AccueilAménagement ubain et transition post-keynésienne

Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales

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Publié le lundi 30 avril 2007

Résumé

Depuis le début des années 1980, sur fond de réduction de l’inflation et d’entrée dans une ère de taux d’intérêt positifs, d’une part, et de virage néo-libéral associé à la mondialisation, d’autre part, le modèle keynésien et les éléments constitutifs du fordisme ont simultanément été remis en cause. Si le fordisme et le keynésianisme formaient système dans le cadre de la « seconde révolution industrielle », le passage à « la troisième révolution industrielle », avec l’atteinte aux compromis nationaux entre capital et travail qui en découle, n’entraîne-t-il pas également un affaiblissement théorique du keynésianisme aussi bien qu’une difficulté pratique à mobiliser les ressources budgétaires permettant de stimuler l’économie et de piloter l’action publique, notamment en matière d’aménagement urbain ? En outre, depuis vingt-cinq ou trente ans, sur fond de décentralisation et de désengagement de l’État, le financement des aménagements et des équipements est devenu de plus en plus difficile.

Annonce

École nationale des Travaux Publics de l’Etat

UMR CNRS 5600 "Environnement, Ville, Société"

                                                                                

avec le concours de l’Institut Caisse des Dépôts et Consignations pour la Recherche

et de la Chaire UNESCO « Politiques urbaines et citoyenneté »

 

Colloque

 
Aménagement urbain et transition post-keynésienne

 

 

Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat, Vaulx-en-Velin

22 octobre 2007 (attention : la date a changé)

 

Questionnement et problématique

Le keynésianisme constitue l'une des principales théories de l’économie politique, il représente aussi la doctrine dominante qui, durant les « Trente Glorieuses », a justifié et guidé la mise en place de politiques publiques volontaristes et ambitieuses. En matière d’aménagement, ces politiques ont reposé sur un modèle d’intervention qui attribuait aux pouvoirs publics, et principalement à l’Etat, un rôle essentiel aussi bien en matière économique qu’en matière sociale. Ce modèle, intimement articulé au mode « fordiste » d’organisation de la production et des rapports sociaux, dota l’Etat d’une légitimité très forte. Celle-ci lui permit d’exproprier très facilement, d’investir massivement en vue de moderniser le territoire, l’appareil productif et la société. En outre, à cette légitimité tant politique que macro-économique, s’ajoutait le fait que les ressources budgétaires disponibles étaient alors considérables puisque les dommages de guerre, le plan Marshall et un fort taux d’inflation apportèrent sans difficulté à la puissance publique les financements requis pour qu’elle organise l’urbanisation et l’équipement du territoire.

Depuis le début des années 1980, sur fond de réduction de l’inflation et d’entrée dans une ère de taux d’intérêt positifs, d’une part, et de virage néo-libéral associé à la mondialisation, d’autre part, le modèle keynésien et les éléments constitutifs du fordisme ont simultanément été remis en cause. Si le fordisme et le keynésianisme formaient système dans le cadre de la « seconde révolution industrielle », le passage à « la troisième révolution industrielle », avec l’atteinte aux compromis nationaux entre capital et travail qui en découle, n’entraîne-t-il pas également un affaiblissement théorique du keynésianisme aussi bien qu’une difficulté pratique à mobiliser les ressources budgétaires permettant de stimuler l’économie et de piloter l’action publique, notamment en matière d’aménagement urbain ? En outre, depuis vingt-cinq ou trente ans, sur fond de décentralisation et de désengagement de l’État, le financement des aménagements et des équipements est devenu de plus en plus difficile. Les procédures se sont complexifiées, en cherchant à mobiliser une diversité de partenaires locaux et privés. On a pu parler un temps, au cours des premières années de la décentralisation, d’un « keynésianisme des collectivités territoriales », agissant au nom du développement local, se substituant à l’interventionnisme d’État. Mais les masses budgétaires mobilisées à cet effet et leurs impacts macro-économiques restèrent sans commune mesure avec celles qui servirent à reconfigurer complètement le territoire et l’appareil productif durant les « Trente Glorieuses ».

Les impacts du post-fordisme sur les activités, les populations urbaines et les politiques d’aménagement ont fait l’objet de nombreux travaux, mais ceux du post-keynésianisme restent à explorer. Ce colloque se fixe comme objectif d’analyser à la fois la réalité et l’ampleur du post-keynésianisme, et particulièrement les conséquences de cette éventuelle remise en cause sur les pratiques, les moyens disponibles, les cultures et les objectifs affichés par les acteurs de l’aménagement urbain. Il sera organisé sur la base de trois ateliers consacrés aux thématiques suivantes :

  1. L’adaptation, l’inertie ou la résistance de la culture et de la pratique aménageuses face à la transition post-keynésienne ;
  2. Les évolutions économico-socio-démographiques, la redéfinition de la demande et le recalibrage de l’action publique urbaine ;
  3. L’aménagement post-fordiste, l’action publique post-keynésienne et la gouvernance : bilan et perspectives.

