StartseiteSavoirs endogènes, protection de l’environnement et gestion des crises en Afrique

Savoirs endogènes, protection de l’environnement et gestion des crises en Afrique

Une contribution de l’Afrique à la mondialisation et au développement durable

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Veröffentlicht am Donnerstag, 02. Oktober 2025

Zusammenfassung

Dans le cadre de la neuvième édition des Rencontres pour les Études Africaines en France (REAF) qui auront lieu à Paris en juin 2026, un appel à communications est lancé pour ce panel qui porte sur « Savoirs endogènes, protection de l'environnement et gestion des crises en Afrique : une contribution de l'Afrique à la mondialisation et au développement durable ». Ce panel part du constat sur la situation à laquelle l'Afrique est aujourd'hui confrontée. Il s'agit de la résurgence des crises et autres catastrophes multidirectionnelles qui touchent l'Afrique. Cette situation met non seulement l'Afrique face à ses responsabilités, mais permet tout de même au continent noir de s'ouvrir aux autres et de montrer ce qu'elle est capable d'apporter au concert des nations. Voilà pourquoi les identités culturelles et la gouvernance des crises ; les savoirs endogènes et la durabilité écologique ; la résilience communautaire et les innovations locales tout comme la mondialisation, la justice cognitive et la diplomatie des savoirs seront abordés dans ce panel.

Inserat

Argumentaire

L’Afrique d’aujourd’hui est confrontée à une multitude de crises et défis pluridimensionnels, qui touchent plusieurs domaines de la vie humaine, notamment, la santé, le climat, la sécurité, l’économie et l’affirmation des identités. Cependant, il est déplorable que, dans les mécanismes et processus de gestion de ces préoccupations, la mobilisation des ressources locales, des savoirs endogènes et des systèmes de solidarité communautaire propres au continent, autant que le recours aux cosmologies et aux identités africaines, sont, le plus souvent, négligés, tant par les instances nationales qu’internationales. Et pourtant, ces éléments, loin d’être de simples traces du passé, constituent des instruments dont la puissance, reconnue par de nombreuses études scientifiques, peut permettre de penser et d’envisager autrement la gestion des crises, surtout dans une perspective de contribution au développement durable, et qui s’enracine dans les réalités locales. Dans un monde plongé dans la globalisation, et confrontée aux limites étalées des modèles dominants, des alternatives adossées sur la pluralité des savoirs sont proposées par l’Afrique. Il s’agit, notamment, de la résilience communautaire et d’une vision plus humaine de la mondialisation, centrée sur le vivant.

Partant de ce postulat, on pourrait se poser un certain nombre de questions permettant de mieux comprendre la place réservée aux savoirs endogènes africains dans la dynamique d’évolution du monde, notamment, en termes de réponses aux crises mondiales et aux préoccupations environnementales. Pourquoi les savoirs africains, pourtant porteurs de solutions durables, restent-ils marginalisés dans les politiques de développement global ? Et comment les identités culturelles africaines peuvent-elles devenir des instruments au service de la transformation du monde ? Ces préoccupations, majeures, ont déjà fait l’objet de réflexions : les pratiques agroécologiques implémentées dans certains pays africains, notamment, l’initiative portée par Yacouba Sawadogo au Burkina Faso ; la pharmacopée traditionnelle utilisée à Madagascar comme riposte à la pandémie à Covid 19 ; les mécanismes traditionnels de résolution des conflits implémentés au Rwanda post génocide ou encore les contributions des peuples autochtones d’Afrique aux Conventions des Parties (COP) sur le climat, sont autant d’éléments à partir desquels, une réponse à ces questions, peut être envisageable et devrait l’être, pour davantage faire parler les réflexions qui ont été menées dans ce sens.

Autre chose, les réflexions menées par Paulin Hountondji (1997), Boaventura de Sousa Santos (2007) ou Sabelo Ndlovu-Gatsheni (2018) ont, également, tenté de poser, tout en le consolidant, la problématique de la reconnaissance des savoirs non occidentaux comme légitimes et porteurs de solutions adaptées aux contextes locaux, notamment, africains. Toutes choses qui permettraient de construire le lien entre les savoirs endogènes et leurs mises en perspective épistémologiques ; ceci, à travers ce qu’on pourrait appeler les « épistémologies du Sud », orientées vers les réflexions sur la protection de l’environnement, la lutte contre les changements climatiques ou simplement la gestion des crises sanitaires et autres catastrophes. Le mérite d’une telle démarche étant sa capacité plus ou moins originale à adresser à partir des réalités locales des problématiques globales permettant à toutes les composantes du système monde de contribuer à la mondialisation et au développement durable. Une telle démarche pourrait permettre, non seulement, d’apporter des réponses aux crises communautaires, mais aussi, de contribuer au débat relatif à leurs épistémologies dans les Sud, au regard des études menées sur la question. A cet effet, les travaux réalisés par Stuart Hall (1990), Achille Mbembe (2000), Richards (2016) ou encore par Escobar (2018) pourraient permettre de saisir la question du développement durable dans une perspective d’une contribution africaine.

