InicioUniversité : espace de création(s)

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Publicado el martes 20 de marzo de 2012

Resumen

L’université est un espace institutionnel à vocation scientifique, pédagogique et culturelle, dans lequel se déploient aujourd’hui de nombreuses recherches et expérimentations sur la création, des résidences de chercheurs et d’artistes, des partenariats avec des institutions culturelles et des acteurs socio-économiques, en relation étroite avec d’importants enjeux et problématiques artistiques, culturels, sociaux, industriels, technologiques et symboliques. En tant qu’espace de pratiques et de recherche, l’université peut apporter, par la singularité de sa posture réflexive, une forte contribution épistémologique et expérimentale dans de nombreux domaines de production concernés par des processus de création.

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Université Stendhal – Université Pierre Mendès France -  GRENOBLE - France, COLLOQUE INTERNATIONAL : 10, 11, 12, 13 octobre 2012 : Université : espace de création(s)

CONTEXTE et ACTEURS

L’université est un espace institutionnel à vocation scientifique, pédagogique et culturelle, dans lequel se déploient aujourd’hui de nombreuses recherches et expérimentations sur la création, des résidences de chercheurs et d’artistes, des partenariats avec des institutions culturelles et des acteurs socio-économiques, en relation étroite avec d’importants enjeux et problématiques artistiques, culturels, sociaux, industriels, technologiques et symboliques. En tant qu’espace de pratiques et de recherche, l’université peut apporter, par la singularité de sa posture réflexive, une forte contribution épistémologique et expérimentale dans de nombreux domaines de production concernés par des processus de création.

L’université Stendhal et l’Université Pierre Mendès France sont associées dans la conception et la mise en œuvre de ce colloque.

Pour l’ensemble des laboratoires de l’Université Stendhal qui participent (GRESEC, TRAVERSES, LIDILEM, CRI, ILCEA, CEMRA, GIPSA-Lab, GERCI), ce colloque s’inscrit dans le programme de développement de la Maison de la création qui fédère les activités de l’université autour de la création, en continuité avec les différents séminaires et manifestations organisés depuis 2008 sur ces thématiques.

À l’Université Pierre-Mendès-France, le Laboratoire de Sociologie de Grenoble « Émotion-Médiation-Culture-Connaissance » (EMC2-LSG), membre fondateur du Groupement De Recherche International CNRS « Œuvres-Publics-Société » (GDRi « OPuS2 » CNRS), organise régulièrement depuis une vingtaine d’années (dont une dizaine dans le cadre du GDRi) de grands colloques itinérants internationaux (parfois interdisciplinaires) de Sociologie des arts et de la culture.

Durant les quatre journées du colloque, alterneront des séances d’ateliers répartis par axes et thématiques les après-midis (ainsi que le matin du samedi pour l’axe 2) et deux séances plénières (conférences invités) les deux matinées (jeudi et vendredi). Des séquences culturelles et spectacles complèteront les activités scientifiques.

[Université Stendhal : 10, 11, 12 octobre - Université Pierre Mendès France : 11, 12, 13 octobre]

Coordination scientifique :

  • Philippe Quinton, Professeur de Sciences de l’information et de la communication – Université Stendhal - Grenoble
  • Florent Gaudez, Professeur de Sociologie, Université Pierre Mendès France – Grenoble

AXES SCIENTIFIQUES

Le projet scientifique de ce colloque s’intéresse à l’histoire, aux formes et à l’inscription sociale de la création artistique ; il cherche à montrer ce que les recherches littéraires, linguistiques, communicationnelles, esthétiques ou en sociologie de l’art et de la culture apportent à la compréhension de la création sous toutes ses formes.

À partir des deux axes définis dans le titre, les approches se centreront sur une explicitation et une mise en discussion : d’une part des recherches et des expérimentations sur la création en ce qui concerne l’université Stendhal pour l’ensemble de ses disciplines constituantes, et d’autre part des recherches sur la création comme processus de production et de médiation principalement du point de vue de la sociologie pour l’université Pierre Mendès France.

De nombreuses disciplines sont concernées par les deux axes : Lettres et arts du spectacle, Sciences de l’information et de la communication, Langues, Sciences du langage, Esthétique et sciences de l’art, Informatique, Sociologie, Anthropologie, Sciences économiques, Histoire, Histoire de l’art, Philosophie.

Les propositions scientifiques se feront au choix en fonction des deux axes suivants :

  • Recherches et expérimentations sur la création
  • La création comme processus de production et de médiation

Une seule proposition par personne sera possible sur l’un ou l’autre des deux axes du colloque.

