Announcement
Argumentaire
Le tourisme, en tant que système singulier, espace-temps spécifique, marqué par une rupture avec le quotidien, est l’objet d’un champ de recherche qui s’est longtemps structuré autour d’oppositions fortes : entre l’Ici et l’Ailleurs, le Quotidien et le Hors-quotidien, l’Identité et l’Altérité, l’Authentique et l’Artificiel… En cela, il a participé à renforcer certaines dichotomies théoriques qui traversent l’ensemble des sciences sociales. Au cours de cet événement, nous souhaitons questionner ces couples de pensée, et montrer en quoi les recherches actuelles sur le tourisme contribuent à les repenser et à les dépasser.
En tant que jeunes chercheurs(euses), nous nous engageons pleinement dans les débats qui contribuent à redéfinir constamment les disciplines au sein desquelles nos travaux prennent place. Nous nous emparons d’objets, de notions, d’approches théoriques et méthodologiques dont nous retraçons les filiations, mais nos travaux cherchent aussi à les dépasser pour incarner le renouvellement des sciences sociales. C’est pourquoi, nous invitons les jeunes chercheurs(euses) à montrer comment ils(elles) mobilisent les débats qui animent les sciences sociales pour penser l’objet tourisme, et, en retour, comment les recherches qu’ils(elles) produisent sur cet objet réinterrogent les catégories de pensée des sciences sociales.
Cet appel à participation s’adresse à tous les doctorant(e)s et jeunes docteur(e)s qui interrogent, directement ou indirectement, les dynamiques, les systèmes et les mobilités, touristiques et de loisirs, ainsi que les groupes sociaux et les territoires dans lesquels ils s’inscrivent. L’objectif des rencontres n’est pas de présenter individuellement son travail de thèse, mais de travailler ensemble sur des angles transversaux de réflexion. Il s’agit donc de proposer un positionnement de recherche, méthodologique et/ou épistémologique, contribuant à réinterroger les couples conceptuels fréquemment utilisés dans les études sur le tourisme. Nous invitons également les jeunes chercheurs(euses) travaillant à la marge de l’objet tourisme à se joindre à cette réflexion.
L’implication dans les rencontres pourra se faire selon quatre modalités, nous espérons que la variété des supports de réflexion favorisera la diversité des modalités d’échanges :
- Une communication scientifique
- Un compte-rendu critique et problématisé d’un ouvrage scientifique, qui montre comment le(a) jeune chercheur(se) s’est emparé(e) de la pensée de l’auteur pour ses propres travaux.
- Une photographie ou un ensemble photographique (artistique ou documentaire)
- Un film (scientifique, documentaire, artistique)
Axes de questionnement
Nous avons identifié et décliné trois dichotomies structurantes que l’objet touristique permet tout particulièrement d’interroger et que nous soumettons à la réflexion des participant(e)s.
Mobilité VS Territorialité
La dichotomie entre mobilité et territorialité a longtemps structuré les différents champs disciplinaires des sciences sociales, à travers un hiatus – nourri en partie par le discours sur la mondialisation – entre d'une part, l'ancrage territorial identitaire des sociétés et d'autre part, des flux, jugés souvent menaçants. À ce titre, deux traditions s'opposent : d’une part un champ de recherche investi dans l’analyse des impacts du tourisme (à travers la diffusion des stéréotypes touristiques, les phénomènes de folklorisation et de marchandisation des traditions culturelles) et d’autre part un courant plus récent, s’attachant à déconstruire une lecture jugée manichéenne du phénomène touristique et à montrer ainsi le rôle du tourisme dans la revalorisation des identités locales et culturelles, la réactivation de « mémoires collectives » et la production de connaissances territoriales (à travers les phénomènes de patrimonialisation), dessinant un nouveau régime de territorialité réflexive.
À l'instar des travaux menés au sein des cultural studies, un intérêt nouveau se dessine alors pour les phénomènes de circulation et les mobilités, qui conduit, dans un contexte post-colonial, à réinterroger les différentes catégories du Nous et des Autres, de l'Ici et de l'Ailleurs. On assiste à l'avènement d'un nouveau paradigme, celui de la mobilité (avant tout une injonction sociale), impliquant des outils d'analyse et des méthodologies repensées (par exemple la multi-sited ethnology). C'est dans ce contexte que s'inscrit notre volonté de repenser le rapport entre production du local et réseaux de flux et de dépasser ainsi le paradigme territorial (identité/culture/territoire). En effet, la dichotomie est profonde entre circulation et phénomènes de résistance (par la médiation de l'iconographie, de la muséographie par exemple), entre espace transactionnel (flux, capitaux, information) et territoire. De quelle façon les études en tourisme peuvent-elles contribuer à dépasser cette opposition entre mobilité et territorialité et à penser les deux notions dans une relation de co-production ?
Par ailleurs, l'avènement de la notion d'individu polytopique, inscrit dans un continuum de mobilités, nous conduit à repenser la frontière entre quotidien et hors-quotidien, entre liminalité et quotidienneté. Les mobilités touristiques sont-elles des mobilités du hors-quotidien, au cours desquelles s’opère un relâchement des contraintes ou doit-on également les penser dans leurs rapports à la quotidienneté et à des normes sociales qui, elles aussi, voyagent ? Dans quelle mesure peut-on parler de territorialité mobile ? Comment s’articulent mobilité et ancrage ? Comment comprendre le rôle de l’espace-temps touristique dans la constitution des identités à l’échelle individuelle ? Il conviendra de nous interroger par exemple sur la pertinence des catégories de classification des mobilités touristiques (tourisme d'affaires, tourisme scolaire..) ou encore sur la place du tourisme comme espace-temps particulier dans la vie des individus, en mobilisant plus globalement les apports des mobilities studies (par exemple mobilités diasporiques, transnationales, jeux scalaires dans le positionnement des individus…).
