Le colloque entend élargir le champ de la connaissance de la mémoire au Cameroun en s’attardant au cas spécifique de la Région administrative du Sud. Il ouvre la participation aux plans poltique, militaire, socio-économique, religieux, culturel, patrimonial, des témoignages et du partage d’expérience avac les autres régions et pays.

Le réseau des historiens natifs de la région Sud (RHENA-SUD) en partenariat avec l’Association pour la Protection et la Promotion du Patrimoine Historique, Artistique et Culturel de la Région du Sud-Cameroun (ASPHAC), la Région du Sud, la Ville d’Ebolowa 

Ebolowa, 13-14 Août 2025

Argumentaire

Définie comme la faculté comparable à un champ mental dans lequel les souvenirs, proches ou lointains, sont enregistrés, conservés et restitués, la mémoire reste au cœur des préoccupations de la vie humaine. En effet, avec l’évolution de l’histoire universelle, les questions liées à la mémoire ont gagné en importance dans toutes les cultures et les civilisations au point de se constituer en véritable paradigme. Il s’agit le plus souvent pour les nations et les peuples, de faire face à l’oubli et de donner sens à la fois au présent et au futur. L’importance de la mémoire est donc de plus en plus indéniable dans notre culture contemporaine.

La mémoire se nourrit des traces du passé et des souvenirs d'un individu. Elle prend en compte son vécu et ses émotions face à son expérience personnelle. Mais la mémoire peut aussi être collective : il s’agit alors d’un ensemble de faits du passé qui reste dans le souvenir de tout un groupe, plus ou moins large, lié par ces événements. Le devoir de mémoire est de témoigner et de garder vivace le souvenir d'événements vécus pour tirer les leçons du passé.

Au-delà, la mémoire est une reproduction d’une partie du passé dont l’objectif n’est pas la connaissance critique des événements, mais le renforcement d’une identité qui peut être à la fois individuelle, de groupe ou communautaire.

Au Cameroun, pays de mémoire par excellence de par son histoire, les investigations scientifiques restent jusqu’à ce jour assez limitées et parcimoniales. Au-delà de la volonté politique connue de préserver cet oubli, les initiatives recensées le sont par des groupes à l’aura bien limité et des cadres d’expression très restreints : citons le colloque international organisé à Yaoundé par la Fondation Paul Ango Ela (FPAE) en juin 2017 sur le thème « Histoire et mémoires au Cameroun : cadrages, marquages, héritages et usages de 1884 à nos jours » ; citons également l’initiative du Cercle d’histoire et géographie du Département d’histoire de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines (FALSH) de l’Université de Yaoundé 1 qui a organisé une réflexion en juin 2023 sur « Mémoire et patrimoine au Cameroun. Regards pluriels, enjeux et perspectives ». Faut-il adjoindre à ces deux initiatives celle récente, à l’échelle internationale, de la mise sur pieds d'une commission d'historiens français et camerounais chargée de "faire la lumière" sur la mémoire de la guerre d’indépendance au Cameroun. Lancé le 3 mars 2023, cette commission va se pencher sur le « Rôle et l'engagement de la France au Cameroun dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d'opposition entre 1945 et 1971 » et devrait rendre ses travaux publics en fin 2024.

C’est pour essayer de densifier ces offres scientifiques liées à la mémoire dans notre pays que le Réseau des Historiens Natifs de la Région du Sud (REHNA-SUD), s’arrimant à la semaine de célébration de la Journée Souvenir des Forces de défense du Cameroun, organise ce colloque qui concerne la région administrative du Sud au Cameroun. Etalée sur 47 110 km2 pour une population d’environ 700 000 habitants et divisée en 04 départements (Dja et Lobo, Vallée du Ntem, Mvila et Océan) et 29 communes et arrondissements, la Région du Sud peut, en effet, se targuer d’un riche et dense fond mémoriel qui mérite valablement d’être exposé et exploité. Sur le plan politique, une très infime partie de notre population et de l’opinion connaît le rôle véritable joué par cette région dans les luttes coloniales au Cameroun, depuis la période allemande jusqu’aux mouvements nationalistes qui ont conduit notre pays à l’indépendance.

Sur le plan socio-économique, qui se souvient de la position stratégique et de l’apport de la Région du Sud dans les mécanismes de création des richesses au Cameroun autour de l’économie cacaoyère et ses acteurs locaux et étrangers (notamment les Grecs) ? Sur le plan religieux, les travaux sur la pénétration des missions au Cameroun par le Sud montrent à souhait le rôle que cette région a joué dans l’implantation du christianisme au Cameroun. Enfin, sur le plan culturel, nul n’est sans ignorer la richesse patrimoniale de la Région du Sud, matérialisée notamment par sa diversité matérielle et spirituelle qui a su résister au temps et aux évènements.

Autant de faits que ce colloque entend se remémorer afin de repousser au loin le piège de l’oubli.

Les grands axes du colloque 

Le colloque s’articulera autour des sept (07) grands axes suivants : 

Axe n° 1 : La mémoire politique et militaire

Cet axe s’attèlera à ressasser les grands faits et évènements politiques et militaires qu’a connu la Région du Sud à travers son histoire.

Axe n° 2 : La mémoire socio-économique 

Cet axe s’attèlera à ressasser les grands faits et évènements socio-économiques qu’a connu la Région du Sud à travers son histoire.

Axe n° 3 : La mémoire religieuse 

Cet axe s’attèlera à remémorer le rôle que la Région du Sud a joué dans le fait religieux au Cameroun et dans la sous-région.

