AccueilHybridation(s). Texte / image

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Publié le lundi 24 janvier 2011

Résumé

L'hybridation est d'abord le nom d’une catégorie biologique, ou plus exactement le nom d’une rupture ou d’une transgression des limites entre catégories biologiques. Appliquée au domaine des arts et des lettres, l'idée d'hybridation évoque la porosité des registres d'énoncés et des ordres de la représentation. Le colloque « Hybridation(s). Texte / image », organisé par le laboratoire InTRu (JE 2527) de l'Université François-Rabelais de Tours, entend explorer les pratiques qui se jouent des frontières génériques et artistiques, à travers l'analyse des rencontres entre texte et image, de ces formes spécifiques de greffe et de croisement qui jouent dans les dispositifs iconotextuels, comme la bande dessinée, les formes du récit illustré, ou encore l'album pour enfant.

Annonce

Hybridation(s). Texte/image. Université François-Rabelais, Tours. 11-12-13 mai 2011

Argumentaire

L’hybridation est d’abord le nom d’une catégorie biologique, ou plus exactement le nom d’une rupture ou d’une transgression des limites entre catégories biologiques : un hybride, c’est avant tout le produit d’un croisement, d’une greffe, d’une rencontre littéralement monstrueuse entre des espèces différentes. Etymologiquement, « hybride » renvoie au latin « ibrida », qui désigne le produit de l’union d’un sanglier et d’une truie ; puis le terme a été graphiquement contaminé par le grec « hybris », qui signifie l’excès ou la démesure, de sorte que le mot « hybride » est lui-même hybride.

Appliquée au domaine des arts et des lettres, l’idée d’hybridation semble principalement viser la porosité des registres d’énoncés et des ordres de la représentation. Théorisée dans les premiers ouvrages qui s’emploient à explorer les formes de la « condition postmoderne », qu’il s’agisse de la littérature, de l’architecture ou du fondement des sciences, l’hybridation y est caractérisée par la pratique du détournement, de la citation, du pastiche. Cependant, bien avant de devenir une des pièces du dispositif théorique et esthétique de la postmodernité, l’hybridation est présente dans toutes les œuvres qui se jouent des frontières génériques et artistiques pour construire des formes d’expression rétives à toute univocité et à toute totalisation.

En appliquant la notion d’hybridation aux formes de la rencontre en texte et image, il ne s’agit donc pas tant de vérifier la pertinence historique du « diagnostic » de la postmodernité prononcé dans les années 1970 par Hassan, Jencks ou Lyotard, que de reprendre l’étude de ces formes spécifiques de greffe et de croisement qui jouent dans les dispositifs iconotextuels.

Les rencontres du texte et de l’image fournissent une très belle occasion d’examiner la manière dont les frontières des arts, des genres, des techniques ou des supports s’échangent en permanence leurs déterminations. Des processus de l’adaptation à ceux de la traduction, des rencontres entre pratiques venues d’horizons différents aux interrogations sur les formes de la mémoire graphique des artistes, le champ des interrogations que l’on entend rassembler autour de l’idée d’hybridation est vaste.

L’étude des dispositifs iconotextuels concerne au premier chef la bande dessinée, mais aussi toutes les formes du récit illustré, de l’album pour enfant au roman-photo. La rencontre entre le texte et l’image constitue-t-elle par elle-même une « greffe », un « hybride » ? Détermine-t-elle le caractère « non légitimable » des discours qu’elle engendre ? Favorise-t-elle des formes narratives spécifiques ? Quelle place et quel rôle reconnaître aux formes de sur-hybridation à partir de l’hybridation iconotextuelle (adaptation des comics au cinéma, albums ou revues illustrées accompagnés d’objets, pop-ups, produits dérivés, etc.) ?

Le colloque « Hybridations » entend explorer ces questions, dont la liste est loin d’être exhaustive, en les appréhendant à travers des exemples précis : il ne s’agit pas tant d’élaborer un discours formel général sur le concept d’hybridation que d’en explorer la puissance heuristique en l’appliquant à des études d’œuvres déterminées.

Modalités de proposition

Les propositions d'interventions sont à remettre aux organisateurs :

pour le 7 mars dernier délai

  • Cécile Boulaire (cecile.boulaire@univ-tours.fr)
  • Laurent Gerbier (laurent.gerbier@univ-tours.fr)
  • France Nerlich (france.nerlich@univ-tours.fr)

Format des propositions

Une proposition en 4000 signes maximum, accompagnée d'un CV.

Organisation

Laboratoire INTRU (JE 2527, http://intru.univ-tours.fr/), Service Culturel de l’Université, avec le soutien du Conseil Scientifique

Le colloque aura lieu à l'Université François-Rabelais de Tours du mercredi 11 au vendredi 13 mai 2011.

Conseil scientifique

  • Cécile Boulaire (Université François-Rabelais, Tours)
  • Pierre Fresnault-Deruelle (Université Paris I, Panthéon-Sorbonne)
  • Laurent Gerbier (Université François-Rabelais, Tours)
  • France Nerlich (Université François-Rabelais, Tours)

Lieux

  • Université François-Rabelais, 3 rue des Tanneurs
    Tours, France

Dates

  • lundi 07 mars 2011

Contacts

  • Laboratoire InTRu ~
    courriel : intru [at] univ-tours [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Pauline Chevalier
    courriel : pauline [dot] chevalier [at] inha [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Hybridation(s). Texte / image », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 24 janvier 2011, https://doi.org/10.58079/hll

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