HomeSexual practices according to gender in the secular age
Sexual practices according to gender in the secular age
Pratiques sexuelles et pratiques sexuées à l’âge séculier
Religion and gender performance in private and personal lives of believers and non-believers
Religiosité et performance de genre dans la vie intime et affective des (non) croyant-e-s
Published on Thursday, November 05, 2015
Abstract
Dans les dernières décennies, les sciences sociales ont été confrontées à plusieurs transformations importantes du champ du religieux. La sexualité des individus constitue un domaine dans lequel les effets de ces mutations apparaissent particulièrement sensibles. En effet, jusqu’à une période récente, la religion encadrait strictement la sexualité des fidèles, à partir de rites, d’interdits ou par la mise en place et le respect d’une éthique sexuelle spécifique. Le parti pris de cette journée d’étude est d’interroger l’articulation entre religion(s) et sexualité(s) en partant non pas des normes religieuses, mais des pratiques – religieuses et sexuelles –, qui sont inévitablement sexuées. Ce renversement de perspective constitue, selon nous, une manière de poser un regard nouveau sur ces objets de recherche.
Announcement
Argumentaire
Dans les dernières décennies, les sciences sociales ont été confrontées à plusieurs transformations importantes du champ du religieux : la pluralisation du paysage religieux et la diffusion de nouvelles formes de spiritualités, la perte de pouvoir régulateur des grandes institutions religieuses, le développement des accommodements individuels, etc. L’observation de ces évolutions a revivifié le débat autour de la notion de « sécularisation » (Berger, 1999 ; Monod, 2002 ; Tschannen, 1992) : plutôt que comme un processus linéaire et inéluctable de disparition du religieux, il serait à penser comme une profonde reconfiguration des modalités du croire (Hervieu-Léger, 1999 ; Rochefort, 2014 ; Willaime, 2004).
Tous les domaines de l’existence sont touchés par ces transformations du religieux qui caractérise « l’âge séculier » (Taylor, 2011). La sexualité des individus – croyant-e-s ou non – constitue un domaine dans lequel les effets de ces mutations apparaissent particulièrement sensibles. En effet, jusqu’à une période récente, la religion (en France, principalement la religion catholique) encadrait strictement la sexualité des fidèles, à partir de rites, d’interdits ou par la mise en place et le respect d’une éthique sexuelle spécifique (Bozon, 1999 ; Flandrin, 1986 ; Maître et Michelat, 2002). De manière indirecte, elle structurait, aussi, celle des non-croyant-e-s, par l’influence du droit, notamment (Feuillet-Liger et Portier, 2012). C’était alors principalement la confession qui assurait ce contrôle de la sexualité, « l’explosion discursive » autour de la sexualité permettant de connaître, surveiller et contrôler les corps et les esprits (Foucault, 1976).
Qu’en est-il aujourd’hui ? Que reste-t-il de cette force régulatrice des comportements intimes que possédaient les religions instituées ? De nombreuses études montrent que les individus construisent leurs rapports à leur foi, aux institutions et aux normes religieuses sur le mode du « bricolage » (Bastide, 1970 ; Hervieu-Léger, 1999 ; Mary, 1993). Loin d’être passifs et passives, les croyant-e-s se réapproprient les normes et injonctions religieuses. Ils et elles possèdent une capacité d’agir (agency) qui leur est propre et qui les conduit à réinterpréter ces normes (Rochefort et Sanna, 2013 ; Sevegrand, 1995).
Ces considérations générales ne s’appliquent cependant pas à l’ensemble des croyant-e-s de façon uniforme : il faut notamment remarquer l’importance des effets de genre(Mathieu, 2013), qui sont particulièrement présents sur les questions sexuelles. Les nombreuses études et enquêtes sur la sexualité montrent bien que malgré un rapprochement certain sur plusieurs points, les pratiques, relations et représentations sexuelles des hommes et celles des femmes diffèrent encore par bien des aspects : que l’on pense par exemple aux violences sexuelles, aux représentations associées à l’homosexualité, à l’articulation entre désir amoureux et rapport sexuel (Bajos et Bozon, 2008 ; Jaspard et Chetcuti, 2007 ; Maître et Michelat, 2002 ; Rault et Hamel, 2014).
