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Social classes 2.0?

Des classes sociales 2.0 ?

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Published on Friday, March 11, 2011

Abstract

Le premier numéro de la revue RESET (http://www.recherches-internet.org/) sera consacré à la question de la stratification sociale, et notamment à l’actualité et à la pertinence du concept de classe sociale. Cette thématique, présente dès les origines des sciences sociales, associe inséparablement l’étude des structures objectives des sociétés et celle des représentations du corps social. Or, l’irruption d’internet et la massification de son usage ont produit à la fois de nouveaux modes de communication, de nouveaux espaces sociaux, et des évolutions conséquentes dans les modes de production. Internet, à travers ses contenus et ses usages, ne permet-il donc pas de voir et d’appréhender différemment les lignes de fracture parcourant le monde social, quand il ne participe pas directement de leur transformation ?

Announcement

Fidèle à l’esprit qui a motivé la naissance de la revue RESET (http://www.recherches-internet.org/), ce numéro accueillera des contributions interrogeant les différents aspects de la stratification sociale et mobilisant Internet tant comme terrain d’enquête que comme objet de recherche.

Le premier numéro de la revue RESET sera consacré à la question de la stratification sociale, et notamment à l’actualité et à la pertinence du concept de classe sociale. Cette thématique, présente dès les origines des sciences sociales, associe inséparablement l’étude des structures objectives des sociétés et celle des représentations du corps social. Or, l’irruption d’Internet et la massification de son usage ont produit à la fois de nouveaux modes de communication, de nouveaux espaces sociaux, et des évolutions conséquentes dans les modes de production. Internet, à travers ses contenus et ses usages, ne permet-il donc pas de voir et d’appréhender différemment les lignes de fracture parcourant le monde social, quand il ne participe pas directement de leur transformation ?

Éléments de problématisation

Reprendre un tel questionnement nous est apparu d’autant plus pertinent que la période d’émergence et de développement d’Internet ces quinze dernières années a coïncidé avec le retour de vifs débats concernant la thématique des classes sociales. Rappelons tout d’abord que la notion est loin d’être univoque au sein de la théorie sociologique. Chez Marx, le concept de classe est défini de manière strictement économique, par la relation des groupes sociaux aux moyens de production : la classe des capitalistes, possédant le capital, s’oppose à celle des prolétaires, qui ne disposent pour vivre que de leur force de travail. La critique wébérienne de cette approche met en lumière des éléments extra-économiques propres aux classes : chez le sociologue allemand, ces dernières sont définies par une communauté de « chances de vie », c’est-à-dire des « dynamiques probables similaires » (Chauvel, 2001) ; dans cette perspective, les classes ont également été construites à partir de l’étude des modes de vie (Halbwachs, 1970 ; Hoggart, 1970).

Cependant, c’est sans doute chez Pierre Bourdieu, qui fait pourtant un usage modéré du concept, que les classes sont définies avec le plus de précision. Il intègre en effet systématiquement dans leur délimitation un ensemble de critères économiques, culturels et symboliques ; il distingue par ailleurs, à la suite de Marx, les classes « sur le papier », ensemble d’individus partageant objectivement une position sociale, des conditions et un mode de vie, et les classes pour soi, conscientes de leurs intérêts communs et mobilisées pour le défendre (Bourdieu, 1974, 1979, 1984 ; Lenoir, 2004). À l’aune de la diversité et surtout des inégalités d’usages d’Internet, les articles pourront ainsi évaluer la pertinence de ces définitions, les activités en ligne (ou les formes de non-activité, cf. Kellner et al., 2010) structurant aussi les rapports entre individus de nos jours.

