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Université de Passau, les 26 et 27 juin 2026
Argumentaire
Compris comme lieu de refuge et comme geste d’accueil de personnes persécutées ou en quête de protection, l’asile est une constante de l’histoire humaine qui se manifeste de façon singulière dans différents contextes juridiques, religieux et spatiaux. Ce colloque propose de jeter une lumière sur les récits littéraires allemands, français et espagnols qui s’intéressent aux pratiques d’asile et à leurs dimensions spatiales. Le cadre chronologique retenu est celui des littératures des XXe et XXIe siècles.
Dans l’Antiquité, on relève une première forme archaïque du droit d’asile, pratiquée dans des lieux sacrés tels que des temples, des autels ou des mausolées. Les personnes cherchant protection se plaçaient sous la garde des dieux. Le christianisme, ayant repris ce caractère religieux, l’a institutionnalisé dans l’asile ecclésiastique, effaçant ainsi ses origines païennes.[1] À la différence du droit d’asile moderne, qui n’a été établi qu’avec la formation des États-nations européens, la pratique antique concernait principalement un « asile pour criminels ». Il était lié au principe de la vendetta et procurait un refuge temporaire notamment à des personnes ayant enfreint la loi, et non à des persécuté.e.s politiques.[2]
Un fil rouge relie cependant l’Antiquité au droit d’asile contemporain : aucune offre d’accueil n’est inconditionnelle. Chaque société définit les conditions dans lesquelles la protection est accordée. À l’époque moderne, le droit européen, fondé sur la Convention de Genève de 1951, est davantage une tolérance étatique[3] qu’un droit individuel, contrairement à ce que suggère l’article 14 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. La Convention de Genève définit le statut de réfugié et établit les normes de protection sans toutefois instaurer un droit exécutoire. Elle se limite principalement au principe de non-refoulement de l’article 33, qui interdit l’expulsion vers un État où la persécution est probable.[4]
Cette absence de dimension juridique se traduit aujourd’hui par une double dimension spatiale : d’une part, l’espace décisionnel exécutif, et d’autre part, les espaces de contrôle policier et sécuritaire.[5] Historiquement, la notion d’asile est liée à la question de l’espace : où et dans quel territoire se concrétise la relation entre arrivant.e.s et accueillant.e.s ?[6]
Le colloque explore cette articulation entre asile et espace à travers le prisme des études culturelles et littéraires. À la lumière du Spatial Turn, de la Critical Geography, de la Feminist Geography et de la Postcolonial Spatial Theory, l’espace peut être compris comme le produit d’une pratique socialement construite et dynamique. Comment les littératures allemande, française et espagnole des XXe et XXIe siècles localisent-elles et matérialisent-elles les pratiques d’asile ? Quelles institutions sont mises en exergue et quelles esthétiques suscitent-elles ?
Le concept de « topographies de l’asile » englobe les espaces administratifs, les camps, les zones frontalières ou de transit, ainsi que les espaces privés de refuge. L’analyse intègre également les perspectives féministes et intersectionnelles, par exemple sur les expériences genrées des personnes protégées ou la (non-)ségrégation dans les centres d’asile.
Alors que l’Allemagne et l’Espagne ont été des lieux de persécution et d’exil au XXe siècle, ces pays offrent aujourd’hui un refuge à des personnes persécutées pour des raisons politiques. La France, quant à elle, est traditionnellement un pays d’accueil. Une analyse des similitudes et des différences dans la mise en récit littéraire des pratiques d’asile pourrait révéler des enjeux transnationaux et transhistoriques, en prolongeant les débats actuels dans les études littéraires centrées sur la notion d’exil.
