Página inicialDémocratie participative. Aspects historiques et contemporains

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Démocratie participative. Aspects historiques et contemporains

Gracc (Universite Lille III), dans le cadre de la d’une recherche collective (projet CPER 2009-2010) financée par la MESHS

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Publicado quinta, 20 de novembro de 2008

Resumo

L’objectif de ce séminaire, ouvert a tous, est de développer les échanges sur un objet encore insuffisamment exploré par les sciences sociales : les dispositifs participatifs, présents et passés. Il s’agira notamment de : repérer les moments dans l’histoire où l’accent est mis sur la participation citoyenne sous forme délibérative, et comprendre les raisons de ce phénomène ; mettre au jour les similarités et différences entre la situation en France et aux États-Unis ; analyser le rôle assigné au citoyen à travers la mise en place des dispositifs participatifs, depuis la canalisation des masses, jusqu’à la recherche d’un véritable contre-pouvoir citoyen, approfondissement de la démocratie.

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Université Lille 3, GRACC, 2008-2009

Séminaire organisé dans le cadre :

  • d’une recherche Bourse qualité recherche (BQR) pour l’année 2008 (responsables : Marion Carrel et Paula Cossart)
  • d’une recherche collective (projet CPER 2009-2010)  financée par la Maison européenne des sciences de l’homme et de la société (MESHS) : Projet DPHC, « La démocratie participative. Aspects historiques et contemporains », coordonné par Marion Carrel et Paula Cossart (Lille 3 / GRACC), avec Maryse Bresson (Paris 7 / Printemps), Paul Cary (Lille 3 / Gracc), Milena Doytcheva (Lille 3 / Gracc), Nina Eliasoph (University of Southern California), William Keith (Wisconsin-Milwaukee University), Rémi Lefebvre (Université de Reims / CERAPS Lille 2), Magali Nonjon (Université d’Avignon / CERAPS Lille 2), Julien Talpin (Paris 8 / CSU)

L’objectif de ce séminaire est de développer les échanges sur un objet encore insuffisamment exploré par les sciences sociales : les dispositifs participatifs, présents et passés. Il s’agira notamment de :

  • repérer les moments dans l’histoire où l’accent est mis sur la participation citoyenne sous forme délibérative, et comprendre les raisons de ce phénomène 
  • mettre au jour les similarités et différences entre la situation en France et aux Etats-Unis 
  • analyser le rôle assigné au citoyen à travers la mise en place des dispositifs participatifs, depuis la canalisation des masses, jusqu’à la recherche d’un véritable contre-pouvoir citoyen, approfondissement de la démocratie.

 Le séminaire est ouvert à toutes les personnes intéressées.

Lundi 13 octobre 2008 (10h30-12h30) salle B2.351

Historiciser les expériences délibératives :
les "forums" comme lieux d'éducation civique dans l'histoire des Etats-Unis

Invité : William Keith, Professeur en communication, Wisconsin-Milwaukee University, Etats-Unis. (Présentation de l’auteur par Paula Cossart)

L’idée que la délibération des citoyens assemblés peut compléter efficacement les institutions représentatives s’est-elle fait entendre à d’autres périodes de notre histoire ? Quelles expériences concrètes peut-on repérer dans le passé dans lesquelles on retrouverait une promotion du débat populaire ? Telles sont les questions auxquelles s’est intéressé William Keith. Il a montré qu’un « paradigme de la discussion » a émergé aux Etats-Unis au début du XXe siècle parmi les études académiques et pédagogiques de communication, sous l’influence notamment des écrits de philosophie pragmatique de John Dewey. Il a ensuite décrit comment les idéaux de la discussion en sont venus à prendre forme dans les années 1920 et 1930 dans diverses formes de « forums publics », lieux d’éducation civique.

William Keith est l’auteur de Democracy as Discussion: The American Forum Movement and Civic Education, Rowman and Littlefield, Lexington Books, 2007.

Vendredi 12 décembre 2008 (10h30-12h30) salle B2.351

Le nouvel esprit de la démocratie. Actualité de la démocratie participative

Invité : Loïc Blondiaux, Professeur en science politique, Université de Paris 1, Centre de Recherches Politiques de la Sorbonne. (Présentation de l’auteur par Marion Carrel)

Une nouvelle demande de participation se fait jour dans les démocraties. Sous des formes variées (blogs, forums, journalisme participatif, conférences de consensus, concertations…), elle exprime une insatisfaction à l’égard de la démocratie représentative comme de ses médiations traditionnelles. Comment donner corps à ce « nouvel esprit de la démocratie » sans succomber aux faux-semblants d’une rhétorique de la proximité ? Comment faire vivre cet impératif de participation des citoyens sans sortir du cadre de la démocratie  représentative ? Comment penser les dispositifs susceptibles de réaliser ce nouvel idéal ?

