AccueilLes indépendances hispano-américaines, un objet d’histoire

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Les indépendances hispano-américaines, un objet d’histoire

Hispano-American independences - a subject of history

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Publié le jeudi 31 mars 2011

Résumé

Au moment où le monde politique et académique hispano-américain et américaniste est en train de célébrer le bicentenaire des indépendances, le CRALMI propose d’organiser un colloque international autour de cette question.

Annonce

Colloque international, Université Paris 1, Paris 9-10-11 juin 2011 (Centre Panthéon, Salle 1 et 6)

Présentation

Au moment où le monde politique et académique hispano-américain et américaniste est en train de célébrer le bicentenaire des indépendances, le CRALMI propose d’organiser un colloque international autour de cette question. En effet, ce Centre est intimement lié à la personne de François-Xavier Guerra, titulaire de la Chaire d’histoire de l’Amérique latine à la Sorbonne de 1985 à 2002 et auteur d’une œuvre qui a réhabilité et totalement renouvelé la lecture des indépendances.

Auparavant, cette période était en effet pensée comme le moment fondateur des nouvelles nations et analysée comme une geste émancipatrice inéluctable, dont les fondements étaient recherchés dans les soubresauts de la période coloniale. A rebours, l’interprétation de François-Xavier Guerra partait de plusieurs prémices : tout d’abord, en revenir à l’événement, à la temporalité courte caractéristique des périodes révolutionnaires et, à rebours des approches marxistes des années 1950-70, considérer ces événements comme relevant essentiellement du politique. En second lieu, envisager ce processus dans son véritable contexte, à savoir la Monarchie espagnole, dont l’Espagne et l’Amérique sont les « deux piliers ». Enfin, considérer ces événements comme une révolution « accidentelle », due à l’invasion de la péninsule ibérique par Napoléon, accident qui entraîne, par le jeu de la représentation du roi absent, l’imposition rapide d’une « modernité de rupture ».

Ces positions théoriques, qui ont constitué une véritable rupture historiographique, s’accompagnaient de l’exigence d’un retour aux sources, au plus près des acteurs et de leur vécu. En somme, il s’agissait de sortir des apories et des anachronismes forgés a posteriori par les générations issues des indépendances, occupées à forger la nation et à écrire un récit commun des origines. De telles propositions ont ouvert la voie à une importante production dont le présent colloque se propose de rendre compte. En effet, François-Xavier Guerra a surtout forgé de nouveaux paradigmes, tout en formant une génération d’historiens qui a mis ceux-ci à l’épreuve des sources et des terrains, contribuant par là-même à enrichir et à nuancer ce modèle théorique. Au-delà, le caractère pionnier de ses travaux a inspiré nombre d’historiens, tant en Espagne qu’en Amérique latine, d’où la nécessité de faire aujourd’hui le point, à l’occasion du Bicentenaire, sur cette nouvelle école historiographique qui continue à susciter des débats.

Toutefois, malgré son importance, cette production n’est pas exempte d’angles morts ou de pistes qui sont restées inexplorées, sur lesquelles il convient de s’interroger. La question des sources et de leur disponibilité, voire de leur existence, demeure cruciale sur ce point. Une autre dimension à interroger est celle du champ historiographique lui-même et de ses renouvellements depuis une dizaine d’années, qui explique peut-être que certaines approches (atlantiques, biographiques, de genre…) jouissent aujourd’hui d’une certaine faveur alors que d’autres ont été partiellement abandonnées avant même d’avoir débouché sur des résultats probants.

Les champs thématiques couverts par cette production et les débats qu’elle suscite orienteront l’organisation des différentes tables de ce colloque. Celui-ci sera l’occasion de présenter les travaux les plus récents à la lumière de cette discussion critique sur le chemin ainsi parcouru. L’enjeu est donc, à côté des autres manifestations qui jalonnent ces commémorations, de recentrer le débat sur la période des indépendances comme objet d’histoire, en interrogeant la façon dont il a été construit et les perspectives de recherche qu’il continue à offrir.

Organisation:

  • CRALMI (Centre d’histoire de l’Amérique latine et des mondes Ibériques, Université de Paris I),
  • Casa de Velázquez.

Coordination scientifique:

  • Véronique Hébrard
  • Geneviève Verdo (CRALMI, Université de Paris I – Laboratoire MASCIPO UMR 8168)

Comité scientifique :

  • Annick Lempérière (CRALMI, Université de Paris I – laboratoire MASCIPO UMR 8168),
  • Véronique Hébrard (CRALMI, Université de Paris I – laboratoire MASCIPO UMR 8168),
  • Geneviève Verdo (CRALMI, Université de Paris I – laboratoire MASCIPO UMR 8168),
  • Stéphane Michonneau (Casa de Velázquez),
  • Georges Lomné (IFEA-Pérou),
  • Nikita Harwich (ESNA, Université de Paris Ouest Nanterre La Défense – laboratoire MASCIPO UMR 8168),
  •  Pilar González Bernaldo (Université de Paris VII, Denis Diderot),
  • Antonio Annino (Université de Florence),
  • Anthony Mc Farlane (Université de Warwick)

PROGRAMME

Jeudi 9 juin (salle 6)

