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Social Control and Health Issues: The Role of «Sanitary Policing»

Contrôle social et questions sanitaires : autour de la « police sanitaire »

Control social y sanidad: en torno a la «policía sanitaria»

« Amnis », revue d’études des sociétés et cultures contemporaines Europe-Amérique

*  *  *

Published on Monday, November 03, 2025

Abstract

Le présent appel à communications de la revue Amnis invite à réfléchir spécifiquement sur le contrôle social – entendu dans son acception extensive – en lien avec les questions sanitaires. Le dossier est centré sur la période allant du XIXe siècle à nos jours, dans les espaces européens et américains. Mais des comparaisons portant sur des espaces coloniaux, parfois véritables laboratoires des politiques de contrôle sanitaire et social, ainsi que sur des situations antérieures, pourront être acceptées. 

La presente convocatoria propone establecer una reflexión sobre la relación entre control social —entendido en su acepción más amplia— y sanidad. El dossier pretende analizar este tema desde una óptica interdisciplinar, a lo largo de un período situado entre los siglos XIX y XXI, en los espacios europeos y americanos. Sin embargo, se aceptarán también estudios sobre espacios coloniales – que en ocasiones fueron auténticos laboratorios de políticas de control sanitario y social – y situaciones anteriores. 

This call for papers for Amnis Journal invites researchers to reflect specifically on social control – in its broadest interpretation – with regard to health issues. The focus for this call for papers is on the period between the 19th and the 21st centuries on the European and American continents. Comparisons with colonial areas, which are often true laboratories for social and health control policies, and with previous situations will also be accepted.

Announcement

Argumentaire

La notion de « Police sanitaire » connait une nouvelle vigueur depuis quelques années, dans la mesure où elle a renouvelé les questionnements relatifs aux formes du contrôle social en relation avec des questions sanitaires[1]. La crise épidémique du COVID-19 a ravivé les interrogations portant sur la territorialisation des dispositifs sécuritaires, l’implication des acteurs institutionnels et non-institutionnels, les contestations, aussi bien dans les études juridiques[2] que dans les sciences humaines[3].

La réflexion a notamment été portée sur le binôme prévention – lutte contre les épidémies/contagions, et a mis en évidence, dans le sillage des travaux sur la police, combien les règles de police ont peu à peu dessiné un horizon d’action plus ou moins indéfini pour les pouvoirs[4]. Cette imprécision permettait, en réalité, d’adapter les formes d’action publique à la réalité contingente dans le but d’agir efficacement, quitte parfois à innover pour prévenir les risques sanitaires[5].

Le présent appel à communications invite à réfléchir spécifiquement sur le contrôle social – entendu dans son acception extensive – en lien avec les questions sanitaires.

Dans cette perspective, la comparaison entre des situations éloignées dans le temps et dans l’espace peut mettre au jour des similitudes ou des discontinuités, notamment dans des espaces où l’État s’est développé et a progressivement pris en charge les questions sanitaires[6]. Dans ces espaces qui restent pour partie à identifier et dont la genèse doit être précisée, quelles nouvelles formes de contrôle social ont été constituées ? Quels nouveaux acteurs du contrôle sanitaire ont émergé, et comment ont-ils – ou non – constitué progressivement des groupes unis par des pratiques communes ou une culture professionnelle ? À l’inverse, certaines situations révèlent que l’État ne s’est pas imposé partout et n’a pas pris en charge toutes les problématiques sanitaires. De fait, comment certains acteurs – institutionnels ou plus informels – ont-ils continué à agir et ont-ils maintenu les formes de contrôle sanitaire qu’ils pratiquaient auparavant, quitte à les amender ?

Le dossier envisage ces questions principalement du XIXe siècle à nos jours, dans les espaces européens et américains. Mais des comparaisons portant sur des espaces coloniaux, parfois véritables laboratoires des politiques de contrôle sanitaire et social[7], ainsi que sur des situations antérieures, pourront être acceptées. Sur ce dernier point, dans quelle mesure les épidémies du XVIIIe siècle constituent-elles un point de départ, et non pas seulement la « fin » des contagions d’Ancien Régime ?

Dans le même ordre d’idée, le XIXe siècle est-il si différent, en termes de dispositifs, du siècle des Lumières ? La révolution microbienne a-t-elle induit une rupture dans les pratiques de contrôle social ? Le dossier invite à combiner, dans la mesure du possible, des approches temporelles variées.

