Announcement
Argumentaire
Les représentations littéraires ou filmographiques et les débats historiographiques sur la décennie 1960 en Amérique latine font essentiellement référence aux mouvements révolutionnaires de gauche et à la remise en cause de l’ordre social et économique. Ainsi, les étudiants universitaires, les paysans, les ouvriers, les guerrilleros et même les religieux sensibles aux idées de gauche semblent avoir occupé tout l’espace politique disponible à cette époque, ou du moins être à l’origine des propositions les plus radicales et les plus créatives. A la droite du spectre politique – et malgré toutes les réserves nécessaires sur l’utilisation de ce terme dans le contexte latino-américain –, les acteurs sociaux, économiques, culturels et politiques qui se sont opposés à cette évolution des sociétés restent encore très largement méconnus. Ils n’ont souvent été vus que comme des agents de l’impérialisme étasunien et/ou des partisans de régimes autoritaires visant à assurer le maintien au pouvoir d’une classe dominante locale au service du grand capital international.
Loin de cette lecture caricaturale, des études et projets de recherche ont vu le jour récemment qui ont mis en évidence à la fois les difficultés qui existent à définir précisément ce que sont les droites au sud du Río Grande et les expressions plurielles complexes de cette famille politique[1]. Nous invitons donc, dans ce dossier des Cahiers des Amériques latines à paraître à l’automne 2015, les chercheurs en sciences sociales à approfondir cette exploration des droites latino-américaines en insistant sur une période encore peu travaillée : celle de la Guerre froide (de la Révolution cubaine de 1959 à la fin de la dictature du général Pinochet en 1989). Même si le cadre chronologique proposé ici reste celui de l’Histoire politique, nous souhaitons que les propositions ne se limitent pas aux seuls partis et leaders politiques mais qu’elles prennent aussi en compte les acteurs sociaux et économiques mais aussi culturels. Marina Franco et Benedetta Calandra dans l’ouvrage collectif La guerra fría cultural en América latina (Biblos, Buenos Aires, 2012) ont en effet montré que l’examen d’acteurs variés permet de comprendre des logiques circulatoires qui dépassent le simple cadre idéologique pour mettre en valeur des cultures et des imaginaires politiques, ainsi que des sensibilités propres à chaque acteur collectif. Ces différentes approches doivent conduire à nous interroger sur la possible émergence d’une nouvelle génération de droites dans les années 1960 ; une génération, qui aurait conscience d’être un nouvel acteur social et se projetterait dans l’espace public comme tel, qui s’émanciperait des vieux schèmes de pensée des partis traditionnels et des classes sociales dont elles sont issue et qui serait, en quelque sorte, le pendant de la jeunesse de gauche.
D’autres auteurs laissent entendre que les droites latino-américaines de la Guerre froide se définissent quasi-exclusivement par leur anti-communisme et leur filiation aux Etats-Unis dans le cadre d’une croisade totale contre « l’ennemi subversif communiste ». Si tel était le cas, il faudrait alors en déduire que les droites de la Guerre froide sont radicalement distinctes de celles qui occupent l’espace politique depuis la chute du Mur de Berlin. En effet, l’anticommunisme a disparu aujourd’hui du discours des droites pour être remplacé par une idéologie du développement économique auquel est subordonnée toute l’organisation sociale et politique, et cela dans le cadre d’une économie mondialisée et néolibérale. Nous soutenons ici qu’il est nécessaire de s’interroger sur les liens personnels, organisationnels et économiques qui lient les droites d’aujourd’hui à leurs ancêtres de la Guerre froide. L’expérience des dictatures militaires, dont les droites actuelles semblent nier jusqu’à l’existence, joue un rôle fondamental dans l’évolution et la redéfinition de cette famille politique. Partant de ce constat, on ne manquera pas de se demander si les transformations des droites sous les régimes autoritaires des années 1960-1980 ont un lien direct – ou indirect – avec la révolution néoconservatrice engagée par Ronald Reagan aux Etats-Unis et Margareth Thatcher en Angleterre au début de la décennie 80 ?
Seront donc privilégiés pour ce dossier des Cahiers des Amériques latines des articles reposant sur des travaux empiriques précis, qui offrent une lecture comparative des droites latino-américaines dans une logique d’histoire connectée au sein de l’espace euro-américain. Ce dossier cherchera à mettre en valeur les modalités concrètes des emprunts et circulations (réseaux, espaces et conditions de circulations, acteurs et vecteurs, situations de contact et mécanismes d’appropriation). Il s’agira de montrer les processus circulatoires d’idées et de théories, d’acteurs et de pratiques, de symboles et de sensibilités en partant de l’hypothèse que les droites latino-américaines d’aujourd’hui ne peuvent se comprendre que dans une temporalité et un régime d’historicité qui s’inscrivent dans la Guerre froide.