9 h – 9h15 : Accueil des participants

9 h 15 : Ouverture du colloque. Annick Lempérière (UP1 – Directrice du Mascipo) et Stéphane Michonneau (Casa de Velázquez)

9 h 30 : Conférence inaugurale. Antonio Annino (Université de Florence)

10 h 00 – 13 h 00 : Les récits des origines

  • Georges Lomné (IFEA, Lima), Aux origines culturelles de l'Indépendance: le renouveau du classicisme? (Une perspective comparée entre les vice-royautés du Pérou et de Nouvelle-Grenade)
  • Federica Morelli (Université de Turin), De la « science du commerce » à la « science de la législation » : l’élaboration d’une culture constitutionnelle avant l’indépendance
  • Alejandro E. Gómez (EHESS), ‘Las semillas de la libertad, lanzaron su precioso grano más alla de los mares’. Débats autour des origines de l’indépendance au Venezuela
  • Marco Morel (UERJ-Rio de Janeiro), L'Indépendance du Brésil, la Révolution Haïtienne et la France: distances et liens

15 h 00 – 18 h 00 : Les langages politiques

  • Jordana Dym (Skidmore College), Declarando independencias: De gritos y actas a decretos y tratados en el mundo iberoamericano, ca. 1804-1830
  • Gabriel Entin (EHESS), Ciudadanos virtuosos y católicos. Lenguajes de la res publica hispánica durante la revolución en el Río de la Plata
  • Victor Peralta Ruiz (CSIC), El sermón como lenguaje político. La Iglesia frente al Liberalismo hispánico en el Perú (1810-1814)
  • Marta Lorente Sariñena (Universidad Autónoma de Madrid), Historia y Constitución: las leyes fundamentales de la Monarquía Católica
  • María Luisa Soux (Universidad Mayor de San Andrés, La Paz), Legitimidad, lealtad y ciudadanía: apuntes sobre la compleja posición política en Charcas, 1808-1816)
  • Moisés Guzmán Pérez (Universidad Michoacana de San Nicolás de Hidalgo), Chaquetas, insurgentes y acallejados. Un estudio sobre la conformación de identidades políticas en la Independencia de México

Vendredi 10 juin (salle 1)

9h30 – 12 h 30 : Acteurs et pratiques

  • Marcela Ternavasio (Universidad nacional de Rosario-CONICET), Actores y poder politico : el Río de la Plata frente a la crisis de la monarquía española
  • Joëlle Chassin (IHEAL), Quelle justice pour quelle révolution ? Décrypter l’événement. Huánuco, Pérou, 1812
  • Andréa Slemian (UNIFESP - Universidad Federal de San Pablo), ¿Una justicia nueva y constitucional? La organización judicial y sus agentes, de la América portuguesa al Imperio de Brasil
  • Gabriel Di Meglio (Universidad de Buenos Aires-Conicet), Los ‘sans-culottes despiadados’. El protagonismo político del bajo pueblo en la ciudad de Buenos Aires a partir de la Revolución
  • Aline Helg, Université de Genève, De castas à pardos : Égalité légale et égalité selon les mérites dans le processus indépendantiste de la Grande Colombie

14h30 – 17 h 30 : Les espaces de souveraineté

  • Carole Leal (USB – Caracas), Entre la división y la confederación, la independencia absoluta: problemas para confederarse (Venezuela, 1811)
  • Marta Irurozqui (CSIC), Las metamórfosis del pueblo. Sujetos políticos y soberanías en Charcas
  • Juan Ortiz Escamilla (Universidad Veracruzana), De lo particular a lo universal. De la guerra civil a la formación del Estado mexicano, 1810-1824
  • Clément Thibaud (Université de Nantes), La naissance du républicanisme révolutionnaire au Venezuela et en Nouvelle-Grenade: constitutions, fédéralisme et question raciale

Samedi 11 juin (salle 1)

9h30 – 12 h 30 : Les révolutions en miroir

  • Anthony Mc Farlane (Université de Warwick), La crisis imperial en el Rio de la Plata: Buenos Aires vista desde Montevideo, 1810-1811
  • Daniel Gutiérrez Ardila (Université Externado – Bogotá), La Colombie face à la cause des Grecs

Table ronde : Repenser les indépendances américaines. Bilan et perspectives historiographiques

Conférence de clôture : Brian Hamnett (Université de Essex)

Lieux

  • Université Paris I-Panthéon Sorbonne (salles 1 et 6, Centre Panthéon)
    Paris, France

Dates

  • jeudi 09 juin 2011
  • samedi 11 juin 2011
  • vendredi 10 juin 2011

Mots-clés

  • Indépendances, Amérique latine, Brésil, péninsule ibérique, XIXème siècle

Contacts

  • Geneviève Verdo
    courriel : genevieve [dot] verdo [at] college-de-france [dot] fr
  • Véronique Hébrard
    courriel : veronique [dot] hebrard [at] univ-lille [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Véronique Hébrard
    courriel : veronique [dot] hebrard [at] univ-lille [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les indépendances hispano-américaines, un objet d’histoire », Colloque, Calenda, Publié le jeudi 31 mars 2011, https://doi.org/10.58079/i72

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