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Décentrer le regard sur la notion de patrimoine

Matrimoines, patrimoines environnementaux, patrimoines décoloniaux

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Published on Monday, January 27, 2025

Abstract

Depuis la fin du XXe siècle se manifeste un engouement patrimonial globalisé, symbolisé par les labellisations successives de l’Unesco. Partant d’une démarche interdisciplinaire, ce dossier se propose de déplacer la focale au-delà de tout consensus patrimonial vers des processus pluriels de patrimonialisations menés par des groupes sociaux populaires et/ou « minoritaires ». Il questionne le ou les régime(s) de patrimonialisation actuel(s) en abordant d’autres conceptions patrimoniales et/ou « matrimoniales », alternatives, non occidentales, postcoloniales et décoloniales, d’autres régions du monde.

Announcement

Présentation

Ce numéro de la Revue des Sciences sociales se propose de décentrer le regard sur la notion de patrimoine telle qu’elle s’est constituée historiquement en Europe (Babelon Chastel 1980) et s’est ensuite élargie (Choay 1992) voire profondément reconfigurée, étayant l’hypothèse de l’entrée dans un nouveau régime de patrimonialité (Gravari-Barbas 2012 ; Guinand 2015).

Argumentaire

Depuis la fin du XXe siècle se manifeste un engouement patrimonial globalisé, notamment avec la création, en 1972, du label « patrimoine mondial de l’humanité » par l’Unesco, ou encore depuis la promotion par la convention Unesco de 2003 du patrimoine culturel immatériel (Bortoletto 2011), notion porteuse d’un nouveau régime de patrimonialisation (Davallon 2012). Partant d’une démarche interdisciplinaire, ce dossier se propose de déplacer la focale « au-delà du consensus patrimonial » (Bondaz, Isnart, Leblon 2012) vers « les groupes sociaux invisibles ou peu visibles dans ce registre de légitimation » (Veschambre 2009), vers les processus pluriels de patrimonialisations de « groupes minoritaires » (Guillaumin 1985), vers des patrimonialisations « alternatives » (Cousin et alii 2015).

Il s’agit de cerner les émergences patrimoniales qui échappent à la logique du patrimoine appuyé sur des normes juridiques et garanti par des institutions spécialisées, historiquement constitué en interaction avec les constructions nationales, mais aussi qui sortent de la logique de la mondialisation du et par le patrimoine ou « patrimondialisation » (Gravari-Barbas 2012 ; Gravari-Barbas, Jacquot 2024), du patrimoine mis en scène et marchandisé par et pour les flux touristiques mondialisés. Sans s’y limiter, ce dossier privilégiera donc les patrimonialisations par appropriation (Rautenberg 2000, 2003) ou par détournement. Il cherchera à saisir des formes instables, fragiles et invisibles, des compromis et des intermittences patrimoniales. La définition de la « patrimonialisation » d’André Micoud résume cette approche : c’est « le nom donné à ce processus par lequel un collectif humain s’énonce comme tel par le travail de mise en collection de ce qui, de son passé, est pour lui gage d’avenir » (Micoud 2004 : 16).

Cet appel rejoint des thématiques d’actualité des études patrimoniales[1]. Il propose de renouveler la réflexion sur la patrimonialisation, ensemble des processus de collecte et de valorisation par lesquels un collectif social extrait un objet – au sens le plus large du terme, de la vie sociale normale pour lui accorder le statut d’emblème de son identité dans le temps (Micoud, 2005), en abordant d’autres conceptions « patrimoniales » et/ou « matrimoniales » des héritages, non occidentales, postcoloniales et décoloniales, et d’autres régions du monde. L’objectif consiste à mettre en avant d’un côté la « colonialité du pouvoir » (Quijano 2007) en tant que structure qui reste sous-jacente, malgré les indépendances, et de l’autre, des formes de résistance et de permanence, par exemple dans l’alimentation (Matta 2012).

Le dossier propose donc un décentrement heuristique : de quelle manière des politiques patrimoniales ou mémorielles reproduisent-elles des dominations ou les remettent-elles en cause ? Comment des résistances se mettent-elles en place ? Quels compromis sont trouvés ? Que nous dit du patrimoine l’exclusion ou la marginalisation des groupes minoritaires ? Dans quelle mesure les processus alternatifs de patrimonialisation et/ou les patrimoines alternatifs sont-ils porteurs d’une redéfinition de la notion même de patrimoine ?

