AccueilY a-t-il une richesse des réseaux ?

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Publié le mercredi 02 mars 2011

Résumé

Colloque International de l'ISIM - Université Paul Cézanne - 8 et 9 décembre 2011 - Aix en Provence.

Annonce

Le colloque Médias011 prend la suite du colloque Médias09. L'originalité de cette série de colloques est d'être interdisciplinaire. Organisé par l'ISIM (Institut Supérieur de l'Information et des Médias) et par trois laboratoires de l'Université Paul Cézanne (CERGAM, LID2MS, LSIS), ce colloque souhaite fournir l'occasion de rencontres interdisciplinaires afin de croiser des méthodes et des regards scientifiques différents (droit, économie, management, socio-économie, sciences et technologies, sciences de l'information et de la communication (info-com), sociologie, philosophie…).
Les communications relevant des SIC pourront être publiées dans un numéro spécial de la revue Communication et Organisation.

Date limite de soumission: 4 mai 2011

Les réseaux sont désormais au cœur de nos modes de communications. Plus encore, leur existence transforme nos sociétés. Leur importance et leur place centrale impliquent de s'interroger sur leur objet, leur réalité, leur valeur au point qu’une interrogation se pose : « Y a-t-il une Richesse des Réseaux ? ». Derrière leur fulgurance et leur prédominance, qu'y a-t- il réellement ? Cette question volontairement vaste a pour objet de réunir des réponses venant de disciplines scientifiques aussi variées que l'économie, la gestion et le management, le droit, l'info-com, les sciences exactes, etc.

L'expression 'réseaux' est retenue ici sous deux acceptions : celle originelle de la mise en réseau des personnes au moyen de l'internet et celle plus récente des réseaux sociaux. La première définition nous amène à nous interroger sur le rôle joué par les réseaux dans l'évolution de la société à l'instar de la démarche adoptée par Yochaï Benkler dans son ouvrage intitulé 'La Richesse des réseaux[1]' auquel ce colloque emprunte le titre. Il y analyse les transformations provoquées par les TIC et leurs usages. Il identifie au sein de ces évolutions 'l'émergence d'un continent de la coopération informationnelle' et la naissance d'un courant des 'biens commun de l'information'. Dès lors la richesse des réseaux trouverait sa source dans la sagesse des foules[2], la force des liens faibles[3] et l'intelligence collaborative à condition que ces dernières puissent s'exprimer dans un environnement institutionnellement favorable. Ici, dans cette acception, des notions aussi structurantes dans nos sociétés européennes que celle de propriété intellectuelle et de droit de propriété sont mises en cause engendrant la crainte d'une distorsion liée à un 'capitalisme cognitif[4]'. Aux vues des pratiques des réseaux désormais anciennes et ancrées au sein des sociétés, il est essentiel de réfléchir aux hypothèses ainsi énoncées. Nous sollicitons les chercheurs dont les travaux analysent l'impact des usages des réseaux au niveau individuel, culturel, démocratique et sur la justice sociale.

Dans une autre acception, la richesse des réseaux se concrétisent dans la valeur que représentent la création et le développement des infrastructures physiques de réseaux et les choix des opérateurs dans la diffusion des contenus véhiculés par les réseaux. Ici, s’entrecroisent des analyses portant sur la régulation technique et économique des réseaux, la défense de la propriété intellectuelle des créations immatérielles ou encore les libertés des utilisateurs. Par exemple, la problématique très actuelle de la neutralité de l’internet se trouve au centre de celles que suscite la question de la richesse des réseaux. Dans cette optique, des chercheurs en droit, en économie, en gestion seront à même de s’interroger sur l’évolution et sur l’impact du développement des réseaux et des pratiques. La seconde définition axée sur les réseaux sociaux nous pousse à nous interroger sur la pérennité de ce mode de communication. Il s'agit ici d'analyser les réseaux généralistes comme Facebook, les réseaux professionnels comme Viadéo ou les réseaux thématiques comme ceux dédiés à la santé, comme Ancred ou les réseaux collaboratifs de type wikis.

