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Violence and the city
Ville et violence
Cycnos, the English Studies journal
Cycnos, revue d'études anglophones
Published on Thursday, March 25, 2010
Abstract
Announcement
Ville et violence : cadrage.
Quelle que soit l’époque ou la société considérée, il n’est pas rare, loin s’en faut, que la ville, qui est tout à la fois espace géographique et fait social, soit associée à l’idée de violence. Ainsi le quotidien Le Figaro, dans son édition du 24 juin 2008, proposait-il « Le palmarès de la violence, ville par ville » (article de Jean-Marc Leclerc). On pouvait y lire : « Où court-on le plus de risques de se faire agresser ? Quelles sont les communes les plus sûres ? “Le Figaro” révèle l'état des violences dans les quelque 400 agglomérations de 20 000 habitants et plus. D'après les chiffres incontestables de la PJ. »
A vrai dire, cette « aura morbide » (selon l’expression de François Crouzet ; voir « Préface », in Philippe Chassaigne, Ville et Violence – Tensions et conflits dans la Grande-Bretagne victorienne [1840-1914], Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2005, p. 11) entoure aussi bien l’image de Londres au XIXe siècle que celles de Paris au XVe (voir par exemple les travaux de B. Geremek), de New York et Chicago au XXe, ou de Rio et de Johannesburg de nos jours.
Proposer une réflexion sur ces deux thématiques a d’abord pour but d’étudier la manière dont elles s’articulent. Comment, et dans quel(s) cadre(s), la violence urbaine s’exprime-t-elle : incivilités (ex. insultes et dégradations légères), destructions, agressivité, coups et blessures volontaires, vols avec violence, viols, violences collectives, émeutes ? La ville est-elle moins sûre que d’autres types de territoires, ex. la campagne ? Bref, la ville est-elle par essence criminogène, ou, pour parler comme Emile Durkheim (in Le Suicide, Paris, 1897), fatalement vectrice d’« anomie » ?
Se pourrait-il, en outre, que la violence vécue soit amplifiée, voire, pour partie, engendrée, par les diverses représentations (médiatiques et artistiques, notamment littéraires et cinématographiques) dont la ville fait l’objet, représentations qui, élément central, entrent en concurrence avec d’autres discours (historique et sociologique) dont la vocation est radicalement différente (voir Roger Chartier, Au bord de la falaise, A. Michel, 2009, pp. 356-357) ?
Ne serait-il donc pas plus juste de dire que la société projette sur la ville ses inquiétudes du fait, en particulier, des fortes concentrations humaines qu’on y trouve ? Mieux, l'expression « violence urbaine », impropre selon Eric Macé (voir « Les violences dites “urbaines” et la ville », in Les annales de la recherche urbaine, n° 83-84, septembre 1999), n'est-elle rien d’autre qu'une "euphémisation d'une violence sociale" liée aux rapports sociaux d'exclusion dont le territoire urbain serait la scène ? Enfin, existe-t-il des enjeux politiques recouvrant toutes ces questions ? Et si oui, lesquels ?
Prière de transmettre vos propositions (environ 300 mots), avant avril 2010
à l’adresse suivante : didier.revest@wanadoo.fr
Date de remise des contributions : 15 septembre 2010 au plus tard
Subjects
- Urban studies (Main category)
- Mind and language > Representation
- Society > Political studies
Places
- Laboratoire CIRCPLES Université de Nice Sophia-Antipolis UFR LASH 98 boulevard Edouard Herriot BP 3209
Nice, France
Date(s)
- Thursday, April 01, 2010
Attached files
Contact(s)
- Didier Revest
courriel : didier [dot] revest [at] univ-cotedazur [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Solen Cozic
courriel : solen [dot] cozic [at] univ-cotedazur [dot] fr
License
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To cite this announcement
« Violence and the city », Call for papers, Calenda, Published on Thursday, March 25, 2010, https://doi.org/10.58079/g3e