HomeBetween generational continuities and ruptures: Research on the Algerian war of independence Fifty years later

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Between generational continuities and ruptures: Research on the Algerian war of independence Fifty years later

Entre continuités et ruptures générationnelles : les recherches sur la guerre d'indépendance algérienne cinquante ans après

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Published on Tuesday, July 03, 2012

Abstract

La guerre d’indépendance algérienne, en tant qu’événement fondateur majeur de l’après-seconde guerre mondiale, peut constituer, en termes de « générations », un espace-temps bien défini et homogène. Dès lors, il est légitime de mieux comprendre et d’interroger la nouveauté des paradigmes d’une génération de chercheurs inscrits dans un champ de recherche en construction. Peut-on déceler des ruptures ou des continuités dans les objets, les sujets, les méthodes, les approches macro et micro-historiques ? Quelle place les sources ont-elles dans ces travaux ? Existe-t-il des changements entre les travaux qui se veulent plus larges et exhaustifs et ceux qui se fondent sur des aspects plus localisés ? Quels sont les déplacements de paradigmes explicatifs que l’on peut observer ? Cette nouvelle génération évite-t-elle encore les présupposés idéologiques liés à une mémoire militante ? Au-delà des résultats et conclusions des travaux, le colloque devra aussi mettre en exergue les méthodes, les matériaux, les perspectives d’enquêtes engagés. Une attention particulière sera accordée aux propositions des doctorants et jeunes chercheurs.

Announcement

Version française : Entre continuités et ruptures générationnelles : Les recherches sur la guerre d'indépendance algérienne cinquante ans après

Colloque international ERASME/Maghreb Europe, Université Paris VIII – Saint-Denis, 9-10 novembre 2012

Présentation

La guerre d’indépendance algérienne, en tant qu’événement fondateur majeur de l’après-Seconde Guerre mondiale, peut constituer, en termes de « générations », un espace-temps bien défini et homogène (K. Mannheim). Or, les moments de la guerre se sont inscrits dans une pluralité de contextes historiques et ont revêtu plusieurs dimensions. En effet, ce temps a conjugué des séquences militaires, politiques et diplomatiques, et a été traversé de luttes internes, aussi bien du côté algérien que français. Pour les autorités politiques et militaires françaises, il s'agissait de (re)conquérir un territoire et une d'une population dissidente, dont la conséquence a abouti, à terme, à la création de l’État algérien. Cependant, les moyens employés et le but ont profondément divisé la société française. Ce conflit a émergé et s’est donc développé selon plusieurs niveaux – locaux, régionaux et internationaux –, ce qui en traduit la complexité.

L'étude de ce passé proche soulève la question, posée de manière encore assez vive, des rapports de l'histoire à la mémoire. Or, deux générations (ici définies en termes de classes d’âge) de producteurs de savoir se sont aussi penchées sur ce moment historique et ses effets. La première, qui a vécu la guerre, en possède une connaissance à la fois intime et passionnée. La distanciation qu'elle a acquise par rapport à un sujet qui lui est très proche ne saurait cependant faire abstraction de distorsions mémorielles, de « guerre de mémoire », dont les uns ou les autres peuvent se faire l’écho. Le nombre croissant de jeunes chercheurs et de leurs travaux sur le sujet est la conséquence, tout à la fois, d’un intérêt plus grand pour cette séquence historique, de l’ouverture relative des archives depuis 1992 et de la diffusion, dans l’espace public, des travaux pionniers des chercheurs de la première génération.

Dès lors, il est légitime de mieux comprendre et d’interroger la nouveauté des paradigmes d’une génération de chercheurs inscrits dans un champ de recherche en construction. Peut-on déceler des ruptures ou des continuités dans les objets, les sujets, les méthodes, les approches macro et micro-historiques ? Quelle place les sources ont-elles dans ces travaux ? Existe-t-il des changements entre les travaux qui se veulent plus larges et exhaustifs et ceux qui se fondent sur des aspects plus localisés ?

