AccueilDe l'usage des images et des sons en sciences humaines et sociales

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Publié le dimanche 30 septembre 2007

Résumé

Séminaire , Lille, jeudi 11 octobre 2007, 10h-17h.

Annonce

L’enregistrement et la mise en forme du son et des images ne sont plus réservés, depuis l’extension des procédés électroniques, à des professionnels soutenus par des budgets importants. En particulier, la réalisation de films est facilitée par l’usage des caméras numériques et l’existence de logiciels simulant le banc de montage. L’initiation aux nouvelles possibilités de capter des images fixes et animées, d’utiliser des prises directes de son ou de reconstituer des effets sonores, implique pourtant plus que la simple maîtrise de moyens techniques appropriés. Il est en effet difficile de séparer, lors de la création d’images, et du montage d’images et de sons, les problèmes qui ont trait à la mise en oeuvre de procédures techniques de ceux qui sont liés aux intentions de l’équipe en charge de la création et de la recherche (anthropologues, sociologues). Il est même permis de penser que l’intentionnalité des concepteurs du travail et des preneurs d’images met en perspective les problèmes techniques à résoudre. La préséance de l’intention des créateurs d’images sur le système technique qu’ils se doivent de maîtriser est ce qui fonde la réflexion que nous entreprenons dans ce séminaire. De leur côté, les historiens ont été conduits à passer du seul usage, pour leurs travaux de recherche et d’écriture de l’histoire, des images animées en tant qu’archives, à l’association directe à une mise en forme filmique (et historienne) de ces archives, dans le cadre de leur participation soit à des projets muséographiques ou patrimoniaux, soit à des réalisations de films, engageant ainsi, de manière renouvelée, la réflexion sur le lien entre cinéma, et connaissance et écriture de l’histoire. Nous nous plaçons du point de vue de chercheurs en sciences humaines et sociales qui, à un moment de leur démarche, rencontrent ainsi l’archive filmée et/ou ressentent le besoin de recourir à un enregistrement d’images et de sons.

Cette exigence peut renvoyer à la volonté de faire de l’image soit une source de données à analyser, soit l’illustration de résultats produits par d’autres méthodes soit, enfin, un moyen pédagogique de communiquer sur une recherche. A chaque fois, et pour chaque étape de la mise en oeuvre de l’image et du son, les techniques requises doivent être choisies en connaissance de cause, c’est-à-dire une fois définies leur efficacité propre, leurs limites et leurs conséquences.

La réflexion que nous voulons initier part donc de la pratique de recherche et de ses contraintes en sollicitant l’expérience de chercheurs qui, à un moment ou à un autre de leur démarche, ont opté pour l’image fixe ou animée, muette ou sonore.

Elle pourra aussi, à l’occasion, revenir, pour les remettre en perspective, sur des moments-clés de l’histoire des relations entre pratiques cinématographiques et pratiques de la recherche en sciences sociales.

Objectifs du séminaire

-  Favoriser les échanges d’idées et de connaissances, les retours d’expérience sur les questions liées à l’utilisation de l’image au cours du travail de recherche en sciences humaines et sociales. Réfléchir sur la valorisation de cette démarche auprès de la communauté scientifique et des étudiants concernés.
-  Établir et animer un réseau de scientifiques et techniciens intéressés à ces questions, mettre en réseau les compétences régionales en la matière.
-  S’informer sur le rôle croissant des images fixes ou animées et plus généralement du visuel dans la construction du savoir scientifique.
-  Permettre à chacun d’échanger autour d’une culture cinématographique articulée au « réel » qui se trouve être en partage pour les chercheurs en sciences sociales comme pour les cinéastes (documentaristes, notamment), en questionnant les frontières entre les deux champs.

A qui s’adresse le séminaire ?

A tous les chercheurs, mais aussi à tous les étudiants en sciences humaines et sociales et/ou en cinéma, intéressés par ces questions et par ces pratiques ; aux documentaristes de profession qui travaillent dans la région, avec qui nous sommes attachés à croiser les expériences. Y sont particulièrement invités les étudiants en ethnologie qui suivent une formation technique audio-visuelle ainsi que l’enseignement « anthropologie, cinéma et audiovisuel » (Lille 1), et les étudiants en filmologie mobilisés par la « scénarisation du réel » (Lille 3).

Organisation de chaque journée

Chaque journée s’organise autour de la contribution d’un invité, choisi pour avoir un propos théorique et/ou méthodologique sur la question de la relation entre la recherche en sciences humaines et sociales (anthropologie, sociologie, histoire) et images animées et sonores, en même temps qu’une expérience pratique de réalisation de films ou de participation à leur réalisation. Cet invité peut être un chercheur en sciences humaines et sociales qui s’est engagé sur la question de la contribution des images animées et sonores à sa pratique scientifique, ou un cinéaste documentariste qui s’intéresse particulièrement à la confrontation de son travail au regard des sciences humaines et sociales. La journée se compose de trois temps :

1 - le matin, une projection d’un film ou deux films ou d’extraits de films, choisis par et avec l’invité, film(s) dont il est l’auteur ou le co-auteur, ou film(s) sur le(s)quel(s) il applique une réflexion déterminante pour ses recherches.

2 - dans la première partie de l’après-midi, une intervention de l’invité, sur les questions qui lui semblent essentielles dans sa pratique et sa pensée du lien entre cinéma et sciences humaines et sociales.

3 - dans la deuxième partie de l’après-midi, une discussion sur les deux temps précédents.

Jeudi 11 octobre 2007 - 1ère Journée d'étude

Karine de Villers : cinéaste, documentariste, de formation ethnologique (à l'Université libre de
Bruxelles)

›››››››› Je suis votre voisin, film de Karine de Villers et Thomas de
Thier, 1990, 21mn, noir et blanc. Karine de Villers filme ses voisins, dans la rue
de Bruxelles qu'elle habite : « Il s'agit d'une approche anthropologique de mes
voisins comme s'il s'agissait une tribu lointaine ».

›››››››› Luc de Heusch, une pensée sauvage, film de Karine de Villers, 2007, 55mn. Un « film-portrait » du cinéaste et anthropologue belge, « entre dérive philosophique et leçon de cinéma, méditation sur l'altérité et recherche d'une parole universelle (...) » (Philippe Simon, Cinergie.be), à partir duquel, en même temps qu'on pourra questionner l'exercice propre à ce « genre », on pourra introduire à la figure et à l'oeuvre de Luc de Heusch qui sera l'invité de la journée d'étude suivante.

Lieux

  • Lille, France

Dates

  • jeudi 11 octobre 2007

Mots-clés

  • communication

URLS de référence

Source de l'information

  • Liens socio
    courriel : Pierre [dot] Merckle [at] ens-lsh [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« De l'usage des images et des sons en sciences humaines et sociales », Séminaire, Calenda, Publié le dimanche 30 septembre 2007, https://doi.org/10.58079/enp

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