Pour cela, la construction du lien entre identités culturelles et résilience, d’une part, et entre développement durable et pluralisme écologique, d’autre part, pourraient permettre d’apporter des réponses aux crises communautaires, au sens où Richards (2016), Wilkinson, Parker, Martineau et Leach (2017) le conçoivent.

Ainsi, dans le cadre du panel « Savoirs endogènes, protection de l’environnement et gestion des crises en Afrique : une contribution de l’Afrique à la mondialisation et au développement durable », quatre axes thématiques permettront de réfléchir sur la problématique de la contribution des savoirs et épistémologies africaines dites endogènes à la transformation du monde.

1- Identités culturelles et gouvernance des crises

Dans cet axe thématique, il sera question de questionner les mécanismes par lesquels les identités collectives africaines influence les solidarités, les médiations et les capacités de résilience qui sont mises en œuvre comme réponses aux crises multiformes. Il s’agira également de comprendre le rôle joué par les récits, les symboles et les institutions traditionnelles dans la gestion des crises et catastrophes. L’objectif de cet axe étant de repenser la légitimité des acteurs locaux dans les dispositifs de gestion des crises.

2- Savoirs endogènes et durabilité écologique

Il sera question ici d’évaluer la contribution des pratiques agricoles, médicinales et spirituelles d’essence africaine à la préservation des écosystèmes. Il sera aussi question de voir comment articuler ces savoirs avec les politiques publiques et les normes internationales de développement durable. Cela permettra de construire des modèles de développement enracinés, sobres et résilients.

3- Résilience communautaire et innovations locales

Cet axe questionne les innovations sociales et technologiques émergeant des communautés africaines face aux crises. Les mécanismes de réinvention mobilisés par les femmes, les jeunes et les diasporas dans les contextes contemporains sont également attendus dans cet axe dont la finalité est de valoriser les solutions africaines comme sources d’innovation sociale globale.

4- Mondialisation, justice cognitive et diplomatie des savoirs

Cet axe interroge les stratégies que l’Afrique peut mobiliser et implémenter pour faire entendre sa voix dans les débats mondiaux sur la durabilité et la gouvernance. Il s’agit aussi des stratégies mobilisées pour une mondialisation plurielle fondée sur la reconnaissance des savoirs autochtones et des identités multiples. L’objectif recherché ici étant de faire émerger une mondialisation plurielle fondée sur l’équité de la pensée.

Modalités de soumission

Cet appel est ouvert aux chercheurs en Sciences Humaines et Sociales dont les travaux peuvent enrichir le panel. Les propositions de communication soumises doivent s’appuyer sur des données empiriques rigoureuses et des analyses innovantes. Elles ne doivent en aucun cas faire l’objet d’une proposition simultanée ailleurs, dans une revue scientifique, un colloque ou dans un autre panel. Les personnes intéressées par le panel sont priées de soumettre leurs propositions de communication complètes en français ou en anglais aux responsables du panel, sous format Word, aux adresses suivantes : iguiguibertrand@gmail.com /hugomoghap@gmail.com,

avant le 10 novembre (minuit heure du Cameroun).

Calendrier

  • 24 septembre : publication de l’appel à communications
  • 30 octobre : dernier délai d’envoi des propositions de communication
  • 10 novembre : notification aux auteurs des propositions retenues
  • 15 novembre : transmission des communications retenues au comité d’organisation des REAF 2026

Responsables de panel

  • Dr Moghap Youchawo, Université de Bertoua (Cameroun)
  • Dr Bertrand Iguigui, Université d’Ebolowa (Cameroun)

Veranstaltungsformat

Hybridveranstaltung


Daten

  • Montag, 10. November 2025

Schlüsselwörter

  • savoir endogène, identité culturelle, Afrique

Kontakt

  • Youchawo Moghap
    courriel : hugomoghap [at] gmail [dot] com

Informationsquelle

  • Bertrand IGUIGUI
    courriel : iguiguibertrand [at] gmail [dot] com

Lizenz

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Zitierhinweise

« Savoirs endogènes, protection de l’environnement et gestion des crises en Afrique », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am Donnerstag, 02. Oktober 2025, https://doi.org/10.58079/14ude

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