Tous ces aspects, et d’autres, pourront être abordés selon quelques directions (non exclusives ni exhaustives) :

  • de manière pratique, quelles mesures ont été envisagées et quelles sont celles qui ont été effectivement mises en œuvre ? 
  • les jeux d’échelle : dans quelle mesure une articulation entre des « autorités » locales et régionales ou nationales est-elle intervenue ? 
  • les formes d’engagement et de participation : comment ces dispositifs sanitaires et de contrôle social ont-ils reposé sur une acceptation par les populations, mais également par une participation (selon des formes graduelles à étudier et nuancer) de ces dernières, notamment à l’échelle du quartier ou du voisinage ?
  • les rapports entre savoirs et pouvoirs : à l’occasion des crises sanitaires ou de l’imposition de dispositifs de contrôle pour des raisons sanitaires, quels savoirs administratifs, policiers ou de pouvoir ont été constitués ? Qui en furent les auteurs ? Ne s’est-il agi que de savoirs d’État, ou des savoirs plus localisés ont-ils été élaborés en vue de connaître – et contenir – les maladies et les populations ?

Au-delà de ces questionnements précis et plutôt techniques, c’est plus largement la question du politique – entendu dans un sens large – qui est posée. Comment le vivre ensemble et les rapports de pouvoir ont-ils été affectés par cette exigence de contenir le « mal » ? Comment le « bien commun » a-t-il été redéfini et apparaît-il comme le résultat d’un véritable rapport de forces entre les populations (différenciées) et les institutions de pouvoir, des plus locales aux nationales ?

L’interdisciplinarité est au cœur de cet appel. Les propositions venues de différentes disciplines sont les bienvenues.

Modalités de contribution

Les propositions d’article (30 lignes) pourront être rédigées en français, en anglais ou en espagnol. Elles devront être envoyées avec un curriculum vitae de l’auteur avant le 20 décembre 2025 à l’adresse suivante : severiano.rojohernandez@univ-amu.fr

Les articles acceptés seront à remettre le 15 juin 2026 au plus tard. Après avoir été soumis au comité scientifique de la revue et à deux rapporteurs externes, les articles seront publiés sur le site de la revue en octobre 2026. 

Comité scientifique

  • Angel Alcalde, University of Melbourne, Australie, Histoire.
  • Óscar Álvarez Gila, Universidad del País Vasco, (Vitoria), Espagne, Histoire.
  • Sylvie Aprile, Université de Paris-Ouest Nanterre, France, Histoire.
  • Avner Ben-Amos, Université de Tel-Aviv, Israël, Histoire.
  • Zoraida Carandell, Université de Paris-Ouest Nanterre, France, Littérature et culture espagnoles.
  • Martine Chalvet, Aix Marseille Université, France, Histoire.
  • Paulo Bernardo Ferreira Vaz, Universidad Federal de minas Gerais, (Belo Horizonte), Brésil, Communication Sociale.
  • Alec G Hargreaves, Florida State University (Tallahassee), Director Winthrop-King Institute for Contemporary French and Francophone Studies, Etats-Unis, Littérature française et études francophones.
  • Pierre-Cyrille Hautcœur, EHESS, École des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris), France, Sciences Economiques.
  • Jérôme Jamin, Université de Liège, Belgique, Sciences politiques.
  • Gerd Krumeich, Université de Düsseldorf, Allemagne, Histoire.
  • Stéphane Michonneau, Université de Lille, France, Histoire.
  • Ellen McCracken, UCSB, (University of California Santa Barbara), Etats-Unis, Littérature et etudes culturelles latino-américaines.
  • Mónica Moreno Seco, Universidad de Alicante, Espagne, Histoire.
  • Edilma Osorio Pérez Flor, Facultad de Estudios Ambientales y Rurales, Pontificia Universidad Javeriana, Colombie, Sociologie, Anthropologie.
  • Maitane Ostolaza, Université Paris Sorbonne, France, Civilisation espagnole.
  • Manuelle Peloille, Université d’Angers, France, Civilisation espagnole.
  • Alejandro M. Rabinovich, Consejo Nacional de Investigaciones
    Científicas y Técnicas (CONICET), Universidad Nacional de La Pampa (UNLPam), Argentine, Histoire.
  • Mario Ranalletti, Instituto de estudios históricos, Universidad Nacional de Tres de Febrero, Argentine, Histoire.
  • Jean-Robert Raviot, Université de Nanterre (Paris X), France, Civilisation russe.
  • Philippe Schaffhauser, Centro de Estudios Rurales. Colegio de Michoacán, Mexique, Sociologie et anthropologie sociale et culturelle.
  • Pierre Schoentjes, Université de Gand, Belgique, Littérature française.
  • Leonard V. Smith, Oberlin College (Ohio), Etats-Unis, Histoire.
  • Taline Ter Minassian, INALCO, (Paris), France, Histoire.
  • Dominic Thomas, UCLA, (University of California Los Angeles), Etats-Unis, études culturelles et politiques des mondes francophones.
  • Amarela Varela Huerta, Academia de Comunicación y Cultura, Universidad Autónoma de la Ciudad de México, Mexique, Sociologie.
  • Luis Veres, Universidad de Valencia, Espagne, Littérature latino-américaine.