Axes de réflexion
1. Dimensions juridiques et institutionnelles
- Les figures juridiques dans les espaces mis en récit
- Les espaces littéraires et la compréhension du droit et de l’asile
- Spécificités nationales dans les représentations littéraires des pratiques d’asile
2. Configurations spatiales de l’asile
- La matérialisation des espaces administratifs, camps, lieux frontaliers et espaces privés
- La structuration spatiale dans la représentation du pouvoir, du contrôle et de la protection
- Les catégories de genre, d’origine, d’âge ou autres dans l’organisation spatiale des centres d’asile et dans l’expérience du refuge
3. Perspectives littéraires et esthétiques
- Moyens littéraires et narratifs dans la représentation spatiale des procédures d’asile
- L’investissement symbolique et critique des espaces
- Les expériences intersectionnelles des personnes protégées
4. Approches comparatives
Comparaisons littéraires des pratiques nationales et contextualisation transnationale et transhistorique
La superposition des modèles nationaux à des topographies et stratégies narratives transnationales
Modalités de contribution
Les contributions pourront adopter des perspectives théoriques, analytiques ou comparatives. Le colloque s’adresse en particulier aux jeunes chercheuses et chercheurs en fin de doctorat ou en phase postdoctorale qui s’intéressent aux interfaces entre littérature, espace et pratiques de l’asile.
Nous vous invitons à envoyer vos propositions avec un résumé d’environ 400 mots et une biobibliographie avant le 10 octobre 2025 à :
- marina.hertrampf@uni-passau.de
- emmanuelle.terrones@univ-tours.fr
- wagne328@ads.uni-passau.de
La publication des actes est prévue. Les langues de travail sont l’allemand, le français et l’espagnol (leur maîtrise passive est requise).
Organisation
Marina Ortrud Hertrampf (Université de Passau), Emmanuelle Terrones (Université de Tours) et Theresa Wagner (Université de Passau)
Bibliographie
Augé Marc, Non-lieux. Introduction à une anthropologie de la surmodernité, Paris, Seuil, 1992.
Bannasch Bettina, Bischoff Doerte, Dogramaci Burcu (dir.), Exil, Flucht, Migration. Konfligierende Begriffe, vernetzte Diskurse?, Berlin/Boston, De Gruyter, 2022.
Bartels Inken et al. (dir.), Umkämpfte Begriffe der Migration. Ein Inventar, Bielefeld, transcript, 2023.
Bischoff Doerte, Komfort-Hein Susanne (dir.), Literatur und Exil. Neue Perspektiven, Berlin/Boston, De Gruyter, 2013.
Bischoff Doerte, « Flucht und Exil in der Gegenwartsliteratur: Begriffsverhandlungen, vernetzte Geschichten, globale Perspektiven », Gegenwartsliteratur. Ein germanistisches Jahrbuch, 20, 2021, p. 29-54.
Breyer Till, « Asyl als Schwelle. Historische Skizze zu einem politischen Begriff », Merkur. Deutsche Zeitschrift für europäisches Denken, 1, 2023, p. 5-16.
Calabrese Laura, Veniard Marie (dir.), Penser les mots, dire la migration, Louvain-la-Neuve, Academia-L’Harmattan, 2018.
Foucault Michel, Le corps utopique ; suivi de Les hétérotopies, Paris, Éditions Lignes, 2009.
Horn Eva, « Der Flüchtling », dans Horn Eva, Kaufmann Stefan, Bröckling Ulrich (dir.), Grenzverletzter. Von Schmugglern, Spionen und anderen subversiven Gestalten, Berlin, Kadmos, 2002, p. 23-40.
Larraz Fernando, « El lugar de la narrativa del exilio en la literatura española », Iberoamericana, 6, 2014, p. 101-113.
Mountz Alison, « Where asylum-seekers wait: feminist counter-topographies of sites between states », Gender, Place and Culture, 18, 2011, p. 381-399.
Noiriel Gérard, La tyrannie du national. Le droit d’asile en Europe 1793-1993, Paris, Calmann-Lévy, 1991.
Nouss Alexis, La condition de l’exilé. Penser les migrations contemporaines, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2015.
———, Droit d’exil. Pour une politisation de la question migratoire, Paris, Éditions Mix, 2020.
Price Matthew E., Rethinking Asylum. History, Purpose, and Limits, Cambridge, Cambridge University Press, 2010.