 AXE 1 : Recherches et expérimentations sur la création

Les propositions qui concernent cet axe feront état de résultats de travaux de recherche ou d’expérimentations issus de programmes ou de chantiers de recherche conduits par des laboratoires, ou provenant d’un accompagnement scientifique d’ateliers, de résidences de chercheurs ou d’artistes, de réalisations culturelles, artistiques ou autres, que ces opérations ou travaux soient achevés ou en cours. Les présentations attendues veilleront à expliciter les articulations de ces apports réflexifs avec les enjeux et objectifs du colloque, explicitement orientés vers la question de leur pertinence sociale et symbolique.

Expérimentations autour de la création

On s’attachera à montrer comment les différents travaux et expériences conduits au sein de l’université, et si nécessaire du point de vue des disciplines impliquées, qualifient et appréhendent les enjeux, les problématiques et les pratiques actuels de la création dans la société et ce qu’ils peuvent lui apporter, sans limitation a priori au seul champ artistique (par exemple dans les différents designs, graphisme, architecture, mode, édition…). Les apports épistémologiques ou réflexifs à partir d’expériences de terrain concernent aussi bien la grande diversité de processus et d’actions que les œuvres ou les produits issus d’un travail créatif ; mais également leurs communications et médiations, les contextes sociaux et symboliques dans lesquels ils se déploient, les apports historiques, les techniques et technologies, les institutions et organisations, les territoires, les acteurs, les langues et langages, cultures, pratiques, démarches, etc.

Langues, langages et discours

Cet aspect thématique s’intéressera à la compréhension des diverses approches de la création, notamment les rôles et apports des langues et langages, les enjeux créatifs de la traduction ; les approches linguistiques et dialectologiques de ces espaces de la créativité langagière notamment avec le mélange des langues comme processus de création linguistique ; les nouvelles approches sur la voix et la parole, leurs rôles et enjeux dans les processus de création, ainsi que la réflexion sur les genres ; et pour ce qui est des démarches d’analyse des dispositifs celles de la sémiotique, de l’analyse de discours ou des récits de vie.

Acteurs et figures de la création

Outre les approches conceptuelles — visant par exemple à comprendre les rapports de la création avec la créativité et les processus de production, de médiation et d’innovation­—, on pourra s’intéresser aux acteurs et figures de la création, aux pratiques et paradigmes du créateur, de l’artiste, de l’auteur et à leurs statuts et apports dans tous les champs, espaces et modalités de la création (théâtre, scène, arts, cinéma, documentaire, art, sciences, technologies…). Les approches ne sont pas limitées au point de vue artistique, et peuvent développer autant les dimensions techniques, scientifiques, sociales que symboliques, engagées par tout processus de création.

Les industries de la création

Afin de mieux saisir les problématiques et enjeux stratégiques, industriels, politiques, sociaux, économiques et communicationnels actuels des divers processus et formes de création, le colloque pourra traiter les questions relatives aux industries de la création ou aux industries culturelles, aux territoires dits « créatifs », ainsi que les implications des différentes approches de la création dans la vie économique et industrielle. Quelles sont, par exemple, les spécificités de ce qui est considéré comme création mais pas comme de l’art, et à quoi cela sert-il dans des environnements industriels, scientifiques et techniques ? Quelles approches politiques et médiatiques de la création se déploient-elles ainsi ? Quelles pratiques et usages cela concerne-t il en production comme en réception ? Quels rôles cela prend-il aujourd’hui dans les dispositifs sociaux et culturels ?

Participation, performance, engagement, immersion

Des approches plus focalisées sur les modalités et expériences de création ou les processus de création comme expériences collectives (ex . :« living-lab ») pourront envisager les questions relatives au corps et aux dimensions sensorielles et sensibles en général, aux espaces scéniques, aux images, aux performances transdisciplinaires en art, culture, éducation. La démarche s’intéressera aux processus de création qui sortent des cadres et des statuts établis (dichotomies observant/observé, sujet/objet, chercheur/expert, artiste/scientifique…).

Techniques et technologies de la création

Les approches des techniques et technologies de création, sur les arts numériques, ou mises en jeu dans des objets ou processus de création, pourront porter sur leurs rapports avec la création dans la production de contenus, dans la réalisation de dispositifs et outils de communication ou d’agents communicants notamment mis en œuvre dans les interactions homme-machine et les dispositifs interactifs.