Néanmoins, la vision, un temps dominante, d’une société divisée en différentes classes, est apparue et apparaît encore parfois comme obsolète. Les arguments empiriques et conceptuels à l’appui d’une telle thèse sont nombreux. Les Trente Glorieuses ont vu s’atténuer les inégalités dans les économies développées et croître une « classe moyenne » aux modes de vie et de consommation plus ou moins homogènes. La massification scolaire et le développement d’une culture de masse, portée par des médias comme la télévision, ont renforcé cette évolution. Par ailleurs, le système productif a été profondément transformé. Le consensus fordiste a fait long feu, du fait du développement du secteur tertiaire, du transfert d’une partie des activités de production vers les pays du Sud, et de l’importance croissante accordée à la conception, et certains y ont vu l’émergence d’une « société post-industrielle » (Bell, 1976 ; Touraine, 1969). Plus encore, la traduction politique d’une « lutte de classes » que constituait, à l’intérieur, la présence de partis communistes forts, et à l’extérieur, celle du bloc soviétique, a décliné au point que l’on a pu parler de « fin des idéologies » (Bell, 1997). L’abandon, dès lors, de la référence au prolétariat et à la lutte des classes dans les principaux partis de gauche, témoignerait d’un déclin de la conflictualité des rapports sociaux.
Ces arguments ont été rassemblés pour la première fois par Nisbet dans un article célèbre (1959), et repris à maintes reprises ; on a alors pu parler de « moyennisation » de la société (Mendras, 1994) ou de mort des classes (Pakulski et Waters, 1996). Parallèlement, de nombreux chercheurs ont cherché à développer des paradigmes de la stratification sociale, non fondés sur la conflictualité des rapports de classes, soit en se concentrant sur d’autres moteurs (genre, appartenance ethnique, etc.), soit en pointant d’autres traits caractéristiques de cette nouvelle modernité : la réflexivité (Giddens, 2000), le risque (Beck, 2001), etc. Or, Internet n’incarnerait-il pas l’aboutissement de ces différentes tendances ? À suivre certaines des idéologies et utopies présentes dès sa fondation (Flichy, 2001), la nature a-corporelle et égalitaire du média permettrait l’accès au plus grand nombre à l’information et à la connaissance, en l’absence des gate-keepers traditionnels. De même, les multiples lieux de discussion sur la toile n’assurent-t-ils pas le rôle d’espace public démocratique, à l’image de celui souhaité par Habermas (1988), gommant un temps les disparités sociales hors ligne et favorisant le dialogue sur l’opposition frontale et stérile ? Internet est enfin un formidable vecteur de promotion des contenus créés par les utilisateurs, ce qui bouscule là aussi les conceptions classiques du travail, en brouillant par exemple la distinction entre amateurs et professionnels (Leadbeater & Miller, 2004 ; Flichy, 2010).

Est-ce à dire que le concept comme le phénomène de classe sociale sont morts ? Rien n’est moins sûr. De nombreux travaux, en effet, pointent la persistance, voire l’accroissement, des inégalités économiques. Les écarts de revenus salariés, certes atténués par la croissance des Trente Glorieuses, se creusent à nouveau, les « working riches », l’élite des salariés, ayant remplacé les rentiers en haut de la pyramide des revenus (Piketty et Saez, 2003). Par ailleurs, ces écarts de salaires sont d’autant plus clivants que la crise économique interdit aux individus les plus pauvres de pouvoir espérer une croissance rapide de leur pouvoir d’achat, et qu’ils sont redoublés d’écarts de patrimoine conséquents, et en augmentation (Chauvel, 2001). Des travaux récents soulignent d’ailleurs la prégnance d’une « peur du déclassement » témoignant d’une conscience au moins diffuse de sa position sociale et des positions inférieures (Chauvel, 2006 ; Maurin, 2009 ; Peugny, 2009). Du point de vue des pratiques culturelles et des modes de vie, les catégories sociales continuent de s’opposer, comme le montrent les analyses des consommations des ménages ou les enquêtes de pratiques culturelles (Chauvel, 2001 ; Donnat, 2009).

À propos d’Internet, un certain nombre d’études de la dernière décennie, autour de la « fracture numérique » en particulier, ont montré l’importance d’un double fossé, d’accès au réseau (inégalement réparti entre régions et entre catégories sociales), et d’usages ou de compétences (DiMaggio et al., 2001 ; Granjon, 2009 ; Hargittai, 2002). Les mutations du système productif font également l’objet de débats passionnés : quand des chercheurs semblent repérer l’apparition de nouvelles classes sociales au cœur même des processus de précarisation du marché du travail (Amossé et Chardon, 2006), d’autres s’interrogent sur la nécessité de définir aujourd’hui un capitalisme informationnel ou cognitif, suite à la taylorisation de certaines des activités de services, et donc de réfléchir à une nouvelle stratification des rapports de production (Vercellone, 2003). D’ailleurs, le secteur des nouvelles technologies est un acteur de ces transformations, les pratiques de crowdsourcing, par exemple, conduisant des consommateurs à produire en partie les biens et les services qu’ils achètent, ce qui bouscule encore les frontières du travail et introduit de nouvelles inégalités économiques (Dujarier, 2008).

