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Dans les coulisses des revues en études africaines

Behind the Scenes of Journals in African Studies

Cahiers d’Études africaines

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Publié le jeudi 26 juin 2025

Résumé

Ce numéro thématique des Cahiers d’Études africaines souhaite interroger l’écriture et la publication académique au sein du régime éditorial scientifique des études africaines, aujourd’hui et par le passé. Réflexif et critique, mais sans être strictement introspectif, puisqu’il ne s’agit pas de s’intéresser uniquement au cas des Cahiers, ce numéro invite à prendre pour objet et terrain d’enquête l’édition scientifique en études africaines en privilégiant trois portes d’entrée : les textes, les individus, et les revues. Son ambition est d’investiguer la salle des machines de la fabrique éditoriale en études africaines en examinant ses mécanismes de fonctionnement et les enjeux qu’ils reflètent ou activent.

Annonce

Numéro thématique coordonné par l’équipe éditoriale des Cahiers d’Études africaines

Argumentaire

Les revues françaises de sciences humaines et sociales en études africaines sont inévitablement impliquées dans les asymétries qui structurent le champ académique globalisé et affectent la fabrique scientifique des savoirs sur les mondes africains. Tout en cherchant à mettre en place des pratiques pour compenser ces asymétries, elles contribuent aussi à les produire et à les reconduire. Elles le font par le choix des sujets traités, les perspectives adoptées, la sélection des auteurs et autrices et les normes scientifiques et disciplinaires appliquées (Veret 2023 ; Mills, Kitchen & Sidi-Hida 2024). En cela, les revues françaises en études africaines ne se distinguent guère des autres revues aréales et des revues non aréales (Frath 2011), ni des revues anglophones du Nord global (Cabral, Njinya-Mujinya & Habomugisha 1998 ; Zeleza 1997). Elles occupent néanmoins une position singulière. D’un côté, elles sont moins cotées que les revues anglophones dans l’espace académique globalisé, en raison de la domination de l’anglais comme medium scientifique et d’une plus grande ouverture de ces revues aux approches critiques et engagées des injustices académiques et épistémiques contemporaines. De l’autre, elles restent des débouchés prestigieux pour les chercheurs et universitaires dont le français est la langue d’écriture scientifique principale. Elles le sont aussi du fait des réseaux académiques et scientifiques étroits mais asymétriques, historiquement constitués, entre la France et les pays africains qu’elle a colonisés, et des formes de dépendance et d’extraversion que ces réseaux entretiennent (Gueye 2001 ; Doquet & Broqua 2019 ; Ndlovu-Gatsheni 2021). Les revues françaises restent valorisées par rapport aux revues de l’espace éditorial africain francophone. Ces dernières, en grande majorité, sont sous-dotées en ressources humaines, financières et techniques, ce qui affecte leur solidité et leur pérennité (Mills, Kitchen & Sidi-Hida 2024). Plus largement, la recherche publiée depuis le continent « reste invisible et marginalisée » (ibid.) au sein de la géopolitique académique contemporaine de manière générale et dans le champ des études africaines en particulier.

Partant de ce paysage brossé à grands traits des revues de sciences humaines et sociales en études africaines aujourd’hui, ce numéro thématique des Cahiers d’Études africaines souhaite interroger l’écriture et la publication académique au sein du régime éditorial scientifique, aujourd’hui et par le passé. On entend par régime éditorial scientifique le sous-espace institué du régime globalisé de production de savoirs, ici dans le champ des études africaines. Réflexif et critique, mais sans être strictement introspectif, puisqu’il ne s’agit pas de s’intéresser uniquement au cas des Cahiers, ce numéro invite à prendre pour objet et terrain d’enquête l’édition scientifique en études africaines en privilégiant trois portes d’entrée : les textes, les individus, et les revues. Son ambition est d’investiguer la salle des machines de la fabrique éditoriale en études africaines en examinant ses mécanismes de fonctionnement et les enjeux qu’ils reflètent ou activent. De tels mécanismes vont des procédures d’écriture, de lecture, d’évaluation et de préparation éditoriale les plus routinisées aux stratégies intentionnelles d’engagement, de placement et de positionnement à la fois politiques et scientifiques. Ils passent aussi par les modes de prise en charge de la tension entre rigueur scientifique, d’un côté, et inégale distribution des ressources académiques de l’autre, où se heurtent normativité scientifique et considérations, voire « anxiété », morales (Veret 2023). L’analyse intègrera nécessairement ce que les différences de statuts, de fonctionnements internes, de modèles économiques et de lignes éditoriales des revues considérées font à la fabrique éditoriale en tant qu’elles comptent parmi les conditions de possibilité (ou d’impossibilité) de production et de transformation de l’écriture scientifique et de la publication académique. Que faire, précisément, une fois les asymétries à géométrie variable démontrées ainsi que leurs ancrages dans les mécanismes structurels qui les déterminent et dont les revues sont parties prenantes ? À quelles échelles, dans quels espaces, par quels rouages rendre possible la réduction des asymétries, la traductibilité, la mise en relation et la circulation des idées, l’autonomisation des logiques globalisées de marchandisation du savoir qui pèsent de tout leur poids ? Ces questions, auxquelles des réponses variées seront sans doute apportées, sont en ligne de mire de ce numéro critique.