[1] Colloque « Penser les droites en Amérique latine au XXe siècle » – Institut des Hautes Etudes sur l’Amérique Latine – Université Sorbonne Nouvelle Paris 3/Université Paris 8/Universidad Nacional de General Sarmiento. http://calenda.org/274668 (Publication des actes janvier 2015). Talleres de Discusión sobre las derechas en el cono sur, siglo XX, à l’Universidad Nacional de General Sarmiento et Universidad Nacional de Centro (www.ungs.edu.ar/derechas/). Citons aussi Motta, Rodrigo Patto Sá (ed.), “Right-Wing in History”, in Varia historia. vol.30 no.52, Belo Horizonte Jan./Avr. 2014 (http://www.scielo.br/scielo.php?script=sci_issuetoc&pid=0104-877520140001&lng=en&nrm=iso)
Modalités de soumission
Les propositions d’articles, rédigées en français, espagnol, anglais ou portugais, devront contenir les informations suivantes :
- Nom, prénom
- Université ou laboratoire de rattachement
- Fonction
- Court CV avec e-mail
- Titre envisagé de l’article
- Résumé de 1 500 signes précisant le contenu.
et être envoyées avant le 15 de novembre de 2014
à Stéphane Boisard (stephane.boisard@univ-paris3.fr) et Ernesto Bohoslavsky (ebohosla@ungs.edu.ar )
Pour plus d’informations sur les instructions aux auteurs, voir le site de la revue http://cal.revues.org/2324
Calendrier
- Date limite de réception des résumés le 15 novembre de 2014
- Date limite de réception des articles le 15 février de 2015
- Publication prévue automne 2015
Argument
Literary or filmic representations and historiographical debates on the 1960s in Latin America primarily refer to the leftist revolutionary movements and the questioning of the social and economic order. Thus, university students, farmers, industrial workers, guerrillas and even left-oriented religious people seem to have occupied the whole political space available at that time, or at least to have been at the origin of the most radical and creative proposals. To the right of the political spectrum - despite all the necessary reservations about using this term in the Latin American context -, the social, economic, cultural, and political actors who have opposed this process are still largely unknown. They were often seen only as agents of American imperialism and / or supporters of authoritarian regimes aimed at maintaining the power of a local ruling class in the service of “international capitalism”.
Far from this caricature, recent studies and research projects have highlighted both the difficulties that exist in defining precisely who the rightists were south of the Rio Grande and the complex plural expressions of this political family[1]. In this issue of Cahiers des Amériques latines, to be published in the fall of 2015, we therefore invite social scientists to deepen this exploration of Latin American Right Wings, focusing on a specific and insufficiently known period, that of the Cold War (from the 1959 Cuban Revolution to the end of General Pinochet dictatorship in 1989). Although the time frame proposed here is one of political history, we hope the proposals will not be limited to political parties and political leaders, but will also take into account social and economic as well as cultural actors. Marina Franco and Benedetta Calandra, in the collective book La guerra fría cultural en América latina (Biblos, Buenos Aires, 2012), have shown that taking into account various actors offers a better understanding of circulatory logics that go beyond the ideological framework and underline cultural and political imaginaires and collective sensitivities. These various approaches can lead us to consider the emergence of a new generation of rightists in the 1960s, a generation aware of its status of new social actor, projecting itself into the public sphere as such, emancipating itself from the thought patterns of the traditional parties ad social classes and representing some kind of counterpart to the left-wing youth.
Other authors suggest that Latin American Rights during the Cold War are defined almost entirely by their anti-communism and their affiliation to the United States as part of a total crusade against the "subversive communist enemy ". If that was the case, it would then be deduced that the Cold War Right Wings were radically different from those that have been on the political stage since the fall of the Berlin Wall, these past twenty-five years. Indeed, anti-communism has disappeared nowadays from rightist discourses, to be replaced by a market-centered ideology in the context of a globalized Neoliberal economy. We argue here that it is necessary to examine the personal, organizational, and economic ties that link the discourses of today’s Rights with their predecessors of the Cold War. The experience of military dictatorships – of which current right wings seem to deny the very existence - plays a fundamental role in shaping and redefining this political family. Based on this observation, it is interesting to wonder whether the transformation of right wings under authoritarian regimes between the 1960s and the 1980s have a direct or indirect link with the neoconservative revolution initiated by Ronald Reagan in the United States and Margaret Thatcher in Great Britain in the early 1980s.