Uerpmann-Wittzack Robert, « Territoriales Asyl, Non-Refoulement und das souveräne Recht zur Grenzkontrolle », dans Etzold Raphaela, Löhnig Martin, Schlemmer Thomas (dir.), Migration und Integration in Deutschland nach 1945, Berlin/Boston, De Gruyter, 2019, p. 99-112.
Notes
[1] Cf. Price: Rethinking Asylum, p. 26-sqq.
[2] Cf. Horn, « Der Flüchtling », p. 34.
[3] Cf. ibid., p. 35.
[4] Cf. Uerpmann-Wittzack, « Territoriales Asyl, Non-Refoulement und das souveräne Recht zur Grenzkontrolle », p. 103.
[5] Cf. Breyer, « Asyl als Schwelle », p. 6.
[6] Ibid.
26.–27. Juni 2026 Universität Passau
Präsentation
Das Asyl – verstanden als Zufluchtsort und als Geste der Aufnahme für Verfolgte und Schutzsuchende – stellt eine menschheitsgeschichtliche Konstante dar, die sich in unterschiedlichen rechtlichen, religiösen und räumlichen Kontexten manifestiert hat. Vor diesem historischen Hintergrund nimmt die Tagung in den Blick, wie literarische Texte aus Deutschland, Frankreich und Spanien des 20. und 21. Jahrhunderts Praktiken des Asyls und ihre räumlichen Dimensionen verhandeln und reflektieren.
In der Antike lässt sich erstmals eine archaische Form des Asylrechts nachweisen, die in sakralen Räumen wie Tempeln, Altären oder Mausoleen praktiziert wurde. Schutzsuchende stellten sich damit in die Obhut der Götter. Das Christentum übernahm diesen religiösen Charakter des Asyls und institutionalisierte ihn im Kirchenasyl, ohne jedoch auf seinen heidnischen Ursprung zu verweisen. Im Gegensatz zum modernen Asylrecht, das sich erst im Zuge der europäischen Nationalstaatenbildung etabliert hat, handelte es sich in der antiken Rechtspraxis in erster Linie um ein sogenanntes „Verbrecherasyl“. Es war eng mit dem Prinzip der Blutrache verknüpft und diente als temporärer Schutzraum für Personen, die das Gesetz bewusst oder unbewusst gebrochen hatten – nicht jedoch primär für politisch Verfolgte.
Ein roter Faden zieht sich jedoch von der Antike bis in das heutige, völkerrechtlich verankerte Asylrecht: Schutzsuchende wurden und werden nie bedingungslos aufgenommen. Zu jeder Zeit existierten klare Definitionen, wer Anspruch auf Schutz hatte und wer nicht. So ist auch das heutige europäische Asylrecht, das auf der Genfer Flüchtlingskonvention von 1951 basiert, eher als staatliche Duldung zu verstehen – und nicht, wie Artikel 14 der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte suggeriert, als individuelles Recht, das einer geflüchteten Person zustehen würde. Die Genfer Flüchtlingskonvention definiert zwar den völkerrechtlichen Flüchtlingsstatus und legt Schutzstandards für Geflüchtete fest, doch ein einklagbares Recht auf Asyl wird darin nicht verankert. Stattdessen beschränkt sich die Konvention im Wesentlichen auf einen
Mindestschutz in Form des sogenannten non-refoulement-Prinzips nach Artikel 33, das die Abschiebung in Staaten verbietet, in denen Verfolgung droht.
Diese Abwesenheit des Rechtlichen im Asylrecht zeigt sich heute in einer doppelten Raumdimension: einerseits im exekutiven Entscheidungsraum, andererseits in den polizeilichen und sicherheitstechnischen Kontrollräumen. Schon in der Vergangenheit war der Asylbegrig intrinsisch mit räumlichen Dimensionen verknüpft. Stets stellte sich nämlich die Frage, an welchem Ort oder innerhalb welchen Territoriums sich die Beziehung zwischen den Ankommenden und den Aufnehmenden konkretisieren konnte.