Notes

[1] Barlagiannis, Athanasios, « Les stratégies préventives sanitaires et la construction territoriale de l’État grec. Quarantaines, souveraineté et relations interétatiques aux confins du continent européen (1833-1845) », Histoire, médecine et santé, 2019-15, pp. 49-66.

[2] Entre autres, et au sein d’une bibliographie abondante, les travaux de Stéphanie Renard, par exemple « La contribution du droit souple au maintien de l’ordre public sanitaire : l’expérience française de la lutte contre la Covid-19 entre mars et septembre 2020 », Cahiers de la recherche sur les droits fondamentaux, 2021-19, « Pandémies et épidémies », pp. 31-39.

[3] Par exemple, le numéro spécial de Social Research, « In time of Plague. The history and social consequences of lethal epidemic disease. Covid-19 Edition », 2020, n° 87.

[4] Napoli, Paolo, Naissance de la police moderne. Pouvoir, normes, société, Paris, La Découverte, 2003 et présentation du dossier « Foucault », Annales HSS, n° 5, 2007, pp. 1123-1128.

[5] C’est notamment le cas en matière d’épizooties, par exemple Vallat, François, Les bœufs malades de la peste. La peste bovine en France et en Europe (XVIIIe-XIXe siècle), Rennes, PUR, 2009.

[6] La fécondité de la démarche comparative et interdisciplinaire a été mise en lumière, entre autres, par l’ouvrage dirigé par Terence Ranger et Paul Slack, Epidemics and ideas. Essays on the historical perception of pestilence, Cambridge, Cambridge University Press, 1992.

[7] Histoire médecine et santé, n° 20, hiver 2021, dossier « Race et psychiatrie, de la pathologie à l’émancipation

Amériques, Afriques (1900-1960) ».

Argument

The concept of «sanitary policing» has attracted new interest in recent years, in that it has raised questions about forms of social control with regard to health issues . The COVID epidemic has revived interrogations about territorialisation of safety arrangements, implication of institutional and non-institutional players and challenges, and launched research in legal fields and human sciences. 

Reflections have focused notably on a dual approach to prevention - the fight against epidemics and preventing contagion – and highlighted, thanks to research on police services, to what extent policing rules have gradually clarified the scope for action left more or less undefined by governments. This lack of precision has led, in fact, to an adaptation of public intervention methods to contingent reality in order to act effectively and at times to take innovate approaches for preventing health risks. 

This call for papers invites researchers to reflect specifically on social control – in its broadest interpretation – with regard to health issues.

Thus, comparisons of historical, temporal and spatial situations may shed light on similarities and discontinuities, notably in those areas where the State has developed and gradually taken responsibility for health issues. In these spaces, which are still partially unidentified and for which their development has not yet been defined, what new forms of social control have emerged? Who are the new players in health control? How have they gradually constituted – or not – groups based on common practices or professional cultures? On the other hand, some situations reveal that the State has not been able to impose its policies universally or that it has not addressed every potential health problem. With regard to this hypothesis, how have certain players – whether institutional or informal – continued to play a role? Have they maintained prior methods of health control? Furthermore, have they managed to make improvements?

The focus for this call for papers is on the period between the 19th and the 21st centuries on the European and American continents.