Le thème de ce numéro est redevable du contexte intellectuel contemporain d’appel au dévoilement, voire au dépassement ou au renversement de ce qui demeure de l’asymétrie coloniale héritée au sein des études africaines (voir notamment Copans 1990, 2010a ; Mudimbe 1992 ; Dozon 2003 ; Ndlovu-Gatsheni 2021 ; Zeleza 2024). Mais le numéro appelle à s’excepter des dichotomies rigides plaquées sur le réel et des approches injonctives et prescriptives. Il s’agit ici de scruter au plus près les pratiques réelles présentes et ce que celles-ci laissent entrevoir d’enchevêtrement et de négociations dans la production, la validation et la diffusion de connaissances sur les mondes africains (Nyamnjoh 2004). C’est pourquoi le numéro invite, par-delà la diversité des angles d’approche, des disciplines d’ancrage et des formats proposés, à cheminer avec les outils de la sociologie historique de la connaissance, en tant que science de la science du monde social (ici, des mondes sociaux africains) étudiant les conditions sociales de production du « dire-vrai » scientifique (Canguilhem 1977) dans les études africaines — et dans le cas présent, de ce que l’on propose d’appeler le « publier-vrai ». Pour reprendre Bourdieu (1975), le champ scientifique est un espace de lutte pour l’acquisition, la reconnaissance, si ce n’est le monopole de l’autorité scientifique. Les asymétries de capital social et de positions pèsent lourdement dans ces compétitions pour la production et la circulation de ces biens intellectuels ou scientifiques que sont les articles, mais aussi pour accéder aux revues elles-mêmes, en tant qu’elles sont des espaces de placement hiérarchisés octroyant une valeur plus ou moins grande à l’article publié, et de facto un prestige plus ou moins grand à son autrice ou auteur et aux idées avancées. Objectiver la fabrique éditoriale par le biais d’une sociologie et d’une ethnographie historicisées des pratiques d’écriture, d’édition et de publication, à hauteur d’hommes et de femmes, ne consiste ainsi pas à se détourner des déterminants structurels du régime éditorial scientifique contemporain, mais au contraire à traiter de ceux-ci sous l’angle de la manière dont ils se présentent concrètement aux individus.

Plusieurs points d’entrée pourront être privilégiés, séparément ou de façon croisée. La revue invite particulièrement à s’intéresser à trois manières d’étudier les questions traitées :

1.  Suivre les textes 

Pour filer la métaphore de la fabrique, les contributions au numéro permettront d’entrer dans la salle des machines des revues, en prenant pour objet les propositions d’articles et leurs modalités et étapes de prise en charge jusqu’à leur publication (ou leur rejet). Il s’agit de se pencher tout autant sur les productions textuelles elles-mêmes que sur toute l’activité éditoriale qui les accompagne jusqu’à la publication, ses différents acteurs et les normes qui leur sont appliquées (Veret 2023). Suivre les propositions d’articles issus du continent, dont « le taux de publication est tendanciellement plus faible que pour les autres provenances » (Veret 2023 : 373), permet d’observer l’application des critères et paramètres d’acceptabilité des textes scientifiques au-delà de leur situation de production par son auteur ou autrice. Ces critères renvoient en particulier aux objets et thèmes jugés ou non pertinents, aux grilles de lecture et armatures conceptuelles grâce auxquelles ces textes sont élaborés, à la manière dont ils se positionnent au sein de la littérature sur un objet d’étude et dans une discipline d’ancrage, et dialoguent avec elle (Keim 2016). Étudier les textes et leur traitement, en particulier les pratiques de commentaires d’évaluation et celles de réécriture par les différents intervenants, offre aussi un regard privilégié sur les normes d’une langue scientifique légitime qui, sans être entièrement stabilisée, implique des pratiques d’hygiène verbale, de correction et de métadiscours (Veret 2004). Les revues « consolident des régimes de normativité fixant un droit d’entrée élevé pour intégrer des communautés scientifiques légitimantes » (ibid. : 378) tout en jouant simultanément le rôle de literacy brokers (Lillis & Curry 2010) en travaillant à porter les textes vers les normes exigées. Suivre les textes scientifiques permet ainsi d’explorer les tensions entre le principe d’impartialité qui prévaut, et s’incarne en particulier dans le dispositif d’évaluation en simple ou double aveugle (adossé à des fiches d’évaluation standardisées), et des pratiques d’accompagnement éditorial  (Bordier 2016). Ces pratiques sont souvent appuyées sur des considérations morales de réduction des injustices académiques et épistémiques, destinées à compenser les biais linguistiques, logiques et disciplinaires d’écrits en provenance d’espaces intellectuels dominés dans la division internationale du travail scientifique. Elles peuvent aussi avoir pour ressort l’injonction, pour les revues, à tenir leur rythme de parution, injonction qui peut amener à repêcher des écrits scientifiques initialement rejetés.