Trois types d’émergences, d’une actualité brûlante, ont été identifiés comme des laboratoires, non exhaustifs, d’une telle démarche visant à dépasser les dichotomies figées et inégalitaires hommes/femmes, nature/culture, Nord/Sud qui ont accompagné et marqué la production du patrimoine et la notion même de patrimoine. La question du « droit au patrimoine » pourra également être abordée. La spécificité de ce dossier inscrit dans les études patrimoniales critiques consiste à faire dialoguer ces thématiques pour réfléchir sur la portée épistémologique et sociale du décentrement par rapport aux conceptions dominantes du patrimoine. 

Les auteurs et les autrices sont prié·e·s d’inscrire leurs propositions d’articles dans un des trois axes suivants :

Le décentrement matrimonial

Dans le cadre de l’examen des collections ethnologiques au prisme critique des subaltern studies, l’anthropologue Ellen Hertz (2002) a réactualisé, « dans un réflexe antipatriarcal », le terme médiéval de « matrimoine » désignant les biens hérités de la mère, dans le but de repenser notre patrimoine en termes féministes et d’engendrer de nouveaux régimes patrimoniaux. Plus récemment, des initiatives comme celle d’Aurore Evain[2] ont revalorisé les notions de matrimoine et d’autrice (2019), notamment dans le domaine théâtral. Des associations s’approprient également cette thématique. H/F Ile de France, créée en 2009 afin de promouvoir l’égalité hommes-femmes dans le secteur de la culture, est à l’origine de visites du matrimoine visibilisant des femmes, de même qu’un nombre croissant d’associations féministes. Depuis 2015, elle organise des Journées du Matrimoine en parallèle des Journées du Patrimoine, avec l’association Mémo (Mouvement pour l’Equité dans la Maîtrise d’Œuvre), comme un nombre croissant de collectivités territoriales dans leur sillage en France et même au-delà. Le matrimoine permet d’aborder les patrimoines méconnus des femmes et/ou féministes, mais peut aussi désigner dans un sens beaucoup plus large « un patrimoine territorialisé, ancré, qui conserve sa valeur d’existence », mais qui a « aussi une valeur d’usage » (ARP, Gravari-Barbas rapport cité).

Que fait le matrimoine aux processus patrimoniaux ? Comment des collectifs engagés, des groupes qui revendiquent une démarche féministe défient-ils les logiques patriarcales dominantes ? Par quels gestes, par quelles réactivations culturelles ou historiques ou encore, par quelles inventions des traditions ? Quelle place ont des artistes dans ces démarches ? Comment les héritages de la mère sont-ils vus, perçus, analysés dans/à partir d’autres pays, par exemple l’Afrique (Cousin, 2024), dans une lecture globalisée et contemporaine ?

Le décentrement environnemental

La patrimonialisation de la « nature » et/ou du paysage a été historiquement construite dans le cadre du paradigme naturaliste sensible (Rodary 2003), en lien avec des processus d’artialisation (Roger 1997). Elle s’est effectuée à partir du XIXe s. en étroite relation avec la patrimonialisation de la « culture » et en partie sous l’égide des mêmes acteurs, afin de réguler l’industrialisation et l’urbanisation. En témoignent en France les lois sur les sites qui dès 1906 puis 1930 peuvent protéger des sites « naturels » et/ou urbains. Cependant, des tendances récentes conduisent à reconfigurer l’analyse.

D’une part, la patrimonialisation de biens « mixtes » sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco et la patrimonialisation du vivant (Micoud 2000) questionnent « par-delà nature et culture » (Descola 2005) les catégorisations et les transmissions patrimoniales, de même que le régime d’authenticité (Morisset 2009). De l’autre, les préoccupations environnementales contemporaines, ainsi que des concepts et terrains développés par l’anthropologie et l’écologie politique, interpellent les patrimonialisations. Les politiques environnementales interfèrent voire convergent avec les politiques patrimoniales (Melé 2009). Les études patrimoniales y répondent, par exemple en analysant le « patrimoine devant l’anthropocène » (Tornatore 2017) ou le « capitalocène » (Bonneuil 2017), ou en développant la notion d’« infra-patrimoine »[3].

