AccueilLes gauches alternatives en Europe : idées, cultures, évolutions (2012)

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Les gauches alternatives en Europe : idées, cultures, évolutions (2012)

The alternative left in Europe: ideas, culture and evolutions (2012)

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Publié le lundi 04 juin 2012

Résumé

Le séminaire « Les gauches alternatives en Europe : idées, cultures, évolutions » se fixe pour objectif d’explorer plusieurs domaines de recherche encore largement négligés par l’historiographie, tant française qu'étrangère.

Annonce

Présentation

Par ce terme de « gauches alternatives », nous désignons l'ensemble des sensibilités politiques qui prônent une rupture avec le système capitaliste en procédant à la critique plus ou moins radicale de la gauche institutionnelle. Il ne recoupe pas, même s’il l’inclut, celui de New Left, utilisé à partir du début des années 1960 pour qualifier les formations explicitement politiques qui incubent le plus souvent en son sein, comme les SDS allemand et américain ou les multiples groupes d’extrême gauche, trotskystes ou maoïstes à l'exemple de la LCR, de la Gauche prolétarienne ou de Lotta continua. Il l’inclut mais le dépasse en intégrant d’une part la filiation libertaire (anarchistes, autonomes), d’autre part les expérimentations politiques ultérieures. Celles qui, après le tournant de 68, soumettent à leur tour les critiques à la critique, en interrogeant leurs dogmes (féministes, mouvement LGBT, écologistes…). Celles qui, au tournant des années 1980, sur fond de crises internes aux partis (on pense ici aux partis communistes en particulier) ou de déception à l’égard de la gauche au pouvoir, cherchent un nouvel espace d’expression politique dans des mouvements moins idéologiquement définis ou plus composites (par exemple l’AREV ou les listes citoyennes ou « Motivé.e.s »). Celles qui, depuis les années 1970, transgressent ouvertement les frontières habituellement dévolues au champ du politique et du social pour « faire de la politique autrement » à l’instar du projet du PSU ; ainsi des tentations politiques qui agitent les mouvements sociaux comme la CFDT d’avant recentrage et aujourd’hui les SUD, ou encore les débats sur le « débouché politique » de l’altermondialisme, entre autres.

On l’aura compris : loin de nous limiter aux formes strictement politiques, nous entendons englober les multiples contestations, y compris les moins structurées et les plus labiles, qui ont pénétré des fractions du corps social lors des dernières décennies. La dénomination de « gauches alternatives » est peut-être trop large, mais c’est précisément l’enjeu du séminaire que de la tester, la soumettre à discussion par le croisement des temporalités et des regards disciplinaires (histoire, science politique, sociologie notamment), et dans une optique résolument comparative. Il se propose pour le moment de le faire en trois temps.

  1. 2012 : Les métamorphoses de la Révolution. Les nouveaux combats des gauches alternatives dans les années 1968. Comment le mouvement de contestation apparu autour de 1968 a affronté, dans les années 1970, les nouveaux défis, pour la plupart étrangers à son capital culturel initial, que sont par exemple l’écologie, l’autogestion, le féminisme, etc. ?
  2. 2013 : La confrontation aux expériences (réelles ou projetées) de la Révolution. Comment le mouvement de contestation, largement nourri de projections intellectuelles, théoriques et utopiques, s'est-il confronté aux manifestations du réel révolutionnaire ou nourri des combats des « peuples en lutte » ?
  3. 2014 : Références et filiations des gauches alternatives. Comment les imaginaires politiques et sociaux se constituent-ils en puisant, en sélectionnant et en malaxant les multiples ressources culturelles disponibles : les références historiques, idéologiques et étrangères, dans le référent de la Révolution, à ses marges, voire contre ?

