From the transmission of expertise to business processes
De la transmission des savoir-faire au traitement des affaires
The blacksmith, judge and ethnologist
Le forgeron, le juge et l'ethnologue
Published on Tuesday, March 03, 2015
Abstract
Ces journées seront consacrées à l'évocation de l'oeuvre transversale de Bruno Martinelli, autour de collègues, enseignants, jeunes chercheurs invités à venir présenter les aspects de leurs travaux réalisés en collaboration avec Bruno, soit qu'il les a inspirés, soit qu'il les a accompagnés. L’ethnographie rigoureuse et classique, au meilleur sens du terme, que pratiquait Bruno Martinelli alliait fortement l’épreuve du terrain, la maîtrise des langues vernaculaires, clé incontournable de la compréhension des autres, mais aussi le savoir pratique et technique des matériaux et des outils de l’agriculture aussi bien que les techniques de coiffure (des chaînes opératoires) ou la compréhension des règles de l’amitié et du pardon. C’est aussi en termes de procédures judiciaires, d’enchaînement d’actes ou de système de places qu’il aborda les enjeux des procès de sorcellerie.
Announcement
Argumentaire
Bruno Martinelli, professeur d’anthropologie à l’université d’Aix-Marseille et chercheur à l’IMAf, nous a quittés le 12 octobre 2014, la maladie mettant subitement un terme à la présence et à l’œuvre de notre collègue. Bruno Martinelli était un chercheur entrepreneur qui connaissait remarquablement chacun des terrains qu’il a investis et les chantiers de formation qu’il a ouverts (Togo, Burkina Faso, Mali, et plus tard, Centrafrique et Tchad). Refusant de s’enfermer dans l’alternative entre la monographie ethnologique et une anthropologie comparative de survol, il s’efforçait de pratiquer un comparatisme de proximité qui allie le sens aigu de la singularité des sociétés locales et la recherche de ce qui fait la typicité des techniques, des rapports sociaux et des manières de faire. Son entreprise d’investissement de l’étude de la circulation des techniques de la métallurgie du fer en Afrique s’ouvre sur une approche cognitive des voies de la mémorisation visuelle des « yeux curieux » de l’apprenti, des procédés du travail artisanal, d’une mémoire incorporée et de la transmission des savoir-faire, et introduit logiquement à une politique du patrimoine immatériel. L’ethnographie rigoureuse et classique, au meilleur sens du terme, que pratiquait Bruno Martinelli alliait fortement l’épreuve du terrain, la maîtrise des langues vernaculaires, clé incontournable de la compréhension des autres, mais aussi le savoir pratique et technique des matériaux et des outils de l’agriculture aussi bien que les techniques de coiffure (des chaînes opératoires) ou la compréhension des règles de l’amitié et du pardon. C’est aussi en termes de procédures judiciaires, d’enchaînement d’actes ou de système de places qu’il aborda les enjeux des procès de sorcellerie.
Ces journées seront consacrées à l'évocation de l'oeuvre transversale de Bruno Martinelli, autour de collègues, enseignants, jeunes chercheurs invités à venir présenter les aspects de leurs travaux réalisés en collaboration avec Bruno, soit qu'il les a inspirés, soit qu'il les a accompagnés.
Programme
Jeudi 21 mai
9h00-12h30
Salle G. Duby
9h : Introduction : Sandra Fancello
9h00-10h30 : Ouverture
Henri Médard (IMAf), Christian Bromberger (Département d’anthropologie), Jacky Bouju (IMAf), Jean-Bruno Ngouflo (Département d’anthropologie de l’Université de Bangui), Séli Djimet (Département d’anthropologie de l’Université de N’Djamena).
10h30-12h30 : Communications
(Modération : Sarah Andrieu)
- Caroline Robion-Brunner (Univ. Toulouse), Sous le regard de l’anthropologue : apport de Bruno Martinelli aux archéo-métallurgistes ouest-africains.
- Pascale Maîzi (Univ. Montpellier), Théories des apprentissages et de la reconnaissance au cœur de la Technologie Culturelle défendue par Bruno Martinelli.
- Tatiana Fougal (MNHN, Paris), Bruno Martinelli ethno-technologue : entre l’Université d’Aix-Marseille et le Musée de l’Homme.
14h30-17h30
Salle G. Duby
(Modération : Henri Médard)
- Fabio Viti (Università di Modena e Reggio Emilia), Sous le regard de l’ethnologue: les rapports sociaux d’apprentissage (Sénégal, Côte d’Ivoire, Togo).
- Sarah Andrieu (Univ. Nice) et Anaïs Leblon (Univ. Paris 8), Ethnographier et valoriser les espaces du patrimoine en Afrique.
Pause 10 minutes
- Gaetano Ciarcia (Univ. Montpellier), En attendant l’Unesco, dans la forêt sacrée de Savi (Sud-Bénin)
- André Mary (EHESS, Paris), Institutions du pardon et politiques de la délivrance.
Conclusion
Vendredi 22 mai
9h30-13h
salle Paul-Albert Février
(Modération : André Mary)
- Sandra Fancello (CNRS-IMAf), Présentation de l’ouvrage Penser la sorcellerie en Afrique (2015)
- Andrea Ceriana Mayneri (IMAf), Retour sur dix ans de recherches sur la sorcellerie en Centrafrique (2005-2015) : engagement professionnel, bilan et perspectives futures.
- Gervais Ngovon (Bangui), Les procès de sorcellerie en Centrafrique.
Conclusion des journées
Subjects
Places
- salle G. Duby | salle Paul-Albert Février - 5 rue du château de l'horloge
Aix-en-Provence, France (13094)
Date(s)
- Thursday, May 21, 2015
- Friday, May 22, 2015
Keywords
- savoir-faire, forgeron, juge, ethnologue, Bruno Martinelli, violence, justice, sorcellerie
Contact(s)
- Sandra Fancello
courriel : sandra [dot] fancello [at] mmsh [dot] univ-aix [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Sandra Fancello
courriel : sandra [dot] fancello [at] mmsh [dot] univ-aix [dot] fr
License
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To cite this announcement
« From the transmission of expertise to business processes », Study days, Calenda, Published on Tuesday, March 03, 2015, https://doi.org/10.58079/s46