Après avoir été dénié ou refoulé parce qu’il renvoie à des pratiques considérées comme anti-démocratiques ou anti-modernes, le secret a obtenu sa légitimité en temps de guerre, entre autre grâce à la Résistance et la Guerre froide. Maintenant que l’information est considérée comme une arme à la fois économique et stratégique, les « technologies du secret » (cryptographie…) franchissent les murs des institutions militaires pour investir les champs privés des entreprises et des particuliers. Le secret devient garant de la démocratie (protection de la vie privée) et de la créativité (innovation technologique).
· Un colloque se propose d’examiner cette question du secret (industriel, militaire, scientifique, informatique) à partir d’une approche à la fois historique, contemporaine et transdisciplinaire. Il s’articulera autour de quatre axes.

Le premier, « Le secret, un non-objet de recherche ? » s’interrogera sur le statut du secret dans la recherche. « Défense, diplomatie et renseignement » posera la question de l’évolution de la gestion du secret avec la réorganisation géopolitique mondiale et le phénomène de globalisation. L’axe « Entreprise, métier et secret » traitera de l’enjeu de l’information et de sa protection. Enfin, « Recherche et secret » examinera comment évolue la diffusion de l’information, traditionnellement disponible dans la recherche académique, en situation de crise, de guerre, ou de privatisation de la recherche.
· Organisé par le laboratoire RECITS — Recherche et études sur les choix industriels, technologiques et scientifiques — et le département Humanités de l’UTBM, ce colloque s’adresse à la fois aux chercheurs, aux étudiants, aux cadres de l’industrie et de l’administration (collectivités locales, police, armée) et se tiendra sur le site de Sévenans.