Le parti pris de cette journée d’étude est d’interroger l’articulation entre religion(s) et sexualité(s) en partant non pas des normes religieuses, mais des pratiques – religieuses et sexuelles –, qui sont inévitablement sexuées. Ce renversement de perspective constitue, selon nous, une manière de poser un regard nouveau sur ces objets de recherche. Par ailleurs, l’intérêt porté au paradigme de la « sécularisation » conduit à interroger à la fois les pratiques, plus ou moins sécularisées, des croyant-e-s mais aussi à se placer du point de vue des non croyant-e-s. Le choix de ne pas imposer de définition stricte de la (des) religion(s) participe de cette même préoccupation, conduisant à multiplier les approches et à offrir un panorama large de ce qu’est le religieux aujourd’hui. Nous souhaitons croiser de multiples points de vue théoriques, disciplinaires (sociologie, histoire, sciences du religieux, linguistique, etc.) et méthodologiques (entretiens, observations ethnographiques, statistiques, archives historiques, analyse des discours, etc.).
Axes thématiques
Les trois axes définis ci-après sont présentés à titre indicatif.
AXE I : Catégories, identités et enjeux intersectionnels
Ce premier axe propose deux perspectives différentes de l’articulation entre pratiques sexuelles et appartenance confessionnelle.
La première questionne, dans leurs dimensions épistémologique et méthodologique, les notions de « catégorie(s) » et d’« identité(s) » (religieuses comme sexuelles) et la manière dont leur construction – qu’elle soit le fait du ou de la chercheur-e, de l’individu lui-même ou des groupes d’appartenance – évolue et se modifie. Il s’agit d’interroger leurs frontières, leurs fragilités et leurs remises en cause tout autant que leurs moments de consolidation et de renforcement. En effet, la question des critères de l’appartenance confessionnelle soulève de nombreuses interrogations (Hervieu-Léger, 1993), tout comme la question de l’imputation de croyances – entre autres : est-ce parce que l’on « appartient » (belonging) parce que l’on « croit » (believing) ? Et est-ce parce que l’on pratique que l’on croit ? (Davie, 1990 ; Héran, 1986). La question des appartenances se pose également dans le domaine de la sexualité, notamment concernant l’orientation sexuelle, la manière de la définir (et de se définir) et de l’exprimer (Beltzer et Bajos, 2008). Même quand elle ne se pose pas pour les individus, autrement dit dans le cadre de la sexualité considérée comme « banale » (hétérosexuelle et s’inscrivant dans le cadre d’une relation de couple), cette question de l’appartenance est toujours sous-jacente(Bozon, 2013). Cette réflexion invite également à interroger les enjeux de légitimité scientifique du ou de la chercheur-e : dans les recherches sur le religieux, comment traiter des catégories théologiques ou des discours (normatifs) des représentant-e-s des institutions religieuses ? Pour celles sur la sexualité, comment se positionner face aux savoirs médicaux et aux catégories « médicalisées » ?
Cette première perspective s’articule avec une autre, qui envisage les différentes appartenances à l’aune de rapports de pouvoir impliquant des hiérarchies entre individus mais aussi entre groupes. Le concept d’ « intersectionnalité » (Crenshaw, 1991 ; Dorlin, 2005 ; Kergoat, 2005) permet non seulement de penser l’imbrication du genre et de la religion, mais aussi de penser comment ces relations s’inscrivent dans un maillage complexe d’appartenances et de rapports de pouvoir liés à la race, à la classe ou à l’âge (Guénif-Souilamas et Macé, 2004 ; Hamel, 2006 ; Mossuz-Lavau, 2002).
AXE II : Religion(s) et sexualité(s) au prisme de la « performance »
Nous souhaiterions également proposer, dans le cadre de cette journée d’étude, une réflexion sur la pertinence du concept de « performance » pour analyser les pratiques genrées et/ou sexuelles des croyant-e-s et non croyants-e-s, mais aussi les modalités de leur religiosité. L’apport théorique de Judith Butler, élaboré dans le cadre d’une réflexion sur les identités de genre, peut en effet s’appliquer de façon particulièrement féconde à la problématique de l’identité confessionnelle et de l’appartenance communautaire. Le concept de « performance » est défini comme le processus par lequel sont construites et reconstruites en permanence ces identités sur le modèle de rôles appris, intériorisés et joués, mais aussi comme le moyen de les subvertir en révélant, par la parodie, les mécanismes sociaux qui amènent les individus à considérer comme évidentes des réalités qui ne le sont nullement (Butler, 1990).