Production VS Consommation
De nombreux auteurs s’accordent pour associer l’émergence d’un monde sensiblement nouveau (postmoderne, hyper-moderne, sur-moderne…) à un changement de paradigme incarné par le passage d’une société de production à une société de consommation. Avec cette pensée, la consommation aurait supplanté la production comme facteur explicatif des principales dynamiques socio-économiques du monde contemporain. Il s’agit de questionner la pertinence de cette dichotomie aussi marquée entre processus de production et processus de consommation. Parler d’objets ou d’espaces de consommation suppose en effet que ces espaces soient créés – produits – pour être consommés, la consommation n’en serait donc que la finalité, l’actualisation, qui apparaît pourtant comme l’achèvement d’un mouvement bien plus large et qui prend sa source dans la production de ces objets ou espaces.
Le tourisme est un axe d’entrée permettant de questionner la pertinence de cette dichotomie. On a pu en effet penser l’activité touristique comme une rencontre entre un objet produit – l’objet, la ressource, ou le lieu dit « touristique », allant parfois même jusqu’aux cultures et aux populations – et un sujet consommateur – le touriste, certains étudiant la production des territoires quand d’autres analysent leur consommation par les touristes. Cette remise en question peut donc permettre de réinterroger par exemple l’ensemble des éléments qui sont produits en vue d’une consommation touristique, y compris les rapports de pouvoir et de domination, à différentes échelles, que ces processus impliquent (imaginaires touristiques, tourisme sexuel, exploitation, mobilités domestiques dans les pays pauvres, patrimoine et architecture des lieux touristiques, authenticité, rôle des nouveaux médias…). La question de la production du tourisme appelle une réflexion sur le monde du travail dans ce secteur ainsi que sur la tension entre l’offre et la demande de produits touristiques (marketing expérientiel, production d’environnements prêt-à-consommer, tourist bubbles, espaces culturels également voués à la consommation et autres lieux hybrides...). L’émergence de nouvelles formes de tourisme (participatif, créatif) pourrait également constituer une entrée privilégiée permettant de réinterroger cette dichotomie (productions des touristes eux-mêmes, photos, vidéos, récits de voyages, utilisation des réseaux sociaux, blogs).
Représentations vs Corporéité
La dialectique du corps et de l’esprit est une des plus puissantes dichotomies traversant le champ des sciences sociales. Elle a été particulièrement active dans la manière dont on a pensé le tourisme en tant que système visant à la recréation des individus. La prédominance d’une conception du tourisme comme regard sur le monde (tourist gaze) a eu pour conséquence de concentrer l’attention sur la question des imaginaires géographiques et culturels et sur celle de la marchandisation des lieux et des cultures, en occultant parfois les conditions matérielles de l’expérience, leur corporéité.
La question des liens entre représentations individuelles et collectives et pratiques touristiques effectives reste plus que jamais d’actualité. Mais l’apport des théories non-représentationnelles et des performance studies permet désormais de ne plus penser ces rapports comme une simple actualisation mais de comprendre des processus de co-production des identités (spatiales, sexuelles, nationales et transnationales, territoriales…) et des altérités, notamment à travers la question de l’exotisation.
En dépassant ce dualisme idéel/matériel, on peut également réinterroger les grands récits territoriaux (folklorisation, story-telling, projets urbains, patrimonialisation…) en envisageant leur matérialité et les rapports de pouvoir et de domination qui découlent de ces manières de produire de l’espace (sélectivité, privatisation, exclusion, marginalisation de certaines populations). La biopolitique est désormais une piste théorique qui permet de relire les dispositifs matériels touristiques (en particulier les comptoirs et certaines stations) pour comprendre l’encadrement à la fois psychologique et physique des individus dans le contexte des sociétés de loisirs et la normalisation des corps et des esprits (par exemple rapports entre colonialisme, fascisme, socialisme et tourisme, mais aussi dispositifs d’encadrement de la consommation de masse).
Propositions
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Pour proposer une communication scientifique :
Envoyer une proposition de communication (une demie page à une page), présentant le thème, la problématique, l’approche envisagés.
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Pour proposer un compte-rendu de lecture :
Envoyer une proposition de compte-rendu (une demie page à une page), précisant l’ouvrage sélectionné, son intérêt pour le colloque et l’angle d’approche choisi pour le présenter et la manière dont le(a) jeune chercheur(se) s’empare de cette pensée pour ses propres travaux.
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Pour proposer une photographie ou un ensemble photographique :
Nous laissons aux participant(e)s toute latitude pour exprimer leur créativité. La seule contrainte que nous imposons est la taille du support utilisé, qui doit correspondre à un format A1 (80x60 cm). La surface peut être utilisée pour une ou plusieurs photos, au choix du (de la) participant(e). La proposition de participation (une demi-page à une page) devra comporter un titre, une présentation problématisée du projet et de son contexte de production.
