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Les cultures des sciences en Europe

The cultures of science in Europe

Dispositifs, publics, acteurs et institutions

Measures, users, actors and institutions

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Publié le jeudi 10 mars 2011

Résumé

Le colloque « les cultures des sciences en Europe. Volet 2 : dispositifs, publics, acteurs et institutions » (Strasbourg, 13, 14, 15 octobre 2011) s’inscrit dans le cadre d’une manifestation à deux volets initiée dans le grand Est de la France par des laboratoires coopérant au même projet, le Centre de recherches sur les médiations (CREM – UPV, Nancy 2, UHA) et le Laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication (LISEC – UDS, Nancy 2, UHA). Ce colloque abordera les enjeux politiques de la culture scientifique, les volontés d’acteurs, la manière dont les institutions s’impliquent, les objectifs poursuivis. Une importance toute particulière sera accordée à l’équilibre qu’il s’agit de mettre en œuvre entre les programmatiques européennes et les spécificités des histoires, des traditions et des innovations en ce domaine.

Annonce

Argumentaire

Le colloque « Les cultures des sciences en Europe. Volet 2 : dispositifs, publics, acteurs et institutions » s’inscrit dans le cadre d’une manifestation à deux volets initiée dans le grand Est de la France par des laboratoires coopérant au même projet, le Centre de REcherches sur les Médiations (CREM – UPV-M, Nancy 2, UHA) et le Laboratoire Interuniversitaire des Sciences de l’Education et de la Communication (LISEC – UDS, Nancy 2, UHA).

Le premier volet du colloque : « Dispositifs en pratique », s’est tenu à Nancy, au PRES de Lorraine, les 10-11 février 2011. Ces contributions et débats ont mis en lumière les caractéristiques pratiques des dispositifs de culture des sciences et des techniques sur le plan national, régional et européen (l’appel à communication concernant ce premier volet, ainsi que le programme détaillé sont consultables sur le site : http://culturesdessciences.fr). Des pistes fructueuses ont ainsi été ouvertes. La question des dispositifs a été illustrée et discutée, qu’il s’agisse des dispositifs de débats publics ou permettant l’engagement des citoyens, de l’émergence de dispositifs particuliers (spectacles, séries TV, serious games…) ouvrant sur des mises en scène originales de la science et des technologies : ces exemples démontrent la vivacité des cultures des sciences et la créativité en ce domaine. Par ailleurs, les confrontations de significations différentes, portées par divers acteurs (politiques, experts, scientifiques, praticiens, publics…) sont apparues comment autant d’enjeux dont il est, aujourd’hui plus que jamais, important de tenir compte.

Prenant appui sur ces résultats ainsi que sur le dossier consacré au même sujet dans la revue Questions de Communication (Vol. 17, « Les cultures des sciences en Europe »),  le second volet du colloque désire à la fois ouvrir de nouvelles perspectives et approfondir certaines hypothèses. D’une part, la question des publics, de leurs positionnements dans les - et par rapport aux - dispositifs, de la manière dont ils se conçoivent comme acteurs (et non seulement la manière dont les initiateurs des dispositifs les conçoivent en tant que « citoyens scientifiques »), paraît cruciale. D’autre part, la dimension européenne et les problématiques qu’elle induit, doivent elles-aussi être creusées. Ainsi, le colloque de Strasbourg abordera les enjeux politiques de la culture scientifique, les volontés d’acteurs, la manière dont les institutions s’impliquent, les objectifs poursuivis. Une importance toute particulière sera accordée à l’équilibre qu’il s’agit de mettre en œuvre entre les programmatiques européennes et les spécificités des histoires, des traditions et des innovations en ce domaine.

Cette manifestation désire aller au-delà du simple état des lieux des pratiques de médiation en matière de cultures scientifiques en Europe, et adresser un certain nombre de questions relatives aux politiques, aux présupposés et aux pratiques en matière de culture des sciences et des techniques.

