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Comment internet change (ou pas) les règles du jeu politique
Section thématique 26 du VIe congrès des associations francophones de science politique
Published on Wednesday, August 20, 2014
Abstract
Si le Printemps arabe et plus largement l’usage du numérique dans des mouvements contestataires ou des organisations non institutionnalisées soulèvent de multiples interrogations, une faible attention a été accordée jusqu’alors à l’incorporation du web au sein des partis politiques. Ces derniers ont pourtant largement investi le champ du numérique, notamment en période de campagne électorale. La campagne pour l’élection présidentielle française de 2012 illustre cet impératif numérique. L’introduction du web au sein des instances politiques traditionnelles introduit-elle de la nouveauté, du changement dans les façons de faire classiques ?
Announcement
Argumentaire
Si le « printemps arabe » et plus largement l’usage du numérique dans des mouvements contestataires ou des organisations non institutionnalisées[2] soulèvent de multiples interrogations, une faible attention a été accordée jusqu’alors à l’incorporation du web au sein des partis politiques. Ces derniers ont pourtant largement investi le champ du numérique, notamment en période de campagne électorale[3]. La campagne pour l’élection présidentielle française de 2012 illustre cet impératif numérique[4].
L’introduction du web au sein des instances politiques traditionnelles introduit-elle de la nouveauté, du changement dans les façons de faire classiques ? Les dynamiques internes de l’organisation politique sont souvent ignorées dans les travaux sur le web politique[5], alors que l’introduction du numérique peut nous éclairer sur les logiques contradictoires qui président à la « modernisation » du parti.
La mise en avant du volet numérique lors des campagnes électorales amènerait-il les citoyens à adopter un rapport différent au politique ? Chaque citoyen peut désormais devenir « journaliste-blogueur », relayer ses opinions, faire entendre sa voix. Assistons-nous à une forme de renouveau démocratique grâce à ces dispositifs numériques ou à une véritable cacophonie où les extrêmes se font toujours plus entendre ? Les réseaux sociaux encouragent-ils d’autres formes de participation ou plutôt la participation de catégories d’électeurs qui, autrement, ne se seraient pas intéressés à la politique ?
S’il est encore tôt pour en mesurer tous les changements, on peut toutefois s’interroger sur leur portée dans les mobilisations des citoyens en général (adhérents, sympathisants, non-encartés, séniors, etc.) et la reconfiguration potentielle des organisations partisanes au prisme du numérique. Tel est l’objectif de cette section thématique, qui accueillera autant les propositions théoriques que les nouveaux travaux empiriques qui illustrent comment internet change – ou ne change pas – les règles du jeu politique.
[1] Des travaux plus récents ne souffrent pas de ces écueils (voir C. Cuny et H. Nez, « La photographie et le film : des instruments de pouvoir ambivalents », Participations. Revue de sciences sociales sur la démocratie et la citoyenneté, 3, 2013, p. 7-46 ; D. M. Faris, « La révolte en réseau : le ‘printemps arabe’ et les médias sociaux », Politique étrangère, 1, 2012, p. 99-109).
[2] Les réseaux d’activisme en ligne à visée transnationale - les « netroots » américains (Avaaz, Change.org, All Out, Move On par exemple) – ont toutefois encore été peu analysés, même dans la littérature scientifique anglo-saxonne.
[3] La littérature anglo-saxonne est d’ailleurs abondante. Pour une synthèse, se référer à : R. K. Gibson et S. J. Ward, « Parties in the Digital Age. A Review Article », Representation, 45, 1, 2009, p. 87-100. En France, on peut notamment citer l’ouvrage dirigé par F. Greffet : Continuerlalutte.com Les partis politiques sur le web, Presses de Sciences po, 2011.
[4] A. Theviot, « Un silence numérique bavard - Anticipations et stratégies de contournement du silence numérique pendant la campagne pour l’élection présidentielle française de 2012 », Mots, Dossier « Le silence en politique », 103, novembre 2013, p. 55-72.
[5] On peut toutefois citer quelques travaux qui ont travaillé cette dimension : H. Margetts, « Cyberparties », dans R. S. Katz et W. Crotty (dir.), Handbook of Party Politics, Londres, Sage, 2006, p. 528-535 ; K. Lofgren et C. Smith, « Political Parties and Democracy in the Information Age », dans R. K. Gibson, P. Nixon et S. J. Ward (dir.), Net Gain? Political Parties and the internet, Londres, New York, Routledge, 2003.
Responsables scientifiques
- Bernard Fournier, Vrije Universiteit Brussel
- Anaïs Theviot, Sciences po Bordeaux, Centre Émile Durkheim
Conditions de soumission
d’ici le 1 septembre 2014.
- 1 octobre 2014 : clôture de la sélection des propositions de communication par les responsables de Ssections thématiques
- 6 janvier 2015 : date limite pour l’envoi de la communication écrite complète finale
Le VIe congrès des associations francophones de science politique se tiendra à Lausanne du 5 au 7 février 2015.
Frais d'inscription avant le 6 janvier
- Membre d'une association de science politique partenaire en 2014 : 80 CHF TTC
- Non membre d'une association partenaire en 2014 : 150.CHF TTC
- Étudiant.e ou docteur.e sans poste, membre d'une association de science politique partenaire en 2014 : 50.CHF TTC
- Étudiant.e ou docteur.e sans poste, non membre d'une association de science politique partenaire en 2014 : 110.CHF TTC
Subjects
- Political studies (Main category)
- Society > Political studies > Political sociology
Places
- Lausanne, Switzerland
Date(s)
- Monday, September 01, 2014
Attached files
Keywords
- politique, médias, internet
Contact(s)
- Bernard Fournier
courriel : bernard [dot] fournier [at] me [dot] com
Reference Urls
Information source
- Bernard Fournier
courriel : bernard [dot] fournier [at] me [dot] com
License
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To cite this announcement
« Comment internet change (ou pas) les règles du jeu politique », Call for papers, Calenda, Published on Wednesday, August 20, 2014, https://doi.org/10.58079/qq1