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Sexe et genre dans le travail scientifique

Ateliers scientifiques pluridisciplinaires de Cargèse

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Publié le jeudi 13 juin 2002

Résumé

Ateliers scientifiques pluridisciplinaires de Cargèse SEXES ET GENRE DANS LE TRAVAIL SCIENTIFIQUE Et si vous étiez concerné-e-s ? 12-15 novembre 2002 -------------------------------------------------------------------------------- Depuis

Annonce

Ateliers scientifiques pluridisciplinaires de Cargèse

SEXES ET GENRE DANS LE TRAVAIL SCIENTIFIQUE
Et si vous étiez concerné-e-s ?
12-15 novembre 2002


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Depuis la mise en place de la Mission pour la place des femmes au CNRS, plusieurs colloques tenus en 2001 au CNRS, comme les Rencontres de Gif-Sur-Yvette, « Femmes, Hommes et Sciences : agir pour l'égalité » ou au Ministère de la recherche « Femmes dans les métiers scientifiques et techniques » ainsi que le Colloque de Bruxelles « Genre et recherche » ont confirmé l’enjeu considérable que représente pour notre société la participation des femmes aux sciences.

Comprendre l’origine et la permanence de la sous représentation féminine dans les disciplines scientifiques va au delà des constats faits sur les inégalités de carrière entre hommes et femmes.

Dans divers domaines des sciences sociales et de la vie, la question de la (ou des) différence(s) de sexe ou des rapports entre hommes et femmes fait l’objet de recherches dont la légitimité scientifique est aujourd’hui mieux reconnue.

Le sexe biologique peut apparaître comme une donnée de « nature » dont la caractérisation à multiples facettes - anatomique, hormonale ou génétique - s’inscrit dans une production scientifique. Cette production se situe, bien évidemment, dans un contexte social. La pensée scientifique n’est-elle pas elle-même sexuée ? La notion de genre est un outil pour penser un système de relations entre les sexes où l’un – le sexe masculin – tient lieu de référent universel et tend à être défini comme supérieur à l’autre. Cette supériorité est légitimée par des différences supposées biologiques ou de « nature ». Indéfiniment ?

Au-delà des débats d’écoles, la notion de « genre » témoigne d’un consensus sur l’objet d’étude : que l’on parle du genre, de la ou des différences de sexe, des rapports sociaux de sexe ou encore de masculin-féminin, il s’agit toujours de reconnaître le caractère central et heuristique d’une lecture sexuée du monde. Le pari de ces ateliers est de faire reconnaître ce caractère heuristique au-delà des seul-e-s spécialistes des sciences sociales ou de la vie. Ces questions concernent les hommes comme les femmes, les sciences dites exactes comme les autres…

Que disent (ou ne disent pas) les philosophes, les sociologues, les anthropologues, les biologistes, les historiens, les psychanalystes et les psychologues de ces différences de sexe, des évolutions de leurs représentations dans le temps et dans les différentes sociétés, de la persistance de la domination masculine ? Comment expliquer que les études et les métiers aient un sexe et n’en changent pas si facilement ? Comprendre pourquoi les femmes s’orientent moins vers les sciences, en particulier les mathématiques et la physique, conduit à s’interroger sur l’imaginaire de la pensée scientifique, sur la construction du savoir scientifique et plus concrètement sur les pratiques sociales des laboratoires. S’interroger sur la place limitée des femmes dans les sciences et techniques, c’est aussi questionner la place « naturelle » occupée par les hommes et s’autoriser à déplacer la nature des questions qu’on pose aux sciences et aux techniques.

Ces ateliers ont été conçus pour faire se rencontrer et discuter des jeunes chercheurs et ingénieurs de toutes les disciplines autour de ces questions, abordées dans une perspective pluridisciplinaire. Ils se proposent de faire circuler la parole et les idées entre spécialistes du genre et « profanes ». Il s’agit d’inciter chacun et chacune à se poser de nouvelles questions dans leur propre domaine et démarche scientifiques et à s’ouvrir au dialogue avec d’autres disciplines.

La rencontre prévoit des conférences plénières décrivant l’histoire de la conceptualisation du genre dans ses aspects sociologique, biologique, historique, anthropologique et psychanalytique. Une large place sera faite aux discussions dans des ateliers sur les thématiques exposées. La question des rapports hommes / femmes et de genre sera posée à partir du cœur même des métiers des participants de toute discipline.

Un atelier traitera de « ce qui fait preuve en science », en introduisant la réflexion sur la nature du travail de transformation de l’observation en fait scientifique confirmé. Des exemples précis montreront en quoi tout acte de science, tout acte de preuve, toute démonstration, tout acte expérimental est toujours déjà pris dans des métaphysiques, des convictions intimes sur le monde et sur ce qu’est comprendre, et qu’il est aussi construit dans des cadres sociaux et de genre qui le marquent de manière radicale.

D’autres ateliers aborderont, via des témoignages, la relation entre la démarche scientifique et l’engagement personnel, en particulier dans sa dimension sexuée. Les participant-e-s réfléchiront à la façon dont cette dimension intervient dans leur pensée scientifique et dans leur parcours professionnel. On y parlera aussi de plaisir et de souffrance dans le travail.

Le Comité scientifique



Programme


Mardi 12 novembre

Après-midi

Conférences-Débats : 16h-19h

16h-17h : Le sujet et l’objet : une question épistémologique et politique
Geneviève Fraisse, philosophe

17h-18h : Des femmes dans les sciences de l’homme
Margaret Maruani, sociologue

18h-19h : Discussion introduite par Éric Fassin, sociologue

19h-19h30 : Film surprise

Apéritif d’accueil et dîner

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Mercredi 13 novembre
Matin

Conférences-Débats : 9h30-13h

9h30-11h : Le cerveau a-t-il un sexe ?
Catherine Vidal, neurobiologiste

11h-11h30 : Pause

11h30-13h : Des évidences fragiles... Histoires de nature, de corps et de différences de sexe
Delphine Gardey, historienne
Discussion introduite par Michel Duyme, biologiste

Déjeuner : 13h

Après-midi

Temps libre : 14h-16h

Ateliers : 16h à 19h
Preuve, imaginaires et genre
Dominique Pestre, historien des sciences

Dîner : 19h30

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Jeudi 14 novembre
Matin

Conférences-Débats : 9h30-13h

9h30-11h : Nature contre Culture ou le pouvoir animalisant de la viviparité : l’exemple des films de science-fiction
Marika Moisseeff, ethnologue et psychiatre

11h-11h30 : Pause

11h30-13h : Histoire des femmes, histoire du genre et sexe du chercheur : l’exemple de l’histoire
Françoise Thébaud, historienne
Discussion introduite par Michèle Ferrand, sociologue

Déjeuner : 13h

Après-midi

Temps libre : 14h-16h

Ateliers : 16h à 19h
Représentations, pratiques, subjectivité dans les métiers scientifiques
Françoise Vouillot, psychologue

Dîner : 19h30

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Vendredi 15 novembre
Matin

Conférences-Débats : 9h-12h30

9h30-11h : Genre, pouvoir, organisations : de la connaissance à l’action
Jacqueline Laufer, sociologue

11h-11h30 : Pause

11h30-13h : Genre et psychanalyse
Christophe Dejours, psychanalyste
Discussion introduite par … (en suspens)

Déjeuner : 12h30

Après-midi

14h-15h : Evaluation

Lieux

  • Cargèse, France

Dates

  • mardi 12 novembre 2002

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Sexe et genre dans le travail scientifique », Colloque, Calenda, Publié le jeudi 13 juin 2002, https://doi.org/10.58079/7s5

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