2. Suivre les individus

Un autre point d’entrée est celui de l’expérience des acteurs et actrices qui sont les rouages des machines de la fabrique scientifique : auteur.trice.s, éditeur.trice.s, membres de comité de rédaction, rédacteur.trice.s en chef, évaluateur. trice.s. Il tiendra compte de la diversité de leurs littératies, dispositions et habitus professionnels, des contraintes qui pèsent sur elles et eux et de leur marge d’action. Cette diversité est fonction des positions de ces différents actrices et acteurs dans le champ globalisé des savoirs produits sur les mondes africains, en particulier selon qu’elles/ils travaillent dans des pays centraux pour les agences internationales de financement de la recherche ou dans des pays « non hégémoniques » (Arvanitis 2011) ou « périphériques » (Keim 2010), c’est-à-dire dominés dans la division internationale du travail scientifique. Comment les chercheuses et chercheurs, ceux basés dans des institutions africaines en particulier, naviguent-ils/elles entre la logique du publish or perish qui est déterminante dans leur carrière, la contrainte croissante d’être visibles dans des revues indexées et leur connaissance variable de leurs fonctionnements internes ? Quelle est leur perception des commentaires reçus, leur vécu des allers-retours de leur texte avec la rédaction des revues et des délais importants avant publication, ou encore des refus de publier qu’ils essuient (Gosden 2001) ? Pourquoi optent-ils, parfois, pour publier dans les revues de leurs universités ou celles d’organisations de recherche africaines, parfois dans des revues du Nord global, parfois encore dans des publications en ligne à mi-chemin entre engagement politique et rigueur universitaire cherchant à s’émanciper de la domination des espaces éditoriaux hautement régulés du Nord global (The Conversation, Africa is Another Country, The Elephant, etc.) ? Qu’en est-il de l’expérience des professionnels de l’édition, ici éditeurs et éditrices travaillant pour les revues, qui sont les « petites mains » et « travailleurs invisibles » (Waquet 2022) en charge de la correspondance avec les auteurs et autrices et responsables du traitement éditorial ? Leur vocation au métier (Rauzy 2018 ; C. Noûs-Aussi 2023) est mise à rude épreuve un contexte d’exercice dégradé, qui pèse notamment sur l’accompagnement des textes et le temps dédié à la formation à l’écriture scientifique. De quelles expériences les rédacteurs et rédactrices en chef, les membres de comité de rédaction peuvent-ils témoigner, pris entre engagement fort pour la publication et la diffusion du savoir et emplois du temps contraints (Bordier 2016) – sans compter les positions d’autorité et les luttes de pouvoir que ces fonctions éditoriales peuvent susciter ?

3. Suivre les revues 

À l’instar de publications au croisement de l’analyse et du témoignage portant sur les revues françaises en études africaines et les « manières de faire revue » (Copans 2010b, 2021 ; Bayart 2021), le numéro invite des articles qui offrent un contrechamp à l’analyse des revues françaises en études africaines en s’intéressant à des revues africaines, anciennes et actuelles, animées par le désir de produire des savoirs en des termes différents de ceux dominants dans le Nord global, parfois de renouveler pleinement les cadres épistémologiques, dans le but de « transformer l’Afrique en lieu majeur de sa propre écriture » (Gueye 2005 : 223). Ce fut le projet d’une revue comme Afrika Zamani, créée après les Indépendances par une élite d’historiens africains, avec l’ambition de participer à une réécriture de l’histoire de l’Afrique qui permette autonomie intellectuelle et affirmation politique (Ki Zerbo 1975 ; Mourre 2022). Nombre de ces revues africaines visaient un lectorat africain, défendant la mise en place d’un paradigme africain des sciences sociales à travers de grandes figures intellectuelles africaines, des « écoles » (école de Dakar, école de Dar es Salaam, voir Denon & Kuper 1970 ; Ranger 1971 ; Thioub 2002) et des revues telles que Présence africaine (Frioux-Salgas 2009), et appelant à faire des langues africaines et d’Afrique des langues de science comme les autres (Ngugi wa Thiong’o 1986). Elles ont pourtant été, et sont toujours, confrontées à des difficultés systémiques que les ajustements structurels des années 1980 ont renforcé : absence de soutien des États méfiants envers leurs intellectuels critiques, financements insuffisants, manque de réseaux de distribution et de personnels qualifiés, notamment de professionnels de l’édition scientifique (Mkandawire 1993 ; Olukoshi & Nyamnjoh 2006 ; Barro 2010 ; Hamdaoui 2024). Faut-il suivre les normes scientifiques du Nord global et travailler à « se compare[r] […] à certaines revues réputées publiées dans les pays du Nord », comme le propose l’African Review basée à Dar es Salaam (Makulilo & Henry 2024), notamment en privilégiant l’indexation, ce « ticket d’entrée dans le club très fermé, dans l’aristocratie très dandy des revues scientifiques » (Ba 2024) ? La voie est-elle plutôt du côté d’une scène éditoriale africaine autonome offrant « une autre option que celle de la course effrénée dans la production industrielle des articles, dans l’imposition d’une langue hégémonique, ou des standards occidentaux » (ibid.) ? En quoi consisterait exactement une « afrostructure » de l’édition scientifique et comment faire vivre les « dispositifs intelligents […], collaboratifs, plurilingues, souverains (financements endogènes) […] » auxquels une telle afrostructure s’adosserait (ibid.) ? Les obstacles que rencontrent les équipes éditoriales et les infrastructures d’édition basées en Afrique, allant des conditions de travail aux enjeux financiers, voire aux luttes politiques, en passant par le défi de fonder une nouvelle épistémè ou un nouveau paradigme africain dans les sciences sociales, seront ici explorés.