En effet, les réseaux sociaux devraient franchir fin 2011 le cap du milliard de visiteurs uniques, mais les recettes publicitaires qui leur sont directement liées resteraient modestes, à près de 4 dollars par visiteur soit, en cumulé, moins de 1% du total des dépenses publicitaires mondiales[5]. Chiffres impressionnants mais modèle économique fragile. Notre utilisation intense des réseaux sociaux s'explique aussi par les avancées technologiques. Fin 2011, plus de 50 % du matériel informatique vendu dans le monde seront des smartphones, des tablettes numériques et des netbooks[6]. Simultanément, les systèmes, les applications et les données migrent des appareils locaux vers 'le nuage'. Ainsi, on nous annonce une réorganisation des ressources des entreprises via la gestion des flux d'information (cloud computing) ainsi que de nouvelles relations à l'intelligence collective et aux compétences des internautes anonymes (crowdsourcing). L'inondation informationnelle due à la créativité des blogueurs et des 'tous journalistes' pose la question de tri de l'information et de l'identification de l'information de 'qualité' : l'information est accélérée dans les réseaux sociaux, agrégée, diggée ou bookmarquée et depuis peu fait l'objet d'un tri via les sites de social curation (scoopit, curatedby..). Cette dernière tendance du web semble annoncer une réappropriation du web par les internautes versus le tri effectué par des robots. Les réseaux sociaux sont aussi un marché publicitaire où se déploie le marketing affinitaire et les innovations des sites sociaux, comme l'hyperciblage, les Facebook deals[7] ou encore la toute nouvelle monnaie virtuelle de Facebook[8]. Les réseaux sociaux ne sont pas qu'un vaste espace de conversations et d'échange, ile sont aussi une porte d'entrée dans le e-commerce ou le m-commerce : la porte est si vaste que d'aucun parlent déjà de f-commerce. S’agissant de cette seconde définition, nous espérons des communications abordant :- les évolutions technologiques via la normalisation des intergiciels, les nouvelles relations entre les utilisateurs et les systèmes qui doivent être pluridisciplinaires et donner un rôle central à l'utilisateur,- les modèles de communication des réseaux socionumériques qui font l'équilibre entre SHS et STIC.- les modèles économiques hésitant entre libre et propriétaire, gratuit et payant et approfondissant la connaissance des usages et des comportements des internautes- les approches marketing des usages des réseaux intégrant l'usage des applications ou du f-commerce- l’encadrement juridique de ces réseaux en s’interrogeant tant sur les règles applicables aux terminaux (interopérabilité, rayonnement électromagnétique, etc.) qu’aux usages des réseaux sociaux telles que les créations en ligne, protégées au titre de la propriété intellectuelle ou du régime de la vie privée et du droit à l’image des utilisateurs et des tiers, ou bien les usages soumis aux règles du commerce électronique.

1] BENKLER Yochaï (2009), La Richesse des Réseaux, PUL. BENKLER est professeur de Droit à la Law School d'Harvard.[2] SUROWIECKI James (2006), la Sagesse des Foules, JC Lattès.[3] CARDON Dominique (2008), Revue Réseaux, n°252/6 [4] GREFFE Xavier et SONNAC Nathalie (2008), Culture Web, Dalloz.[5] Ces tendances mondiales sont annoncées par Deloitte dans son étude annuelle «Technology, Media & Telecommunications Predictions», présentée le 4 février 2011.[6] Tendances à nouveau extraites du rapport Deloitte cité ci-dessus[7] Facebook deals = de manière instantanée, le client reçoit des 'bons plans' proposé par le magasin dans lequel il entre.[8] Lancement prévu le 1er juillet 2011 de la monnaie virtuelle 'Facebook credits'. Principe : un achat en ligne donne droit à un crédit Facebook qui peut être utilisé pour régler en autre achat ou jouer en ligne.

Les contributions théoriques ou empiriques sont les bienvenues.