Les terrains, les catégories et cadres analytiques, comme les groupes sociaux étudiés, sont-ils les mêmes ? Quels sont les déplacements de paradigmes explicatifs que l’on peut observer ? Cette nouvelle génération évite-t-elle encore les présupposés idéologiques liés à une mémoire militante ? Au-delà des résultats et conclusions des travaux, le colloque devra aussi mettre en exergue les méthodes, les matériaux, les perspectives d’enquêtes engagés.

Pour aborder ces questions, quelques axes de recherche peuvent être retenus :

L’Algérie avant 1954

Ces dernières années, les travaux sur l’Algérie pendant la colonisation française se sont multipliés et portent sur des thématiques et des événements plus précis, permettant ainsi de mieux éclairer les rouages du fonctionnement de l’Algérie coloniale (conquête, système juridique français, administration, école, etc.) et la construction du nationalisme algérien.

La guerre et ses aspects sociopolitiques

Certaines recherches se penchent désormais sur les mouvements intellectuels et politiques, les institutions et les « corps constitués » au cours de la guerre. Dès lors, il est intéressant de mieux connaître les réactions et les vécus des populations française et algérienne au cours de ce conflit.

Questions militaires

Cet axe traite des différents aspects concernant l’armée française et l’Armée de libération nationale (ALN), d’événements ayant marqué les soldats, certaines catégories de combattants ou encore certaines régions / wilayas.

Aspects internationaux

La guerre se joue aussi sur un plan diplomatique. Les recherches qui éclairent ces aspects internationaux facilitent la compréhension des contextes du développement du rapport de force externe et ses effets sur la guerre, celle des formes d’évolutions du conflit, ses tenants et aboutissants, ainsi que oppositions et des alliances qui se sont affirmées à l’échelle internationale, ont configuré le conflit et pesé sur son déroulement.

Les effets et conséquences de la guerre

Une sociologie des mémoires antagonistes dévoile, de chaque côté de la Méditerranée, les institutions, les protagonistes, les groupes qui se sont approprié la (une) mémoire de cette guerre. C'est pourquoi la perception plus fine des enjeux, des rôles de l’État et des institutions sont des pistes pour mieux cerner les processus de transmission de ces mémoires, leur expression et leurs usages ? La trajectoire de certains protagonistes après la guerre (pieds-noirs, supplétifs, pieds-rouges, etc.) et leur apparition dans l’espace public permettent également de mieux réfléchir aux enjeux de mémoires.

Modalités de soumission

Les propositions de communication ne devront pas dépasser 500 mots et devront comporter les éléments suivants :

  • Titre de la communication ;
  • Résumé problématique
  • Matériaux et méthodes utilisés ;
  • Auteur ;
  • Rattachement institutionnel.

Une attention particulière sera accordée aux propositions des doctorants et jeunes chercheurs.

Envoi des propositions à : guerredeliberationcolloque@yahoo.fr

Date limite de proposition : 31 aout 2012

Sélection des propositions : 1er septembre 2012

Coordination et organisation scientifique

  • Moula BOUAZIZ (Paris VIII),
  • Aïssa KADRI (Paris VIII),
  • Tramor QUEMENEUR (Paris VIII).

English version : Between generational continuities and ruptures: Research on the Algerian war of independence  Fifty years later

International Symposium, ERASME/Maghreb Europe, Paris VIII – Saint-Denis University, 9-10 November 2012

Presentation

The Algerian war of independence as a post-World War II major founding event may form, in terms of "generations", a well-defined and homogeneous space-time (K. Mannheim). However, the periods of the war were part of a plurality of historical contexts and have taken many dimensions. Indeed, this phase combined military, political and diplomatic sequences, and witnessed internal struggles on both the French and Algerian sides. For French political and military authorities, the aim was to (re)conquer a breakaway territory and population which eventually led to the creation of the Algerian state. However, the means that were used and the final objective deeply divided French society. This conflict emerged and thus developed at several levels - local, regional and international - which underlines its complexity.

