AccueilLes passeurs d'idées politiques nouvelles « au village », de la Révolution aux années 1930

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Les passeurs d'idées politiques nouvelles « au village », de la Révolution aux années 1930

Communicators of new political ideas "in the village", from the Revolution to the 1930s

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Publié le mardi 28 mai 2013

Résumé

Ce colloque se propose de réinterroger une partie des problématiques liées à la médiation politique « au village ».

Annonce

Argumentaire

S’interroger sur les « passeurs » de la modernité, qu’ils soient récepteurs, producteurs ou coproducteurs de ces idées nouvelles, permet de dépasser une approche conceptuelle de l’histoire des représentations en se situant au croisement de la « nouvelle histoire politique » et d’une histoire sociale qui fait la part belle à la notion de lien social et aux jeux d’acteurs à l’échelle communale. Le présent colloque porte sur les « passeurs d’idées » dans les sociétés locales. Ne cherchant pas à aboutir à une géographie des « courtiers locaux du politique » ni à une typologie des modes de médiation, nous nous proposons de réinvestir le dossier de la politisation « au village » à l’aune des travaux de jeunes chercheurs travaillant sur les XVIIIe, XIXe et XXe siècles français. Qui porte les idées politiques nouvelles « au village » ? Quelles sont leurs pratiques et stratégies ? Quelles difficultés rencontrent-ils ?

Par-delà les interprétations « ascendante » ou « descendante » de la politisation des campagnes, il conviendra aussi de s’interroger sur le degré de recomposition, par les « passeurs » locaux, des idées qu’ils reçoivent, et sur les enjeux de cette reformulation. Les principes qu’ils diffusent sont-ils semblables à ceux qui sont portés par les élites politiques, notamment parisiennes ? Lesréseaux d’acteurs et les sociabilités induitesferont également l'objet d'une attention particulière.

Enfin, nos travaux porteront sur l’auto-production d’un discours sur l’engagement local, qu’il soit contemporain du temps de l’action militante ou non. Le questionnement de ces réécritures sur soi permettra de mieux déterminer les postures jugées constitutives, par les acteurs-auteurs eux-mêmes, de leur incarnation locale des idées nouvelles. Il permettra également de se demander si la production et la médiation d’idées nouvelles n’ont pas pu être, parfois, le fruit d’une mise en adéquation entre l’attente locale d’un message nouveau et l’expérience tactique d’un acteur (singulier ou collectif). Ce protagonisme, enfin, pose en creux le problème de la réinterprétation du passé par des auteurs qui restituent un monde auquel ils n’appartiennent plus afin de légitimer un engagement révolu ou toujours d’actualité. 

Programme

Jeudi 20 juin

9h Accueil des participants

  • 9h15 Éric Lysøe (dir. École doctorale) et Philippe Bourdin (dir. C.H.E.C.) : mots d’accueil
  • 9h30 Julien Bouchet et Côme Simien :Pour une nouvelle approche de la politisation des campagnes.

Première session : Les voix de la politisation                              

I. Être un passeur : mobilisation d’un capital social et quête de (re-)légitimation

Modération : Vincent Flauraud

  • 9h50 Boris Deschanel (Université Paris-1) :Passeurs d’idées, passeurs de biens : les commerçants et la politisation des villages dauphinois, de la Révolution à la Restauration.
  • 10h10 Guillaume Colot (Université Clermont-2) :Jean-Baptiste Py, curé constitutionnel d’Effiat (Puy-de-Dôme) ou comment un curé de campagne fait passer la nouvelle organisation du clergé à travers la correspondance adressée à l’abbé Grégoire et à ses collègues parisiens (1795-1802).

10h30 : Discussion

10h45 : Pause

II. Des passeurs-traducteurs ou des passeurs-producteurs ? Formulations, reformulations et vulgarisations

Modération : Philippe Bourdin

  • 11h Vivien Faraut (Université de Nice) :“Les lettres aux électeurs” dans le processus de diffusion des idées libérales sous la Restauration.
  • 11h20 Jean-Charles Buttier  (Université Paris-1) :Catéchismes politiques et politisation des paysans.
  • 11h40 Émilie Delivré  (Université de Trente) : Catéchismes politiques et politisation fondamentale dans les campagnes allemandes du long XIXe siècle, ou comment faire “passer la modernité" par un support traditionnel.