Les projections se feront sous forme numérique, le matériel disponible est constitué d’un ordinateur (PC ou Mac), d’un vidéo-projecteur et d’un écran blanc. La proposition de participation (une demie page à une page) devra comporter un résumé du film, une présentation problématisée du projet et de son contexte de production, la date de réalisation, la durée du film, le nom de l’auteur(e)/réalisateur(trice)/producteur(trice) le cas échéant.
Toutes les propositions sont à envoyer aux coordinatrices scientifiques :
- Linda Boukhris : lindaboukhris@voila.fr
- Amandine Chapuis : amandine.chapuis@gmail.com.
Elles doivent comporter le nom du, de la, ou des auteur(e)(s) et leur organisme de rattachement, séparément de la proposition.
Calendrier
Les propositions de participations sont attendues pour le 4 Mars 2013, délai de rigueur.
Les réponses du Comité Scientifique seront données aux participant(e)s autour du 20 Mai 2013.
Les textes complets et les ensembles photographiques seront à envoyer pour le 15 Juillet 2013, en vue d’une préparation approfondie de la réflexion en séance plénière, par mail à l’adresse suivante : insérer adresse colloque.
Les diaporamas de support, en anglais, seront à envoyer pour le 2 Septembre 2013, sous format Powerpoint, pour une mise en ligne immédiate, par mail à insérer adresse colloque.
Le colloque se tiendra les 19-20-21 septembre 2013.
Informations pratiques
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Valorisation et diffusion des rencontres :
L’ensemble des productions des rencontres sera mis en ligne sur le site de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne avec l’accord des auteurs. Les meilleures contributions seront soutenues par les organisateurs afin d’aider à leur publication dans des revues scientifiques de qualité, de manière à valoriser au mieux cet événement dans le cadre du parcours de professionnalisation des jeunes chercheurs(euses).
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Langues officielles des rencontres :
Nous accepterons des participations en Français, en Anglais et en Espagnol. Cependant, il n’y aura pas de traduction simultanée, les participant(e)s au colloque pourront choisir la langue dans laquelle ils (elles) communiqueront mais ils (elles) devront également proposer un support conséquent à leur intervention en langue anglaise (sous forme de diaporama projeté pendant l’intervention et mis également mis en ligne). Nous encourageons les participant(e)s à faire preuve d’une grande souplesse linguistique au cours de l’événement.
Comité scientifique
- Simone Abram, (Anthropologie, Urban Studies), Leeds Metropolitan University, Royaume-Uni
- Natanael Reis Bomfim, (Education), Universidade do Estado da Bahia, Brésil
- Jean-Michel Chapuis, (Gestion), EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France
- Saskia Cousin, (Anthropologie, Sociologie), EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France
- Géraldine Djament, (Géographie), Université de Strasbourg, France
- Jean Estebanez, (Géographie), Université de Paris-Est Créteil, France
- Jean-Christophe Gay, (Géographie), Université de Nice Sophia-Antipolis, France
- Maria Gravari-Barbas, (Géographie), EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France
- Patrizia Ingallina, (Urbanisme), Université Lille 1 Sciences et Technologies, Institut d'Aménagement et d'Urbanisme de Lille, France
- Sébastien Jacquot, (Géographie), EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France
- Claudio Minca, (Géographie), Wageningen University, Pays-Bas
- Stéphane Nahrath, (Sciences Politiques), Institut Universitaire Kurt Bösch, Sion, Suisse
- Sylvain Pattieu, (Histoire), Université Paris 8, France
- Emmanuelle Peyvel, (Géographie), Institut d’Asie Orientale de Lyon, Université de Bretagne Occidentale, France
- David Picard, (Anthropologie), CRIA, Universidade Nova de Lisboa, Portugal
- Virginie Picon-Lefebvre, (Architecture), Ecole d'architecture de Paris-Malaquais, LIAT, France
- Chiara Rabbiosi, (Géographie, Sociologie, Urbanisme), Scuola Superiore di Scienze Turistiche di Rimini, Italie
- Bertrand Réau, (Sociologie), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France
- Sébastien Roux, (Sociologie), CNRS, CESSP, France
- Noël Salazar, (Anthropologie), University of Leuven, Belgique
- Jean-François Staszak, (Géographie), Université de Genève, Suisse
- Mathis Stock, (Géographie), Institut Universitaire Kurt Bösch, Sion, Suisse
- Luc Vacher, (Géographie), Université de La Rochelle, France
- Sylvain Venayre, (Histoire), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Centre d'Histoire du XIXème siècle, France
- Myriam Watthee-Delmotte, (Littérature), Université de Louvain-la-Neuve, Belgique
Coordination scientifique
- Linda Boukhris (Géographie), Doctorante EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France, Visiting Student Researcher, University of Berkeley, California
- Amandine Chapuis (Géographie), Doctorante EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ATER, Université Paris-Est Créteil, France
Comité d’organisation
- Linda Boukhris,
- Amandine Chapuis,
- Sandra Guinand,
- Sylvie Jolly,
- Anne-Cécile Mermet,
- Diana Oliveira,
- Cécile Renard,
- Priscilla Sambadoo,
- Maxime Weigert.