La recherche en art

La question de la recherche en art pourra également être traitée dans la continuité des travaux pluridisciplinaires initiés par le ministère de la Culture et le Collège international de philosophie en 2007 et 2008 à propos de la recherche en école d’art. Comment penser les activités de recherche conduites en synergie avec les pratiques artistiques là où celles-ci se déploient, ainsi que leurs rapprochements scientifiques ou leurs apports dans les espaces de création de l’université ? Comment une recherche conduite au cœur de la pratique peut-elle appréhender les dimensions sensibles et artistiques ? Quelle réflexivité peut elle appliquer aux objets et pratiques de la création ? Cela peut-il constituer un matériau ou une démarche de travail pour celui qui crée ou une nouvelle forme de créativité intellectuelle pour celui qui cherche ?

AXE 2 : La création comme processus de production et de médiations

« L’acte est vierge, même répété », René Char. Feuillets d’Hypnos, n° 46.

Toute culture est d'abord une pratique dans le sens où elle se constitue de l'ensemble des produits d'une activité volontaire de transformation ; non seulement dans le domaine de l'esthétique, ou dans celui de l'accumulation de connaissances, mais aussi dans celui des modes de vie. Ainsi, l'idée de création s’est longtemps maintenue en Occident sur des hauteurs inaccessibles semblant relever d'un domaine réservé, pur de toute scorie sociale ou politique. Puis les différentes révolutions industrielles sont arrivées qui ont changé la nature même de la création. Les publics se sont multipliés, ont évolué, se sont diversifiés. Les créateurs, malgré certaines résistances opiniâtres, ont dû descendre de leur piédestal et rentrer dans les arènes socio-économiques. Leurs préoccupations ne pouvaient plus demeurer purement esthétiques. Même si certaines pratiques créatives ont tenté, en imposant à leurs publics des trames souvent obscures ou savantes, de s’abriter de la vie sociale, la plupart des créateurs admettent aujourd’hui,  bon an mal an, qu’eux-mêmes et leurs productions sont mesurés à l’aune d’une actualité qui dépasse largement la seule considération esthétique, mais aussi que la question de la création n'est pas confinée et s'étend plus largement dans l'espace culturel, entre autres, aux domaines scientifique, artistique, technique, social, symbolique, économique, idéologique... Dans l'ensemble de ces domaines, l'objet culturel peut désormais être construit comme un objet concret résultant d'une production formelle ayant comme conséquence un « effet symbolique » sur celui qui l'appréhende et agissant du coup lui-même comme une sorte de médiateur symbolique.

Ce volet du colloque, par son thème « La Création comme processus de production et de médiation » vise précisément à tenter de penser à nouveaux frais les processus de création, voire d'innovation, en prenant en compte cette collision entre la création et la société à l'aune des processus de médiation. Il s’agit d’abord de pointer la conscience de leurs responsabilités que les créateurs manifestent, la façon dont leurs productions se présentent dans l’espace public comme témoignages ou comme déclarations de l’état social des choses, les statuts, valeurs, droits et devoirs que les publics attribuent aux créateurs et à leurs productions. Ces formes de dynamiques sociales conduisent parfois à des innovations, mais pas nécessairement, et pas systématiquement à des ruptures. On comprend du même coup que, in fine, aucun domaine de la vie sociale n'échappe aux processus de création et d'innovation, et que la question des processus de médiation sous tous leurs aspects est au cœur du dispositif. L’idée même de médiation implique qu’il n’y a pas de rapports immédiats, c’est-à-dire qui pourraient faire l’économie d’un travail particulier de mise en rapport, en l’occurrence du public et des productions créatives, qu'elles soient d'ordre culturel, scientifique, artistique, technique, social, ou symbolique. D’autre part, l’idée de médiation intègre l’idée qu’il existe un conflit préalable à la nécessité de ce processus. On cherchera dans ce cadre à montrer qu’une action est possible et potentiellement efficace pour lutter contre la force des déterminations sociales. Il s’agira donc à la fois de débusquer des informations sur les pratiques culturelles, sur le marché dans ses dimensions à la fois économiques et symboliques, sur les institutions et les politiques culturelles et leurs fonctions pédagogiques et de tenter de développer ce qu’il est convenu de désigner comme l'esprit critique. Le premier, et sans doute le plus évident, de ces usages est l’analyse des publics. Cette analyse a deux finalités, différentes mais complémentaires : d'une part, connaître la composition sociale, socio-culturelle du public d’une institution ou d’une manifestation, à la fois pour adapter éventuellement l’accueil à une évolution constatée ou souhaitée du public, faire un bilan de l’activité (demandé de façon de plus en plus systématique par les financeurs quel que soient leurs statuts), enfin pour repérer l’existence d’un « non-public », qui pourra éventuellement être la « cible » d’une nouvelle activité ou d’un événement destiné à lui faire connaître l’existence de la structure de production.

