L'association des étudiant-e-s des cycles supérieurs en sociologie à l'université de Montréal lance un appel à communication pour son 9ème colloque annuel qui aura lieu le 14 mars 2014, sur le thème d'une réflexion sur le concept de tradition. Comment s'articulent tradition et rapports de pouvoir ? Quelle est la force coercitive des traditions ? Quelle place occupent les traditions religieuses, militantes, culturelles, etc. dans nos vies ? Peut-on comprendre la référence aux traditions dans le cadre d’une critique du capitalisme ? Comment revaloriser les savoirs et savoir-faire qualifiés de traditionnels qui ont été délégitimés par le colonialisme ? Finalement, quels sont les apports et les limites de l'inscription dans des traditions intellectuelles et théoriques ?

Argumentaire

9^e Colloque de l’ACSSUM : Tradition(s) : Au-delà des idées reçues qui aurai lieu le vendredi 14 mars 2014.

Du prosélyte religieux au vétéran, du hipster postmoderne à l’aficionado de musique « néo-traditionnelle », la référence à la tradition est omniprésente dans la société et interroge les rapports au pouvoir, à l’histoire, à l’identité collective, à la culture, à la contre-culture…

En quoi les sciences sociales peuvent-elles nous orienter dans ce dédale? La référence à la tradition a imprégné un certain nombre de débats politiques récents au Québec, que ce soit à propos des accommodements raisonnables, de la Charte de la laïcité ou du projet de réforme du cours d’histoire du Québec au secondaire. Si la modernité se construit dans une dynamique de contestation de la tradition, cette dernière est toutefois constamment redéfinie en fonction des enjeux d'actualité. Parfois jugée irrationnelle et néanmoins difficilement critiquable, la tradition semble autant un fondement incontournable et légitime de la construction identitaire qu’un prétexte pour la justification d'un conservatisme sexiste ou xénophobe.

Ceci dit, on doit s’interroger sur les différentes conceptions de la (des) tradition(s). Considère-t-on la tradition comme un discours hégémonique majoritaire ou doit-on au contraire l’appréhender comme un discours de résistance en contexte minoritaire ?  La tradition se construit-elle d’abord comme un discours ou comme un ensemble de savoirs et savoir-faire clairement identifiables ? Parler de « tradition moderne » fait-il sens ?

De plus, on pourra se demander comment s'articulent tradition et rapports de pouvoir. Quelle est la force coercitive des traditions ? Quelle place occupent les traditions religieuses, militantes, culturelles, etc. dans nos vies ? Comment se vit la rencontre entre divers types de traditions ? Quel est le rôle de la tradition ou de son rejet dans la construction identitaire individuelle ou collective ? Peut-on comprendre la référence aux traditions dans le cadre d’une critique du capitalisme ? Comment revaloriser les savoirs et savoir-faire qualifiés de traditionnels qui ont été délégitimés par le colonialisme ? Finalement, on pourra questionner la place de la tradition scientifique dans nos travaux de recherche. Quels sont les apports et les limites de l'inscription dans des traditions intellectuelles et théoriques ?

Modalités de soumission

Rédiger un texte de 250 mots avec le sujet, les idées principales et le lien avec le thème.

Durée des présentations: 20 minutes