Comparisons with colonial areas, which are often true laboratories for social and health control policies , and with previous situations will also be accepted: e.g. to what extent have 18th-century epidemics provided a starting point rather than merely as the «end» to pre-industrial contagions? Similarly, was the 19th century so very different, in terms of various features, from the period of the Enlightenment? Did the microbiological revolution create a rupture in social control practices? Authors are invited to develop a combination, as far as possible, of different temporal approaches. All these, and many other, aspects could be discussed within the following framework (which should not be interpreted as either exclusive or exhaustive): 

  • in terms of practical arrangements, what measures have been envisaged and which have been proved effective?
  • differences in scale: to what extent have local, regional and national ‘authorities’ worked together on these issues?
  • forms and methods of commitment and participation: how have health and social control measures been based on acceptance by the population and also on the population’s participation (according to incremental forms that could be studied and qualified) in these measures, notably in local districts and neighbourhoods?
  • interactions between knowledge and power: with the presence of health crises and control structures for health questions, what types of administrative, police and governmental information have emerged? Who has generated this information? Has it only emerged at the national level or has it developed at a more localised level in terms of identifying – and containing – disease and populations?

Quite apart from these precise and somewhat technical questions, there are much broader issues relating to politics, in its broadest interpretation. How are societal interactions and power relationships affected by the need to contain the «epidemic»? How has the «common weal» been affected, and how does this seem to occur because of true power struggles between (various) population and political institutions at all levels?

Interdisciplinarity is an essential element for this call for papers and proposals from a variety of disciplines will be welcome.

Submission guidelines

Proposals of articles should be no more than 30 lines long. They can be submitted in English, French and Spanish, accompanied by the author’s curriculum vitae, before 20 December 2025 to this email address: severiano.rojohernandez@univ-amu.fr

Accepted articles must be submitted no later than 15 June 2026. After review by the Journal’s Scientific Committee and by two external reviewers, articles will be published on the journal’s web site in October 2026.

Scientific Committee

  • Angel Alcalde, University of Melbourne, Australie, Histoire.
  • Óscar Álvarez Gila, Universidad del País Vasco, (Vitoria), Espagne, Histoire.
  • Sylvie Aprile, Université de Paris-Ouest Nanterre, France, Histoire.
  • Avner Ben-Amos, Université de Tel-Aviv, Israël, Histoire.
  • Zoraida Carandell, Université de Paris-Ouest Nanterre, France, Littérature et culture espagnoles.
  • Martine Chalvet, Aix Marseille Université, France, Histoire.
  • Paulo Bernardo Ferreira Vaz, Universidad Federal de minas Gerais, (Belo Horizonte), Brésil, Communication Sociale.
  • Alec G Hargreaves, Florida State University (Tallahassee), Director Winthrop-King Institute for Contemporary French and Francophone Studies, Etats-Unis, Littérature française et études francophones.
  • Pierre-Cyrille Hautcœur, EHESS, École des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris), France, Sciences Economiques.
  • Jérôme Jamin, Université de Liège, Belgique, Sciences politiques.
  • Gerd Krumeich, Université de Düsseldorf, Allemagne, Histoire.
  • Stéphane Michonneau, Université de Lille, France, Histoire.
  • Ellen McCracken, UCSB, (University of California Santa Barbara), Etats-Unis, Littérature et etudes culturelles latino-américaines.
  • Mónica Moreno Seco, Universidad de Alicante, Espagne, Histoire.
  • Edilma Osorio Pérez Flor, Facultad de Estudios Ambientales y Rurales, Pontificia Universidad Javeriana, Colombie, Sociologie, Anthropologie.
  • Maitane Ostolaza, Université Paris Sorbonne, France, Civilisation espagnole.
  • Manuelle Peloille, Université d’Angers, France, Civilisation espagnole.
  • Alejandro M. Rabinovich, Consejo Nacional de Investigaciones
    Científicas y Técnicas (CONICET), Universidad Nacional de La Pampa (UNLPam), Argentine, Histoire.
  • Mario Ranalletti, Instituto de estudios históricos, Universidad Nacional de Tres de Febrero, Argentine, Histoire.
  • Jean-Robert Raviot, Université de Nanterre (Paris X), France, Civilisation russe.
  • Philippe Schaffhauser, Centro de Estudios Rurales. Colegio de Michoacán, Mexique, Sociologie et anthropologie sociale et culturelle.
  • Pierre Schoentjes, Université de Gand, Belgique, Littérature française.
  • Leonard V. Smith, Oberlin College (Ohio), Etats-Unis, Histoire.
  • Taline Ter Minassian, INALCO, (Paris), France, Histoire.
  • Dominic Thomas, UCLA, (University of California Los Angeles), Etats-Unis, études culturelles et politiques des mondes francophones.
  • Amarela Varela Huerta, Academia de Comunicación y Cultura, Universidad Autónoma de la Ciudad de México, Mexique, Sociologie.
  • Luis Veres, Universidad de Valencia, Espagne, Littérature latino-américaine.