Loïc Blondiaux est l’auteur de Le nouvel esprit de la démocratie. Actualité de la démocratie participative, Seuil, coll. « La République des idées », 2008 et de Le débat public : une expérience française de démocratie participative, La Découverte, 2007 (en co-direction).

Lundi 26 janvier 2009 (10h30-12h30) salle B2.351

« Ce que participer veut dire » : l’apport de la sociologie des professionnels de la participation dans l’étude du phénomène participatif

Invitée : Magali Nonjon, Maîtresse de conférence en science politique, Université d’Avignon, Centre d’Etudes et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales (Présentation de l’auteure par Marion Carrel)

En s’appuyant sur les résultats d’une recherche doctorale menée sur l’émergence et la consolidation en France d’un véritable marché professionnel autour de l’animation et de la gestion des procédures participatives, c’est avant tout une sociologie de ce milieu que l’auteur présentera dans cette séance : qui sont ces acteurs ? Comment deviennent-ils « professionnels de la participation » ? Quelles sont leurs pratiques ? Quelles conceptions promeuvent-ils de la participation dans les dispositifs qu’ils inventent et/ou qu’ils animent ? Néanmoins, au-delà de la simple étude des trajectoires de ces acteurs, ce sont bien les effets de cette professionnalisation sur les conceptions mêmes de ce que « participer veut dire » qui seront interrogés. Ainsi, c’est le glissement progressif généré par ce processus de professionnalisation au fil duquel la participation a fini par n’être plus définie que par ses procédures plus que par ses effets sur les rapports sociaux et politiques qui sera analysé. Il s’agira notamment de montrer comment se dessinent derrière ce mécanisme quelques-unes des évolutions contemporaines des dispositifs participatifs : le développement de références à la responsabilité individuelle, l’émergence d’une vision pour le moins méfiante des habitants, l’exclusion des associations, la valorisation du vécu et de l’expérience comme stratégie de contournement des enjeux de pouvoir, ou encore la confusion entre médiation et engagement militant.

Magali Nonjon est l’auteure de Quand la démocratie se professionnalise. Enquête sur les experts de la participation (thèse de doctorat en science politique, Université Lille 2, 2006) et « Professionnels de la participation : savoir gérer son image militante », Politix, 2005.

Lundi 16 février 2009 (10h30-12h30) salle B2.351

Un peuple spectateur ? La démocratie athénienne en questions

Invitée : Noémie Villacèque, ATER en histoire, Université de Provence. (Présentation de l’auteure par Paula Cossart)

Dans l’Athènes des Ve et IVe siècles avant J.-C., le peuple est souverain : assemblés en masse sur la colline de la Pnyx, les citoyens délibèrent et votent. Comment expliquer alors la prégnance, dans les textes de cette époque, de l’image d’un peuple-spectateur ? Ce lieu commun n’est pas le reflet d’une quelconque réalité historique correspondant à la notion moderne d’apathie politique. Car, même lorsqu’ils assistent à des représentations dramatiques, les citoyens ne sont ni passifs, ni silencieux : les poètes transforment bien souvent le spectacle en délibération, jouant ainsi avec la similitude entre les espaces d’assemblée et le théâtre. Celle-ci rend plus évidente encore, aux yeux des Athéniens, l’analogie entre les assemblées politiques et judiciaires et les assemblées dramatiques. Stigmatisée par les adversaires du régime athénien à la fin du Ve siècle, la mise en représentation du politique sera ensuite progressivement assumée.

Noémie Villacèque est l’auteure de Théatai logôn. Histoire de la démocratie comme spectacle: politique et théâtre à Athènes à l'époque classique (thèse de doctorat en histoire, Université de Toulouse le Mirail, soutenance en 2008).

Vendredi 13 mars 2009 (10h30-12h30) salle B2.351

Comment faire l'histoire de la participation ?
La disparition et le retour du tirage au sort

Invité : Yves Sintomer, Professeur en sociologie, Université de Paris 8, Directeur adjoint du Centre Marc Bloch, Berlin (Présentation de l’auteur par Julien Talpin)

Yves Sintomer est l’auteur de Le pouvoir au peuple. Jurys citoyens, tirage au sort et démocratie participative (La Découverte, 2007) ; avec Carsten Herzberg et Anja Röcke, Les budgets participatifs en Europe. Des services publics au service du public (, La Découverte, 2008) ; avec Marie-Hélène Bacqué (dir.), La démocratie participative : histoires et généalogies (La Découverte, à paraître en 2009).

