Published on Thursday, December 15, 2005
Abstract
Announcement
Matin
10h00 Accueil
10h15
Ouverture
Suzanne Liandrat-Guigues (PR.
Lille 3-Cinéma)
10H30.
Claude Jamain (PR. Lille 3-Théâtre)
« Geste
intérieur »
La "modernité", déniant l'inspiration venue
d'ailleurs, a érigé l'intériorité comme lieu de germination et de maturation de
l’œuvre. En ce lieu, vient l'émoi, geste léger sculptant de l'intérieur
ce qui sera la forme (Rainer Maria Rilke, Auguste Rodin, Etienne Decroux).
11H15
Robert Bonamy (Doctorant Lille3-Cinéma)
« L’appel du fond au cinéma : un
moindre geste »
Un mouvement corporel ambigu
effectué par un personnage de fiction ou le moindre souffle perceptible dans
ses cheveux et les feuillages de l'arrière-plan sont susceptibles d'opérer un
décentrement de l'action vers le fond sans fin, permettant d'appréhender
l'infini dans sa relation aux mouvements du fini. Des films sont
particulièrement à l’affût de cette question esthétique : Le moindre geste (1971)
du collectif Slon et la dernière partie, intitulée «l’appel», de À travers
la forêt (2005) de Jean-Paul Civeyrac.
12H00 Anne-Claire Cauhapé
(Doctorante. Pau-Peinture)
« Le geste comme
poïetique du corps : la création du sensible dans la danse et la
peinture »
Epoque charnière dans l’art
américain, les années 1940-60 sont marquées par de grands
bouleversements : la danse moderne révolutionne l’art chorégraphique alors
même que l’expressionnisme abstrait remet en question les principes picturaux
traditionnels.Selon les propres termes de Kandinsky, les artistes sont en quête
d’une « vibration intérieure » d’une « dimension sensible »
de l’art. Comment se définit alors le geste artistique ? Quelle est la
relation entre la place désormais
primordiale du corps dans le processus créatif et cette nouvelle dimension du
sensible dans l’art ? La mise en perspective du geste de peinture chez
Jackson Pollock avec le geste chorégraphique permettra d ‘avancer une
définition du geste comme poïetique du
corps
12H45
Déjeuner
Après-midi
14H30 Edouard
Arnoldy (MCF. Lille 3-Cinéma)
« Le regard, un geste de
cinéma ? Mon œil ! »
Dispositif de vision, le cinéma
est tout autant et tout à la fois l’affaire de celui de qui voit (le
spectateur), de ce qui est donné à voir (la représentation) et de cette
« machinerie » qui fait le
cinéma (à cacher, que l’on ne saurait voir). Le titre de cette communication,
un brin provocateur, n’a d’autre ambition que de dire son souhait de réanimer
un débat toujours flottant autour d’un possible « regard de cinéma » (et d’une hypothétique
« histoire du regard »).
Cette communication souhaite ainsi effectuer un parcours aux apparences non
moins iconoclastes, qui irait de Marey aux « films interactifs », en
passant par Méliès et Renoir (et, sans doute, quelques autres).
À travers des « arrêts sur
regards » singuliers, il ne s’agira jamais d’observer ce cinéma comme le
fruit d’une invention une et indivisible, comme un point unique où aboutiraient
toutes les images et tous les regards d’une même histoire, d’une histoire
seule. Autant écrire que si le cinéma est bien une affaire de regard, il reste
peut-être à s’interroger sur un éventuel « regard de cinéma » – tel
un geste qui particulariserait le cinéma d’autres dispositifs de vision ou de
pratiques artistiques voisines.
15H15 Philippe Guisgand (Docteur Lille2-Danse)
« Le geste créateur en
danse : autour du mouvement… »
En devenant "créateur", le geste perd sa
dimension motrice pour devenir métaphore de l’intention artistique. Il s’agira
ici de voir comment, dans ce sens figuré, le geste chorégraphique actuel crée
les conditions d’existence d’une œuvre dansée en demeurant paradoxalement
" autour du mouvement ", c'est-à-dire en amont, au
voisinage ou en aval de ce dernier.
16H30 Christine Monniez (Doctorante Lille 3-Cinéma
)
« Picasso au travail vu par Clouzot »
Le geste de Picasso est filmé par Clouzot à l’aide d’un
dispositif de mise en scène très élaboré qui modifie la vision qu’on en a.
Effet d’écho, de déconstruction ou de distanciation de ce double geste
affronté ?
17H15
Bertrand Prévost (Docteur de l’EHESS-ATER en Arts plastiques à l’Université de Provence)
« Le non geste chez Botticelli »
Comment Botticelli, par des
inventions gestuelles singulières, remet en question la notion albertienne d’historia.
Là où, en bonne théorie, l’historia
est gérée par des gestes corporels, que deviennent l’action ou
l’histoire représentée dès lors que le geste tourne à vide ?
Subjects
- Modern (Main category)
- Mind and language > Representation > History of art
- Mind and language > Representation > Visual studies
Date(s)
- Friday, January 13, 2006
Contact(s)
- Chebrek Djazia
courriel : djazia [dot] chebrek [at] univ-lille3 [dot] fr
Information source
- Chebrek Djazia
courriel : djazia [dot] chebrek [at] univ-lille3 [dot] fr
License
This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.
To cite this announcement
« Le geste dans le cinéma et les arts contemporains », Study days, Calenda, Published on Thursday, December 15, 2005, https://doi.org/10.58079/aa6