Programme

9h15                   Accueil et petit déjeuner

 
9h45-10h00       Isabelle LAUDIER, Institut Caisse des Dépôts et Consignations pour la Recherche

 
10h00 – 10h40  Cadrage théorique

 
         Vincent RENARD, Ecole Polytechnique

 

         GeorgesBenko, Université de Paris 1

 

10h40 – 12h30      Atelier 1 : Adaptation, inertie ou résistance de la culture et de la pratique aménageuses face à la transition post-keynésienne

 

          Pierre-Arnaud BARTHEL, Marc DUMONT, Universités Nantes / Rennes 2

                           La politique de la ville en France : avatar ou réel néo-interventionnisme? Éléments d’éclairage socio-économiques à partir de deux Grands Projets de Ville (Nantes et Grenoble)

 

         Xavier DESJARDINS, Centre des Sciences et Techniques du Bâtiment

                           La planification urbaine, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre

 

         Laurent DEVISME, École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes

                           Construire la nécessité d’un quartier d’affaires en 2005 : « Euronantes » ou l’actualisation d’une figure éprouvée

 

         Katia ATTUYER, Trinity College, Dublin

                           L'évolution des politiques de rénovation urbaine en Irlande

        

 Débat avec la salle animé par Bernard JOUVE, École Nationale des Travaux Publics de l’État

 

12h30             Repas

 

14h00-15h20         Atelier 2 : Les évolutions économico-socio-démographiques, la redéfinition de la demande et le recalibrage de l’action publique urbaine

 

             Matthieu GALEY, Université Paris 2

                           Les mécanismes juridiques de révélation de la demande sociale en matière d’espaces ouverts et d’aménités architecturales et paysagères

 

            Mustapha CHOUIKI, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Casablanca

                           La refonte néo-libérale de la planification urbaine au Maroc à travers le Schéma Directeur de Casablanca de 1984

 

            Stéphane MERLE, Université de Saint-Étienne

                           Politiques d’équipements sportifs et évolution post-industrielle en région stéphanoise

 

Débat avec la salle animé par Paul BOINO, Institut d’Urbanisme de Lyon

 

Pause

 

15h45 – 17h20      Atelier 3 : L’aménagement post-fordiste, l’action publique post-keynésienne et la gouvernance : bilan et perspectives

 

            Yann FERGUSSON, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Toulouse

                           Instruments, conventions, dispositifs : des cadres analytiques pour penser la fin des modèles keynésiens et fordistes ?

 

            Rémi DORMOIS, Université Jean Monnet, Saint-Étienne

                           Les coalitions dans l’analyse des politiques keynésiennes. Discussion à partir de la comparaison des politiques de régénération urbaine menées dans trois villes européennes en reconversion

 

            Mustapha BEN LETAIEF, Faculté de Droit et de Sciences Politiques de Tunis

                           Les politiques urbaines en Tunisie. Quelques réflexions sur les mutations d’une action publique post-keynésienne

 

            Vincent BEAL et Max ROUSSEAU, Université Jean Monnet, Saint-Étienne

                           Post-keynésianisme et néolibéralismes dans les villes industrielles anglaises : les cas de Manchester et de Sheffield

 

 Débat avec la salle animé par Gilles PINSON,  Université Jean Monnet, Saint-Étienne

 

17h20 – 18h20      Débat Conclusif animé par Philippe GENESTIER, École Nationale des Travaux Publics de l’État

 

             Olivier PIRON, Conseil Général des Ponts et Chaussées

             Alain RICHARD, Président de DEXIA (sous réserve)

 

Fin des Travaux

 

 

 

Bulletin d’Inscription


Frais d’inscription donnant droit au petit-déjeuner, au déjeuner, à la pause et à un extrait des communications

 

         Etudiants : 30 €                                                                    

        Institutionnels : 50 €

 
- Par Chèque bancaire à l’ordre de « Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat », Rue Maurice Audin, 69518 Vaulx-en-Velin Cedex, mentionnant au recto « Colloque Post-Keynes »

 
- Par Bon de commande à l’ordre de « Agent Comptable de l’Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat », Rue Maurice Audin, 69518 Vaulx-en-Velin Cedex

 
- Par Carte Bancaire

 

Type de Carte :

 

Nom du titulaire de la Carte :

 

16 chiffres : _________________________________________

 

Date limite de validité : …/….

 

Clé de 3 chiffres figurant au recto de la Carte Bancaire : …

 

A envoyer par fax au 33 (0)4 72 04 70 88

 

 

 

 

 

 

 

Lieux

  • Ecole Nationale des Travaux Publics de l'Etat
    Vaulx-en-Velin, France

Dates

  • lundi 22 octobre 2007

Mots-clés

  • Fordisme, post-fordisme, urbanisme, aménagement

URLS de référence

Source de l'information

  • Bernard Jouve
    courriel : jouve [dot] bernard [at] uqam [dot] ca

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Aménagement ubain et transition post-keynésienne », Colloque, Calenda, Publié le lundi 30 avril 2007, https://doi.org/10.58079/bid

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