Partir des formes artistiques, mais aussi techniques, scientifiques, sociales, symboliques, c’est d’abord s’interroger sur leur contenu, structure et thématique, sur leur efficace symbolique, sur ce qu’elles contiennent de savoirs précédemment acquis par leurs producteurs pour les réaliser, comme par leurs récepteurs pour les appréhender, les comprendre. Cela passe par la mise en place de deux hypothèses au moins qui nous semblent essentielles à la compréhension du point de vue sur l’objet d’investigation à construire. La première c’est que n’importe qui ne produit pas n’importe quoi. La seconde c’est que n’importe quoi ne produit pas n’importe quel effet. Il s’agit, donc, aussi, de comprendre ce qui fait que tel artiste dans telles circonstances a produit telle forme artistique et non une autre, et que cette forme artistique ait pu produire des effets qui lui sont spécifiques. L’analyse de la réception par exemple qui n’intègre pas l’analyse du contenu des formes artistiques risque fort de s’en tenir à l’analyse de processus très généraux. La production comme la réception des formes (artistiques par exemple) passe toujours par une série de médiations parmi lesquelles le contenu ne peut être exclu sous peine d’en perdre la spécificité.

Effectivement, le travail sur les formes passe par l’analyse de ce qu’elles contiennent comme sens, dans leur structure, leur facture (style), dans le traitement de leur matière (son, couleur, forme, mot, etc.). Ce travail sur la signification implique un travail en circulation continue avec l’amont et l’aval. La signification repérée par l’analyse interne est-elle cohérente avec ce qu’on peut savoir (et qu’il faut chercher) sur les producteurs des formes et sur les conditions dans lesquelles ils ont travaillé, mais aussi permet-elle de comprendre leurs effets : réception, refus ou rejet, légitimation, position dans le monde (de l’art par exemple).

En d’autres termes, à partir des formes artistiques et de leur production, on va chercher à comprendre le processus, pour une part essentielle, intellectuel (“La peinture est chose mentale” disait Léonard de Vinci), qui les a faites ce qu’elles sont et non autres. Le monde intellectuel, artistique, idéologique, la formation de l’artiste jouent ici bien sûr un rôle important. Leur production s’inscrit dans une époque, un lieu, un monde, une histoire qui leurs sont spécifiques et qui informent, c’est-à-dire qui donnent une forme, à des idées, des sensations, des désirs, des souvenirs présents dans une “manière” de faire œuvre.

Nous réservons ici l’utilisation de l’expression « œuvre » (d’art, ou artistique, mais aussi technique, artisanale, scientifique, sociétale ou autre) pour désigner le processus cognitif (envisagé dans ses deux dimensions consubstantielles : le sensible et l’intelligible) de création lui-même en tant qu’il consiste en une circulation entre les trois instances que sont le moment de la production, celui de la formalisation et celui de la réception de ce que nous nommons « forme ».

Il s’agit en effet d’appréhender l’œuvre comme étant un processus cognitif triangulaire de création selon trois moments : production, formalisation, réception, mobilisant trois instances au sein du dispositif : producteurs, formes, publics. Notre postulat de base est que quel que soit l’angle d’approche choisi, par l’une ou l’autre de ces trois instances, nous ne nous départirons jamais totalement des deux autres. Si l’une des entrées est présupposée (selon les chantiers) prioritaire, elle sera toujours construite et travaillée en coordination avec au moins l’une des deux autres.

Par ailleurs le choix de toujours tenir ensemble le sensible et l’intelligible comme étant les deux dimensions consubstantielles constitutives du processus cognitif nous permet de ne pas laisser de côté les questions touchant à la place centrale de l’affect, des émotions, du pathique et du thymique dans la construction sociale des savoirs.

Quatre voies d'investigation sont proposées à partir de la notion de processus de Production et de Médiation autour du concept de Création :

1-  Comment ?

Qu'est-ce qui agit au cœur des processus ? Individus, groupes, réseaux, collectifs, institutions, modèles, actants, experts, etc...? Pour quels horizons (routine, banalisation, diffusion, standardisation, etc) ? Y a-t-il des « lieux » spécifiques (pays, institutions, groupes, collectifs, etc) de production créative ? Sans oublier un travail sur le processus de production historique qui fait que nous sommes ce que nous sommes : un tissu de représentations historiquement et socialement déterminées.