Enfin, si les institutions qui ont longtemps incarné les classes sociales et leurs luttes (syndicats, parti communistes, etc.) sont en déclin (Dubet et al., 1984), les comportements politiques restent fortement clivés, l’abstention ayant, dans le long terme, remplacé le parti communiste comme premier choix des ouvriers en France, par exemple (Collovald, 2004). La fin des classes sociales a trop souvent été déduite du délitement apparent des « consciences de classes », alors que non seulement cela ne dit rien des classes sur le papier, mais que ces « consciences de classe » apparaissent en mutation plutôt qu’en déclin. Les travaux des Pinçon-Charlot sur la grande bourgeoisie ont ainsi montré l’existence d’une classe en soi, constituée par une sous-culture spécifique, des réseaux sociaux, des lieux de rencontre, etc., et pour soi, consciente de ses intérêts (Pinçon et Pinçon-Charlot, 2007a, 2007b). La toile offrant des espaces de représentation inédits aux groupes et aux organisations et surtout l’occasion de (re-)constituer des réseaux sociaux, il est plus que jamais nécessaire de savoir dans quelle mesure elle révèle des formes de fragmentation sociale, voire si elle n’œuvre pas à leur accentuation.

Pistes de réflexion

Ce premier numéro de Reset se propose par conséquent d’étudier la manière dont Internet continue d’éclairer les analyses en termes de stratification et de classes sociales, quand il ne permet pas de les affiner. Les auteurs sont invités à s’inspirer des pistes de réflexion suivantes, mais doivent se sentir libres d’interpréter à leur guise la thématique du numéro.

  • Le concept de « classe sociale » à l’heure d’Internet

Au regard de l’émergence et du développement des pratiques numériques, les contributeurs pourront prolonger le débat sur l’acuité du concept de « classe sociale » aujourd’hui : est-il utile pour décrire les phénomènes liés à Internet, et si oui, quelle définition en retenir ? Quelles représentations de la structure sociale les contenus et les échanges présents sur la toile donnent-ils à voir ? Les pratiques numériques contribuent-elles à l’affaiblissement ou au renforcement de la stratification sociale ? Ces questions pouvant aussi être adressées aux analyses positionnelles ou en termes d’inégalités, il s’agira, plus fondamentalement, de réfléchir aux divisions sociales pertinentes, à l’heure où des expressions, telles « digital immigrants » ou « génération Y », tendent à se diffuser hors des seuls cercles académiques.
  • Stratification sociale des pratiques numériques

Nous sollicitons également des articles portant sur l’accès aux ressources numériques, tant à des échelles nationales qu’internationales, la question de l’« access gap » pouvant aller de pair avec celle du « participation gap » (Jenkins, 2006). Il sera dès lors possible d’appréhender les utilisations d’Internet comme des pratiques culturelles et de voir en quoi elles peuvent influencer, voire bousculer les hiérarchies : peut-on en effet les rattacher à des cultures « légitimes », « populaires », ou encore « de masse » ? S’organisent-elles selon une logique de goûts, « marqueurs privilégiés de classe » (Bourdieu, 1979) ou faut-il mettre en avant d’autres facteurs pour les différencier ? En quoi, dès lors, Internet est-il susceptible de renouveler, conceptuellement et pratiquement la sociologie de la culture contemporaine, et notamment les nombreuses pistes ouvertes par les critiques et raffinements successifs du modèle de la distinction (Peterson et Kern, 1996 ; Donnat, 2003, 2009 ; Lahire, 2004 ; Pasquier, 2005) ?
  • Internet et l’organisation du travail

Le rapport au système productif a longtemps été au principe de la définition des classes. Or, le travail a connu, sous l’effet de la diffusion des technologies de l’information, et en particulier d’Internet, des mutations conséquentes. Quels ont pu être les effets de ces évolutions sur la nature des métiers, les rapports des travailleurs à leur activité, ou encore la valeur symbolique de leurs emplois ? Outre les métiers que la numérisation a directement conduit à repenser (édition, journalisme, etc.), l’organisation des tâches dans de nombreuses professions s’est vue en effet perturbée par les sollicitations et l’intrusion croissantes d’Internet, ce qui a peut-être créé de nouvelles formes d’exploitation, au sens marxien du terme.
  • Internet comme espace de relations de classes ?