Le séminaire « Les gauches alternatives en Europe : idées, cultures, évolutions » est soutenu par le Centre de recherches en Histoire culturelle (Cerhic) de Reims et par le Centre d’histoire de Sciences Po (CHSP) qui l’héberge, généralement le 3ème jeudi du mois, de 17h à 19h, au 1er étage du 56 rue Jacob, Paris 6ème. À l’exception de la première séance, introductive, il se propose de donner la parole à un « témoin », à un chercheur dit « confirmé » et à un « jeune » chercheur.

Organisateurs

  • Philippe Buton. Professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Reims
  • Sébastien Repaire. Agrégé d'histoire, doctorant en histoire contemporaine et ATER à l’IEP de Paris
  • Isabelle Sommier. Professeure de sociologie politique à l'Université de Paris-I

Programme de la première année : « Les métamorphoses de la Révolution »

22 mars 2012 : Gauchisme politique et gauchisme culturel.

Présentation générale du séminaire par les co-responsables.

Intervenant : Gérard Mauger, Directeur de recherche au Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP).

12 avril 2012 : L’autogestion, une autre voie « révolutionnaire » ?

  • Charles Piaget, Ancien animateur de la lutte de Lip à Besançon.
  • Franck Georgi, Maître de conférences en histoire contemporaine à Paris-I.
  • Mathieu Fulla, Agrégé d’histoire, doctorant en histoire contemporaine à l’Institut d’Études Politiques de Paris, ATER à l’Université de Nantes.

24 mai 2012 : Féminisme et Révolution dans les années 1968.

  • Monique Dental, Animatrice du Réseau Féministe « Ruptures ».
  • Bibia Pavard, Agrégée d’histoire, docteure en histoire contemporaine, ATER à l’Université de Paris-XII.
  • Fanny Bugnon, Docteure en histoire contemporaine, postdoctorante au Centre Émile Durkheim de l'IEP de Bordeaux.

21 juin 2012 : Le défi écologiste. Des Provos hollandais aux Verts français.

  • Yves Cochet, Député au Parlement européen, membre fondateur et ancien porte-parole des Verts.
  • Yves Frémion, Ancien député européen, auteur du livre Histoire de la révolution écologiste (2007) et de Provo - Amsterdam - 1965-1967 (2009).
  • Matthieu Flavigny, Agrégé d’histoire, étudiant en Master 2 d’histoire contemporaine à l’Université Pierre-Mendès-France de Grenoble.

18 octobre 2012 : Les métamorphoses des luttes ouvrières.

  • Xavier Vigna, Maître de conférences en Histoire contemporaine à l'Université de Bourgogne.
  • Eve Meuret-Campfort, Doctorante en sociologie à Nantes (CENS) et Fanny Gallot, Doctorante en histoire, Université Lyon I, LARHRA, « Des ouvrières en lutte dans l'après 68 : subversions de genre et féminismes ouvriers ».

22 novembre 2012 : Français- immigrés même patron, même combat ?

  • Choukri Hmed, Maître de conférences en science politique à l’Université Dauphine.

20 décembre 2012 : L’homosexualité, une question étrangère à la tradition révolutionnaire ?

  • Julian Jackson, Professeur d'histoire moderne à London University.

Lieux

  • Centre d'histoire de Sciences Po - 1er étage - 56 rue Jacob
    Paris, France (75)

Dates

  • jeudi 21 juin 2012
  • jeudi 22 mars 2012
  • jeudi 12 avril 2012
  • jeudi 24 mai 2012
  • jeudi 18 octobre 2012
  • jeudi 20 décembre 2012
  • jeudi 22 novembre 2012

Fichiers attachés

Contacts

  • Sébastien Repaire
    courriel : sebastien [dot] repaire [at] univ-pau [dot] fr

Source de l'information

  • Sébastien Repaire
    courriel : sebastien [dot] repaire [at] univ-pau [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les gauches alternatives en Europe : idées, cultures, évolutions (2012) », Séminaire, Calenda, Publié le lundi 04 juin 2012, https://doi.org/10.58079/l5d

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