Gender, development, environment and food
Genre, développement, environnement, alimentation
Published on Tuesday, February 11, 2014
Abstract
Ce séminaire, organisé sur quatre séances et une journée des doctorant(e)s de février à mai 2014, sur le thème « Genre, environnement, alimentation », croise de manière relativement nouvelle, tout au moins dans la littérature scientifique francophone, l’approche genre avec les questions environnementales, de la biodiversité et de l’alimentation. L’ambition est de réunir des personnalités scientifiques engagées sur des terrains différents entre le Nord et le Sud, dans des programmes de recherche diversifiés et à des moments différents de leur carrière scientifique avec la présence parmi les chercheur(e)s confirmé(e)s de doctorant(e)s. Il s’ouvre aux échanges internationaux avec la présence de collègues de Suisse, Belgique, Brésil. Chacune des séances s’articule avec un projet éditorial de coordination de numéros spéciaux de revue.
Announcement
Argumentaire
Dans une perspective interdisciplinaire aux sciences sociales, ce séminaire questionne les construits sociaux de genre dans les liens au développement, à l'environnement et à l'alimentation, dans une perspective nord-sud.
Face aux enjeux des changements environnementaux, aux préoccupations sur l'alimentation, l'agribiodiversité, la sécurité alimentaire, les rapports au vivant, et la localisation des savoirs, la compréhension des rapports sociaux au prisme du genre rend compte de questions d'égalité, de droits, d'efficacité, mais aussi de réflexion éthique sur notre rapport au monde et au développement.
Programme
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Genre et empowerment
14 février 2014 – 9H30 17h00 – SALLE OBM2 (derrière la MDR)
Coordination : Nathalie Lapeyre
Organisation : Hélène Guétat-Bernard, Nathalie Lapeyre, Héloïse Prévost
L’empowerment, inscrit dans l’histoire des mouvements sociaux, est un paradigme mobilisé dans le cadre de l’intervention sociale et dans les politiques publiques. Les conséquences des crises environnementales peuvent affecter différemment les femmes et les hommes et en même temps les femmes sont de plus en plus fréquemment mobilisées en tant qu’actrices importantes de la résolution de ces crises. Le processus d’empowerment qui considère la capacité d’élaborer une conscience critique par rapport aux enjeux sociaux, dans lesquelles femmes et hommes s’inscrivent, traduit une lecture critique des discours, des pratiques, et des stratégies pour l’engagement et l’acquisition de pouvoir à l’échelle individuelle et collective.
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Genre, écoféminisme et care environnemental
14 mars– 9H30 17h00 – SALLE AR301 (matin) et AR303 (après-midi)
Coordination : Hélène Guétat-Bernard
Organisation : Hélène Guétat-Bernard, Nathalie Lapeyre
Dans le cadre du Réseau Thématique Pluridisciplinaire du CNRS care et environnement.
Alors que les approches scientifiques (réductionniste, économiciste), et politique (privatisation) du vivant deviennent dominantes, y compris dans les effets qu’elles imposent par leurs logiques aux filières de productions, notamment en agriculture, les actions pratiques, les philosophies du geste et de l’acte continuent d’être marquées, encore plus dans les formes productives alternatives, par d’autres revendications ou attitudes dans la relation au vivant et à la nature. Pourquoi, comment et avec quelles conséquences, les dimensions affectives et de responsabilité par rapport au vivant, les éthiques du soin, de l’attention historiquement construites du côté du féminin, ont-elles été déconsidérées et évacuées, créant les conditions pour une vision réductionniste et économiciste du vivant ? Comment ces questions et ces engagements s’articulent-ils avec les nouvelles demandes de consommer des biens alimentaires sains et plus largement de vivre dans des environnements non nuisibles aux habitants ?
L’articulation entre care et environnement lie les préoccupations contemporaines sur l’environnement à nos dépendances et responsabilité collective vis-à-vis du monde qui nous entoure, dans un rapport quotidien et des activités ordinaires. L’éthique du care (Sandra Laugier), permet de discuter la marginalisation d’une sensibilité classiquement attribuée aux femmes. Elle marque toutefois le caractère ambivalent de l’association symbolique et pratique dans l’imaginaire collectif des femmes au care, lié aux conditions historiques de la « division du travail moral » qui a déconsidéré socialement et moralement les activités de soin. L’ambivalence est liée, d’un côté, au cantonnement historique des femmes au domestique, au privé, à l’attention aux autres, à la cuisine/alimentation ce qui les privent de l’accès à la sphère publique et au politique. La dénonciation de l’idée de complémentarité tient au caractère d’assignation et au déni d’un possible engagement politique. Mais, d’un autre côté, l’attention aux besoins et aux attentes d’autrui est aussi un « précieux héritage » (Elena Pulcini ; Florence Degrave).
9h00-9h30 : accueil
- 9h30-10h15 : Hélène Guétat-Bernard, sociologue, Dynamiques Rurales, ENFA – introduction de la journée et présentation de l’ouvrage dirigé par Guétat-Bernard H. et Saussey M., 2014, Penser le genre et l’environnement au Sud, Montpellier, IRD, collection A travers champ.