Axe n° 4 : La mémoire culturelle et patrimoniale

Cet axe s’attèlera à remémorer la richesse culturelle et patrimoniale de la Région du Sud dans son essence et sa diversité.

Axe n° 5 : Les grands acteurs historiques de la Région du Sud

Cet axe s’attèlera à remémorer les grandes figures et acteurs de l’histoire de la Région du Sud.

Axe n° 6 : Témoignages

Cet axe ambitionne d’ouvrir le colloque à des acteurs vivants capables de donner un témoignage sur divers aspects mémoriaux de l’histoire de la Région du Sud.

Axe n° 7 : La mémoire de la Région du Sud et les autres 

Cet axe s’attèlera à montrer les influences et les interactions mémorielles entre la Région du Sud et d’autres régions du Cameroun ou d’ailleurs.

Modalités de soumission

Les propositions de communication en français ou en anglais sont à envoyer au plus tard le 15 avril 2025

sous forme de résumé de 300 à 500(10 lignes maximum) mots à l’adresse suivante : rehnasudmemoire@gmail.com

Elles comprendront les éléments suivants : titre de la communication ; nom et prénom du chercheur ; adresse email et numéro de téléphone ; institution de rattachement ; résumé de la communication ; mots-clés.

Calendrier

• 20 octobre 2024 : date de publication de l’appel à communication

• 15 avril 2025 : date limite d’envoi des propositions de communication

• 30 avril 2025 : Notification aux auteurs de l’acceptation ou du refus de leurs propositions
• 10 juillet 2025 : Remise du texte complet de la communication
• 13-14 août 2025 : Tenue du colloque dans la ville d’Ebolowa

Modalités de participation 

La participation et la communication au colloque est préalable à l’acceptation de la proposition et le versement des frais de participation répartie de manière suivante : 

• Institution : 40 000 FCFA
• Enseignant-Chercheur : 30 000 FCFA
• Etudiants et doctorants : 15 000 F CFA   

Comité d’organisation

Président d’honneur : Pr FAME NDONGO Jacques

Président : Pr EYEZO’O Salvador

Coordination scientifique :

• Pr KPWANG Robert
• Pr EBALE Raymond

Conseillers : Pr EFOUA MBOZO’O Samuel

• Pr ESSOMBA Philippe Blaise
• Pr ABOMO Maurin 
• M. ENOH MEYOMESSE Dieudonné
• Mme ENDEZOUMOU Francine (Déléguée régionale MINAC du Sud)
• M. MEKE William Lionel (CE/DMS/CACVG-MINDEF)

Finances : 

• Dr EDIMA Salomé
• Dr OBE Huguette Sandrine

Comité scientifique 

• Pr ASSOUMOU Jules (Université de Garoua)
• Pr EBALE Raymond (Université d’Ebolowa)
• Pr EFOUA MBOZO’O Samuel (Université de Yaoundé 1)
• Pr ESSOMBA Philippe Blaise (Université de Yaoundé 1)
• Pr FAME NDONGO Jacques (Université de Yaoundé 1)
• Pr FOUELEFACK KANA Célestine (Université de Dschang)
• Pr EYEZO’O Salvador (ENS de Yaoundé)
• Pr KPWANG KPWANG Robert (Université de Douala)
• Pr KOUOSSEU Jules (Université de Dschang),
• Pr MBENG DANG Hans (Université d’Ebolowa
• Pr MELINGUI Aimé Norbert (Université de Douala)
• Pr MENGUE M'OYE Alexis (Université Omar Bongo Libreville)
• Pr MEVA’A ABOMO (Université de Douala)
• Pr MVE BELINGA Jeannot (Université de Bertoua)
• Pr OBAMA BELINGA Théophile (Université d’Ebolowa)
• Pr OSSAH Jean Paul (ENS de Yaoundé)
• Pr NDJOCK NYOBE Pascal (Université de Douala)
• Pr NGOUFO SOFANG Théodore (Université de Dschang)
• Pr KOUFAN MENKENE Jean (Université de Yaoundé 1)
• Pr GOUAFFO Albert (Université de Dschang)
• Pr HEUMEN Hugues (Université d’Ebolowa)  Pr MBIDA Christophe (Université de Yaoundé 1)  Pr TANGA ONANA Joseph (ENS de Yaoundé)
• Pr WANYAKA B. Virginie (Université de Yaoundé 1).
• Pr ZE MINKANDE Jacqueline (Université de Yaoundé 1)

 Comité de coordination technique 

• Dr MENGUE ME NDONGO Jean Paulin (Chef),
• Dr MBARGA MESSOMO Jeanne (adjointe),
• Dr ZAMBO Richard,
• Dr NDO ABE Jean Louis,
•  Dr Yannick ZO’OBO,
• Dr EBALE Arnold Daniel,
• Dr EKOTTO Julien,
• Dr BUMAH SITNA Kisito
• Dr MEDJO Bertin,
• Dr OSSAH Francis Stève,
•  Dr MFO Bienvenu,
• Dr FOUMANE Willy,
• Dr ASSAM OTYA’A Nathanaël,
• Dr Darlan Christophe NTYAME,
• M. NNA Etienne,
• Dr NGBWA Jean Fabrice, 
• Mme EDIMA Léocadie Guynaire,
• M. ONDOUA Etienne Valdez,
• Mme NTOLO OBOUGOU Enis Marianne,
• Mme NTETE NKOLO Jeanne Marie,
• Mme MEDJO II Nathalie,
• M. MEKE William Léonel,
• M. EMVANA Jean Daniel,
• M. AKOUTOU Stéphane.

Références

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