The study of the recent past raises questions, asked in a relatively sharp way, on the relationship between history and memory. Two generations (here defined in terms of age groups) of knowledge producers have also looked at this historical moment and its effects. The first group, who lived through the war, possesses both an intimate and passionate understanding. The detachment it acquired from a subject to which it is very close cannot however allow us to ignore potential distortions of memory or "memory wars" which some members may be prone to. The increasing number of young scholars and of their work is the combined result of a greater interest in this historical sequence, of the relative opening of archives since 1992 and of the broadcast in the public sphere of the pioneering works of researchers from the first generation.

As such, it is legitimate to gain better understanding and question the new paradigms of a generation of scholars conducting research in a field under construction. Can we detect points of rupture or continuity in the objects, subjects, methods, and macro-and micro-historical approaches? What role do the sources hold in this work? Are there any changes or differences between the studies that seek to be broader and more comprehensive and those based on more local aspects?

Fields, categories and analytical frameworks (such as the social groups studied) are they the same? What are the explanatory paradigm shifts that can be observed? Does this new generation still avoid the ideological assumptions related to a militant memory? Beyond the results and conclusions of the research work, the symposium will also highlight the methods, materials, prospects used for the studies. To address these issues, several fields of research can be explored:

Algeria before 1954

In recent years the work on Algeria during the French colonization has increased and focuses on more specific topics and events, allowing to better shed light on the functioning of colonial Algeria (conquest, French legal system, administration, school, etc..) and the construction of Algerian nationalism.

War and its social and political aspects.

Some research now tends to focus on the intellectual and political movements, institutions and the "bodies" formed during the war. Therefore, it is interesting to better understand the reactions and experiences of French and Algerian people during this conflict.

Military issues

This area deals with various aspects of the French army and the National Liberation Army (NLA), events that left their mark on the soldiers, and certain categories of combatants or certain regions / wilayas.

International aspects

The war is also waged at a diplomatic level. Research work that sheds light on these international aspects allows for a better understanding of the contexts behind the development of the external power struggles and their effect on the war, the changes in the forms of conflict, its whys and wherefores, oppositions and alliances that are were established internationally, all of which defined the conflict and weighed on its progress.

Effects and consequences of the war

A sociology of antagonists memories reveals the institutions, actors, and groups that have captured the (a) memory of the war on both sides of the Mediterranean. Therefore, a finer perception of the issues, roles of government and institutions are ways to better understand the process of passing on of these memories, their expressions, and usages. The paths of some of the key actors after the war (Pieds Noirs, auxiliaries, Pieds Rouges, etc..) and their emergence in public spheres also provide further opportunities to reflect the issues of memories.

Submission Modalities

Proposals for papers should not exceed 500 words and must include the following:

  • Title of the paper;
  • Abstract;
  • Materials and methods used;
  • Author;
  • University.

Particular attention will be given to PhD students and young scholars.

Please send your proposals to : guerredeliberationcolloque@yahoo.fr

Deadline for proposals: 31 August 2012

Selection of proposals: 1 September 2012

Coordination and scientific committee

  • Moula BOUAZIZ (Paris VIII),
  • Aïssa KADRI (Paris VIII),
  • Tramor QUEMENEUR (Paris VIII).

Places

  • 2 rue de la Liberté (Université Paris 8)
    Saint-Denis, France (93200)

Date(s)

  • Friday, August 31, 2012

Keywords

  • Guerre de libération algérienne, guerre d'Algérie, FLN/ALN, MNA, nationalisme, violence politique, mémoire, questions militaires, Algérie avant 1954, aspects internationaux

Contact(s)

  • Moula Bouaziz
    courriel : m_bouaziz [at] hotmail [dot] com

Information source

  • Moula Bouaziz
    courriel : m_bouaziz [at] hotmail [dot] com

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Between generational continuities and ruptures: Research on the Algerian war of independence Fifty years later », Call for papers, Calenda, Published on Tuesday, July 03, 2012, https://doi.org/10.58079/lbs

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