Les chercheurs engagés dans l’élaboration de corpus littéraires numérisés semblent partager un intérêt commun pour une série de questions touchant à la réception de l’œuvre littéraire, d’abord parce qu’avec l’édition numérique les conditions mêmes de notre propre réception sont en train d’évoluer radicalement ; mais cet intérêt relève certainement plus largement d’une mutation épistémologique à l’œuvre dans les modèles culturels, économiques, politiques et sociétaux qui se sont mis en place au XX^e siècle, et particulièrement depuis la deuxième moitié du XX^e siècle, avec la prise en compte du public, ou, dans sa dimension individuelle, du citoyen et de l’usager. On essaiera donc d’analyser les nouvelles modalités de lecture désormais mises en œuvre dans les corpus littéraires numérisés, mais aussi la façon dont d’anciens modes de réception (collectifs, participatifs) sont redécouverts, étudiés et réactivés par ce biais, et enfin les redéfinition(s) et reconfiguration(s) de l’œuvre et des catégories littéraires que ces nouvelles approches réceptives et participatives génèrent.

Argumentaire

Les chercheurs engagés dans l’élaboration de corpus littéraires numérisés semblent partager un intérêt commun pour une série de questions touchant à la réception de l’œuvre littéraire, d’abord parce qu’avec l’édition numérique les conditions mêmes de notre propre réception sont en train d’évoluer radicalement ; mais cet intérêt relève certainement plus largement d’une mutation épistémologique à l’œuvre dans les modèles culturels, économiques, politiques et sociétaux qui se sont mis en place au XX^e siècle, et particulièrement depuis la deuxième moitié du XX^e siècle, avec la prise en compte du public, ou, dans sa dimension individuelle, du citoyen et de l’usager. On essaiera donc d’analyser les nouvelles modalités de lecture désormais mises en œuvre dans les corpus littéraires numérisés, mais aussi la façon dont d’anciens modes de réception (collectifs, participatifs) sont redécouverts, étudiés et réactivés par ce biais, et enfin les redéfinition(s) et reconfiguration(s) de l’œuvre et des catégories littéraires que ces nouvelles approches réceptives et participatives génèrent.

Programme

9h30 : Accueil et Introduction (Dominique Pety, LLSETI)

1ère partie : Corpus dix-neuvémistes : archives et manuscrits

• 10h-10h30 Cécile Meynard et Thomas Lebarbé (Grenoble3 et MSH Alpes) : « Donner à voir, à lire et à comprendre : pour qui, pour quoi, pourquoi ? »
• 10h45-11h15 Dord-Crouslé Stéphanie (UMR LIRE CNRS: « Construire les "seconds volumes" possibles de Bouvard et Pécuchet : l'avènement d'un lecteur-auteur ? »
• 11h30-12h Jean-Sébastien Macke (ITEM-CNRS) : « ArchiZ [Zola] : évolution d’un site d’archives littéraires en fonction de ses lecteurs et usagers. De l’empathie à la schizophrénie ? »

2e partie : L’héritage latin et l’âge classique

• 14h-14h30 Marc Vuillermoz (LLSETI) : « Le statut du lecteur dans les préfaces de pièces de théâtre du XVII^e siècle »
• 14h30-15h Claude Bourqui (Université de Fribourg) : « Du corpus à l'outil herméneutique : la base  de données intertextuelle MOLIERE 21 »
• 15h-15h30 Christophe Schuwey (Université de Fribourg/Université Paris-Sorbonne) : « Faire lire les Nouvelles Nouvelles (1663) de Donneau de Visé : défis et opportunités d'une édition en ligne. »

Discussion et pause

 16h15-16h45 Christian Nicolas et Bruno Bureau (Lyon 3): « HyperDonat »

16h45-17h15 Michele Ambrosino, Gaia Castaldi, Sara Fascione et Federica Nicolardi (Università degli Studi di Napoli Federico II) : « L'actualité d'Hyperdonat vue de Naples par les 'Messaggeri della conoscenza' »