Announcement
Argumentaire
La production relative aux migrations, encore marginale dans les années 1980, est aujourd’hui foisonnante. L’étude des phénomènes migratoires est devenue un domaine de recherche à part entière avec ses colloques, ses laboratoires de recherche, ses programmes scientifiques et ses revues. Le laboratoire MIGRINTER, dont le champ de recherche couvre des domaines aussi divers que les circulations, les diasporas, ou les mobilités urbaines a, au cours des trois décennies passées, a marqué de son empreinte l’approche francophone des migrations internationales.
Tout en se structurant en champ autonome, les études migratoires irriguent et renouvellent les questionnements scientifiques plus généraux des sciences sociales. Toutes les disciplines sont à présent concernées : la géographie, l’histoire, la démographie, la sociologie, l’anthropologie, l’économie, mais aussi la philosophie, la linguistique, la psychologie, la littérature… Une partie importante des avancées théoriques et épistémologiques sont aujourd’hui redevables de l’analyse des phénomènes migratoires. L’anthropologie postcoloniale, les approches multi-situées, le transnationalisme, les nouvelles approches de l’identité, l’histoire globale, sont autant de nouveaux champs scientifiques dont la fondation repose sur la critique d’une vision sédentaire des sociétés et des cultures. L’étude des migrations internationales offre une alternative au nationalisme méthodologique qui a longtemps structuré les sciences sociales. Ce champ constitue un prisme à partir duquel sont reconsidérés les États, la société, les identités individuelles ou collectives, les pratiques artistiques, mais aussi notre rapport à l’espace et au temps, au point que l’on évoque aujourd’hui un « paradigme migratoire ».
L’objectif de ce colloque international célébrant le trentième anniversaire du laboratoire MIGRINTER est d’examiner la contribution de la recherche sur les migrations internationales aux sciences de l’Homme et de la Société. Il consistera en l’organisation d’ateliers mettant en avant quelques-uns des champs scientifiques qui ont été travaillés par les questions afférentes aux migrations : la production de la ville ; le rapport des migrants au politique et du politique aux migrants ; l’histoire en-deçà et au-delà de la nation ; les littératures en/de l’exil ; les approches méthodologiques du mouvement. Ce colloque encourage en particulier la participation de non-spécialistes des migrations dans la perspective de nourrir un dialogue entre sphères disciplinaires et théoriques.
Modalités pratiques d'envoi des propositions
Les résumés des propositions (2000 signes maximum) sont à envoyer
avant le 15 janvier 2016
à l’adresse suivante : migrinter30ans@sciencesconf.org
L’auteur devra indiquer l’atelier auquel sa proposition est destinée : celle-ci pourra être en français, en anglais ou en espagnol. Le comité scientifique informera les auteurs des propositions retenues au plus tard le 29 février 2016. Pour les propositions sélectionnées, le texte complet de la communication (au maximum 30 000 signes espaces compris) est attendu pour le 1er Juin 2016. Une sélection d’articles issus du colloque sera publiée ultérieurement. Les frais d’hébergement et repas (frais d’inscription inclus) des communicants pourront être pris en charge par l’organisation du colloque, les frais de transport restant à leur charge.
Liste des ateliers
- Atelier 1 : Migration et changement urbain : du logement à la ville
- Atelier 2 : Les espaces visibles de l’intégration: migrations et planification urbaine face au défi de l’inclusion sociale
- Atelier 3 : Immigration et syndicalisme
- Atelier 4 : Conforter, redéfinir ou contester le politique ? Perspectives interdisciplinaires sur les migrants et l’activisme politique dans le monde
- Atelier 5 : Les migrations depuis/vers les Etats non reconnus
- Atelier 6 : Migrations et traçabilité : vers de nouveaux modes de contrôle ?
- Atelier 7 : Les mobilités académiques et scientifiques : une clé de lecture des dynamiques sociales locales et internationales
- Atelier 8 : Comment répondre à l’invitation braudélienne à penser « l’espace et le temps » des migrations ?
- Atelier 9 : Migrations et Révolutions : une perspective transhistorique
- Atelier 10 : La littérature comme expression de l’imaginaire migratoire : discours, représentations, identités
- Atelier 11 : (Re)tracer les parcours de vie : de l’art de collecter et d’interpréter
- Atelier 12 : Espaces publics : formes et méthodes
- Atelier 13 : Comment enseigne-t-on les migrations internationales dans les SHS ?