Réponses à l'appel à communication

Date limite de soumission des résumés : 11 Mai 2011.

Les organisateurs souhaitent recevoir des résumés de proposition n'excédant pas 6000 caractères ainsi que les principaux éléments de bibliographie (sans limite de caractères). Les résumés peuvent être rédigés en anglais ou en français. Les résumés et les éléments de bibliographie doivent être mis en ligne via un formulaire directement sur le site du colloque : www.medias011.univ-cezanne.fr

Les auteurs des résumés retenus par le comité scientifique après un processus de double lecture en aveugle seront informés le 17 juin 2011.

La date limite pour les papiers complets est le 19 septembre 2011. Les articles peuvent être rédigés en anglais ou en français. Ils devront être déposés directement sur le site du colloque www.medias011.univ-cezanne.fr

Les articles ne devront pas excéder 30 000 caractères espaces compris en incluant l'ensemble des tableaux, graphiques, annexes et références bibliographiques. 

Responsables du colloque 

  • Serge Agostinelli - LSIS UMR CNRS 6168 - Univ. Paul Cézanne
  • Dominique Augey - CERGAM EA 4225 - Univ. Paul Cézanne
  • Frédéric Laurie - LID2MS - Univ. Paul Cézanne 

Membres du comité de parrainage 

  • Rachid Bouchakour - IM2NP UMR 6242 - Univ. de Provence
  • Jean-Louis Chandon - CERGAM EA 4225 - Univ. Paul Cézanne
  • Viviane Couzinet - LERASS EA 827 - Univ. Paul Sabatier
  • Georges Falessi - Pôle de Compétitivité SCS
  • Jean Frayssinet - LID2MS-IREDIC - Univ. Paul Cézanne
  • André Lucas - IRDP EA 1166 - Univ. Nantes 

Membres du comité scientifique 

  • Virginie de Barnier - CERGAM EA 4225 - Univ. Paul Cézanne
  • Philippe Bouquillon - CEMTI OMIC MSH - Univ. Paris 8
  • Jean-Michel Bruguière - CUERPI - Univ. Grenoble 2
  • Eric Delamotte - GERIICO EA 4073 ISCC - Univ. Lille 3
  • Karine Favro   - Univ. Haute-Alsace
  • Michel Gensollen - LTCI UMR 5141 Telecom ParisTech
  • Eric George - GRICIS - Univ. Quebec, Montréal
  • Jean-Claude Hennet - LSIS UMR CNRS 6168 CNRS - Univ. Paul Cézanne 
  • Pascal Mbongo - IDP EA 2623 - Univ. Poitier
  • Laure Marino  - Univ. Nancy 2
  • Meryem Marzouki - LIP6 UMR CNRS 7606 CNRS - Univ. Paris 6 Pierre et Marie Curie
  • Mercedes Médina - MGEC - Univ. de Navarra, Pampelona, Espana
  • Pierre-Alain Muller - MIPS EA 2332 - Univ. Haute Alsace
  • Françoise Préteux - MAP5 UMR CNRS 8145 - Univ. Paris 5 Descartes
  • Denis Ruellan - CRAPE UMR 6051 - Univ. Rennes 1
  • Nathalie Sonnac - IFP, CARISM EA 2293 - Univ. Paris 2 Panthéon-Assas
  • Pierre Trudel - Chaire L.R. Wilson - Univ. Montréal
  • George Tsourvakas - JMMS - Univ. Thessaloniki, Greece

Lieux

  • Université Paul Cézanne
    Aix-en-Provence, France

Dates

  • mercredi 04 mai 2011

Mots-clés

  • réseaux sociaux, médias, communication

Contacts

  • Professeur Serge Agostinelli
    courriel : serge [dot] agostinelli [at] univ-cezanne [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Dominique Augey
    courriel : dominique [dot] augey [at] univ-cezanne [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Y a-t-il une richesse des réseaux ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 02 mars 2011, https://doi.org/10.58079/hy5

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