- 10h15-11h00 : Caroline Goldblum, Doctorante en histoire Contemporaine, FRAMESPA, UTM, Françoise d’Eaubonne (1920-2005) à l’origine du mouvement écoféministe en France
- 11h00-12h00 : Catherine Larrère, philosophe, Paris 1-Panthéon Sorbonne, La nature a-t-elle un genre? Variétés d'écoféminisme
12h00-12h30 : débat général
- 14h00-15h00 : Fabienne Brugère, philosophe, ADESS-CNRS, Bordeaux, Quelle société voulons-nous ? Le care et le soin.
- 15h00 – 16h00 : Geneviève Azam, économiste, Dynamiques Rurales, UTM, dette écologique, don et écoféminisme
16h00-17h : débat et conclusion de la journée
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Genre, agri-biodiversité et savoirs
3 avril – 9H30 17h00 – SALLE OBM2 (derrière la MDR)
Coordination : Hélène Guétat-Bernard
Organisation : Hélène Guétat-Bernard, Nathalie Lapeyre, Pascale Maïzi
L’évolution des pratiques agricoles conduit à une perte rapide des savoirs sur la connaissance, la préservation, la conservation et l’utilisation des plantes sauvages et cultivées à travers le monde. Les femmes, en raison de leur place construite socialement du rapport à la cuisine et à l’alimentation, détiennent des savoirs, des compétences, des statuts et des rôles qui sont souvent spécifiques dans les espaces/temps de production, collecte, échange (marchand ou non-marchand), consommation. La préoccupation autour de la localisation des savoirs mais aussi le devenir de l’agriculture familiale interroge fortement les liens entre genre et agri-biodiversité.
Introduction : Pascale Maïzi et Hélène Guetat
Intervenant.e.s:
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- Isabelle Droy, socio-économiste, IRD, programme SAFSE.
- Pascale Maïzi, anthropologue, Montpellier, UMR Innovations, Le Genre et la localisation du savoir agro-alimentaire
- Laure Emperaire, anthropologue, IRD, UMR IRD-MNHN, « Patrimônios locais », (Paloc), Brésil (sous réserve)
- Sylvie Blangy, CNRS, (sous réserve)
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Genre et alimentation
16 mai 2014 – 9H30 17h00 – SALLE OBM4 (derrière la MDR)
Coordination Nathalie Lapeyre
Organisation : Hélène Guétat-Bernard, Nathalie Lapeyre, Tristan Fournier
Si les recherches à l’interface des gender studies et des food studies ont fait l’objet d’une attention particulière aux Etats-Unis dans les années 1990 (cf. M. DeVault ou C. Counihan), un examen approfondi des travaux francophones croisant les thèmes du genre et de l’alimentation laisse apparaître un angle mort dans la littérature relevant de ces deux champs, hormis les travaux de Priscille Touraille en France. Partant du constat que cette articulation reste un parent pauvre de la recherche, l’ambition de cette journée est de faire émerger les savoirs existants sur l’articulation de ces problématiques. En quoi les cadres théoriques développés dans le champ des études sur le genre peuvent-ils être pertinents pour l’analyse des pratiques alimentaires ? Et réciproquement, comment l’entrée par l’alimentation peut-elle contribuer à renouveler l’analyse des rapports de pouvoir entre les sexes ?
Introduction : Tristan Fournier, post-doctorant (CERTOP UTM) & Julie Jarty (CERTOP, UTM), Mise en perspective des problématiques croisées « genre et alimentation »
Intervenant.e.s:
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- Agnès Terrieux, géographe, et Hélène Guétat-Bernard, sociologue, Dynamiques Rurales, Enfa, Systèmes alimentaires territorialisés, les expériences des circuits courts (comparaison France et Mexique
- Philippe Cardon, MCF sociologie, Université Lille 3, Vieillissement, genre et alimentation. L’expérience genrée de la dépendance culinaire
- Amandine Rochedy, Doctorante en sociologie (TAS CERTOP UTM), Autisme, troubles du comportement alimentaire et enjeux sexués alimentation/santé
- Anne Dupuy, MCF sociologie, CERTOP UTM, Inégalités dans le travail domestique, parental, relationnel et émotionnel lié à l’alimentation et conséquences sur les variations dans les tensions éducatives
Coordination
- Hélène Guétat-Bernard, Dynamiques Rurales, Enfa
- Nathalie Lapeyre, Certop, UTM
L'atelier est organisé par deux UMR du site toulousain: Dynamiques rurales et le Certop, deux établissements du pôle: l’ENFA et l’UTM avec le Soutien de la MSHT-Arpège, des trois Ecoles doctorales (ALLPH@, CLESCO et TESC) de l’Université Toulouse 2 Le Mirail.
Subjects
Places
- 5 Allées Antonio Machado
Toulouse, France (31)
Date(s)
- Friday, February 14, 2014
- Friday, March 14, 2014
- Thursday, April 03, 2014
- Friday, May 16, 2014
- Wednesday, October 01, 2014
- Thursday, October 02, 2014
- Friday, October 03, 2014
Attached files
Keywords
- genre, développement, environnement, alimentation
Contact(s)
- Nathalie Lapeyre
courriel : nlapeyre [at] univ-tlse2 [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Nathalie Lapeyre
courriel : nlapeyre [at] univ-tlse2 [dot] fr
License
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To cite this announcement
« Gender, development, environment and food », Seminar, Calenda, Published on Tuesday, February 11, 2014, https://doi.org/10.58079/ph1