  • Quels sont les motifs, explicites et implicites, qui poussent des acteurs de plus en plus divers à s’investir dans les politiques et actions de médiation scientifique et technique (Europe, institutions scientifiques et/ou universitaires, associations, ONG… ?)
  • Quelles sont les représentations des publics véhiculées par les initiatives et les discours institutionnels sur la culture scientifique et technique (CST) ? Concordent-elles avec les travaux de recherche menés sur les publics des sciences et des techniques ? Quel rôle sociétal est implicitement dévolu aux représentations de la science et des technologies ?
  • Pourquoi certaines sciences se voient-elles plus représentées dans les politiques et actions de CST, « traditionnellement » l’astronomie ou encore la paléontologie, ou plus récemment, les nanotechnologies, les biotechnologies… ? Quelles sont les incidences de ces préférences ? Les sciences humaines et sociales font-elles partie de la culture des sciences ?
  • La CST peut-elle se dissocier de la promotion des sciences et des techniques ? Dans un contexte où plusieurs discours se confrontent et parfois se contredisent, comment se situe, se définit, se distingue la CST ?
  • Une politique européenne commune en matière de culture scientifique est-elle possible ? Comment peut-elle tenir compte des spécificités locales ?

Sont attendues des contributions relevant des Sciences de l’information et de la communication, et de façon plus large des différents domaines des Sciences humaines et sociales. Les présentations théoriques ouvrant sur des questionnements nouveaux, les recherches empiriques originales, les études de cas seront particulièrement appréciées, ainsi que les réflexions critiques et retours d’expériences provenant des acteurs de la médiation. Aussi le colloque permettra-t-il de participer à l’émergence de problématiques nouvelles et de faire dialoguer les approches. Les contributions seront de préférence nourries par une mise en perspective via une approche comparative concernant les pratiques ou les politiques de la médiation scientifique et technique dans différents pays européens.

Les communications se distribueront autour de 3 axes : « Politiques des cultures des sciences et des techniques », « Publics, citoyens ou acteurs ? Définitions, autodéfinitions et positionnements », « Valeurs, hiérarchies et présupposés de la CST »

1/ Politiques des cultures des sciences et des techniques

Cet axe articulera des problématiques relatives aux légitimités et aux crédibilités des acteurs de la CST. En effet, au cours des dernières décennies, les politiques européennes en la matière se sont affinées, ont connu des réaménagements. Les objectifs se sont précisés, comme en témoigne l’évolution qui mène de l’agenda de Lisbonne et du plan « Science et société » au début des années 2000 vers la toute récente « union de l’innovation » en passant par le programme-cadre « science dans la société ». Des lignes de force se sont dégagées, mais nombre de questions restent encore fermées. Pour les cerner, il s’agira de comprendre quels sont les acteurs qui sont à l’origine de ces programmatiques, comment celles-ci se décident, quels sont les enjeux privilégiés, quels types d’études et quels présupposés les fondent, notamment en matière de publics à viser. La prise en compte des contextes locaux, ou sa simple possibilité, demeure une question cruciale ainsi que la réactivité de ces programmatiques face aux mouvements de critiques de certaines innovations technoscientifiques. Enfin, la question de l’articulation effective des savoirs issus des sciences humaines et sociales (SHS) portant sur les dispositifs de CST devrait être abordée.

2/ Publics, citoyens ou acteurs ? Définitions, autodéfinitions et positionnements

Plusieurs définitions successives des publics ont émergé à la fois dans les programmatiques européennes et nationales en matière de CST et dans les initiatives concrètes. Les dispositifs ont été pensés comme des moyens d’éducation des publics, comme un outil pour « combler le fossé d’ignorance » entre science et société ou encore comme la possibilité de sensibiliser puis de faire participer et enfin d’engager les citoyens. Cependant, la question de la définition des publics est rarement abordée de manière réflexive dans ces programmatiques. Ainsi se trouve-t-on encore souvent confronté, dans la pratique, au très robuste « modèle du déficit ». En ce qui concerne la problématique des autodéfinitions des publics eux-mêmes, elle semble réservée au domaine académique, et ne franchit guère l’espace de la CST. Il s’agit dans cet axe d’essayer de comprendre les positionnements des publics face aux dispositifs de CST et aux représentations implicites du citoyen, de ses intérêts, de sa participation, ou encore de son engagement, qu’ils véhiculent.

