AccueilPenser le « petit » de l’Antiquité au XIXe siècle

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Penser le « petit » de l’Antiquité au XIXe siècle

Think “small”

Approches textuelles et pratiques de la miniaturisation artistique

Textual approaches and practices of artistic miniaturization from Antiquity to the nineteenth century

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Publié le mercredi 05 novembre 2014

Résumé

Ces journées d’échanges s’attacheront à envisager, sur le long terme et sans privilégier un support en particulier (architecture, peinture, sculpture, objets d’art, arts populaires, mais aussi poèmes, épigrammes, etc.), les raisons multiples qui explicitent le goût et l’intérêt pour la miniaturisation. Croisant les approches disciplinaires (histoire de l’art, histoire, anthropologie, philosophie, littérature, philologie), elles mettront l’accent, d’une part sur les réflexions théoriques que fait émerger l’examen des corpus d’œuvres, d’autre part sur l’étude des textes qui, même s’ils commentent le « petit » le plus souvent de façon marginale et critique, prendront sens dans le cadre d’un projet d’anthologie auquel participeront les communicants.

Annonce

Argumentaires

Si les manifestations matérielles d’une fascination séculaire pour les formes, les images et les objets minuscules sont nombreuses – des statuettes tanagréennes aux gravures en petit de Stefano della Bella ou de Sébastien Leclerc, des microarchitectures sculptées des édifices gothiques aux objets de vertu de la bonne société du XVIIIe siècle, des créatures lilliputiennes de la littérature enfantine aux automates scientifiques que généralise le siècle industriel, etc. –, plus rares sont les sources historiques qui permettent d’en comprendre les fondements culturels. Alors que les écrits considèrent habituellement le « petit » dans son rapport hiérarchique avec le « grand », l’analyse des consommations des œuvres de moindres proportions atteste un ensemble de qualités pratiques, symboliques et artistiques (maniabilité, mobilité, économie, pauvreté, préciosité, minutie, joliesse, étrangeté, etc.), qui dessinent les contours d’une catégorie conceptuelle et esthétique à part entière. Ainsi, tantôt réduction d’échelle d’un modèle de plus grandes dimensions, tantôt création autonome régie par des critères spécifiques, la miniaturisation s’appuie sur un ensemble de justifications, d’usages et d’appréciations que le présent colloque entend éclaircir. 

Nourries de l’actualité scientifique dont bénéficie ce domaine de la production européenne (notamment à travers les récents colloques : « The Gods of small things » (Reading, 21-22 septembre 2009) ; « La miniature en Europe, XVIIe-XIXe siècles » (Paris, 11-12 octobre 2012) ; « L’automate. Enjeux historiques, techniques et culturels » (Neuchâtel, 6-7 septembre 2012) ; « Micro-architecture et figures du bâti : l’échelle à l’épreuve de la matière » (Paris, 8-10 décembre 2014)), ces journées d’échanges s’attacheront à envisager, sur le long terme et sans privilégier un support en particulier (architecture, peinture, sculpture, objets d’art, arts populaires, mais aussi poèmes, épigrammes, etc.), les raisons multiples qui explicitent le goût et l’intérêt pour la miniaturisation. Croisant les approches disciplinaires (histoire de l’art, histoire, anthropologie, philosophie, littérature, philologie), elles mettront l’accent, d’une part sur les réflexions théoriques que fait émerger l’examen des corpus d’œuvres, d’autre part sur l’étude des textes qui, même s’ils commentent le « petit » le plus souvent de façon marginale et critique, prendront sens dans le cadre d’un projet d’anthologie auquel participeront les communicants.

Axes thématiques

Pour définir le « petit » en art, et questionner les modalités variées de sa réception à travers les âges, les communications, d’une durée de 20 minutes, pourront explorer trois registres de perception, non réductifs : 

* Consommations et contextes d’utilisation : Économie, commercialisation et circulation (série reproductible ou œuvre unique, mobilité, pullulement) ; conservation et présentation (cabinets de curiosité, boîtes, montages) ; fonctionnalité, utilité, destinations et significations (privé/public ; domestique/ludique/politique ; profane/sacré/mémoriel). 

* Aspects artistiques et esthétiques : Tensions idéologiques entre le « petit » et le « grand » art ; problématique de la reproduction miniature de la figure humaine (nains, pygmées, monstres) ; caractères de gracieuseté, de raffinement, de bizarrerie, d’appauvrissement, etc., propres au « petit » ; rapports interculturels (échanges et influences entre l’Orient, les Amériques et l’Occident, exotisme). 

* Dimensions humaines et affectives : Individus, catégories humaines et structures sociales concernées par le « petit » (les femmes, les enfants, les « ignorants », les princes, les paysans, etc.) ; essai de classification ; enjeux de la manipulation physique et de l’observation microscopique ; critique morale (adoration et fétichisme) ; imaginaire des fables et des contes et histoire des mentalités. 

Modalités pratiques d'envoi des propositions 

Les propositions de communication d’une page maximum ainsi qu’une courte notice bio-bibliographique en français ou en anglais sont à envoyer à l’adresse mail suivante : Colloque.Petit.Toulouse.2015@gmail.com

avant le 15 janvier 2015 

Le colloque donnera lieu à la publication d’actes qui seront augmentés d’une anthologie de sources textuelles traitant du « petit » : remise des articles issus des communications et de la liste de références et de sources envisageables pour l’anthologie au 15 décembre 2015.

Langues du colloque : français et anglais.

Comité d’organisation

  • Sophie Duhem (université Toulouse – Jean Jaurès, FRAMESPA UMR 5136)
  • Estelle Galbois (université Toulouse – Jean Jaurès, PLH-CRATA)
  • Anne Perrin Khelissa (université Toulouse – Jean Jaurès, FRAMESPA UMR 5136) 

Comité scientifique

  • Jean-Pierre Albert (EHESS, LISST, Toulouse) 
  • Lorine Bost (Centre de recherches en Littérature et Poétique comparées, EA 3931) 
  • Quitterie Cazes (université Toulouse – Jean Jaurès, FRAMESPA) 
  • Pierre-Olivier Dittmar (EHESS, GAHOM) 
  • Jean-Marie Guillouët (université de Nantes) 
  • Pascal Julien (université Toulouse – Jean Jaurès, FRAMESPA) 
  • Jean-Marc Luce (université Toulouse – Jean Jaurès, PLH-CRATA) 
  • Christian Michel (université de Lausanne) 
  • Jean Nayrolles (université Toulouse – Jean Jaurès, FRAMESPA) 
  • Odile Nouvel (Les Arts décoratifs, Paris) 
  • Nathalie Rizzoni (CELLF 17e-18e UMR 8599 du CNRS et de l’ université Paris – Sorbonne).

Lieux

  • Toulouse, France (31)

Dates

  • jeudi 15 janvier 2015

Mots-clés

  • miniaturisation artistique, écrits sur l'art, pratiques culturelles, histoire des mentalités, étude pluridisciplinaire, temps long

Contacts

  • Anne Perrin-Khelissa
    courriel : anne [dot] perrin [dot] khelissa [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Anne Perrin-Khelissa
    courriel : anne [dot] perrin [dot] khelissa [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Penser le « petit » de l’Antiquité au XIXe siècle », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 05 novembre 2014, https://doi.org/10.58079/r82

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