmettre leur texte d’environ 6000 mots (références APA) le 20 mai 2025.