Therefore this issue of the Cahiers des Amériques latines will favor empirically based articles with a comparative reading of Latin American Rights or with a connected history approach within the Euro-American space. This issue will seek to highlight the practical details of borrowings and circulations (networks, spaces, actors and vectors of contact situations and appropriation mechanisms). It will seek to describe the circulation of ideas and theories, actors and practices, symbols and subjectivities, assuming that we cannot understand the Latin American Rights today without inscribing their temporality and historicity in the Cold War.
[1] See for example a) the Symposium « Penser les droites en Amérique latine au XXe siècle » – Institut des Hautes Etudes sur l’Amérique Latine – Université Sorbonne Nouvelle Paris 3/Université Paris 8/Universidad Nacional de General Sarmiento. http://calenda.org/274668 (Proceedings papers to be published in January 2015), b) “Workshops on South-American Right-Wings in the 20th century”, at the Universidad Nacional de General Sarmiento and Universidad Nacional del Centro (papers available at www.ungs.edu.ar/derechas/). We can also mention Motta, Rodrigo Patto Sá (ed.), “Right-Wing in History”, in Varia historia. vol.30 no.52, Belo Horizonte Jan./Apr. 2014 (http://www.scielo.br/scielo.php?script=sci_issuetoc&pid=0104-877520140001&lng=en&nrm=iso)
Guidelines submission
Proposals for articles, written in French, Spanish, English, or Portuguese, shall contain the following information:
- Author’s full name
- University
- Function
- Short CV with email address
- Proposed article Title
- Abstract specifying the content of the article (1500 characters maximum)
The proposals must be sent to Stéphane Boisard (stephane.boisard@univ-paris3.fr) and Ernesto Bohoslavsky (ebohosla@ungs.edu.ar)
before November 15th, 2014
For more information on the instructions for the authors, see journal website http://cal.revues.org/2324
Timetable
- Abstracts submission deadline: November 15th, 2014
- Article submission deadline: February 15th, 2015
- Expected publication: Autumn 2015
Argumentos
Las representaciones literarias y fílmicas y los debates historiográficos sobre los años sesenta en América latina se enfocan principalmente en los actores y movimientos revolucionarios y su cuestionamiento del orden social y económico. En consecuencia, parecería que los estudiantes universitarios, los trabajadores industriales, las guerrillas e incluso los creyentes orientados hacia la izquierda ocuparon todo el espacio político disponible y fueron los autores de las propuestas más radicales y creativas. Hacia la derecha del espectro político –más allá de todas las reservas necesarias sobre el uso de ese término en el contexto latinoamericano- hubo una serie de actores sociales, económicos y culturales que se opusieron a ese proceso y que permanecen muy poco estudiados. Ellos frecuentemente fueron vistos sólo como agentes del imperialismo norteamericano y/o como apoyos de regímenes autoritarios destinados a mantener el poder de una clase dominante local al servicio del “capitalismo internacional”.
Lejos de esta lectura caricaturizada, estudios recientes han subrayado tanto las dificultades para definir con precisión quiénes eran los derechistas al sur del Río Grande como las complejas y plurales expresiones que tuvo esta familia política[1]. Para este número de Cahiers des Amériques latines convocamos a científicos sociales para profundizar la exploración de las derechas latinoamericanas, enfocándose en un período específico e insuficientemente estudiado como fue el de la guerra fría (desde la revolución cubana de 1959 al final de la dictadura encabezada por el general Pinochet, en 1989). Aunque el marco temporal propuesto aquí proviene de la historia política, las propuestas no deberían limitarse a partidos y líderes políticos, sino que podrán tomar en consideración a actores sociales y económicos tanto como los culturales. Marina Franco y Benedetta Calandra en su compilación La guerra fría cultural en América Latina (Biblos, Buenos Aires, 2012) han mostrado que la consideración de numerosos actores permite una mejor comprensión de las lógicas circulatorias presentes por detrás de los marcos ideológicos y pone de manifiesto el peso de los imaginarios culturales y políticos, además de las sensibilidades colectivas. Esos enfoques pueden conducirnos a considerar la emergencia de una nueva generación de derechistas en los años sesenta; una generación consciente de que era un actor nuevo y que se proyectó en la esfera pública como tal, emancipándose de los patrones tradicionales de pensamiento y que representaría la contraparte de la juventud de izquierda.