Convocatoria
El turismo como sistema singular, espacio-tiempo específico, caracterizado por una ruptura con lo cotidiano, es objeto de un campo de investigaciones que desde mucho tiempo se ha estructurado gracias a oposiciones fuertes entre: el aquí y el allá, lo cotidiano y lo a-cotidiano, la identidad y la alteridad, lo auténtico y lo artificial… Debido a esto, ha participado en fortalecer ciertas dicotomías teóricas que atraviesan todas las ciencias sociales. Durante este evento, cuestionaremos estos pares de nociones y demostraremos de qué manera las investigaciones actuales sobre el turismo contribuyen a repensarlas.
Como jóvenes investigadoras (es), estamos completamente comprometidos(as) en los debates que contribuyen continuamente a redefinir las disciplinas en las que se inscriben nuestros estudios. Estamos involucrados en objetos, nociones, enfoques teóricos y metodológicos para los cuales buscamos filiaciones, pero nuestras investigaciones intentan ir más allá y favorecer la renovación de las ciencias sociales. Por eso invitamos a las/los jóvenes investigadoras (es) a mostrar cómo movilizan los debates que animan las ciencias sociales para pensar el objeto turismo, y a cambio cómo las investigaciones que producen sobre este objeto cuestionan de nuevo las categorías de pensamiento de las ciencias sociales.
Esta convocatoria se dirige a todos los (las) estudiantes de doctorado y jóvenes doctores (as) que cuestionan directa o indirectamente las dinámicas, sistemas y movilidades turísticas y de ocio, así como los grupos sociales y territorios en los cuales intervienen. En este encuentro, no se tratará de presentar de manera individual los trabajos realizados para su tesis, sino de trabajar juntos sobre ángulos transversales de reflexión. El objetivo es proponer una posición de investigación metodológico y/o epistemológico, que permitirá re-cuestionar las parejas conceptuales frecuentemente utilizadas en los estudios sobre el turismo. Invitamos también a las/los jóvenes investigadoras (es) que trabajan en los márgenes del objeto turismo a participar a esta reflexión.
Se puede participar de cuatro formas y esperemos que la pluralidad de materiales de reflexión fomente una diversidad de modalidades de intercambios:
- Ponencia científica
- Reseña crítica y problematizada de un libro científico, en la que se explique cómo el investigador ha integrado el pensamiento del autor para sus propios estudios
- Fotografía o colección fotográfica realizada en el contexto de sus investigaciones científicas (artística o documental)
- Película realizada en el contexto de sus investigaciones científicas (artística o documental)
Ejes de reflexión
Hemos identificado tres dicotomías estructurantes que pueden cuestionar particularmente el objeto turismo y que queremos someter a la reflexión de los participantes.
MOVILIDAD vs TERRITORIALIDAD
Durante mucho tiempo, la dicotomía entre movilidad y territorialidad ayudó a estructurar los diferentes campos disciplinarios de las ciencias sociales a través de un hiato alimentado en parte por el discurso sobre la mundialización: por un lado, el arraigamiento territorial identitario de las sociedades y por otro, los flujos, frecuentemente calificados como amenazantes. Por eso se oponen dos tradiciones : por un lado, el campo de investigaciones involucrado en el análisis del impacto del turismo (a través de la difusión de estereotipos turísticos, fenómenos de folklorización y de mercantilización de las tradiciones culturales) ; por otro, una corriente de pensamiento más reciente que se propone de-construir una lectura maniqueísta del fenómeno turístico para mostrar así el papel del turismo en la revalorización de las identidades locales y culturales, la reactivación de las memorias colectivas y la producción de conocimientos territoriales (a través de fenómenos de patrimonialización), dibujando un nuevo régimen de territorialidad reflexiva.
En los trabajos realizados en el marco de los cultural studies se manifiesta un nuevo interés por los fenómenos de circulación y de movilidades, que lleva a cuestionar nuevamente las diferentes categorías del « Nosotros » y de los « Otros », del Aquí y del Allá, en un contexto post-colonial. Estamos frente a un nuevo paradigma: el paradigma de la movilidad, que necesita repensar las herramientas metodológicas y de análisis (por ejemplo la multi-sited ethnology). Este es el contexto en el que se sitúa nuestra voluntad de repensar la relación entre la producción del local y las redes de flujos para superar así el paradigma territorial (identidad/cultura/territorio). En efecto, la dicotomía es profunda entre circulación y fenómenos de resistencia (por la mediación de la iconografía y museografía por ejemplo), entre espacio “transaccional” (flujos, capitales, información) y territorio. ¿Cómo los estudios en turismo pueden contribuir a superar esta oposición entre movilidad y territorialidad y pensar esas dos nociones en una relación de coproducción?
Además, el advenimiento de la noción de « individuo polytópico », inscrito en un continuum de movilidades, nos lleva a repensar la frontera entre cotidianidad y a-cotidianidad, entre liminalidad y cotidianidad. ¿Las movilidades turísticas son movilidades del no-cotidiano, durante las cuales se materializa una disminución de los obstáculos o debemos también pensarlas en sus relaciones con la cotidianidad y las normas sociales que también viajan? En qué medida podemos hablar de territorialidad móvil? ¿Cómo se articula movilidad y arraigamiento? ¿Cómo entender el papel del espacio-tiempo turístico en la constitución de las identidades al nivel individual? Tenemos que interrogar por ejemplo la pertinencia de categorías de clasificación de las movilidades turísticas (turismo de negocio, turismo escolar…) o la importancia del turismo como espacio-tiempo particular en la vida de los individuos, movilizando más globalmente los debates y aportes de los mobilities studies (por ejemplo, movilidades de las diásporas, transnacionales, juegos de escala en la posición de los individuos…).