Une attention particulière sera portée aux expériences quotidiennes et/ou contestataires (Paddeu 2021), de patrimonialisation de la « nature », du végétal, des jardins dans les villes à la fois occidentales et non occidentales. Ce décentrement concerne moins un type de patrimoine qu’un questionnement transversal du paradigme patrimonial contemporain.

Le décentrement postcolonial et décolonial

Cet axe interrogera à la fois la complexité des patrimonialisations et des mémoires des migrations, nourries de parcours et circulations d’individus, d’objets, de processus de restitution, et des « arènes patrimoniales » (Roth 2003) créées par des changements politiques et/ou urbains. L’analyse portera sur l’élaboration de patrimonialisations en lutte ou de « compromis patrimoniaux » (Rautenberg 2012 ; Dedinger et alii 2023), autant de façons de faire patrimoine en réaction à l’assignation de race et de classe, à partir d’une perspective postcoloniale ou décoloniale critique. Le croisement entre les études migratoires et les études patrimoniales n’est pas nouveau et correspond à l’intérêt que des chercheur·e·s en sciences sociales ont apporté aux mémoires et aux héritages des groupes issus des migrations (Baussant et alii 2017). Nous souhaitons déplacer la focale vers d’autres villes et d’autres territoires et partir d’expériences comme celle ayant mené au déboulonnage des statues en Afrique du Sud et à la naissance de mouvements comme Rhodes Must Fall. Comment les héritages des dominations coloniales sont-ils vécus et patrimonialisés aujourd’hui, y compris à travers la langue ? L’analyse pourra porter sur les héritages encombrants des anciens territoires colonisés comme des anciens territoires colonisateurs. Quelles sont « les continuités, les reconfigurations et les ruptures » (Singaravélou 2024) en matière de patrimoine et de patrimonialisation ? Quelles sont les relations entre de nouvelles patrimonialisations et les reconfigurations mémorielles en cours ?

Tous les articles de ce dossier seront issus de l’analyse de données originales allant du terrain à l’étude d’archives et pourront concerner plusieurs disciplines des sciences humaines et sociales. Le caractère interdisciplinaire ou transdisciplinaire sera fortement apprécié. Les articles pourront être à plusieurs voix et impliquer, à côté d’acteurs académiques, des acteurs associatifs, des institutions, des artistes etc. Des articles issus de contextes autres que l’Europe sont fortement encouragés, ainsi que des sources bibliographiques alternatives aux dominantes.

Tous les articles, anonymisés, seront soumis à une double expertise.

Modalités de soumission

Nous invitons les auteur·e·s à soumettre leur proposition d’article sous la forme d’un résumé de 4 000 signes maximum.

La proposition devra mentionner l’axe dans lequel l’article s’inscrit, le titre, le cadre théorique, les matériaux empiriques, terrains, sources et méthodologie. Le résumé doit comporter également une bibliographie de référence (en dehors des 4000 signes).

Les propositions sont à envoyer conjointement à l’adresse de la revue, rss@misha.fr ainsi qu’aux deux coordinatrices du dossier : Barbara Morovich : barbara.morovich@strasbourg.archi.fr, Géraldine Djament djament@unistra.fr

avant le 1er mars 2025

Les auteurs et les autrices sont prié·e·s de se conformer aux normes éditoriales qui peuvent être consultées sur le site de la revue.

Calendrier

  • Si la proposition est acceptée, l’article original (40 000 signes maximum) doit être remis avant le 20 juin 2025
  • Le numéro paraîtra au 1er semestre 2026

Coordinatrices du dossier

  • Barbara Morovich (AMUP UR 7309, ENSA-Strasbourg, IFRA-Nigéria, barbara.morovich@strasbourg.archi.fr),
  • Géraldine Djament (UMR 7363 SAGE, Université de Strasbourg, djament@unistra.fr

Bibliographie

ARP, Gravari-Barbas M. (dir.) (2014), Atelier de Réflexion Prospective Nouveaux défis pour le Patrimoine culturel. Rapport final, Université Paris 1, https://www.pantheonsorbonne.fr/fileadmin/Colloques_IREST/Rapport_final04_14.pdf

Babelon J.-P., Chastel A. (1980), « La notion de patrimoine », Revue de l’art, n° 49.

Baussant M. et alii (2017), « Des passés déplacés. Mémoires des migrations. Introduction », Communications, 100, p. 7-20.