Argumentos

El concepto de «policía sanitaria» ha cobrado un nuevo impulso en los últimos años, en la medida en que ha renovado el debate sobre las formas de control social relacionadas con cuestiones sanitarias . La pandemia de la COVID-19 ha alentado numerosos debates académicos (en las ciencias jurídicas o ciencias humanas y sociales , por ejemplo) sobre la territorialización de los dispositivos de seguridad, la implicación de los actores institucionales y no institucionales, y la diversidad de las formas de protesta que se observan en el seno la población. La reflexión se ha centrado en particular en el binomio prevención-lucha contra las epidemias/contagios y ha puesto de relieve, a raíz de los trabajos sobre la policía, hasta qué punto las normas policiales han ido dibujando poco a poco un horizonte de acción más o menos indefinido para los poderes . Esta imprecisión ha permitido, en realidad, adaptar las formas de acción pública a la realidad contingente con el fin de actuar con eficacia, incluso innovando en ocasiones para limitar los riesgos sanitarios .

La presente convocatoria propone por tanto establecer una reflexión sobre la relación entre control social —entendido en su acepción más amplia— y sanidad. Desde esta perspectiva, la comparación entre situaciones distantes en el tiempo y en el espacio puede subrayar similitudes o discontinuidades, especialmente en espacios donde el Estado se ha desarrollado y ha asumido progresivamente todo aquello relacionado con la sanidad . En estos espacios, que aún no se han identificado en su totalidad y cuya génesis debe precisarse, ¿qué nuevas formas de control social se han constituido? ¿Quiénes son los nuevos actores del control sanitario y cómo han constituido —o no— progresivamente grupos unidos por prácticas comunes o una cultura profesional? Por el contrario, algunas situaciones revelan que el Estado no se ha impuesto en todas partes y no se ha hecho cargo de todas las cuestiones sanitarias. De hecho, ¿cómo han seguido actuando algunos actores, institucionales o más informales, y han mantenido las formas de control sanitario que practicaban anteriormente, aunque fueran modificándolas?

El dossier pretende analizar, desde una óptica interdisciplinar, estas temáticas a lo largo de un período situado entre los siglos XIX y XXI, en los espacios europeos y americanos.

Sin embargo, se aceptarán también estudios sobre espacios coloniales – que en ocasiones fueron auténticos laboratorios de políticas de control sanitario y social – y situaciones anteriores. En relación con este último punto, nos podemos plantear preguntas como la siguiente ¿en qué medida las epidemias del siglo XVIII constituyen un punto de partida, y no solo el «final» de los contagios acaecidos durante el Antiguo Régimen? En la misma línea, ¿es el siglo XIX tan diferente, en términos de dispositivos sanitarios, del siglo de las Luces? ¿Podemos considerar que la revolución microbiana provocó una ruptura en las prácticas de control social? El dossier propone combinar, en la medida de lo posible, diversos enfoques temporales.

Todos estos aspectos, y otros, pueden analizarse desde varias perspectivas (no exclusivas ni exhaustivas):

  • Desde un punto de vista práctico, ¿qué medidas se contemplaron y cuáles se aplicaron efectivamente?
  • Los juegos de escala: ¿qué relaciones se establecen entre los «poderes» locales, regionales y nacionales en períodos de crisis sanitaria?
  • Las formas de compromiso y participación: ¿hasta qué punto la efectividad de los dispositivos sanitarios y de control social suponen formas de aceptación y participación por parte de la población (según formas graduales que deben estudiarse y matizarse), en particular a nivel de barrios o de vecindarios? 
  • Las relaciones entre el conocimiento y el poder: con motivo de las crisis sanitarias o de la imposición de dispositivos de control por razones sanitarias, ¿qué conocimientos administrativos, policiales o de poder se han ido constituyendo? ¿Quiénes fueron sus autores? ¿Se trataba únicamente de conocimientos estatales, o se elaboraron conocimientos más localizados con el fin de conocer —y contener— las enfermedades y las poblaciones?