Die Tagung widmet sich dieser Verflechtung von Asyl und Raum aus kulturtheoretischer und literaturwissenschaftlicher Perspektive. Ausgehend vom Spatial Turn und von den Ansätzen der Critical Geography, der Feminist Geography und der Postcolonial Spatial Theory wird Raum als dynamische, sozial konstruierte Praxis verstanden. Vor diesem Hintergrund fragt die Tagung, wie literarische Texte aus Deutschland, Frankreich und Spanien des 20. und 21. Jahrhunderts Asylpraktiken räumlich verorten, institutionell materialisieren und ästhetisch reflektieren. Unter dem Konzept der ‚Topografien des Asyls‘ werden dabei Behördenräume, Lager, Grenz- und Transitorte ebenso in den Blick genommen wie private Zufluchtsräume. Die Untersuchung schließt insbesondere auch feministische und intersektionale Perspektiven ein, etwa im Hinblick auf geschlechtsspezifische Erfahrungen von Schutzsuchenden oder die (Nicht-)Segregation in Asylunterkünften. Analysiert werden die ästhetischen Strategien, mit denen diese Räume literarisch dargestellt, symbolisch aufgeladen und kritisch hinterfragt werden.
Während Deutschland und Spanien im 20. Jahrhundert selbst zu Schauplätzen politischer Verfolgung und Vertreibung wurden, boten beide Länder im 21. Jahrhundert politisch Verfolgten Zuflucht. Frankreich hingegen gilt traditionell als Gastland und hat sich sowohl im 20. als auch im 21. Jahrhundert der Aufnahme politischer Flüchtlinge verpflichtet. Ziel ist es, Gemeinsamkeiten und Unterschiede in der literarischen Auseinandersetzung mit Asylpraktiken sichtbar zu machen und zugleich transnationale und transhistorische Muster und Überlagerungen aufzuzeigen. Dabei soll explizit der Asylbegrig in den Blick genommen werden, da in aktuellen Begrigsdebatten der Literaturforschung häufig der Exilbegrig privilegiert wird. Die Tagung möchte somit eine digerenzierte Auseinandersetzung mit Asyl als eigenständigem analytischen Konzept fördern und seine räumlich-literarische Dimension stärker berücksichtigen.
Mögliche Fragestellungen für Beiträge:
1. Rechtliche und institutionelle Dimensionen:
Welche Rechtsfiguren zirkulieren innerhalb der dargestellten Räume?
Wie spiegeln die literarischen Räume das Verständnis von Recht und Asyl wider?
Welche nationalen Besonderheiten zeigen sich in den literarischen Darstellungen von Asylpraktiken?
2. Räumliche Konfigurationen des Asyls:
- Wie werden Behördenräume, Lager, Grenzorte oder private Zufluchtsräume literarisch verortet und institutionell materialisiert?
- Welche Rolle spielt die räumliche Strukturierung für die Darstellung von Macht, Kontrolle und Schutz?
- Inwiefern beeinflussen Geschlecht, Herkunft, Alter oder andere soziale Differenzkategorien die räumliche Organisation von Asylunterkünften oder die Erfahrung von Zuflucht?
3. Literaturästhetische und erzähltechnische Perspektiven:
- Mit welchen literaturästhetischen und erzähltechnischen Mitteln werden Asylverfahren und ihre räumliche Verortung in Texten dargestellt?
- Wie werden symbolische Bedeutungen der Räume literarisch aufgeladen und kritisch reflektiert?
- Wie werden intersektionale Erfahrungen von Schutzsuchenden narrativ gestaltet?
4. Vergleichende Ansätze:
- Wie lassen sich nationale Asylpraktiken literarisch vergleichen und im transnationalen sowie transhistorischen Kontext analysieren?
- Inwiefern überlagern sich spezifische nationale Muster mit transnationalen Topografien und Erzählstrategien?
- Beiträge können theoretische, literaturanalytische und vergleichende Perspektiven einnehmen. Die Tagung richtet sich insbesondere an Nachwuchswissenschaftler:innen in der Endphase der Promotion oder in der Postdoc-Phase, die sich mit den Schnittstellen von Literatur, Raum und Asylpraxis beschäftigen.