2-  Quelle portée ?

Les produits des processus sont partout dans la vie quotidienne, marquant les esprits et les corps. Pourquoi certains sont-ils diffusés, d'autres écartés pour, parfois, resurgir plus tard ? Parmi ces processus prend place l'injonction à être nous-même originaux et créatifs. En avons-nous toujours les moyens ? Qui en est écarté et à quel prix ?

Chacun reconnaît la place spécifique de la question culturelle dans la vie sociale et politique française aujourd’hui ; une telle politique s’appuie sur le constat d’une réticence à la consommation culturelle d’une part importante de la population. Il faut donc comprendre comment mieux susciter du « désir » de culture, cela passe par une mise en cause des évidences, idéologiques. Il y a ainsi dans l’action du médiateur une part de « pédagogie », au sens noble du terme. Ainsi par exemple, confrontés à l’ensemble de ces questions, les médiateurs culturels sont-ils amenés à développer des argumentaires pour négocier tout d’abord avec les financeurs, qui cherchent à trouver un retour sur investissement qu’il soit financier ou symbolique (impact politique par exemple), mais aussi avec le ou les publics de tous ordres.

3-  Contester ?

Les mobilisations et les mouvements sociaux sont eux-mêmes, à des degrés divers, créatifs, médiateurs, voire innovants. Parfois, ils s'opposent aux innovations en tant que telles, parfois ils les détournent, comment et pour quel projet ? La fonction de médiation n’est pas, en l’occurrence, de régler ce conflit, mais de montrer où il se situe et quelle est sa fonction sociale spécifique. D'autre part, l'idée même de création a souvent la réputation d’être peu « populaire », voire élitiste, et il n’est jamais simple d'en proposer la promotion à des financeurs toujours inquiets du retour sur investissement. 

4-  Quelle politique ?

Quelle serait une approche démocratique de ces processus ? Suffit-il de faire une place aux profanes aux côtés des experts, des politiques et des savants ? S'il existe une politique d'encouragement, qui l'impulse, qui la pilote ? Comment se distinguent et s'entrelacent l'État, les intérêts économiques particuliers et d'autres acteurs politiques ? Par exemple, le discours critique de la démocratisation culturelle s’appuie sur un constat qui est celui de l’existence de déterminants sociaux présidant à l’accession aux productions culturelles et impliquant la nécessité de construire un vecteur de l’accès démocratique aux biens culturels.

Cet axe du colloque invite donc clairement à ne pas séparer les enjeux sociaux des enjeux esthétiques et épistémologiques voire méthodologiques.

CALENDRIER ET PRÉSENTATION DES PROPOSITIONS :

Les propositions de communication seront acceptées jusqu'au 2 mai 2012.

Elles doivent être envoyées au comité d'organisation du colloque, et seront anonymées dès leur réception

(RAPPEL : Une seule proposition par personne sur l’un OU l’autre des deux axes du colloque).

Mentions obligatoires :

  • Nom, prénom, établissement, laboratoire, fonction, email, etc.
  • Axe choisi dans le colloque.
  • Titre de la communication, mots-clés,
  • Résumé en 3000 signes maximum, sur une page, en français ou en anglais, sans références ou éléments susceptibles d’entraver l’anonymat. (Fichier Word .doc/ .docx, ou .rtf).

Ces propositions seront évaluées en double aveugle par le comité scientifique international du colloque.

  • Résultats de la sélection des communications : au plus tard le 1er juillet 2012.
  • Les communications devront impérativement être envoyées avant le 15 septembre, avec les mêmes règles d’identification.
  • Elles feront ensuite, l’objet d’une publication (actes du colloque), sous réserve de validation par le comité scientifique.
  • Les textes non parvenus à cette échéance ne seront pas publiés.