PRODUCCION vs CONSUMO
Numerosos autores concuerdan para asociar la emergencia de un mundo sensiblemente nuevo (post-moderno, híper-moderno, sur-moderno…) a un cambio de paradigma materializado por la transformación de la sociedad de producción a una sociedad de consumo. En esta tradición, el consumo habría suplantado la producción como factor explicativo de las principales dinámicas socio-económicas del mundo contemporáneo. Tenemos que cuestionar la pertinencia de esta dicotomía marcada también entre procesos de producción y procesos de consumo. Hablar de objetos o espacios de consumo supone que estos espacios sean creados -productos- para ser consumidos; el consumo sería así la única finalidad, la actualización, aunque parece el fin de un movimiento más grande que se arraiga? en la producción de estos objetos o espacios.
El turismo es un eje que permite cuestionar la pertinencia de esta dicotomía. Hemos podido pensar en efecto la actividad turística como un encuentro entre un objeto producto -el objeto, el recurso o el lugar dicho “turístico”, incluso a veces las culturas y las poblaciones- y un sujeto consumidor -el turista, algunos estudiando la producción de los territorios cuando otros analizan su consumo por los turistas. Esta nueva perspectiva permite así re-cuestionar por ejemplo los elementos que aparecen como productos con fines turísticos, incluso las relaciones de poder y de dominación que estos procesos implican a diferentes escalas (imaginarios turísticos, turismo sexual, explotación, movilidades domésticas en los países en vía de desarrollo, patrimonio y arquitectura de los lugares turísticos, autenticidad, papel de los nuevos medias…). La cuestión de la producción del turismo implica una reflexión sobre el mundo del trabajo en este sector y sobre la tensión entre la oferta y la demanda de productos turísticos (marketing experiencial, producción de ambientes listos para consumir, tourist bubbles, espacios culturales también destinados al consumo y otros lugares híbridos…). La emergencia de nuevas formas de turismo (participativo, creativo) podría también constituir una vía de entrada privilegiada para re-interrogar esta dicotomía (producción de los turistas ellos-mismos, fotos, videos, historias de viaje, uso de las redes sociales, blogs).
REPRESENTACIONES vs CORPOREIDAD
La dialéctica del cuerpo y del espíritu es una de las dicotomías más poderosas cruzando el campo de las ciencias sociales. Fue muy presente en la manera de pensar el turismo como sistema con finales de recreación de los individuos. El predominio de una concepción del turismo como mirada sobre el mundo (tourist gaze) tuvo como consecuencia de focalizar la atención sobre la cuestión de lo imaginarios geográficos y culturales y sobre la de la mercantilización de los lugares y las culturas, olvidando a veces las condiciones materiales de la experiencia, su corporeidad.
El problema de las relaciones entre representaciones individuales o colectivas y prácticas turísticas efectivas está más actual que nunca. Pero el aporte de las teorías no-representacionales y de las performance studies permite ahora ya no pensar estas relaciones como una simple actualización sino entender procesos de coproducción de las identidades (espaciales, sexuales, nacionales y transnacionales, territoriales…) y de las alteridades, en particular a través de la cuestión de la exotización.
Más allá del dualismo ideal/material, podemos también re-interrogar las historias territoriales (folklorización, story-telling, proyectos urbanos, patrimonialización…) considerando su materialidad y las relaciones de poder y de dominación que resultan de estas maneras de producir el espacio (selectividad, privatización, exclusión, marginalización de ciertas poblaciones). El biopolítico es ahora una perspectiva teórica que permite leer de otra manera los dispositivos materiales turísticos (en particular los emporios y ciertas estaciones) para entender el control a la vez psicológico y físico de los individuos en el contexto de las sociedades de ocio y la normalización de los cuerpos y los espíritus (por ejemplo relaciones entre colonialismo, fascismo, socialismo y turismo, pero también dispositivos de reglamento del consumo de masa).
Propuestas
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Para proponer una ponencia científica:
Enviar una propuesta de ponencia (entre media página y página completa), presentando el tema, la problemática y el enfoque adoptado.
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Para proponer un reporte de lectura:
Enviar una propuesta de reporte (entre media página y página completa) precisando la obra seleccionada, su interés para los ejes de reflexión identificados, el enfoque escogido para presentarla y cómo el investigador utilizó este pensamiento en sus propios trabajos.
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Para proponer una fotografía o una colección fotográfica:
Dejamos a los participantes toda libertad para expresar su creatividad. El único requisito es el tamaño del material utilizado: un formato A1 (80X60 cm). El espacio puede estar utilizado por una o varios fotos, según el participante. La propuesta tendrá que incluir un título, una presentación problematizada del proyecto y su contexto de producción (entre media página y página completa).
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Para proponer una película:
Las proyecciones se harán bajo una forma numérica, el material disponible será una computadora (PC o Mac), un video-proyector y una pantalla blanca. La propuesta tendrá que incluir un resumen de la película, una presentación problematizada del proyecto y su contexto de producción, la fecha de su realización, el nombre del realizador/productor-director según el caso (entre media página y página completa). Se requiere también un título.
Todas las propuestas deben ser enviadas a los coordinadores científicos:
Linda Boukhris: lindaboukhris@voila.fr y Amandine Chapuis: amandine.chapuis@gmail.com
Tienen que mencionar el nombre del o de los autor(es) y su(s) organismo(s) de pertenencia, en una página distinta de la propuesta.
