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Mythes sur l’éducation finlandaise

Revue Recherches en éducation

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Publié le lundi 31 janvier 2011

Résumé

En décembre 2010, la Finlande perd sa place à la tête de l’enquête PISA 2009 (Program for International Student Assessment) : elle est désormais troisième pour l'écrit, deuxième pour les sciences et sixième pour les mathématiques. La Chine (Shanghai) et la Corée du Sud la détrônent. Elle conserve néanmoins une place privilégiée parmi les 65 pays qui participent à l’étude. L’heure du bilan serait-elle arrivée ? En effet, comme tout jardin d’Éden, plusieurs mythes sont et ont été sans aucun doute produits et colportés sur l’éducation finlandaise partout dans le monde. Ce numéro de Recherches en éducation se propose de les examiner.

Annonce

APPEL À CONTRIBUTION

Revue Recherches en Éducation

Revue internationale de recherches en Sciences de l’éducation dotée d’un comité éditorial, d’un comité scientifique et d’un comité international de lecture.  Elle est reconnue par l'AERES (Agence d'Évaluation de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur). http://www.recherches-en-education.net/  (ISSN : 1954-3077)

Mythes sur l’éducation finlandaise

Sous la direction de Fred Dervin

Date limite pour les résumés: le 1er mars 2011

Lire l'appel en ligne: http://users.utu.fi/freder/APPEL%20A%20CONTRIBUTIONFINLANDE.pdf

La plupart des chercheurs en sciences de l’éducation du monde entier savent maintenant que la Finlande, pays membre de l’Union européenne qui a une population de près de 6 millions d’habitants, se place première dans la plupart des enquêtes internationales. Admirée, louée voire enviée pour ses prouesses éducatives, la Finlande attire chaque année de nombreux chercheurs, éducateurs, responsables politiques et journalistes étrangers qui visitent le pays pour comprendre les raisons de son succès et, si possible, pour « importer » ses méthodes. Ce nouvel « Éden » mène d’ailleurs à une nouvelle forme de mobilité académique, le « tourisme pédagogique » (Lafortune, 2008), qui contribue, dans un sens, à générer le « branding » de la Finlande. C’est en 2008 que le Ministre des affaires étrangères Alexander Stubb a d’ailleurs lui-même officialisé ce « pouvoir de la marque finlandaise » en mettant en place un comité de réflexion et de proposition. Dans le cadre des travaux de ce groupe, l’éducation finlandaise est une thématique centrale.
En décembre 2010, la Finlande perd sa place à la tête de l’enquête PISA 2009 (Programme for International Student Assessment) : elle est désormais 3ème pour l'écrit, 2ème pour les sciences et 6ème pour les mathématiques . La Chine (Shanghai) et la Corée du Sud la détrônent. Elle conserve néanmoins une place privilégiée parmi les 65 pays qui participent à l’étude.
L’heure du bilan serait-elle arrivée ? En effet, comme tout jardin d’Éden, plusieurs mythes sont et ont été sans aucun doute produits et colportés sur l’éducation finlandaise partout dans le monde. Ce numéro de Recherches en Éducation se propose de les examiner.
Il semble ainsi que certaines analyses de formateurs, universitaires, hommes politiques, journalistes… ne soient pas toujours convaincantes car elles comportent parfois des imprécisions ou des exagérations (ou même parfois elles sont victimes de propagande - cf. notamment la critique proposée par Robert, 2008 ). Ayant passé une semaine ou deux dans ce pays, certains rentrent chez eux convaincus d’avoir pu décoder le « miracle » finlandais, se basant seulement sur les lieux éducatifs souvent privilégiés ou exemplaires qu’on leur aura montrés. L’école est souvent décrite au singulier, gommant ainsi les différences géographiques, sociales, économiques, etc. dans ce pays presque aussi grand que l’Allemagne en superficie. Les comparaisons abusives et peu contextualisées avec d’autres pays semblent également abonder.
Mais où est la place des changements importants liés, entre autres, aux crises économiques mondiales et à une certaine forme de néolibéralisme que connait la Finlande depuis des années, dans ces analyses ? En vrac : sélection de plus en plus appuyée à partir du lycée (classement des meilleurs lycées amplement médiatisé au moment des résultats du bac), effets indirects des études modulaires, réduction des budgets éducatifs, premiers pas vers le paiement de droits d’inscription pour les étudiants non-européens dans le supérieur (et peur du transfert de cette pratique sur les étudiants finlandais), réforme des universités (« autonomisation »), violence (médiatisée à outrances dans le monde entier) avec les événements tragiques de Jokela et Kauhajoki, politique multiculturaliste (avec début de ghettoïsation)…

Questionnements

Le numéro pose l’hypothèse de la mythification de l’éducation finlandaise à travers les questions suivantes : L’image que l’on donne, rapporte ou crée du système éducatif finlandais est-elle bonifiée ? Quels mythes ont été générés autour de l’éducation finlandaise ? Quelles semblent être les inexactitudes, les inventions ou les manipulations ? Qui participe à la création de ces mythes ? Pourquoi ? Pour qui ? Certains acteurs en profitent-ils ? Ces mythes sont-ils remis en question ? Par qui et comment ?
Telles sont les problématiques que l’on se posera en analysant les mythes créés en dehors des frontières finlandaises, ceux produits en Finlande et, si possible, les relations entre ces deux formes de mythes. Les discours professionnels, politiques, médiatiques, quotidiens mais aussi de recherche, intra- comme inter-culturels, pourront servir de base. Tout contexte éducatif, du primaire à la formation des adultes (en face à face ou en ligne), pourra être abordé ainsi que tout point de vue (enseignants, chercheurs, parents, élèves-étudiants, etc.).

Propositions d’article

Les propositions d'article (environ 300 mots) devront parvenir au directeur du numéro (freder@utu.fi) au plus tard le 1er mars 2011, sous format .doc ou .rtf. Les auteurs indiqueront : nom, prénom et adresse électronique ; affiliation institutionnelle ; titre de l’article ; liste de mots-clés (cinq maximum). Les propositions peuvent se faire en français ou en anglais et pourront être issues de disciplines aussi diverses que les sciences du langage, la sociologie et l’anthropologie.

Calendrier de l’appel à contribution

  • Février 2011 : lancement de l’appel à articles
  • 1er mars 2011 : date limite d’envoi des propositions
  • 1er octobre 2011: date limite d'envoi des articles (40 000 signes)
  • Jusqu’au 15 janvier 2011 : allers et retours entre les auteurs et le coordinateur du numéro et expertises des articles
  • Juin 2012 : parution du numéro

Dates

  • mardi 01 mars 2011

Mots-clés

  • Finlande, mythes, éducation, représentations, PISA

URLS de référence

Source de l'information

  • Fred Dervin
    courriel : fred [dot] dervin [at] helsinki [dot] fi

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Mythes sur l’éducation finlandaise », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 31 janvier 2011, https://doi.org/10.58079/hqf

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