Bondaz J., Isnart C., Leblon A. (2012), « Au-delà du consensus patrimonial », Civilisations, 61-1, p. 9-22. <http://journals.openedition.org/civilisations/3113>.

Bonneuil Ch. (2017), « Capitalocène. Réflexions sur l’échange écologique inégal et le crime climatique à l’âge de l’Anthropocène », EcoRev’, 44, 1, p. 52-60. 

Bortolotto Ch. (ed.) (2011), Le Patrimoine culturel immatériel. Enjeux d’une nouvelle catégorie, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme.

Baussant M., Chauliac M., Dos Santos I., Ribert E., Venel N. (2017), Introduction. In Baussant et al (dir)., Des passés déplacés. Mémoires des migrations, Communications, n° 100, Paris, Seuil, p. 7-20.

Choay Fr. (1992), L’allégorie du patrimoine, Paris, Seuil.

Cousin S. (2024), Ògún et les matrimoines. Histoires de Porto-Novo, Xọ̀gbónù, Ajasè, Nanterre, Presses Universitaires de Nanterre. 

Cousin S., Djament-Tran G., Gravari-Barbas M. et Jacquot S. (2015), « Contre la métropole créative ... tout contre. Les politiques patrimoniales et touristiques de Plaine Commune, Seine-Saint-Denis », in Rousseau M., Béal V. (dir.), “Alterpolitiques ! 2”, Métropoles, 17, URL : http://metropoles.revues.org/5171

Davallon J. (2012), « Comment se fabrique le patrimoine : deux régimes de patrimonialisation », in C. Khaznadar (dir.), Le patrimoine oui, mais quel patrimoine ?, Paris, Éditions Babel (Internationale de l’imaginaire), n° 27, p. 41-57

Dedinger C., Boschet C., Cazals C., Long N. et Rivaud A. (2023), « Compromis et patrimoine : les zones humides rétro-littorales face aux changements globaux », Développement durable et territoires, vol. 14, n° 1, URL : http://journals.openedition.org/developpementdurable/22214 ; DOI : https://doi.org/10.4000/developpementdurable.22214

Descola P. (2008), Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard.

Evain A. ([2008] 2019), Histoire d’autrcice, de l’époque latine à nos jours, IXe prime.

Gravari-Barbas M. (2012), « Tourisme et patrimoine, le temps des synergies ? », in Khaznadar C. (dir.), Le patrimoine oui, mais quel patrimoine ? Paris, Éditions Babel (Internationale de l’imaginaire), n° 27, p. 375-399.

Gravari-Barbas M., Jacquot S. (dir.) (2024), Patrimondialisations. La fabrique touristique globale du patrimoine, Rennes, PUR. 

Guillaumin C. (1985), « Sur la notion de minorité », L’Homme et la société, n° 77-78, p. 101-109.

Guinand S. (2015), Régénérer la ville. Patrimoine et politiques d’image à Porto et Marseille, Rennes, PUR.

Hertz E. (2002), Le matrimoine, in Gonseth, M.-O., Hainart, J. et Kaehr R. (dir.), Le musée cannibale, Musée d’ethnographie, Neuchâtel, p. 153-168.

Jacquot S., Morelle M., Same Ekobo M. (2023), « Repérer le patrimoine dans les villes du Sud. Dialogue à partir de Valparaiso et de Yaoundé », in Peyroux E., Raimond C., Viel V., Lavie E. (dir.) Changements globaux et dynamiques des territoires, Londres, ISTE éditions, p. 83-97. 

Matta R. (2012), « El patrimonio culinario peruano ante UNESCO: algunas reflexiones de gastro política », desiguALdades.net Working Paper Series No. 28, Berlin: desiguALdades.net Research Network on Interdependent Inequalities in Latin America.

Melé P. (2009), Identifier un régime de territorialité réflexive, in Vanier M., Territoires, territorialité, territorialisation ; controverses et perspectives, Rennes, PUR, p. 45-55.

Micoud A. (2000), « Patrimonialiser le vivant », Espace Temps n° 74-75 « Transmettre aujourd’hui. Retour vers le futur », p. 66-77.

Micoud A. (2004), « Des patrimoines aux territoires durables. Ethnologie et écologie dans les campagnes françaises », Ethnologie française, XXXIV, p. 13-22.