Internet peut par ailleurs être abordé via la métaphore spatiale, se révélant un lieu pluriel et hétérogène, ce dont nous invitons les auteurs à rendre compte. L’un des intérêts du concept de classes, défini relationnellement –  les classes n’existant qu’au sein d’une structure sociale –, est précisément de mettre en avant les relations entre les classes comme constituantes de ces catégories (Thompson, 1963). Peut-on ainsi parler de ségrégation sociale d’Internet, et si oui, comment s’y exprime-t-elle ? Plus encore, quelle est la pertinence d’une analyse en termes de territoires, notamment au regard des espaces géographiques bien réels ? Les articles pourront bien sûr s’attacher à définir les types de relations entre classes ou groupes sociaux sur Internet, en décrivant précisément les lieux où ils se structurent, se côtoient, et éventuellement s’opposent, tout comme la manière dont ces espaces sont régulés, voire gouvernés.

Pour son dossier thématique, la revue RESET accepte des articles rendant compte de terrains particuliers, tout comme de mises en perspective théoriques, mais les textes devront toujours s’appuyer sur des matériaux empiriques et une méthodologie précise ; les articles reposant sur des enquêtes ou des méthodes originales seront privilégiés. Au sein de ce dossier, la section « Ouverture » accueillera des articles qui se réclament d’autres disciplines que la sociologie ou les sciences de l’information et de la communication.

La section « Actualité des classiques » se propose enfin de relire, toujours au prisme du thème du numéro, les théories d’auteurs consacrés. Les contributeurs sont ainsi incités à proposer des textes à cet effet, par exemple autour de l’œuvre de Marx. Ses travaux sur les classes sociales, l’exploitation ou encore le capitalisme ne gagnent-ils pas en effet à être relus au regard des clivages suscités ou révélés par la numérisation ? Le cadre de pensée du philosophe est-il adapté pour penser les transformations introduites par Internet dans le monde du travail et dans la vie quotidienne ? Les propositions portant sur d’autres auteurs classiques des sciences sociales, à l’image par exemple de Max Weber ou Maurice Halbwachs, seront également les bienvenues.

Modalités de soumission

Les propositions d’articles (résumé de 3 000 signes) devront parvenir aux coordinateurs du numéro,

  • Sébastien François (sebastien.francois [at] telecom-paristech [point] fr) et
  • Samuel Coavoux (samuel.coavoux [at] ens-lyon [point] fr),

avant le 15 avril 2011.

Un dossier de présentation de la revue RESET est disponible à l’adresse suivante : http://www.recherches-internet.org/ (et en pièce jointe)

Calendrier

  • Date limite pour les propositions d’articles (résumé de 3 000 signes) : 15 avril 2011
  • Réponse aux auteurs : 31 avril 2011
  • Date limite de remise des articles (45 000 signes, hors bibliographie) : 31 juillet 2011

Bibliographie

AMOSSÉ, Thomas et Olivier CHARDON (2006), « Les travailleurs non qualifiés : une nouvelle classe sociale ? », Économie et Statistiques, 393-394, pp. 203-228.
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BELL, Daniel (1997), La fin de l'idéologie, Paris, PUF.
BELL, Daniel (1976), Vers la société post-industrielle: essai de prospective sociologique, Paris, Robert Laffont.
BOURDIEU, Pierre (1974), « Avenir de classe et causalité du probable », Revue Française de Sociologie, vol. 15, n° 1, p. 3-42
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CHAUVEL, Louis (2001), « Le retour des classes sociales? », Revue de l'OFCE, n°79, p. 315-59
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COLLOVALD, Annie (2004), Le « populisme du FN ». Un dangereux contresens, Paris, Editions du Croquant.
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TOURAINE, Alain (1969), La société post-industrielle. Naissance d'une société,  Paris, Denoël.
VERCELLONE, Carlo (dir.) (2003), Sommes-nous sortis du capitalisme industriel ?, Paris, La Dispute.


Date(s)

  • Friday, April 15, 2011

Keywords

  • internet, classes sociales, stratification, inégalités

Contact(s)

  • Samuel Coavoux
    courriel : samuel [dot] coavoux [at] gmail [dot] com
  • Sébastien FRANCOIS
    courriel : sebastien [dot] francois [at] rocketmail [dot] com

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Information source

  • Samuel Coavoux
    courriel : samuel [dot] coavoux [at] gmail [dot] com

License

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To cite this announcement

« Social classes 2.0? », Call for papers, Calenda, Published on Friday, March 11, 2011, https://calenda.org/203698

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