Published on Wednesday, July 04, 2007
Abstract
Announcement
Le relativisme médiéval et son héritage (1250-1450)
Colloque international soutenu par
Bodwoin College et l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Paris 5-7 juin 2008, université de Paris 1-Panthéon-Sorbonne
Ce colloque interdisciplinaire se propose d’examiner le développement des modes de pensée relativistes, et les réactions qu’ils suscitent, en théologie, philosophie, éthique, littérature et art, à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance. Quand des études contemporaines considèrent l’histoire du relativisme, le plus souvent elles négligent la période médiévale dans son ensemble, en suggérant que les positions de l’Eglise catholique acceptées de façon absolue bloquait tout développement et toute considération d’une approche relativisée de la vérité, des mœurs et de l’éthique. C’est néanmoins un curieux raccourci quand on considère que les auteurs médiévaux eux-mêmes ont accordé une large attention à ce problème dans toute sorte de traité, de l’économie jusqu’à la littérature de voyage, des manuels pastoraux jusqu’aux commentaire d’Aristote. La thèse centrale de ce colloque est que le discours médiéval sur le relativisme est le meilleur révélateur des tensions et des coupures qui permettent l’émergence de la modernité.
La notion de relativisme désigne une variété de positions philosophiques qui soutiennent qu’il n’y a aucune norme absolue qui permette de déterminer la vérité du savoir empirique, de la morale et des jugements de valeurs. Au contraire, les jugements scientifiques, esthétiques et moraux sont vrais relativement à un contexte ou un paradigme, que ce soit la culture de chacun, la religion, ou même l’éducation scientifique. Il s’agit de toute évidence d’une position controversée, pas moins aujourd’hui qu’autrefois et depuis aussi longtemps que l’on trouve des défenseurs des modes de pensée relativistes, et des opposants à ces modes de pensée. Déjà dans la Grèce antique, Socrate, Platon et Aristote s’opposèrent à Protagoras, peut-être le premier véritable philosophe relativiste, fameux pour son affirmation selon laquelle « l’homme est la mesure de toute chose ». Le débat s’est poursuivi sans discontinuer, pour reprendre de la force à notre époque, notamment dans les débats sur la laïcisation de la société, ou sur le statut absolu ou non de la science. Dès lors, une enquête sur les origines de la pensée relativiste dans l’occident médiéval semble nécessaire. Sans prétendre éclairer complètement les débats actuels, une telle enquête pourra nous aider à comprendre la constitution des débats contemporains.
Le colloque se tiendra à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris, France) du 5 au 7 juin 2008
Modalités de soumission des proposition :
Toute personne souhaitant participer à ce colloque sur un aspect de la pensée relativiste au cours du Moyen Âge (et plus particulièrement sur des questions liées à la théologie, l’éthique, la littérature et l’art) est invitée à envoyer un résumé de 250 mots au maximum avant le 15 septembre 2007 à :
- Dallas G. Denery II : ddenery@bodwoin.edu
ou
- Christophe Grellard : grellard@univ-paris1.fr
Comité scientifique :
- Joël Biard : philosophie, Université de Tours
- Dallas G. Denery : histoire, Bowdoin College
- Christophe Grellard : philosophie, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne
- Stephen Perkinson : histoire de l'Art, Bowdoin College
Subjects
Places
- Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UFR de philosophie)
Paris, France
Date(s)
- Saturday, September 15, 2007
Attached files
Keywords
- relativisme, vérité, morale, beau
Contact(s)
- Christophe Grellard
courriel : christophe [dot] grellard [at] ephe [dot] psl [dot] eu - Dallas G. Denery II
courriel : ddenery [at] bowdoin [dot] edu
Information source
- Christophe Grellard
courriel : christophe [dot] grellard [at] ephe [dot] psl [dot] eu
License
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To cite this announcement
« Le relativisme médiéval et son héritage (1250-1450) », Call for papers, Calenda, Published on Wednesday, July 04, 2007, https://doi.org/10.58079/bp0