12h00 : Discussion

Deuxième session : Stratégies de passeurs et formes du passage                  

I. S’approprier et diffuser

Modérateur : Jean-François Chanet

  • 14h30 Côme Simien (Université Clermont-2) :Les interprètes de la Révolution ? Les instituteurs de langue française dans les villages bretons et alsaciens (an II – an IV).
  • 14h50 Sébastien Pivoteau (Université Clermont-2) :Mener la “guerre aux châteaux” dans le Cantal en Révolution. Réflexions sur les conditions d'un passage à l'acte subversif.
  • 15h10 Mattieu Piron (Université Lyon-2) :Défendre la Révolution au village : jeux politiques et stratégies sociales. Discours et pratiques politiques en Haute-Bretagne rurale (1788-1791).

15h30 : Discussion

15h45 : Pause

II. Les formes de la résistance : penser et pratiquer l’opposition « au village »

Modération : Jean-Claude Caron

  • 16h00 Alexandre Frondizi (Sciences-Po) :Les journées de juin 1848 à la Goutte-d’Or : l’insurrection au “quartier”, l’insurrection au “village” ?.
  • 16h20 Jean-Noël Tardy (Université Paris-1) :Des conspirateurs au village. La société secrète, obstacle ou vecteur des idées nouvelles sous la Seconde République ? L’exemple de Suze-la-Rousse (Drôme).

16h40 : Discussion

Vendredi 21 juin

III. Trouver des relais, organiser un réseau de passeurs

Modération : Nathalie Ponsard

  • 9h Julien Bouchet (Université Clermont-2) :Des passeurs dépassés ? La difficile implantation locale des “Bleus de Bretagne” (1899-1914).
  • 9h20 Jean-Étienne Dubois (Université Clermont-2) : L’échelon communal au centre des tentatives d’organisation de la droite républicaine dans le Puy-de-Dôme dans le premier tiers du XXe siècle (de l’Action libérale populaireau Parti républicain fédéral).
  • 9h40 Guillaume Quashie-Vauclin (Université Paris-1) :Les jeunes de l’UJAF, passeurs ou héritiers du communisme rural ?

10h00 : Discussion

10h15 : Pause

Troisième session : Justifier un engagement par la convocation du passé

Modération : Jean-Philippe Luis

  • 10h30 Pierre-Marie Delpu (Université Paris-1) :De la petite patrie à la mobilisation pour Naples : le rôle politique du souvenir de Murat dans le Lot dans les années 1850.
  • 10h50 Lisa Bogani (Université Clermont-2) :Écrire les répercussions du coup d’État de décembre 1851. Devoir de mémoire, devoir de propagande : l’exemple desSouvenirs de Blaise Lavelle.
  • 11h10 Gwenn Gayet (Université Clermont-2) :Georges Arnoult (député, 1876-1885) ou les jeux d'un acteur républicain : de la politisation des campagnes bigoudènes aux objets d'art.

11h30 : Discussion

Lieux

  • Maison des sciences de l’homme - 4, rue Ledru
    Clermont-Ferrand, France (63)

Dates

  • jeudi 20 juin 2013
  • vendredi 21 juin 2013

Fichiers attachés

Mots-clés

  • politisation, campagne, village

Contacts

  • Côme Simien
    courriel : come [dot] simien [at] univ-paris1 [dot] fr
  • Julien Bouchet
    courriel : sapereaude [at] hotmail [dot] fr

Source de l'information

  • Côme Simien
    courriel : come [dot] simien [at] univ-paris1 [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les passeurs d'idées politiques nouvelles « au village », de la Révolution aux années 1930 », Colloque, Calenda, Publié le mardi 28 mai 2013, https://doi.org/10.58079/nnh

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