Einreichung
Bitte senden Sie Ihre Beitragsvorschläge (ca. 400 Wörter) sowie eine Biobibliografie bis zum 10. Oktober 2025 an Marina Ortrud Hertrampf (marina.hertrampf@uni-passau.de), Emmanuelle Terrones (emmanuelle.terrones@univ-tours.fr) und Theresa Wagner (wagne328@ads.uni-passau.de).
Die Publikation der Tagungsakten ist geplant.
Vortragssprachen sind Deutsch, Französisch und Spanisch. Deren zumindest passive Beherrschung wird vorausgesetzt.
Organisation
Prof. Dr. Marina Ortrud Hertrampf (Universität Passau), Prof. Dr. Emmanuelle Terrones (Université de Tours) und Dr. Theresa Wagner (Universität Passau)
Bibliografie
Augé, Marc: Non-lieux. Introduction à une anthropologie de la surmodernité, Paris, Seuil 1992.
Bannasch, Bettina/Doerte Bischoff/Burcu Dogramaci (Hrsg.): Exil, Flucht, Migration. Konfligierende Begriffe, vernetzte Diskurse?, Berlin/Boston, De Gruyter 2022.
Bartels, Inken/Isabella Löhr/Christiane Reinecke/Philipp Schäfer/Laura Stielike (Hrsg.): Umkämpfte BegriOe der Migration. Ein Inventar, Bielefeld, transcript 2023.
Bischoff, Doerte/Susanne Komfort-Hein (Hrsg.): Literatur und Exil. Neue Perspektiven, Berlin/Boston, De Gruyter 2013.
Bischoff, Doerte: „Flucht und Exil in der Gegenwartsliteratur: Begriffsverhandlungen, vernetzte Geschichten, globale Perspektiven“, in: Gegenwartsliteratur. Ein germanistisches Jahrbuch, 20 (2021), 29–54.
Breyer, Till: „Asyl als Schwelle. Historische Skizze zu einem politischen Begrig“, in: Merkur. Deutsche Zeitschrift für europäisches Denken, 01 (2023), 5–16.
Calabrese, Laura/Marie Veniard (Hrsg.): Penser les mots, dire la migration, Louvain-laNeuve, Academia-L’Harmattan 2018.
Foucault, Michel: Le corps utopique ; suivi de Les hétérotopies, Paris, Éditions Lignes 2009.
Horn, Eva: „Der Flüchtling“, in: Dies./Stefan Kaufmann/Ulrich Bröckling (Hrsg.), Grenzverletzter. Von Schmugglern, Spionen und anderen subversiven Gestalten, Berlin, Kadmos 2002, 23–40.
Larraz, Fernando: „El lugar de la narrativa del exilio en la literatura española“, in : Iberoamericana, 06 (2014), 101–113.
Mountz, Alison: „Where asylum-seekers wait: feminist counter-topographies of sites between states“, in: Gender, Place and Culture, 18 (2011), 381–399.
Noiriel, Gérard: La tyrannie du national. Le droit d’asile en Europe 1793-1993, Paris, Calmann-Lévy 1991.
Nouss, Alexis: La condition de l’exilé. Penser les migrations contemporaines, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme 2015.
———: Droit d’exil. Pour une politisation de la question migratoire, Paris, Éditions Mix 2020.
Price, Matthew E.: Rethinking Asylum. History, Purpose, and Limits, Cambridge, Cambridge University Press 2010.
Uerpmann-Wittzack, Robert: „Territoriales Asyl, Non-Refoulement und das souveräne Recht zur Grenzkontrolle“, in: Raphaela Etzold/Martin Löhnig/Thomas Schlemmer (Hrsg.), Migration und Integration in Deutschland nach 1945, Berlin/Boston, De Gruyter 2019, 99–112.
26–27 de junio de 2026, Universidad de Passau
Argumentos
El asilo – entendido como lugar de refugio y como gesto de acogida para personas perseguidas y solicitantes de protección – constituye una constante en la historia de la humanidad, manifestándose en distintos contextos jurídicos, religiosos y espaciales. Este coloquio busca interrogar la manera cómo los textos literarios de Alemania, Francia y España de los siglos XX y XXI abordan y reflexionan sobre las prácticas de asilo y sus dimensiones espaciales.