Cette approche permet donc de questionner la manière dont des rôles et identités de genre s’expriment et se (re)construisent dans un contexte religieux – on pense par exemple au cas des servantes d’autel étudié par Céline Béraud (2012) ou encore à l’étude de l’ordination des femmes à la prêtrise dans l’Église d’Angleterre menée par Églantine Jamet-Moreau (2012) – mais aussi la manière dont des identités religieuses peuvent être « performées » par certaines pratiques sexuées ou sexuelles : incarnation de modèles spécifiques de masculinité ou de féminité, formes de vie conjugale ou célibat, respect de normes encadrant l’exposition du corps et la sexualité (Ben Dridi, 2013 ; Tricou, 2015a). De même que la vie religieuse peut être, pour les clercs comme pour les laïcs, l’occasion de créer, renforcer ou subvertir des identités de genre, la sexualité et les rôles sociaux de sexe constituent parfois un lieu d’expression, d’affirmation, de revendication (mais aussi, parfois, d’invisibilisation) de sa spiritualité et de son appartenance à une communauté de croyant-e-s.
La réflexion sur la performance est aussi l’occasion de s’interroger sur ce qui, dans le domaine de la vie religieuse comme dans celui de la vie sexuelle au sens le plus large du terme, est montré, « démontré », exposé publiquement – et sur ce qui ne l’est pas. Ce que l’on donne à voir de soi-même par des pratiques performatives (que celles-ci prennent la forme d’actions ou de discours) est toujours une identité mise en scène, qui peut recouvrir et masquer (volontairement ou non) d’autres soi. Ces derniers s’expriment parfois dans des contextes sociaux différents : la notion d’intimité s’impose comme une catégorie centrale pour penser l’intersection entre les pratiques sexuées et sexuelles et la religion. Les distinctions classiques de l’interactionnisme entre la « scène » (frontstage) et les « coulisses » (backstage) et la notion de « distance au rôle » qui peut être adoptée dans certains contextes (Goffman, 1959) trouvent ici une application particulièrement pertinente.
AXE III : Dispositifs d'accommodement: entre pratiques et discours
Nous nous intéresserons dans ce troisième axe aux différents discours et pratiques qui caractérisent les trajectoires religieuses et sexuelles (Bozon, 2013 ; Combessie et Mayer, 2013). Le champ des pratiques sexuelles a longtemps été perçu comme difficile à saisir : le caractère intime de la sexualité la repoussait hors d’atteinte du regard du ou de la chercheur-e et l’objet même était considéré comme relevant du domaine de la médecine, de la psychologie ou de la sexologie (Bozon, 1999 ; Clair, 2013). Observer la sexualité des individus soulève de nombreuses difficultés et paradoxes : il s’agit d’« observer l’inobservable » (Bozon, 1995) et de « dire sans nommer » (Bozon, 1999). En effet, si on ne peut connaître la sexualité qu’à partir des discours et du langage, celui-ci se révèle souvent être métaphorique ou détourné. Par ailleurs, la foi, et plus généralement les croyances religieuses, ont elles-aussi été perçues comme difficilement analysables et observables avec les outils classiques des sciences sociales. Celles-ci comptabilisaient uniquement les pratiques conformes, comme la fréquentation des cultes (Héran, 1986 ; Poulat, 1956). Ces difficultés n’empêchent pas cependant d’aller étudier le plus intime, comme en attestent de nombreux travaux récents, que l’on pense aux recherches d’Albert Piette sur l’acte de croire (1999), aux travaux de Raewyn Connell sur les masculinités (1995), à l’enquête ethnographique d’Isabelle Clair sur Les jeunes et l’amour dans les cités (Clair, 2008) ou encore aux enquêtes quantitatives sur la sexualité (la dernière datant de 2006 ; voir Bajos et Bozon, 2008). Cependant l’articulation entre les sphères de la croyance et de la sexualité reste largement à penser.