Lundi 18 mai 2009 (10h30-12h30) salle B2.351

Pratiques de citoyenneté ordinaire et dynamique participative régionale

Invités : Bernard Eme, Professeur de sociologie à Lille 1, et Judith Hayem, Maîtresse de conférence en anthropologie à Lille 1, membres du Centre Lillois d’Etudes et de Recherches Sociologiques et Economiques (Présentation des auteurs par Rémi Lefebvre)

Aux lisières de ce qui est d’ordinaire considéré comme les champs d’exercice de la citoyenneté – la participation concrète aux affaires publiques –, aux lisières de la citoyenneté entendue aussi dans les mobilisations collectives, les mouvements sociaux ou contestataires au regard du miroir possible du désengagement militant, l’équipe de chercheurs du Clersé/Lille 1 porte le regard sur des pratiques de citoyenneté pratique, ordinaire, sur différents terrains du Nord-Pas-de-Calais (journaux citoyens, scènes de slam, association Chœurs de fondeurs). Leur hypothèse principale est que ce sont à travers ces pratiques plurielles et dans ces espaces souvent intermédiaires que se déploie une citoyenneté en quête de reconnaissance.

 - Bernard Eme est l’auteur de Généalogie de l’appartenance déliée. Insertion et société, mémoire d’habilitation à diriger des recherches, Université Paris Dauphine, 2007 ; et de « Gouvernance territoriale, puissance publique et société civile », in Klein J.-L., Harrisson D. (dir.), L’innovation sociale. Emergence et effets sur la transformation des sociétés, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2007.

- Judith Hayem est l’auteure de La figure ouvrière en Afrique du Sud, Paris, IFAS-Karthala, 2008 et de « Metaleurop : du défensif au créatif. Chronique et analyse d’une lutte singulière », (avec D. Corteel et A. Duhin), communication aux 11èmes journées internationales de sociologie du travail, Londres, 20- 22 juin 2007.

Ils font partie de l’équipe de recherche Clersé/Lille 1 lauréate de la consultation de recherche « Citoyenneté urbaine » du Puca, Ministère de l’écologie, énergie, développement durable et aménagement du territoire, 2007-2009.

Mardi 26 mai 2009 (10h30-12h30) salle B2.351

 Empowerment talk

Invitée : Nina Eliasoph, Professeure de sociologie à University of Southern California, Los Angeles (Présentation de l’auteure par Paul Cary)

In the United States of America, public policies often aim to promote grassroots volunteering. In this context, voluntary organizations develop what Nina Eliasoph call "Empowerment Talk" : a constellation of ideals and speech about organizations being grassroots, local, participatory, egalitarian, multicultural, get people "out of their boxes" and to celebrate their cultural traditions, and to be not hierarchical, not based on distant experts' knowledge. Nina Eliasoph's analyses what happens to such ideas in the organizations in which they typically are used : organizations that are designed to "devolve" the state, to outsource the provision of social services to non-governmental organizations.

Nina Eliasoph est l’auteure de Avoiding Politics. How Americans produce apathy in everyday life (Cambridge, Cambridge University Press, 1998) et Managing the Spirit: Youth Programs and the Plug-In Volunteer (à paraître en 2009). Traduite en français : Nina Eliasoph, 2003, « Publics fragiles. Une ethnographie de la citoyenneté dans la vie associative », trad. par Daniel Cefaï, in Cefaï D. & Pasquier D. (dir.), Les sens du public. Publics politiques, publics médiatiques, Paris, PUF, p. 225 – 268.

Locais

  • Universite Lille III. Batiment B. Salle B2. 351
    Lille, França

Datas

  • segunda, 13 de outubro de 2008
  • sexta, 12 de dezembro de 2008
  • segunda, 26 de janeiro de 2009
  • segunda, 16 de fevereiro de 2009
  • sexta, 13 de março de 2009
  • segunda, 18 de maio de 2009
  • terça, 26 de maio de 2009

Palavras-chave

  • participation, délibération, démocratie participative, démocratie déliberative, citoyenneté, associations

Contactos

  • Paula Cossart
    courriel : paula [dot] cossart [at] univ-lille [dot] fr
  • Marion Carrel
    courriel : marion [dot] carrel [at] univ-lille [dot] fr

Fonte da informação

  • Paula Cossart
    courriel : paula [dot] cossart [at] univ-lille [dot] fr

Licença

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Para citar este anúncio

« Démocratie participative. Aspects historiques et contemporains », Seminário, Calenda, Publicado quinta, 20 de novembro de 2008, https://doi.org/10.58079/dc8

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