AccueilPhotographie et archéologie des sites antiques autour du bassin méditerranéen

AccueilPhotographie et archéologie des sites antiques autour du bassin méditerranéen

Photographie et archéologie des sites antiques autour du bassin méditerranéen

Apport de la photographie aux fouilles et à la connaissance des sites

*  *  *

Publié le lundi 11 mai 2015

Résumé

Ce colloque de deux jours abordera l’archéologie des sites du bassin méditerranéen sous un angle peu étudié et qui nécessite une approche interdisciplinaire : l’apport de la photographie aux fouilles, son histoire et l’histoire des patrimoines. La photographie, dans son rapport avec l’archéologie des XIXe et XXe siècles, pose la question d’un patrimoine antique fragile et celle de la mémoire de sa redécouverte, des méthodes archéologiques anciennes, de l’état actuel d’un site par rapport aux années 1850-1900. Buts et techniques de la photographie en archéologie (par et pour les touristes, usage par les scientifiques d'une nouvelle technique venant compléter les dessins), méthode d’analyse des clichés anciens, mise en place de bases de  données : tels seront les objets d’un colloque interdisciplinaire, qui  concernera à la fois des chercheurs en histoire de l'art antique, en histoire ancienne, en archéologie, en histoire du XIXe siècle, en patrimoine, en tourisme et en art contemporain, croisant ainsi les méthodes disciplinaires et périodes.

Annonce

Argumentaire

Dès 1839, date de sa révélation au grand public, la photographie est appliquée à l'archéologie. Si, au départ, cet usage est limité à quelques passionnés, il se diversifie considérablement à partir des années 1850 à la faveur  de techniques nouvelles qui donnent à l'image une précision sans équivalent.

Quels sont les sites qui sont l’objet de prises de vues entre 1850 et les débuts du XXe siècle ? 

La production photographique revêt deux aspects principaux : d'une part, une pratique amateur qui va de la production de photographies par les touristes à la consommation des images sous la forme de planches isolées, de vues colorisées, de cartes postales... D'autre part, l'usage par les scientifiques d'une nouvelle technique venant compléter les dessins, la gravure et les moulages, les architectes et les archéologues. Y a-t-il une esthétique développée dans la production photographique sur les sites antiques ?  Quelle est la dimension picturale et artistique de ces premières photographies ?

Visent-elles une description "méticuleuse" du site, l'exactitude prétendument scientifique, en concurrençant les gravures, dessins et aquarelles ?

L'étude d'un corpus consacré à ce sujet sera l'occasion de mettre en série différentes productions faisant apparaître la diversité des approches et des usages, en posant la question essentielle du côté novateur de la photographie par rapport au dessin et à la peinture préexistants. Il faut tenter de déterminer quelle fonction acquiert la photographie. Le but n'est pas toujours, à cette époque, le témoignage archéologique, loin s’en faut. Il s'agit pourtant d'étudier dans quelle mesure les clichés montrent une mission au travail, avec des détails sur les méthodes de fouilles  mais aussi d'éventuelles poses conventionnelles.

Quelle est la différence entre les photos des voyageurs (touristes) et celles des archéologues ou architectes ?  Les choix sont-ils les mêmes ? Est-ce le souci de montrer le détail, la multiplication des vues et des angles ? La recherche de précision ?  Veut-on donner illusion de plonger dans la fouille, attirer le spectateur et donner l'illusion de partager une découverte prise "sur le vif"?

Le corpus des albums photographiques étant considérable et d'origines très variées, un premier thème doit porter sur les choix des sujets, des lieux (Orient, Egypte, Italie, Grèce, Palestine, Constantinople, etc.).

Le choix du sujet photographié parait déterminant : on peut examiner la photographie panoramique d'un site, la vue stéréoscopique, mais aussi l'étude détaillée d'un monument ou d'un objet, voire un détail architectural. Or l'identité, la profession et le but du photographe entrent pour une large part dans le choix opéré.

Il faut ensuite interroger le mode opératoire (quel angle, quel détail), en les soumettant à  un questionnaire varié, s’intéressant à l'utilisation de ces photographies, à  leur esthétique, et à leur contribution à l’analyse architecturale des sites :

  • les albums de voyage familiaux avec des photos éclectiques, si possible accompagnés de notes ou de carnets de voyages, permettant de reconstituer le  parcours suivi ;
  • les albums des grands éditeurs, voués à la vente au grand public, dans une démarche touristique ; 
  • les collections de photos acquises par les professeurs des universités, qui peuvent être interrogées pour étudier la construction du savoir universitaire fondée sur ces clichés.

Le choix du point de vue et de l'angle en fonction du sujet photographié, l'éclairage, les contrastes qui vont suggérer les volumes et les perspectives particulières, nécessaires à la bonne présentation du sujet, sont décisifs pour déterminer la part de subjectivité du photographe à l’égard du  monument antique. La polyfocalité sera étudiée.

Enfin, certaines de ces photos nous sont aujourd'hui précieuses en tant que témoignages d'un état archéologique daté d'un patrimoine qui, dans certains cas, s'altère irrémédiablement. L’étude de la valeur patrimoniale de ces photos sera un des axes du colloque.

Modalités de soumission

Les propositions de communication (en français ou en anglais) d’un maximum de 500 mots, accompagnées d’un titre, d'une adresse électronique et d’un bref curriculum vitae de l’auteur, doivent être envoyées à D. Acolat

avant le 15 juin 2015.

Les communications seront de 25 mn.

L’acceptation des propositions sera notifiée avant le 15 juillet 2015.

Contacts

  • delphine.acolat@univ-brest.fr
  • yvan.maligorne@univ-brest.fr
  • florent.miane@univ-brest.fr

Comité scientifique

  • Delphine Acolat, MCF Histoire antique et histoire de l’art antique, UBO, EA 1161 Centre François Viète
  • Vivien Barrière, MCF d’archéologie, Université de Cergy Pontoise, Laboratoire IRAA (Institut de recherche sur l’architecture antique, USR 3155)
  • Maria-Luisa Bonsangue-Charon, MCF Histoire antique, Université de Picardie, EA 4284 TRAME
  • Grégory Chambon, MCF HDR Histoire de l’Orient ancien, UBO, EA 1161 Centre François Viète
  • Hélène Dessales, MCF en archéologie antique, 21e section, ENS Ulm, laboratoire Archéologie et philologie d’Orient et d’Occident (AOROC, UMR 8546)
  • Cristina Gandini, MCF Archéologie, UBO, EA 4451 / UMS 3554 CRBC
  • Valérie Huet, Professeur Histoire romaine, UBO, EA 4451 / UMS 3554 CRBC
  • Yvan Maligorne, MCF Histoire antique, UBO, EA 4451 / UMS 3554 CRBC
  • Florent Miane, MCF Art contemporain, UBO, EA 4451 / UMS 3554 CRBC

Laboratoires

  • Centre François Viète EA 1161
  • Centre de recherche bretonne et celtique EA4451

Lieux

  • Pôle Pierre Jakez Hélias, Université de Bretagne Occidentale
    Quimper, France (29)

Dates

  • lundi 15 juin 2015

Mots-clés

  • photographie, sites antiques, Méditerranée, tourisme, histoire du tourisme, histoire du patrimoine

Contacts

  • Delphine Acolat
    courriel : acolat [at] univ-brest [dot] fr

Source de l'information

  • Delphine Acolat
    courriel : acolat [at] univ-brest [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Photographie et archéologie des sites antiques autour du bassin méditerranéen », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 11 mai 2015, https://doi.org/10.58079/sm1

Archiver cette annonce

  • Google Agenda
  • iCal
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search