Cette journée d’études abordera le parcours artistique de cette artiste qui a circulé entre le Brésil et la France ainsi que les décalages qui marquent la réception transatlantique de son œuvre sans oublier de prendre en compte, avec les études récentes qui revisitent le moment moderniste brésilien, la façon dont les scénographies et les différents outils de médiation, informent celle-ci. Le rôle de l’œuvre de Tarsila do Amaral dans la construction d’une identité brésilienne, sur sa contribution au mouvement anthropophage qui a, par effet de retour, mis en lumière sa dimension ambivalente, sera aussi examiné.

Présentation

Artiste renommée au Brésil, figure centrale du modernisme brésilien et du mouvement anthropophage, Tarsila do Amaral (1886-19773) reste encore méconnue en Europe. L’exposition « Tarsila do Amaral, peindre le Brésil moderne », première rétrospective de l’artiste en France, présentée récemment au Musée du Luxembourg (octobre 24-février 25), est l’occasion de revenir sur cette œuvre qui a été l’objet, depuis plus d’un siècle, de lectures variées parfois divergentes, jusque dans son positionnement au sein du mouvement anthropophage.

Cette journée d’études abordera le parcours artistique de cette artiste qui a circulé entre le Brésil et la France ainsi que les décalages qui marquent la réception transatlantique de son œuvre sans oublier de prendre en compte, avec les études récentes qui revisitent le moment moderniste brésilien, la façon dont les scénographies et les différents outils de médiation, informent celle-ci. Elle reviendra aussi sur le rôle de l’œuvre de Tarsila do Amaral dans la construction d’une identité brésilienne, sur sa contribution au mouvement anthropophage qui a, par effet de retour, mis en lumière sa dimension ambivalente.

Si l’objectif de cette journée est de privilégier les lectures actuelles, celles-ci ne peuvent faire l’économie d’une mise en perspective historique qui témoigne de fluctuations dans la réception de cette œuvre qui implique, comme le montreront les interventions, des questionnements contemporains ayant trait à la présence de Tarsila dans une histoire de l’art dont les femmes sont, en Europe, les grandes oubliées, au statut des œuvres qui empruntent ses motifs aux cultures minoritaires et au rapport des centres hégémoniques avec les périphéries dans l’histoire globale et brésilienne.

Il s’agira aussi de confronter les lectures présentées par les intervenantes, de débattre des partis-pris qui les animent et des dissonances qui entourent aujourd’hui la réception critique de Tarsila do Amaral lors des temps dédiés à la discussion.

Programme

Matin – 10h00 – 12h30

• Laurence Corbel (Rennes 2, PTAC) « Dévorer l’anthropophagie » ?
• Viviane Dias (Cité internationale des arts / Université Bordeaux Montaigne) Tarsila ou le Vaccin Anthropophagique : la réinvention de l’utopie moderniste dans le théâtre
• Cecilia Braschi (commissaire d’exposition)
  Tarsila do Amaral en Europe. Enjeux et bilan d’une rétrospective

Discussion

Après-midi – 14h30 – 17h30

• Elsa Dos Santos (Université Nanterre, HAR)
  De la genèse à l’objectivation de l’anthropophagie dans l’œuvre de Tarsila do Amaral, perspectives esthétiques et implications symboliques
• Vivian Braga Dos Santos (Université Rennes 2, PTAC)
  A Negra en quatre actes. Histoire, mémoire, appropriation et oubli d’une image-archive
• Nerian Teixeira de Macado (UNICAMP, Brésil)
  Boi na floresta de Tarsila do Amaral : un imaginaire paysager pour la construction d’une identité nationale picturale

Discussion