Les systèmes religieux entendent proposer une lecture globale du monde et de la vie quotidienne des croyant-e-s : l’intime devient ainsi un lieu du sacré, particulièrement investi par le religieux après le tournant des années 1960 (Portier, 1997). Les discours des autorités religieuses produisent des cadres, définissent des normes qui visent à induire un certain rapport au corps et aux sexualités. Ces injonctions sont diffusées par le biais de différents supports : des pratiques religieuses spécifiques (par exemple la confession), des discours oraux (prêches et sermons), des textes (littérature religieuse et livres sacrés), mais aussi de manière vulgarisée dans les films, romans et les différents médias à disposition des individus, comme la télévision, la radio, les magazines ou encore Internet (Douyère, 2015 ; Tricou, 2015b). Comment les croyant-e-s s’approprient-ils/elles la parole des autorités religieuses sur la sexualité ? Quel est leur degré de connaissance de celle-ci ? De quelle manière, et dans quelle mesure, se conforment-ils aux normes produites par les autorités religieuses ? Comment les individus non-croyants appréhendent-ils les normes religieuses ? Sont-elles connues et reconnues par eux, et par quels canaux le sont-elles ? Sous quelles modalités sont-elles jugées ?
Le respect des prescriptions des autorités en matière de morale sexuelle peut apparaître comme une forme de distinction spirituelle, voire de « virtuosité » (Hervieu-Léger, 1999). Les discours des autorités peuvent ainsi être relayés, et parfois amplifiés, par les fidèles eux-mêmes. A l’inverse, ceux-ci peuvent choisir de ne pas se conformer aux normes édictées par les autorités - ou choisir de ne s’y conformer que partiellement (Ben Dridi, 2013 ; Sevegrand, 1995). Quelles sont alors leurs logiques de justification ? Quel est le sens de ce qui pourrait apparaître comme la transgression d’une norme sacrée ? Entre accommodement, compromis, bricolage et braconnage, nous nous pencherons sur les libertés prises par les individus et sur les discours qu’ils tiennent (ou ne tiennent pas) à ce sujet.
Le rapport et surtout la distance entre les normes et les pratiques constituent un axe de réflexion classique en sociologie de la sexualité comme en sociologie des religions. Mais les discours peuvent être compris sous un angle différent : non pas les discours de l’institution, mais ceux que les croyant-e-s tiennent eux-mêmes sur leurs propres expériences au sein desquels le discours institutionnel devient un réservoir de sens dans lequel puiser, une ressource mobilisable parmi d’autres. Nous posons alors la question, non du décalage ou de la conformité des pratiques des fidèles aux normes édictées par les appareils religieux, mais de la construction de ce que disent les croyant-e-s eux/elles-mêmes des pratiques sexuelles (les leurs et celles des autres), sans forcément mobiliser explicitement l’argument religieux. La notion de « capacité d’agir » (agency) (Butler, 2008 ; Mahmood, 2005 ; Rochefort et Sanna, 2013) pourra être ici mobilisée, les sujets pouvant agir, ou choisir de ne pas agir, en rapport aux normes auxquels ils font face et dans les limites constitutives de leur subjectivité.
Bibliographie
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- Willaime Jean-Paul, 2004, Europe et religions : Enjeux du XXIe siècle, Paris, Fayard.
Conditions de soumission
Les propositions peuvent atteindre 3000 signes. Celles-ci sont à accompagner d’une courte présentation biographique et à envoyer au plus tard
le 15 janvier 2016
aux adresses suivantes :romain.carnac@gmail.com ; marion.maudet@gmail.com; josselintricou@gmail.com; ccarolinemuller@gmail.com
Si votre proposition s’inscrit dans un des trois axes décrits ci-dessus, merci de le préciser dans la proposition.
Les réponses seront communiquées au plus tard le 15 février 2016
La journée d'études aura lieu à Paris, le 19 mai 2016
Comité scientifique
- Marion Maudet (porteuse du projet), doctorante EHESS-GSRL/IRIS
- Romain Carnac, doctorant EPHE-GSRL / Rennes 1
- Caroline Muller, doctorante, Université Lyon 2 / LARHRA
- Josselin Tricou, doctorant Paris 8 / LEGS /
Subjects
- Modern (Main category)
- Society > Sociology
- Society > Ethnology, anthropology
- Society > History
- Mind and language > Representation
- Mind and language > Education
Places
- Paris, France (75)
Date(s)
- Friday, January 15, 2016
Keywords
- pratique sexuelle, pratique sexuée, religiosité, vie intime, vie affective, croyant
Information source
- Josselin Tricou
courriel : josselintricou [at] gmail [dot] com
License
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To cite this announcement
« Sexual practices according to gender in the secular age », Call for papers, Calenda, Published on Thursday, November 05, 2015, https://doi.org/10.58079/tne