Calendario
Las propuestas de participación deben ser enviadas antes del 4 de Marzo del 2013.
El resultado de la selección se dará a conocer el 20 de Mayo del 2013.
Los participantes seleccionados podrán enviar sus ponencias completas hasta el 15 de julio del 2013, para que se pueda realizar un examen y una preparación previa al evento y favoreciendo así la reflexión durante las ponencias.
Las presentaciones, en formato PowerPoint, en inglés, deberán ser enviadas antes del 2 de Septiembre del 2013, para una difusión inmediata a los participantes del encuentro.
Informaciones prácticas
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Valorización y difusión del encuentro:
Las producciones del encuentro serán expuestas en el sitio de la Universidad Paris I Panthéon-Sorbonne con el acuerdo de los autores. Las mejores contribuciones serán apoyadas por los organizadores a fin de ayudar su publicación en revistas científicas de calidad, de manera a valorizar de la mejor manera este evento en el contexto de la preparación profesional del joven investigador.
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Idiomas oficiales del encuentro:
Se aceptarán las propuestas en francés, español e inglés. Sin embargo no habrá traducción simultánea, los participantes podrán escoger el idioma en el que comunicarán pero deberán proponer un material de presentación consecuente en inglés, en formato de diaporamas que serán difundidos en vivo durante sus intervenciones y algunos días antes a los otros participantes en línea para la comprensión colectiva y a fin de fomentar la emulación. Invitamos a los participantes a manifestar soltura en materia de idioma durante este evento porque queremos que sea internacional.
Comité científico
- Simone Abram, (Antropología, Urban Studies), Leeds Metropolitan University, Reino-Unido
- Natanael Reis Bomfim, (Educación), Universidade do Estado da Bahia, Brasil
- Jean-Michel Chapuis, (Management), EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Francia
- Saskia Cousin, (Antropología, Sociología), EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Francia
- Géraldine Djament, (Geografía), Université de Strasbourg, Francia
- Jean Estebanez, (Geografía), Université de Paris-Est Créteil, Francia
- Jean-Christophe Gay, (Geografía), Université de Nice Sophia-Antipolis, Francia
- Maria Gravari-Barbas, (Geografía), EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Francia
- Patrizia Ingallina, (Urbanismo), Université Lille 1 Sciences et Technologies, Institut d'Aménagement et d'Urbanisme de Lille, Francia
- Sébastien Jacquot, (Geografía), EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Francia
- Claudio Minca, (Geografía), Wageningen University, Países Bajos
- Stéphane Nahrath, (Ciencias Políticas), Institut Universitaire Kurt Bösch, Sion, Suiza
- Sylvain Pattieu, (Historia), Université Paris 8, Francia
- Emmanuelle Peyvel, (Geografía), Institut d’Asie Orientale de Lyon, Université de Bretagne Occidentale, Francia
- David Picard, (Antropología), CRIA, Universidade Nova de Lisboa, Portugal
- Virginie Picon-Lefebvre, (Arquitectura), Ecole d'architecture de Paris-Malaquais, LIAT, Francia
- Chiara Rabbiosi, (Geografía, Sociología, Urbanismo), Scuola Superiore di Scienze Turistiche di Rimini, Italia
- Bertrand Réau, (Sociología), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Francia
- Sébastien Roux, (Sociología), CNRS, CESSP, Francia
- Noël Salazar, (Antropología), University of Leuven, Bélgica
- Jean-François Staszak, (Geografía), Université de Genève, Suiza
- Mathis Stock, (Geografía), Institut Universitaire Kurt Bösch, Sion, Suiza
- Luc Vacher, (Geografía), Université de La Rochelle, France
- Sylvain Venayre, (Historia), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Centre d'Histoire du XIXème siècle, Francia
- Myriam Watthee-Delmotte, (Literatura), Université de Louvain-la-Neuve, Bélgica
Coordinación científica
- Linda Boukhris (Geografía), Doctorante EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France, Visiting Student Researcher, University of Berkeley, California
- Amandine Chapuis (Geografía), Doctorante EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ATER, Université Paris-Est Créteil, France
Comité de organización
- Linda Boukhris,
- Amandine Chapuis,
- Sandra Guinand,
- Sylvie Jolly,
- Anne-Cécile Mermet,
- Diana Oliveira,
- Cécile Renard,
- Priscilla Sambadoo,
- Maxime Weigert.
Argument
Tourism, as a singular system, a specific time-space characterized by a rupture with the everyday, is the object of a field of research that has long been structured through oppositions: between Here and Away, the ordinary and the extra-ordinary, the self and the other, the authentic and the artificial, etc. In doing so, it has contributed to the theoretical dichotomizations that appear across the social sciences. During this meeting, we wish to question these polarizations, and to show how contemporary research about tourism can help to think them anew and to think beyond them.
As young researchers, we are fully engaged in the debates that constantly redefine our disciplines. We work with recognized objects, notions, theoretical and methodological approaches, but we also aim to go beyond them to embody the renewal of social sciences. Therefore, we invite young researchers to show how they mobilize the debates that animate the social sciences to think about tourism as an object of research, and, on the other hand, how their research on tourism raises questions about the categories of thinking in the social sciences.