En la Antigüedad se puede identificar una primera forma arcaica del derecho de asilo, practicada en espacios sagrados como templos, altares o mausoleos. Las personas en busca de protección se colocaban bajo la tutela de los dioses. El cristianismo adoptó este carácter religioso del asilo y lo institucionalizó en el asilo eclesiástico, aunque sin hacer referencia a su origen pagano. A diferencia del derecho de asilo moderno, que se consolidó únicamente con la formación de los Estados-nación europeos, la práctica antigua se centraba principalmente en el “asilo para criminales”, vinculado al principio de la venganza, ofreciendo un espacio de protección temporal a personas que habían infringido la ley, y no primordialmente a los perseguidos políticos.
Sin embargo, existe un hilo conductor desde la Antigüedad: las personas en busca de protección nunca han sido acogidas de manera incondicional. Cada sociedad define las condiciones según las cuales otorga protección. Así en la edad moderna, el derecho europeo, basado en la Convención de Ginebra de 1951, debe entenderse más como una tolerancia estatal que como un derecho individual, a diferencia de lo que sugiere el artículo 14 de la Declaración Universal de los Derechos Humanos. La Convención de Ginebra define el estatus de refugiado y establece estándares de protección, pero no consagra un derecho ejecutorio, limitándose principalmente al principio de non-refoulement del artículo 33, que prohíbe la expulsión hacia Estados donde exista riesgo de persecución.
Esta ausencia de dimensión jurídica se refleja hoy en una doble dimensión espacial: por un lado, el espacio decisional ejecutivo; por otro, los espacios de control policial y de seguridad. Históricamente, la noción de asilo ha estado intrínsecamente vinculado a lo espacial, planteándose la pregunta de dónde y dentro de qué territorio se concreta la relación entre los recién llegados y quienes los acogen.
Este coloquio aborda esta interrelación entre asilo y espacio desde una perspectiva cultural y literaria. Partiendo del Spatial Turn, la Critical Geography, la Feminist Geography y la Postcolonial Spatial Theory, el espacio se entiende como una práctica socialmente construida y dinámica.
¿Cómo los textos literarios de Alemania, Francia y España de los siglos XX y XXI localizan y materializan las prácticas de asilo? ¿Qué instituciones son puestas en relieve y qué estéticas suscitan?
El concepto de “topografías del asilo” engloba espacios administrativos, campos, lugares fronterizos o de tránsito, así como espacios privados de refugio. El análisis contempla también perspectivas feministas e interseccionales, por ejemplo, en relación con experiencias de género de las personas en protección o la (no)segregación en alojamientos de asilo.
Mientras que Alemania y España fueron en el siglo XX escenarios de persecución y desplazamiento político, ambos países ofrecen hoy refugio a personas perseguidas por razones políticas. Francia, en cambio, ha sido tradicionalmente un país de acogida. El objetivo es hacer visibles similitudes y diferencias en el tratamiento literario de las prácticas de asilo, así como patrones transnacionales y transhistóricos. Este coloquio se centra explícitamente en el concepto de asilo, ya que los debates actuales en investigación literaria suelen privilegiar la noción de exilio.
Ejes de reflexión
1. Dimensiones legales e institucionales:
- Las figuras jurídicas puestas en relieve en los espacios representados.
- Los espacios literarios y la comprensión del derecho y del asilo.
- Las particularidades nacionales que aparecen en las representaciones literarias de las prácticas de asilo.
2. Configuraciones espaciales del asilo:
- La materialización de espacios administrativos, campos, lugares fronterizos o privados.
- La estructuración espacial en la representación del poder, control y protección.
- Categorías de género, origen, edad u otras en la organización espacial de los alojamientos de asilo o en la experiencia de refugio.
3. Perspectivas literarias y estéticas:
- Recursos literarios y enfoques narrativos utilizados para representar procedimientos de asilo.
- Carga simbólica y crítica de los espacios.
- Experiencias interseccionales de las personas que han obtenido asilo.
4. Enfoques comparativos
- Comparación entre prácticas nacionales y contextualización transnacional y transhistórica.
