Ce dossier s’intéresse à la médiation comme « intermédiaire » aussi bien en termes de dispositif que de soutien relationnel dans les pratiques des intervenants sociaux. Pour lire l’appel complet, communiquer avec les responsables du dossier ou soumettre une contribution, consultez le site Internet de la revue Nouvelles pratiques sociales à http://www.nps.uqam.ca/appel/encours.php.

Appel à contribution pour la revue Nouvelles pratiques sociales

Vol. 22, no 1 (automne 2009)
Dossier : Les médiations en question

Responsables : Jacques Hébert et Alexandre Balmer

Date de tombée : 15 novembre 2008

Ce dossier s’intéresse à la médiation comme « intermédiaire » aussi bien en termes de dispositif que de soutien relationnel dans les pratiques des intervenants sociaux.

Sans définition faisant l’unanimité, la médiation constitue un processus pour accompagner des parties à prévenir ou résoudre pacifiquement un conflit potentiel ou existant. Ce principe participatif part de l’a priori que les parties sont actrices du conflit qui les anime. Elles pourraient par le biais de la médiation non seulement s’approprier les actes posés qui ont alimenté ces tensions, mais co-construire entre elles les accords favorisant leur régulation. En quoi ce principe contribuerait-il aux processus démocratiques et d’émancipation des parties? Comment se met-il en œuvre dans les différents champs de pratique de la médiation?

Les principes à la base de la médiation renvoient à l’autodétermination et à l’échange entre des parties à l’aide d’un tiers. Quelle est la position de ce tiers? En a-t-on encore besoin, particulièrement dans cette époque de pluralité normative où s’effondrent les grands dogmes et les rapports à l’autorité, où l’individu-sujet est renvoyé à ses désarrois? Si l’espace de médiation est d’abord un espace de différenciation, de séparation, comment ce tiers va-t-il s’y prendre?

Qui est ce médiateur? Est-ce un professionnel ou un bénévole? Doit-il être formé ou pas? C’est quoi le dispositif dans lequel il intervient? Quelles en seraient les conditions d’implantation? Quelles sont les règles, la posture, la place que le médiateur se doit d’investir? Qu’impliquent pour le médiateur et sa pratique les tensions déontologiques liées par exemple à la neutralité, la multipartialité, la justice et la confidentialité? Qu’est-ce qui se joue dans ce dispositif entre privé et public, entre une vision d’autonomisation des parties et d’autorégulation sociale, entre le renforcement de l’État libéral et le renforcement du tissu social à « l’ombre du bien commun »?

L’institutionnalisation de la médiation soutient-elle l’intervention sociale? Soutient-elle les facteurs émancipateurs de l’ensemble des acteurs, médiateurs compris? Quels sont pour les intervenants et les institutions, les enjeux techniques, philosophiques et démocratiques? Y aurait-il des conditions minimales pour initier un processus de médiation, sur le versant des parties, sur celui du dispositif, sur celui du médiateur, sur celui du contexte? En définitive, est-il possible de dégager un portrait de ces pratiques et des valeurs promues, de discuter de leurs limites et de leurs perspectives d’avenir?

Voilà un ensemble de questions que le dossier Les médiations en question souhaite explorer. Pour lire l’appel complet, communiquer avec les responsables du dossier ou soumettre une contribution, consultez le site Internet de la revue Nouvelles pratiques sociales à http://www.nps.uqam.ca/appel/encours.php.