This call for participation applies to post-graduate and young researchers who interrogate, directly or indirectly, tourism and leisure dynamics, systems and mobilities, as well as the social groups and territories involved. The aim of this meeting is not to present the individual research projects of each presenter per se, but to share different perspectives for reflection. The participants are invited to propose an epistemological and/or methodological approach, that will enable a re-interrogation of the conceptual pairs frequently mobilized in tourism studies. We also invite young researches working on themes related to tourism studies to join this reflection.
We invite four kinds of contribution to the event, in order to encourage a diversity of exchanges:
- A scientific paper
- A critical scientific book review, emphasizing how the young researcher mobilizes the author’s ideas in their own work
- A photograph or a set of photographs (documentary or artistic)
- A film (scientific, documentary or artistic)
Scientific issues
We invite participants to consider the three following structuring dichotomies that research on tourism particularly calls in to question.
MOBILITY vs TERRITORIALITY
The dichotomy between mobility and territoriality has structured different fields of social sciences over a long period, through the gap – partially accentuated by discourses about globalization – between territorial emplacement of identities, individuals and societies on the one hand, and flux, often perceived as threatening, on the other hand. In that perspective, two traditions are opposed: on the one hand, a field of research engaged in the analysis of the impacts of tourism (through the diffusion of tourist stereotypes, phenomenon of folklorization and commodification of cultural traditions) and, on the other hand, a more recent approach, concerned with the deconstruction of binary thinking in tourism and aiming to show the role of tourism in the revitalization of local and cultural identities, the renewal of “collective memories”, and the production of territorial knowledge (through heritage making), thus describing a new regime of reflexive territoriality.
In cultural studies, attention is increasingly focused on circulation phenomenon and mobilities, which leads, in a post-colonial context, to interrogate anew the different categories of the Self and the Other, of Here and Away. The emergence of a new paradigm, one of mobility (among all a social injunction), requires the reframing of analytical tools and methodologies (e.g. multi-sited ethnology). Our wish to rethink the relation between the production of the local and the networks of flux takes place within this context and we aim to go beyond the territorial paradigm (identity/culture/territory). There is a deep dichotomy between circulation and resistance processes (through the mediation of iconography or museography for example), between transactional spaces (flux, capitals, information) and territory. In what way can tourism studies contribute to move beyond this opposition between mobility and territoriality and to think both of notions in a co-productive relationship ?
In addition, the emergence of the notion of mobile life-styles/individus polytopiques, engaged within a continuum of mobilities, invites us to rethink the rupture between the mundane and the extra-ordinary, between liminality and everyday life. Are tourist mobilities distinct from the everyday, allowing a release of everyday constraints, or should we consider how the everyday and social norms travel with the individual? In what ways can we talk about mobile territoriality? How do circulation and emplacement articulate with each other? How is it possible to understand the role of tourism time-spaces in the production of identities at the individual scale? For example, we wish to interrogate the relevance of the categories of classification of tourist mobilities (business tourism, educative travel…) or the role of tourism as a specific time-space in the life of individuals, taking account of the work of mobility studies (e.g. diasporic, transnational mobilities, multi-scalar processes within the production of individual identities, etc.).
PRODUCTION vs CONSUMPTION
Many authors associate the emergence of a noticeably new world (post-modern, hyper-modern, etc.) with a paradigm shift, embodied by the transition from a society of production to a society of consumption. In this context, consumption replaces production as an explicatory factor of the main socio-economic dynamics of the contemporary world. The relevance of the binary dichotomy between processes of production and of consumption is disputed. Talking about objects or spaces of consumption implies that these spaces are created – or produced – to be consumed, consumption being the ultimate goal, the actualization of the process, while this process actually appears as the result of a much larger movement, whose roots can be traced back to the production of objects or spaces.
Tourism is a relevant field to question this dichotomy. Tourism activity has been conceived as a match between produced objects – the object, the resource, or the place said to be “touristic”, even sometimes the cultures and populations – and consuming subjects – the tourists –. Some researchers study the production of territories while others analyze their consumption by tourists. Rethinking this division can allow us to interrogate anew the elements that are produced for tourist consumption, including the power and domination relationships implied by these processes, at different scales (tourist imaginaries, sexual tourism, exploitation, domestic mobilities in poor countries, heritage and architecture of tourist places, authenticity, the role of new medias…). This issue, of the production of tourism, calls for a reflection about the world of labor in this sector, as well as the tension between offer and demand for tourist products (experiential marketing, ready-to-consume environments, tourist bubbles, cultural spaces dedicated to consumption and other hybrid places…). The analysis of the emergence of new forms of tourism (community-based tourism, creative tourism) could also be a relevant perspective to interrogate this dichotomy (productions of tourists themselves, pictures, videos, narratives of travel, the use of social networks, blogs).
REPRESENTATIONS vs CORPOREALITIES
The dialectic between the mind and the body is one of the most powerful dichotomies in the field of social sciences. It has been particularly active in the way tourism has been thought of as a system that recreates individuals. The predominance of a conception of tourism as a gaze on the world concentrated attention on the issue of tourist and cultural imaginaries and on the commodification of places and cultures, sometimes avoiding the material conditions of experience and its corporeal dimension.
The question of the links between individual and collective representations and effective tourist practices remains more relevant than ever. But the input of more-than-representational theories and performance studies now allows us to think about these relations not only as a simple actualization but to understand the processes of co-production of identities (spatial, sexual, national, transnational, territorial…) and otherness, for example through exoticization.