Otros autores han sugerido que las derechas latinoamericanas de la guerra fría se definen casi completamente por su anticomunismo y su filiación con los Estados Unidos como parte de una cruzada total contra el “enemigo subversivo comunista”. Si ése fuera el caso, se deduce que las derechas de la Guerra Fría fueron radicalmente distintas de las que han ocupado ese espacio desde la caída del Muro de Berlín. En efecto, el anticomunismo hoy ha desaparecido de los discursos de las derechas y ha sido reemplazado por una ideología centrada en el mercado en el contexto de una economía globalizada y neoliberal. Sostenemos que es necesario examinar los vínculos personales, organizativos y económicos que relacionan esos discursos actuales con sus antecesores de la guerra fría. La experiencia de las dictaduras militares –a las que corrientes de derecha casi no recuerdan en sus discursos- juega un rol fundamental en la formación y redefinición de esta familia política. Basados en esta observación, es interesante preguntarse si la transformación de las derechas bajo esos regímenes autoritarios entre los años sesenta y ochenta tiene un enlace directo o indirecto con la revolución neoconservadora iniciada por Ronald Reagan en Estados Unidos y por Margaret Thatcher.
Para este número de los Cahiers des Amériques latines se preferirán artículos de base empírica que ofrezcan una mirada comparativa de las derechas latinoamericanas y que usen un acercamiento de historia conectada aplicada al espacio euro-americano. Este número intentará mostrar los detalles de los procesos de circulación y de préstamos (redes, espacios, actores y vectores de situaciones de contacto y mecanismos de apropiación). Con ello se incluye la circulación de ideas y teorías, actores y prácticas, símbolos y subjetividades, asumiendo que no podemos entender hoy las derechas latinoamericanas actuales sin inscribirlas en la temporalidad y la historicidad de la guerra fría.
[1] Ver por ejemplo el Simposio « Penser les droites en Amérique latine au XXe siècle » – Institut des Hautes Etudes sur l’Amérique Latine – Université Sorbonne Nouvelle Paris 3/Université Paris 8/Universidad Nacional de General Sarmiento. http://calenda.org/274668 (cuyas actas aparecerán en enero de 2015), b) los talleres de discusión sobre las derechas en el cono sur, de la Universidad Nacional de General Sarmiento y la Universidad Nacional del Centro (ponencias disponibles en www.ungs.edu.ar/derechas/). También se puede mencionar el reciente dossier compilado por Rodrigo Patto en Varia historia. vol.30 no.52, Belo Horizonte Ene./Abr. 2014. Disponible en http://www.scielo.br/scielo.php?script=sci_issuetoc&pid=0104-877520140001&lng=en&nrm=iso
Modalidades de sumisión
Se recibirán artículos en francés, español, inglés o portugués. Todas las propuestas deberán contener la siguiente información:
- Nombre completo del autor
- Pertenencia institucional
- Cargo
- CV abreviado y el correo electrónico
- Título propuesto
- Resumen del artículo (máximo de 1500 caracteres)
Las propuestas deben ser enviadas a Stéphane Boisard (stephane.boisard@univ-paris3.fr) y a Ernesto Bohoslavsky (ebohosla@ungs.edu.ar)
antes del 15 de noviembre de 2014.
Para más información sobre normas editoriales y política de los Cahiers, ver su sitio web http://cal.revues.org/2324
Calendario
- Envío de resúmenes hasta el 15 de noviembre de 2014
- Envío de artículos hasta el 15 de febrero de 2015
- Publicación estimada en el otoño boreal de 2015
Präsentation
As representações literárias e cinematográficas e os debates historiográficos sobre os anos sessenta na América latina concentram-se principalmente nos atores e movimentos revolucionários e sua contestação à ordem social e econômica. Em conseqüência, pareceria que os estudantes universitários, os trabalhadores industriais, as guerrilhas e incluso os fiéis orientados à esquerda ocuparam tudo o espaço político disponível e foram os autores das propostas mais radicais e criativas. Na direita do espectro político –além de todas as reservas necessárias sobre o uso do termo no contexto latino-americano- houve um conjunto de atores sociais, econômicos e culturais que enfrentaram esse processo e que ainda são muito poço estudados. Eles foram vistos com freqüência como enviados do imperialismo norte-americano e/ou como apoiadores de regimes autoritários, norteados a manter o poder de uma classe dominante local ao serviço do “capitalismo internacional”.