Más allá de estas temáticas concretas, el dossier propone establecer una reflexión sobre todo aquello relacionado con lo político en el sentido amplio de la palabra. ¿Cómo han afectado a la convivencia y a las relaciones de poder la exigencia de contener el «mal»? ¿Cómo se ha redefinido el «bien común» y hasta qué punto se le presenta como el resultado de una relación de fuerzas entre las poblaciones (diferenciadas) y las instituciones vinculadas al poder?

Modalidades des ponencias

Las propuestas de artículos (30 líneas) pueden redactarse en francés, inglés o español. Deben enviarse junto con el currículum vitae del autor antes del 20 de diciembre de 2025 a la siguiente dirección: severiano.rojohernandez@univ-amu.fr

Tras la aceptación del proyecto, los artículos se entregarán a más tardar el 15 de junio de 2026. Una vez revisados por dos evaluadores externos y aceptados por el comité científico de la revista, los artículos se publicarán en la página web de la revista en octubre de 2026.

Comité científico

  • Angel Alcalde, University of Melbourne, Australie, Histoire.
  • Óscar Álvarez Gila, Universidad del País Vasco, (Vitoria), Espagne, Histoire.
  • Sylvie Aprile, Université de Paris-Ouest Nanterre, France, Histoire.
  • Avner Ben-Amos, Université de Tel-Aviv, Israël, Histoire.
  • Zoraida Carandell, Université de Paris-Ouest Nanterre, France, Littérature et culture espagnoles.
  • Martine Chalvet, Aix Marseille Université, France, Histoire.
  • Paulo Bernardo Ferreira Vaz, Universidad Federal de minas Gerais, (Belo Horizonte), Brésil, Communication Sociale.
  • Alec G Hargreaves, Florida State University (Tallahassee), Director Winthrop-King Institute for Contemporary French and Francophone Studies, Etats-Unis, Littérature française et études francophones.
  • Pierre-Cyrille Hautcœur, EHESS, École des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris), France, Sciences Economiques.
  • Jérôme Jamin, Université de Liège, Belgique, Sciences politiques.
  • Gerd Krumeich, Université de Düsseldorf, Allemagne, Histoire.
  • Stéphane Michonneau, Université de Lille, France, Histoire.
  • Ellen McCracken, UCSB, (University of California Santa Barbara), Etats-Unis, Littérature et etudes culturelles latino-américaines.
  • Mónica Moreno Seco, Universidad de Alicante, Espagne, Histoire.
  • Edilma Osorio Pérez Flor, Facultad de Estudios Ambientales y Rurales, Pontificia Universidad Javeriana, Colombie, Sociologie, Anthropologie.
  • Maitane Ostolaza, Université Paris Sorbonne, France, Civilisation espagnole.
  • Manuelle Peloille, Université d’Angers, France, Civilisation espagnole.
  • Alejandro M. Rabinovich, Consejo Nacional de Investigaciones
    Científicas y Técnicas (CONICET), Universidad Nacional de La Pampa (UNLPam), Argentine, Histoire.
  • Mario Ranalletti, Instituto de estudios históricos, Universidad Nacional de Tres de Febrero, Argentine, Histoire.
  • Jean-Robert Raviot, Université de Nanterre (Paris X), France, Civilisation russe.
  • Philippe Schaffhauser, Centro de Estudios Rurales. Colegio de Michoacán, Mexique, Sociologie et anthropologie sociale et culturelle.
  • Pierre Schoentjes, Université de Gand, Belgique, Littérature française.
  • Leonard V. Smith, Oberlin College (Ohio), Etats-Unis, Histoire.
  • Taline Ter Minassian, INALCO, (Paris), France, Histoire.
  • Dominic Thomas, UCLA, (University of California Los Angeles), Etats-Unis, études culturelles et politiques des mondes francophones.
  • Amarela Varela Huerta, Academia de Comunicación y Cultura, Universidad Autónoma de la Ciudad de México, Mexique, Sociologie.
  • Luis Veres, Universidad de Valencia, Espagne, Littérature latino-américaine.

Date(s)

  • Saturday, December 20, 2025

Keywords

  • police sanitaire, épidémie, contrôle social, santé publique

Contact(s)

  • Severiano Rojo Hernandez
    courriel : severiano [dot] rojohernandez [at] univ-amu [dot] fr

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Information source

  • Severiano Rojo Hernandez
    courriel : severiano [dot] rojohernandez [at] univ-amu [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Social Control and Health Issues: The Role of «Sanitary Policing» », Call for papers, Calenda, Published on Monday, November 03, 2025, https://doi.org/10.58079/1534d

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