AccueilLe partage public-privé : généalogie et recompositions

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Le partage public-privé : généalogie et recompositions

Public-private sharing: geneology and recompositions

Douzième Congrès de l'Association française de science politique

Association française de science politique, 12th congress

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Publié le lundi 15 octobre 2012

Résumé

Dans le cadre du douzième Congrès de l'AFSP (Paris, juillet 2013), notre section thématique vise à réinterroger la distinction public / privé en tant qu'élément structurant de la politique contemporaine. Si le principe d'une séparation nette entre citoyen et individu, État et société civile, droit public et droit privé est au cœur du dispositif libéral, dans les faits, c’est plutôt la porosité croissante entre public et privé qui attire l’attention. On assiste ainsi, au sein des sociétés démocratiques, à un double mouvement de publicisation du privé et de privatisation du public. Les contributions qui en rendront compte pourront soit revenir sur la généalogie du partage public/privé (l'approche comparée sera encouragée), soit en examiner les recompositions (redéfinition du périmètre de l’État, processus d’individualisation, médiatisation de la vie privée, injonction à la "transparence", mise à l’agenda politique de l’intime).

Annonce

12ème Congrès AFSP - Paris 9-11 juillet 2013 : Section thématique 66 - Le partage public-privé : généalogie et recompositions

  • Camille Froidevaux-Metterie (Université de Reims Champagne-Ardenne / IUF)
  • Jean-Vincent Holeindre (Université Panthéon-Assas Paris II)

Argumentaire

Cette section thématique vise à réinterroger la distinction public/privé en tant qu'élément structurant de la politique contemporaine. Si le principe d'une séparation nette entre citoyen et individu, État et société civile, droit public et droit privé est au cœur du dispositif libéral adopté par les États, il fait aussi problème. Dans les faits, c’est plutôt la porosité croissante entre public et privé qui attire l’attention. De nombreux travaux en science politique ont ainsi montré qu’on assistait, au sein des sociétés démocratiques contemporaines, à une recomposition du partage public/privé selon un double mouvement de publicisation du privé et de privatisation du public.

D’un côté, de nombreuses questions liées jusqu’à présent à la vie privée (sexualité, médecine, procréation, etc.) sont devenues de véritables problèmes publics. Cette dynamique circonscrit un champ de recherche inédit interrogeant le sens d’un englobement politique de thématiques et de problèmes privés, voire intimes. De l’autre côté, certains domaines qui étaient traditionnellement du ressort exclusif de l’État, comme par exemple les "services publics", ont été progressivement privatisés. La légitimation d’opérateurs privés dans le champ politique fait ainsi l’objet d’un intérêt scientifique nouveau à la mesure de son importance dans la compréhension du cadre de la gouvernance et de l’État régulateur.

Notre parti pris dans cette section thématique est d’interroger dans un même mouvement ces phénomènes qui sont la plupart du temps examinés séparément. Cela nous conduira à privilégier la transversalité et le dialogue intradisciplinaire. De la théorie politique à l’analyse des politiques publiques, de la sociologie politique aux relations internationales, le problème du partage public/privé est commun à l’ensemble de la discipline.

Ce parti pris est étroitement lié à une hypothèse de travail : considérer la redéfinition du partage public-privé comme le reflet d’un réordonnancement en profondeur des conditions de la vie commune. Dans cette perspective, deux axes d’analyse seront privilégiés, qui correspondent aux deux sessions de la Section thématique :

  • D’une part, les communications pourront revenir sur la généalogie du partage public/privé, non seulement dans la pensée politique, mais aussi dans l’action politique telle qu’elle se pratique dans des contextes historiques et sociaux spécifiques, d’où l’intérêt notamment d’une approche comparée. 
  • D’autre part, on examinera les recompositions du partage public/privé à l’œuvre dans les sociétés contemporaines, qui se manifeste sous diverses formes : redéfinition du périmètre de l’État, processus d’individualisation, médiatisation de la vie privée, injonction à la "transparence" dans les affaires publiques, mise à l’agenda politique de phénomène liés à l’intime... Il s'agira de lancer une réflexion intradisciplinaire sur des objets souvent pensés séparément, mais dont la logique politique peut être mise en évidence.

Participation

Les propositions (2000 signes environ) seront envoyées aux organisateurs de la ST, Camille Froidevaux-Metterie (cfroidevaux.metterie@free.fr) et Jean-Vincent Holeindre (jvholeindre@gmail.com)

avant le 30 octobre prochain.

Lieux

  • Sciences Po - - 27 rue Saint-Guillaume
    Paris, France (75007)

Dates

  • mercredi 31 octobre 2012

Mots-clés

  • science politique, public-privé, intime, société civile, État

Contacts

  • Camille Froidevaux-Metterie
    courriel : cfroidevaux [dot] metterie [at] free [dot] fr

Source de l'information

  • Camille Froidevaux-Metterie
    courriel : cfroidevaux [dot] metterie [at] free [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Le partage public-privé : généalogie et recompositions », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 15 octobre 2012, https://doi.org/10.58079/lvf

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