Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales
Veröffentlicht am Freitag, 10. April 2009
Zusammenfassung
Inserat
COLLOQUE ORGANISÉ PAR DES JEUNES CHERCHEURS
Paris (Maison de la Recherche), les 19 et 20 mars 2010
Université Paris IV - Sorbonne
Laboratoire « Patrimoines et langages musicaux » (EA4087)
Organisateurs : Matthieu Cailliez et Charlotte Loriot (Musicologie), Valérie Bonche (Littérature)
Appel à communication
Lorsque l’opéra-comique apparaît au début du XVIIIe siècle, il est apparenté à la farce et à la comédie. Mais si le caractère comique semble initialement constituer l’un des traits définitoires du genre, l’évolution de la forme suggère bientôt une redéfinition voire une éviction du rire. L’étude des livrets et des partitions semble indiquer une évacuation progressive du comique au profit d’une action et d’une musique sérieuses. Les travaux consacrés à l’étude de l’opéra-comique ont souvent souligné l’ambiguïté du terme « comique » dans la dénomination d’un genre qui ne cherche plus systématiquement le rire. L’intérêt accordé par les chercheurs à cette évolution se fonde sur des tendances bien réelles, mais il tend à occulter la permanence d’une veine comique qui cohabite avec le goût de la gravité. Le rire et le sourire persistent dans les créations d’œuvres nouvelles comme dans les choix de programmation.
Ce colloque voudrait être une incitation à revaloriser la dimension comique du genre. Il se donne pour fonction d’interroger la place et les caractéristiques du comique dans l’opéra-comique, et de définir les modes d’existence, voire de résistance du comique alors même que le genre est tenté par une évolution sérieuse. L’étude portera donc sur les œuvres représentées sur la scène parisienne entre 1769, succès symbolique du Déserteur, œuvre de Sedaine et Monsigny qui consacre l’appropriation du drame et le goût de la gravité, et 1869, qui marque la fin d’une tradition avec la création du dernier opéra d’Auber, et voit se développer le genre de l’opérette.
Ce colloque s’inscrit dans une volonté de pluridisciplinarité, l’enjeu de cette réflexion étant de cerner la variété de l’expression comique dans un genre complexe qui associe musique, livret et représentation. Que l’approche relève de la musicologie, de la littérature ou des arts du spectacle, elle doit permettre d’observer les procédés visant à susciter le rire et le sourire dans l’opéra-comique, d’en relever les manifestations, les évolutions, les originalités. Voici quelques axes susceptibles d’orienter la réflexion :
1. Formes et aspects du comique :
- Au niveau du livret : Peut-on établir une typologie du comique ? Existe-t-il un comique dramatique propre au genre ?
- Au niveau de la musique : Peut-on établir une stylistique du comique musical et revêt-il des formes spécifiques à l’opéra-comique ? La dimension comique implique-t-elle une conception strictement divertissante ou mimétique de la musique ?
- Au niveau de l’interprétation et de la mise en scène : Quelles sont les techniques mobilisées par la dramaturgie et les acteurs-chanteurs ?
- Y a-t-il cloisonnement ou perméabilité entre les différentes catégories dramatiques mises à l’œuvre dans l’opéra-comique ?
2. Évolution du comique au sein du genre de l’opéra-comique :
- Le comique y est-il préservé, ignoré, mélangé à du sérieux, redéfini ? Comment évolue-t-il de 1769 à 1870 ?
- Choix de programmation : Quelle est la place réservée aux œuvres comiques, dans les créations comme dans les reprises, et comment s’articulent les tendances sérieuse et légère ?
3. Confrontation du comique de l’opéra-comique avec celui d’autres œuvres et d’autres genres :
- Comparaison avec le comique de l’œuvre source, qu’elle soit musicale (par exemple avec les parodies-traductions d’opera buffa italiens au XVIIIe siècle) ou littéraire. L’adaptation du comique pour l’opéra-comique possède-t-elle des traits caractéristiques ?
- Comparaison avec d’autres genres lyrico-dramatiques contemporains : comment l’opéra-comique cohabite-t-il (influences, interpénétrations…) avec le vaudeville, l’opérette, ou encore l’opéra ? Le comique possède-t-il des traits spécifiques lorsqu’il s’applique à l’opéra-comique ?
4. Réception du comique :
- Les théoriciens, critiques et spectateurs donnent une image des attentes liées au rire.
- Quelles fonctions esthétiques, politiques ou sociales attachées au comique l’étude de la réception fait-elle émerger ?
Les propositions (300 à 500 mots, suivies d’une courte notice biographique) sont à envoyer conjointement aux trois adresses suivantes avant le 30 septembre 2009 :
Charlotte Loriot charlotteloriot@hotmail.com
Matthieu Cailliez matthieu.cailliez@yahoo.fr
Valérie Bonche valeriebonche@yahoo.fr
Les interventions, d’une durée de 25 minutes environ, seront suivies d’une discussion. Les textes des communications seront à remettre avant le 15 avril 2010 pour la publication des actes.
Kategorien
- Darstellung (Hauptkategorie)
- Zeitraum > Neuere und Zeitgeschichte > 19. Jahrhundert
- Zeitraum > Frühe Neuzeit > 18. Jahrhundert
Orte
- Maison de la recherche
Paris, Frankreich
Daten
- Mittwoch, 30. September 2009
Schlüsselwörter
- rire, comique, opéra-comique
Kontakt
- Charlotte Loriot
courriel : charlotteloriot [at] gmail [dot] com - Valérie Bonche
courriel : valeriebonche [at] yahoo [dot] fr
Informationsquelle
- Charlotte Loriot
courriel : charlotteloriot [at] gmail [dot] com
Lizenz
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Zitierhinweise
« Rire et sourire dans l'opéra-comique en France entre 1769 et 1869 », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am Freitag, 10. April 2009, https://doi.org/10.58079/dw7