COMITÉ SCIENTIFIQUE INTERNATIONAL

  • Marina d’AMATO, Professeur (Université Roma Tre – ITALIE)
  • Pascale ANCEL, (UPMF – Grenoble)
  • Howard S. BECKER, Sociologue indépendant (San Francisco – USA)
  • Marie-Christine BORDEAUX, (Maitre de conférences, Université Stendhal)
  • Maria-Lucia BUENO RAMOS, Professeur (Universidade Federal de Juiz de Fora, Minas Gerais - BRÉSIL)
  • Ane CAYUELA, Professeur (Université Stendhal)
  • Yves CITTON, Professeur (Université Stendhal)
  • Francine COUTURE, Professeur (UQAM, Montréal - QUÉBEC)
  • Didier COUREAU, Professeur (Université Stendhal)
  • Diana CRANE, Professeur (Université de Pennsylvanie – USA)
  • Juan Carlos Miguel de Bustos, Professeur (Université de Bilbao – Espagne)
  • Catherine DELMAS, Professeur (Université Stendhal)
  • Didier DEMOLIN, Professeur (Université Stendhal)
  • Serge DUFOULON, (UPMF – Grenoble)
  • Emmanuel ETHIS, Professeur (Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse – Avignon)
  • Jean-Louis FABIANI, Directeur d'Etudes (EHESS - Marseille)
  • Jean Paul FOURMENTRAUX, (Maitres de conférences HDR, Université de Lille 3-EHESS)
  • Florent GAUDEZ, Professeur (UPMF – Grenoble)
  • Marta GINÉ-JANER, Professeur (Université de Llerida – ESPAGNE)
  • Jeffrey A. HALLEY, Professeur (Université du Texas à San Antonio, UTSA – USA)
  • Antoine HENNION, Directeur de Recherche (Ecole des Mines - Paris)
  • Nathalie HENRICH, (Maitre de conférences, Université Stendhal)
  • Thomas LEBARBÉ, (Maitre de conférences, Université Stendhal)
  • Nathalie KREMER, (Université Paris III)
  • Pierre LE QUÉAU, Maître de Conférences (UPMF – Grenoble)
  • Jacques LEENHARDT, Directeur d'Etudes (EHESS – Paris)
  • Mary LÉONTSINI Professeur (Université d'Athènes – GRÈCE)
  • Jean-Olivier MAJASTRE Socio-Anthropologue indépendant (Grenoble)
  • Fabienne MARTIN-JUCHAT, Professeur (Université Stendhal)
  • Ariane MARTINEZ, (Maitre de conférences, Université Stendhal)
  • Chantal MASSOL, Professeur (Université Stendhal)
  • Barbara MICHEL Professeur (UPMF - Grenoble)
  • Olivier MŒSCHLER Maître d'enseignement et de recherche (UNIL – SUISSE)
  • Lorenza MONDADA, (Professeur, Université Lyon 2)
  • Yvonne NEYRAT Maître de Conférences (UPMF – Grenoble)
  • Jacques NORIGEON, Directeur de l'Ecole supérieure d'art et design Grenoble - Valence
  • Isabelle PAILLIART, Professeur (Université Stendhal)
  • Patrick PAJON, (Maitre de conférences, Université Stendhal)
  •  Bruno PÉQUIGNOT, Professeur (Paris III - Sorbonne nouvelle)
  • Catherine PESSIN Professeur (UPMF - Grenoble)
  • Martial POIRSON, (Agence nationale de la recherche, Maitre de conférences HDR Université Stendhal)
  • Philippe QUINTON, Professeur (Université Stendhal)
  • Guy SPIELMANN, Professeur,(Georgetown University, USA)
  • Gretchen SCHILLER, Professeur (University of Calgary, Canada)
  • Maria-Antonietta TRASFORINI, Professeur (Université de Ferrara – ITALIE)
  • Jean-Philippe UZEL, Professeur (UQAM, Montréal - QUÉBEC)
  • Daniel VANDER GUCHT, Professeur (ULB, Bruxelles – BELGIQUE)
  • Vera ZOLBERG, Professeur (New School for Social Research, NY – USA).

Lugares

  • Domaine universitaire
    Saint-Martin-d'Hères, Francia

Fecha(s)

  • miércoles 02 de mayo de 2012

Palabras claves

  • créations, arts, cultures, lettres, langages, théâtre, scènes, langues, communication, informations, créativité, innovations, société, territoire, sociologie, œuvres, publics, connaissance, processus, émotion, médiation, production, sens

Contactos

  • Marianne Dubacq
    courriel : marianne [dot] dubacq [at] u-grenoble3 [dot] fr

Fuente de la información

  • Dubacq Marianne
    courriel : marianne [dot] dubacq [at] u-grenoble3 [dot] fr

Licencia

CC0-1.0 Este anuncio está sujeto a la licencia Creative Commons CC0 1.0 Universal.

Para citar este anuncio

« Université : espace de création(s) », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el martes 20 de marzo de 2012, https://doi.org/10.58079/kil

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