- La superposición de patrones nacionales con topografías y estrategias narrativas transnacionales.
Modalidades de ponencias
Las contribuciones podrán adoptar enfoques teóricos, analíticos o comparativos. El coloquio se dirige especialmente a jóvenes investigadoras e investigadores en la etapa final de su doctorado o en fase posdoctoral, interesados en las intersecciones entre literatura, espacio y prácticas de asilo.
Les invitamos a enviar sus propuestas, junto con un resumen de aproximadamente 400 palabras y una biobibliografía, antes del 10 de octubre de 2025 a Marina Ortrud Hertrampf (marina.hertrampf@uni-passau.de), Emmanuelle Terrones (emmanuelle.terrones@univ-tours.fr) y Theresa Wagner (wagne328@ads.unipassau.de).
Se prevé la publicación de las actas.
Los idiomas de trabajo son el alemán, el francés y el español. Se requiere su dominio pasivo.
Organización
Prof. Dr. Marina Ortrud Hertrampf (Universidad de Passau), Prof. Dr. Emmanuelle Terrones (Université de Tours), Dr. Theresa Wagner (Universidad de Passau)
Bibliografía
AUGE Marc, Non-lieux. Introduction à une anthropologie de la surmodernité, Paris, Seuil, 1992.
BANNASCH Bettina, BISCHOFF Doerte, DOGRAMACI Burcu (dir.), Exil, Flucht, Migration. Konfligierende Begriffe, vernetzte Diskurse?, Berlin/Boston, De Gruyter, 2022.
BARTELS Inken et al. (dir.), Umkämpfte BegriOe der Migration. Ein Inventar, Bielefeld, transcript, 2023.
BISCHOFF Doerte, KOMFORT-HEIN Susanne (dir.), Literatur und Exil. Neue Perspektiven, Berlin/Boston, De Gruyter, 2013.
BISCHOFF Doerte, “Flucht und Exil in der Gegenwartsliteratur: Begriffsverhandlungen, vernetzte Geschichten, globale Perspektiven”, Gegenwartsliteratur. Ein germanistisches Jahrbuch, 20, 2021, pp. 29-54.
BREYER Till, “Asyl als Schwelle. Historische Skizze zu einem politischen Begriq”, Merkur. Deutsche Zeitschrift für europäisches Denken, 1, 2023, pp. 5-16.
CALABRESE Laura, VENIARD Marie (dir.), Penser les mots, dire la migration, Louvain-laNeuve, Academia-L’Harmattan, 2018.
FOUCAULT Michel, Le corps utopique ; suivi de Les hétérotopies, Paris, Éditions Lignes, 2009.
HORN Eva, “Der Flüchtling”, en HORN Eva, KAUFMANN Stefan, BRÖCKLING Ulrich (dir.), Grenzverletzter. Von Schmugglern, Spionen und anderen subversiven Gestalten, Berlin, Kadmos, 2002, pp. 23-40.
LARRAZ Fernando, “El lugar de la narrativa del exilio en la literatura española”, Iberoamericana, 6, 2014, pp. 101-113.
MOUNTZ Alison, “Where asylum-seekers wait: feminist counter-topographies of sites between states”, Gender, Place and Culture, 18, 2011, pp. 381-399.
NOIRIEL Gérard, La tyrannie du national. Le droit d’asile en Europe 1793-1993, Paris, Calmann-Lévy, 1991.
NOUSS Alexis, La condition de l’exilé. Penser les migrations contemporaines, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2015.
———, Droit d’exil. Pour une politisation de la question migratoire, Paris, Éditions Mix, 2020.
PRICE Matthew E., Rethinking Asylum. History, Purpose, and Limits, Cambridge, Cambridge University Press, 2010.
UERPMANN-WITTZACK Robert, “Territoriales Asyl, Non-Refoulement und das souveräne Recht zur Grenzkontrolle”, en ETZOLD Raphaela, LÖHNIG Martin, SCHLEMMER Thomas (dir.), Migration und Integration in Deutschland nach 1945, Berlin/Boston, De Gruyter, 2019, pp. 99-112.