À son retour à la Maison blanche au début de l’année 2025, Donald Trump a annoncé un gel sur la quasi-totalité de l’aide étrangère étatsunienne, incluant les financements liés au VIH/sida. La mise en œuvre immédiate de cette mesure a provoqué une crise sans précédent au niveau des instances de lutte contre le VIH/sida dans de nombreux pays d’Afrique. De nombreux programmes ont été suspendus avec pour effet la suppression de postes, l’arrêt de programmes de recherche et la mise en grande difficulté d’organisations spécialisées.

Argumentaire

À son retour à la Maison blanche au début de l’année 2025, Donald Trump a annoncé un gel sur la quasi-totalité de l’aide étrangère étatsunienne, incluant les financements liés au VIH/sida. La mise en œuvre immédiate de cette mesure a provoqué une crise sans précédent au niveau des instances de lutte contre le VIH/sida dans de nombreux pays d’Afrique. De nombreux programmes ont été suspendus avec pour effet la suppression de postes, l’arrêt de programmes de recherche et la mise en grande difficulté d’organisations spécialisées. Des patients ont été contraints d’interrompre leurs traitements, entrainant des effets délétères sur leur santé et une augmentation des décès. Dans un contexte d’incertitudes sur la continuité des services dits « essentiels », comme la mise à disposition d’antirétroviraux, les projections sur le nombre de morts dans les années à venir sont vertigineuses. Cet atelier aura pour objectif d’analyser les effets de cette décision politique sur la lutte contre le VIH/sida dans différents pays d’Afrique, un an et demi après l’initiative du gel.

Les interventions se déploieront sur deux axes de réflexion portant chacun sur l’ensemble des acteurs concernés : personnes vivant avec le VIH, associations, ONGs, organisations internationales, bailleurs de fonds, laboratoires de recherche, professionnels de santé, administrations, États, etc. Le premier ensemble de questions concernera les effets concrets de l’arrêt des financements étatsuniens dans différents contextes locaux : impact sur la santé des personnes vivant avec le VIH, organisation des soins et des approvisionnements, réactions face aux décès, transformations des actions des associations et ONGs, positionnements des organisations internationales et des représentants des bailleurs, réactions des acteurs étatiques, etc. Le second axe portera plus spécifiquement sur les prises de positions politiques des différents acteurs impliqués, sachant que ces mesures coïncident avec le développement d’un discours sur la décolonisation de l’aide ou du plaidoyer chez certains militants. Quels repositionnements stratégiques sont à l’œuvre chez les membres associatifs, les ONGs ou les représentants des États concernant la dépendance aux financements étatsuniens ou internationaux de la lutte contre le VIH/sida ou plus largement de l’aide humanitaire/au développement ?

Un atelier sur le thème de « la lutte contre le VIH/sida en Afrique face au gel des financements étatsuniens » aura lieu lors de la 9e édition des « Rencontres des études africaines en France », qui se tiendra sur le Campus Condorcet (Aubervilliers) du 26 juin au 2 juillet 2026.

Modalités de contribution

Les propositions de communication sont à envoyer au plus tard le 31 octobre 2025 à Christophe Broqua (christophe.broqua@cnrs.fr) et Stéphanie Tchiombiano (stephanie.tchiombiano@univ-paris1.fr).

Elles doivent comprendre un titre, le nom des auteur·ices, leur affiliation, une courte notice biographique, 5 mots clés et les adresses mail à utiliser pour la correspondance.

Elles ne doivent pas excéder 300 mots (hors bibliographie).