Morisset L. (2009), Des régimes d’authenticité : essai sur la mémoire patrimoniale, Rennes, PUR.

Paddeu F. (2021), Sous les pavés, la terre : agricultures urbaines et résistances dans les métropoles, Paris, Seuil.

Quijano A. (2007), « « Race » et colonialité du pouvoir », Mouvements, n° 51, p. 111- 118.

Rautenberg M. (2003), « Comment s’inventent de nouveaux patrimoines : usages sociaux, pratiques institutionnelles et politiques publiques en Savoie », Culture et Musées, n° 1 (1), p. 19-40, https://www.persee.fr/doc/pumus_1766-2923_2003_num_1_1_1165

Rautenberg M. (2003), La rupture patrimoniale, Grenoble, Bernin, À la croisée.

Rautenberg M. (2007), « Les « communautés » imaginées de l’immigration dans la construction patrimoniale », Les Cahiers de Framespa, 3, URL : http://journals.openedition.org/framespa/274 ; DOI : https://doi.org/10.4000/framespa.274

Rautenberg M. (2012), Le patrimoine dans les projets urbains entre gentrification et revendications, in Driss N. (dir.), Patrimoines et développement durable, Rennes, PUR, p. 35-43.

Rodary E., Castellanet C., Rossi G. (2003), Conservation de la nature et développement : l’intégration impossible, Karthala, Paris. 

Roth C. (2003), Patrimonialisation et reconstruction d’un espace politique : les arènes patrimoniales, in ARIESE, La Patrimonialisation et après ? Mémoires urbaines et présent des villes, programme interministériel de recherche Culture et Ville, Séminaire organisé par l’ARIESE, l’Université Lyon 2, la Direction régionale des Affaires culturelles Rhône-Alpes et l’IUP « Métiers des Arts et de la Culture », 29 avril 2003, <https://biblio.reseau-reci.org/index.php ?lvl =notice_display&id =17661>. 

Singaravélou P. (2023), « Ouverture. Renouer nos histoires (xxie siècle-xve siècle) », in Singaravélou P. (dir.), Colonisations. Notre histoire, Paris, Seuil. 

Tornatore J.-L. (2017), « Patrimoine vivant et contributions citoyennes. Penser le patrimoine « devant » l’Anthropocène », In Situ, 33, 2, <http://journals.openedition.org/insitu/15606>.

Veschambre V. (2009), « Entre luttes identitaires et instrumentalisation consensuelle », Géographie et cultures, 72, <http://journals.openedition.org/gc/2230 ; DOI : https://doi.org/10.4000/gc.2230>. 

Notes

[1] Voir par exemple l’appel en cours « Matrimoines. Penser le patrimoine en féministes » de la revue Nouvelles questions féministes - n° 45/2 – 2026, ou l’appel en cours « Les invisibles du patrimoine. Quel(s) patrimoine(s) et pour qui ? » de la revue In Situ.

[2] « Vous avez dit « matrimoine » ? », Billet de blog, Mediapart, 25 novembre 2017, https://blogs.mediapart.fr/mouvement-hf/blog/251117/vous-avez-dit-matrimoine-par-aurore-evain.

[3] Selon la notion proposée par Jacquot, Morelle, Same Ekobo (2023) et objet de l’ANR- INFRAPATRI (coord. E. Guitard) « Savoirs et attachements aux plantes urbaines en Afrique subsaharienne (Bénin, Cameroun, Nigéria, Sénégal) : identification et production d'un patrimoine par le bas » cf. https://anr.fr/Project-ANR-20-CE27-0011.


Date(s)

  • Saturday, March 01, 2025

Keywords

  • patrimoine, matrimoine, décolonial, environnement

Contact(s)

  • Géraldine Djament
    courriel : djament [at] unistra [dot] fr
  • des sciences sociales Revue
    courriel : rss [at] misha [dot] fr

Reference Urls

Information source

  • Barbara Morovich
    courriel : barbara [dot] morovich [at] strasbourg [dot] archi [dot] fr

License

CC-BY-4.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons - Attribution 4.0 International - CC BY 4.0 .

To cite this announcement

Barbara Morovich, Géraldine Djament Djament, « Décentrer le regard sur la notion de patrimoine », Call for papers, Calenda, Published on Monday, January 27, 2025, https://doi.org/10.58079/1367w

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