3/ Valeurs, hiérarchies et présupposés de la CST

Un dispositif de médiation n’est jamais neutre. Il assure une fonction d’organisation, de crédibilisation et de hiérarchisation des valeurs culturelles attribuées aux sciences et aux techniques et aux visions du monde qu’elles forment. Ainsi, force est de constater que les SHS restent en grande partie le « parent pauvre » des sciences représentées par la CST, même si des perspectives intéressantes s’ouvrent actuellement en ce sens.

Quelles sont les hiérarchies tacites des sciences et des savoirs à l’œuvre dans la CST ? Lorsqu’on parle de culture des sciences, de quelle culture s’agit-il ? Une culture de l’expertise, ou une mise en culture plus profonde ou autre chose encore ?  Quelles formes de communication pour la médiation scientifique et technique ? S’agit-il de convaincre, d’éduquer, de faire la promotion de la science et des techniques, de séduire, de dialoguer… ? Par ailleurs, la sollicitation d’un point de vue citoyen est l’une des lignes de force qui se dégage depuis une dizaine d’années des politiques et action en matière de médiation scientifique et technique. Mais quels sont la place et le rôle réellement attribués à ce « point de vue » dans les dispositifs ?

A l’heure où les technosciences sont de plus en plus liées aux activités quotidiennes, voire à la vie intime des personnes, la dimension éthique n’est pas sans soulever d’insistantes interrogations. Jusqu’où ces questionnements éthiques sont-ils présents dans la CST ? Quels pourraient/devraient être leur place ?

Proposition de communication ou de poster :

Les communications pourront être prononcées en français ou en anglais. Elles feront l’objet d’une présentation de 20 minutes suivie d’une discussion.

  • Les propositions de communication doivent impérativement comporter les éléments suivants :
  • nom et prénom, adresse électronique, cordonnées téléphoniques et postales
  • statut professionnel, institution de rattachement de l’auteur/des auteurs
  • 500 mots maximum (3000 signes), en langue française ou en langue anglaise (précisant la problématique, les données utilisées et la méthode).

Une séance de présentation des posters sera organisée si le nombre et la qualité des propositions le permettent. Les supports seront en français ou en anglais et limités à une ou deux affiches par présentation. Le temps de présentation est de 10 mn pour laisser place à la discussion.

Les propositions de poster doivent impérativement comporter les éléments suivants :

  • nom et prénom, adresse électronique, cordonnées téléphoniques et postales
  • statut professionnel, institution de rattachement de l’auteur/des auteurs
  • 300 mots maximum (1800 signes), en langue française ou en langue anglaise (précisant la problématique, les données utilisées et la méthode).

Calendrier :

Les propositions doivent être déposées auprès de Philippe Chavot ou Anne Masseran, à l’adresse suivante : cultures.sciences@free.fr

avant le 21 juin 2011

Les auteurs seront informés de la réponse faite à leur proposition de communication par courriel fin juin.

Publication :

Après validation par le comité scientifique, les textes des communications seront publiés en un volume d’actes.

Comité scientifique :

  • Amey Patrick (Dpt de Sociologie, Université de Genève)
  • Boudia Soraya (IRIST, Université de Strasbourg)
  • Dreyssé Hugues (Jardin des Sciences, Université de Strasbourg)
  • Felt Ulrike (Dpt of Social Studies of Science, Université de Vienne)
  • Fleury Béatrice (CREM, Université Nancy 2)
  • Hert Philippe (C2So, Université de Provence)
  • Poupardin Elsa (LISEC, Université de Strasbourg)
  • Rudolf Florence (Laboratoire Culture et Société en Europe, Université de Strasbourg)
  • Walter Jacques (CREM, Université Paul Verlaine, Metz)

Organisation et contacts :

Lieux

  • Strasbourg, France

Dates

  • mardi 21 juin 2011

Fichiers attachés

Mots-clés

  • médiation scientifique, science-société, dispositif, communication, participation citoyenne

Contacts

  • Anne Masseran
    courriel : cultures [dot] sciences [at] free [dot] fr
  • Philippe Chavot
    courriel : philippe [dot] chavot [at] unistra [dot] fr

Source de l'information

  • Philippe Chavot
    courriel : philippe [dot] chavot [at] unistra [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les cultures des sciences en Europe », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 10 mars 2011, https://doi.org/10.58079/i19

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