Longe de essa caricatura, alguns estudos recentes têm sublinhado as dificuldades para definir com precisão quais eram os direitistas ao sul do Rio Grande, e como foram complexas e plurais as expressões relativas a esta família política.[1] Para esta edição de Cahiers des Amériques latines são convocados cientistas sociais para aprofundar o conhecimento das direitas latino-americanas, tomando um período específico e insuficientemente estudado como foi a Guerra fria (desde a revolução cubana de 1959 até o final da ditadura liderada pelo general Pinochet, em 1989). Embora o marco temporal proposto provenha da história política, as propostas não devem limitar-se a partidos e lideranças políticas e poderão tomar em conta atores sociais, econômicos e culturais. Marina Franco e Benedetta Calandra na sua coletânea La guerra fría cultural en América latina (Biblos, Buenos Aires, 2012) tem mostrado que a consideração de muitos atores permite uma melhor compreensão das lógicas circulatórias presentes por trás dos marcos ideológicos e colocam em destaque o peso dos imaginários culturais e políticos, além das sensibilidades coletivas. Essas perspectivas auxiliam a indagar se nos anos sessenta emergiu uma nova geração de direitistas. Uma geração consciente de que era um novo ator e que interveio na esfera pública como tal, se emancipando dos patrões tradicionais de pensamento e que representaria a contraparte da juventude de esquerda.
Outros autores fizeram a sugestão de que as direitas latino-americanas da guerra fria são definidas quase completamente pelo seu anticomunismo e sua filiação com os Estados Unidos, como parte de uma Cruzada total contra o “inimigo subversivo comunista”. Se as coisas foram assim, então essas direitas foram radicalmente distintas das que ocuparam esse espaço desde a queda do muro de Berlim. O anticomunismo hoje não aparece nos discursos das direitas e foi substituído por uma ideologia centrada no mercado no contexto de uma economia globalizada e neoliberal. Pensamos que é necessário examinar os vínculos pessoais, organizativos e econômicos que relacionam à retórica atual com os seus antecessores da guerra fria. A experiência das ditaduras militares –as quais as correntes de direita quase não lembram em seus discursos- joga um rol fundamental na formação e re-definição desta família política. Baseados nesta observação, é interessante se perguntar se a transformação das direitas sob esses regimes autoritários entre os anos sessenta e oitenta tem um enlace direto ou indireto com a revolução neo-conservadora iniciada por Ronald Reagan nos Estados Unidos e por Margaret Thatcher no Reino Unido.
Para este dossiê de Cahiers dês Amériques latines serão preferidos artigos com baseamento empírico que ofereçam um olhar comparativo das direitas latino-americanas e que usem um enfoque de história conectada aplicado ao espaço euro-americano. Este número tentará mostrar os detalhes dos processos de circulação e colaboração (redes, espaços, atores e vetores de situações de contato e mecanismos de apropriação). Isso inclui a circulação de idéias e teorias, atores e práticas, símbolos e subjetividades, assumindo que não e é possível compreender as direitas latino-americanas atuais sem inseri-las na temporalidade e a historicidade da guerra fria.
[1] Ver por exemplo o Seminário « Penser les droites en Amérique latine au XXe siècle » – Institut des Hautes Etudes sur l’Amérique Latine – Université Sorbonne Nouvelle Paris 3/Université Paris 8/Universidad Nacional de General Sarmiento. http://calenda.org/274668 (as comunicações serão disponibilizadas em janeiro de 2015), b) os workshops de discussão sobre as direitas do Cone sul, da Universidad Nacional de General Sarmiento e a Universidad Nacional del Centro (presentações disponíveis em www.ungs.edu.ar/derechas/). Também se pode referir o recente dossiê compilado por Rodrigo Patto em Varia historia, vol.30, no.52, Belo Horizonte Jan./Avr. 2014 (disponível em http://www.scielo.br/scielo.php?script=sci_issuetoc&pid=0104-877520140001&lng=en&nrm=iso)
Dados para o envio
Serão aceitos artigos em francês, espanhol, inglês ou português. Todas as propostas deverão conter as seguintes informações:
- Nome do autor
- Instituição de trabalho
- Cargo
- CV breve e endereço de correio eletrônico
- Título proposto do artigo
- Resumo do artigo (máximo 1500 caracteres)
As propostas deverão ser enviadas aos coordenadores do dossiê: Stéphane Boisard (stephane.boisard@univ-paris3.fr) e Ernesto Bohoslavsky (ebohosla@ungs.edu.ar)
antes de 15 de novembro de 2014.
Para mais informação sobre as normas e a política editorial dos Cahiers, consultar o sítio http://cal.revues.org/2324
Inscrição
- Envio de resumos até 15 de Novembro de 2014
- Envio de artigos até 15 de fevereiro de 2015
- Publicação estimada no outono boreal de 2015