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Sociologie de la philanthropie

The sociology of philanthropy

Congrès de l'Association internationale des sociologues de langue française 2016

Congress of the Association internationale des sociologues de langue française 2016

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Publié le vendredi 23 octobre 2015

Résumé

Depuis une vingtaine d’années, les pratiques philanthropiques connaissent un essor sensible, non seulement dans les pays anglo-saxons, mais aussi francophones. Le terme même de « philanthropie », qui semblait renvoyer à une pré-histoire de l’État social, retrouve une aura particulière. Il désigne l’ensemble des transferts (dons d’argent, de ressources matérielles et non-matérielles), consentis par des acteurs privés pour faire face à des problèmes publics. Cet essor s’appuie à la fois sur la hausse du nombre des acteurs philanthropiques (particuliers fortunés, fondations, entreprises mécènes), sur la rationalisation de leurs méthodes de collecte de dons et de leurs techniques d’intervention, au-delà d’un simple rôle de bailleurs de fonds, et enfin sur le soutien que les pouvoirs publics accordent à la philanthropie, notamment par des incitations fiscales.

Annonce

GT27 - Sociologie de la philanthropie

Argumentaire

Face à l’essor de la philanthropie, quelles grilles d’analyse sociologique ?

Depuis une vingtaine d’années, les pratiques philanthropiques connaissent un essor sensible, non seulement dans les pays anglo-saxons, mais aussi francophones. Le terme même de « philanthropie », qui semblait renvoyer à une pré-histoire de l’État social, retrouve une aura particulière. Il désigne l’ensemble des transferts (dons d’argent, de ressources matérielles et non-matérielles), consentis par des acteurs privés pour faire face à des problèmes publics. Cet essor s’appuie à la fois sur la hausse du nombre des acteurs philanthropiques (particuliers fortunés, fondations, entreprises mécènes), sur la rationalisation de leurs méthodes de collecte de dons et de leurs techniques d’intervention, au-delà d’un simple rôle de bailleurs de fonds, et enfin sur le soutien que les pouvoirs publics accordent à la philanthropie, notamment par des incitations fiscales. La philanthropie est également une traduction institutionnelle de l'augmentation des inégalités de revenu primaire et du déclin de la capacité redistributive des systèmes fiscaux. Afin de saisir les modalités et les implications de ce retour de la philanthropie, notamment à travers les acteurs centraux que sont dans ce domaine les fondations, nous sollicitons des communications autour de trois axes de recherche.

Les fondations, forme organisationnelle pivot de l’action philanthropique

Si l’on s’intéresse fréquemment aux circonstances qui président à la création des fondations (générosité des donateurs, opportunité fiscale, motifs idéologiques, etc.) d’un côté, et à ce qu’elles « produisent » d’un autre côté (montants versés, production d’expertise, rôle dans la mise à l’agenda politique d’un enjeu), tout se passe comme si, entre les deux, les fondations restaient souvent à l’état de « boîte noire ». Comment fonctionnent-elles ? Comment sont placées et affectées les ressources financières ? Comment sont sélectionnés les donataires ? Quelles spécificités organisationnelles selon les types de fondations (fondation d’entreprise, communautaire, publique, privée, etc.) ? Qui sont les professionnel·le·s qui mènent le travail philanthropique ?

La philanthropie face à l’État

Il est nécessaire de revisiter les relations croisées qu’entretiennent l’État et les fondations, en ayant à l’esprit la nécessité de sortir des dichotomies classiques (public / privé) auxquelles elles sont trop souvent renvoyées. D’une part, quels usages les acteurs philanthropiques font-ils des ressources étatiques (avantages fiscaux, dispositifs de gestion des libéralités, nouveaux statuts, définition du périmètre de leur action) ? D’autre part, quels usages les pouvoirs publics font-ils des acteurs et des ressources philanthropiques ? Quelles formes de concurrence, de sous-traitance ou encore de partenariat existent ? À l’intersection de ces usages croisés, quelle recomposition de l’État social mais aussi du pacte démocratique ?

Quel effet sur la transformation des sociétés ?

Certaines fondations affichent une proximité au monde des affaires. D’autres nouent des alliances avec des mouvements sociaux contestataires. Mais plus précisément, quels instruments, quelle rhétorique et quelle vision du monde portent ces fondations ? Développement de nouvelles pratiques, nouvelles formes revendicatrices ou conservatrices d’action sociale, voire émergence d’un nouvel imaginaire par le soutien à des plaidoyers politiques alternatifs : comment les fondations contribuent-elles au changement social ?

Les contributions peuvent s’appuyer sur des études de cas, des mises en perspectives comparées (que ce soit entre pays ou d’un point de vue historique) ou encore des synthèses théoriques. Les communications peuvent porter sur des chantiers de recherche en cours et les étudiants de cycles supérieurs sont encouragés à présenter leurs travaux. Enfin, ces trois axes ne sont pas exclusifs et toutes les propositions pertinentes traitant de la philanthropie et des fondations seront considérées.

Modalités de soumission

date limite d'envoi des propositions 15 janvier 2016

nombre de signes maximum: 1500

adresse d'envoi: les envois doivent se faire directement sur le site du Congrès.

Comité de sélection

  • Alexandre Lambelet Professeur HES·SO à la Haute école de travail social et de la santé | EESP | Lausanne
  • Nicolas Duvoux, Maître de conférences en sociologie à l'Université Paris Descartes
  • Jean-Marc Fontan, Professeur - Département de sociologie - UQAM
  • Sylvain Lefèvre, Professeur - Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale - UQAM
  • Sabine Rozier, Maître de conférences en science politique - Université Paris-‐Dauphine

Lieux

  • UQAM et Université de Montréal
    Montréal, Canada

Dates

  • vendredi 15 janvier 2016

Mots-clés

  • philanthropie, don, fondation, État, politique sociale, fiscalité, action collective

Contacts

  • Sylvain Lefèvre
    courriel : lefevre [dot] sylvain [at] uqam [dot] ca

URLS de référence

Source de l'information

  • Sylvain Lefèvre
    courriel : lefevre [dot] sylvain [at] uqam [dot] ca

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Sociologie de la philanthropie », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 23 octobre 2015, https://doi.org/10.58079/taa

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