Nous invitons des formats d’écriture variés allant de l’analyse au témoignage et au retour sur expérience, en passant par des entretiens ou des data papers qui donnent accès à des chiffres, des matériaux et des sources, ou encore des tableaux ou cartographies éclairant la vie interne des revues ou le paysage scientifique et éditorial plus large. Les contributrices et contributeurs seront aussi bien des professionnels de l’édition que des chercheurs et chercheuses juniors et seniors, ainsi que d’autres parties prenantes de la fabrique éditoriale en études africaines. Le numéro pourra également accueillir des analyses à propos de revues non africanistes, dans une démarche comparative, qui apporteront des éclairages pertinents pour comprendre les enjeux ici traités. Le cas de revues aréales, qui pour certaines portent aussi sur des espaces intellectuels dominés dans la division internationale du travail scientifique et issus du colonialisme, pourrait en particulier permettre d’interroger les spécificités ou non des revues en études africaines au sein de la géopolitique académique contemporaine.

Modalités de contribution

La date limite pour l’envoi des résumés (500 mots maximum), rédigés en anglais ou en français, est fixée

au 5 septembre 2025 à minuit (GMT+1).

Pour ce numéro porté par l’équipe éditoriale des Cahiers d’Études africaines, les propositions sont à envoyer à cahiers-afr@ehess.fr. Les auteur.rice.s seront informé.e.s de la sélection des propositions retenues le 15 septembre 2025 et la date limite de réception des premières versions des articles est fixée au 15 février 2026.

le numéro est coordonnée par la rédaction des Cahiers d'études africaines. La sélection des contributions sera donc effectuée par la rédactrice en chef et le comité de rédaction.

Rédactrice en chef

Marie-Aude Fouéré

Éditrices

  • Nadège Chabloz
  • Hortense Naas

Comité de rédaction

  • Pascale Barthélémy, Ecole normale supérieure de Lyon, France
  • Jean-Pierre Bat, CNRS, Paris, France
  • Gaetano Ciarcia, CNRS, Paris, France
  • Denis Cogneau, IRD, EHESS, Paris, France
  • Anne Doquet, IRD, Paris, France
  • Georges Macaire Eyenga, University of Witwatersrand Johannesburg, Afrique du Sud
  • Sandra Fancello, CNRS, Aix-en-Provence, France
  • Augustin Jomier, INALCO, Paris, France
  • Nadia Yala Kisukidi, Université Paris 8, Vincennes-Saint-Denis, France
  • Maëline Le Lay, CNRS, Paris, France
  • Marianne Lemaire, CNRS, Paris, France
  • Catarina Madeira Santos, EHESS, Paris, France
  • Uactissa Mandamule, Observatório do Meio Rural, Maputo, Mozambique
  • Sakiko Nakao, Université Chuo, Tokyo
  • Didier Nativel, Université Paris Diderot, France
  • Fabienne Samson, IRD, Paris, France
  • Abdoulaye Sounaye, Leibniz-Zentrum Moderner Orient, Berlin, Allemagne

Bibliographie

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Dates

  • vendredi 05 septembre 2025

Fichiers attachés

Source de l'information

  • Hortense Naas
    courriel : hortense [dot] naas [at] ehess [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Dans les coulisses des revues en études africaines », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 26 juin 2025, https://doi.org/10.58079/147pq

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