Going beyond this ideal/material dichotomy, we can also call into question the main territorial narratives (folklorization, story-telling, urban projects, heritage making…) including their materiality and the power and domination relationships that derive from these ways of producing space (selectivity, privatization, exclusion, marginalization of some populations). Biopolitical perspectives now offer a theoretical way to read material tourist devices (e.g. tourist enclaves and resorts) to understand the psychological and physical framing of individuals within the context of leisure societies and the normalization of bodies and minds (e.g. through the links between colonialism, fascism, socialism and tourism, but also through the framing devices of mass consumption).
Proposals
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To propose a scientific paper:
Send a proposal (half a page to one page), presenting the theme, the research question, and the proposed approach.
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To propose a book review:
Send a book review proposal (half a page to one page), indicating the selected book and its interest for the issues identified for the meeting, as well as the way you take this thought into account in your own work.
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To propose a photograph or a set of photographs:
You are free to express your creativity. The only constraint is the material form, which must be A1 (80x60cm). This surface can be used for one or several photographs, as you wish. The proposal of participation (half a page to one page) must present a title, a research question and the context of production of the project.
The films will be digital, and projected through a computer (PC or Mac), through a video-projector, on a white screen. The proposal of participation (half a page to one page) must present an abstract of the film, a research question, the context of production of the film, the date and the duration of the film, the name of the author/director/producer as relevant.
All the proposals must be sent to the scientific coordinators:
Linda Boukhris: lindaboukhris@voila.fr and Amandine Chapuis: amandine.chapuis@gmail.com
The author’s name and position in the academic field must be presented separately from the text.
Calendar
The proposals must be sent before the 4th of March 2013.
The scientific committee’s responses will be sent to the participants around the 20th of May 2013.
The texts and the photographs will have to be sent before July the 15th 2013, to ensure that the organizing committee is able to prepare the debates.
Supporting slide-shows must be in English and should be sent before September the 2nd of 2013, for distribution via the meeting’s website.
Practical information
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Valuation and dissemination of the meeting:
All the outputs of the meeting will be available online on the University Paris 1 Pantheon Sorbonne web site, with the agreement of the authors. The organizers will support the best contributions towards publication in quality peer-review scientific journals, to maximize the value of the event, within the frame of the professional itinerary of each young researcher.
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Official languages of the meeting:
We accept contributions in French, English and Spanish. However, there will be no simultaneous translation (due to financial costs). Participants may choose their language of communication, but they are invited to propose a slide-show, in English, to support their intervention and the discussion (projected during the intervention and available online). We invite the participants to adopt linguistic flexibility during the event.
Scientific committee
- Simone Abram, (Anthropology, Urban Studies), Leeds Metropolitan University, United Kingdom
- Natanael Reis Bomfim, (Education), Universidade do Estado da Bahia, Brazil
- Jean-Michel Chapuis, (Management), EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France
- Saskia Cousin, (Anthropology, Sociology), EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France
- Géraldine Djament, (Geography), Université de Strasbourg, France
- Jean Estebanez, (Geography), Université de Paris-Est Créteil, France
- Jean-Christophe Gay, (Geography), Université de Nice Sophia-Antipolis, France
- Maria Gravari-Barbas, (Geography), EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France
- Patrizia Ingallina, (Urban Planning), Université Lille 1 Sciences et Technologies, Institut d'Aménagement et d'Urbanisme de Lille, France
- Sébastien Jacquot, (Geography), EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France
- Claudio Minca, (Geography), Wageningen University, The Netherlands
- Stéphane Nahrath, (Political Studies), Institut Universitaire Kurt Bösch, Sion, Switzerland
- Sylvain Pattieu, (History), Université Paris 8, France
- Emmanuelle Peyvel, (Geography), Institut d’Asie Orientale de Lyon, Université de Bretagne Occidentale, France
- David Picard, (Anthropology), CRIA, Universidade nova de Lisboa, Portugal
- Virginie Picon-Lefebvre, (Architecture), Ecole d'architecture de Paris-Malaquais, LIAT, France
- Chiara Rabbiosi, (Geography, Sociology, Urban Planning), Scuola Superiore di Scienze Turistiche di Rimini, Italy
- Bertrand Réau, (Sociology), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France
- Sébastien Roux, (Sociology), CNRS, CESSP, France
- Noël Salazar, (Anthropology), University of Leuven, Belgium
- Jean-François Staszak, (Geography), Université de Genève, Switzerland
- Mathis Stock, (Geography), Institut Universitaire Kurt Bösch, Sion, Switzerland
- Luc Vacher, (Geography), Université de La Rochelle, France
- Sylvain Venayre, (History), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Centre d'Histoire du XIXème siècle, France
- Myriam Watthee-Delmotte, (Litterature), Université de Louvain-la-Neuve, Belgium
Scientific coordination
- Linda Boukhris, (Geography), PhD Student EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France, Visiting Student Researcher, University of Berkeley, California
- Amandine Chapuis, (Geography), PhD Student EIREST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ATER, Université Paris-Est Créteil, France
Organizing committee
- Linda Boukhris,
- Amandine Chapuis,
- Sandra Guinand,
- Sylvie Jolly,
- Anne-Cécile Mermet,
- Diana Oliveira,
- Cécile Renard,
- Priscilla Sambadoo,
- Maxime Weigert.