Comité scientifique
Migrinter:
- Cédric Audebert, Lucie Bacon, Amandine Desille, Françoise Dureau, Thomas Lacroix, Emmanuel Ma Mung, Adelina Miranda, Nelly Robin, Yann Scioldo Zürcher
Extérieur:
- Emmanuel Aubin (Prof. Droit, Université de Poitiers)
- Catherine Bonvalet (Directrice de Recherche, Démographie, INED)
- Florence Boyer (Chargée de recherche IRD, Géographie, URMIS, Paris Diderot)
- Solange Chavel (Maître de Conférence Philosophie, Université de Poitiers)
- Daniela De Leo (Prof. Urbanisme, Université de la Sapienza, Rome)
- Henri Eckert (Prof. Sociologie, GRESCO, Université de Poitiers)
- Lucinda Fonseca (Prof. Géographie, IGOT, Université de Lisbonne),
- Etienne Gérard (Directeur de Recherche IRD, Sociologie, CEPED/Paris Descartes)
- Nancy Green (Directrice d'Etudes EHESS, Histoire, CRH)
- Marco Martiniello (Directeur de Recherches FNRS, Sociologie, CEDEM, Université de Liège)
- Catherine Mazauric (Prof. Littérature, LLA CREATIS, Université de Toulouse Jean Jaures)
- Bénédicte Michalon (Chargée de recherche CNRS, Géographie, ADES, Université de Bordeaux)
- Delphine Pages El Karoui (Maître de Conférence, Géographie, INALCO)
- Lionel Ragot (Prof. Economie, Economix, Paris Ouest Nanterre)
- Laurent Vidal (Maître de Conférence, Histoire, CRHIA, Université de la Rochelle)
- Eduardo Ruiz Vieytez (Prof. Droit, Institut des Droits Humain, Université de Deusto, Bilbao)
- Gildas Simon (Prof. Géographie, membre fondateur de Migrinter, retraité)
- Jean Paul Thibaud (Directeur de Recherche CNRS, Sociologie, CRESSON, ENSAG Grenoble)
- Roger Waldinger (Prof. Sociologie, UCLA, Los Angeles)
Thématiques des ateliers
Atelier 1 : Migration et changement urbain : du logement à la ville. La mobilité spatiale est au coeur du fonctionnement des villes. Depuis les arrangements résidentiels jusqu’aux déplacements quotidiens, la mobilité conditionne l’accès des habitants aux ressources urbaines et structure les territoires et les espaces de vie. L’objectif de l’atelier est d’avancer dans la compréhension du changement urbain (en particulier le processus de gentrification) en favorisant un dialogue entre trois champs d’études : celui relatif aux migrations internationales, celui des études urbaines et celui du logement et de l’habitat. Dans cette perspective, une série d’interrogations sont proposées, entre autres : quels sont les effets de la gentrification sur l’accès au logement des populations migrantes ? Avec la résorption de l’habitat dégradé et du logement social de fait dans les quartiers centraux et péricentraux, comment les populations migrantes se redistribuent-elles dans les territoires métropolitains ? Quels quartiers assurent alors la fonction de réception des migrants internationaux ? Dans quelle mesure les investissements immobiliers et la présence de populations circulantes à hauts revenus dans les espaces centraux contribuent-ils à la gentrification des centres historiques ? Les contributions pourront également aborder les aspects méthodologiques de l’étude de ces phénomènes : à partir de quelles données ces questions sont-elles abordées ? Comment des phénomènes émergents peuvent-ils acquérir une visibilité dans le monde de la recherche et dans celui de l’action ?
Atelier 2 : Les espaces visibles de l’intégration : migrations et planification urbaine face au défi de l’inclusion sociale. La visibilité, au sens de Derrida, d’un espace se manifeste à travers la place spécifique qu’il occupe dans l’ensemble urbain, mais aussi dans la multiplicité des significations dont il est porteur aux yeux 3 des usagers. A ce titre, les lieux de culte, les marchés ou centres culturels cristallisent la problématique de la présence immigrée dans la ville. Ils deviennent un enjeu de politique publique pour l’intégration sociale et urbaine des populations migrantes. L’objectif de l’atelier est d’ouvrir un débat interdisciplinaire sur certaines questions relatives à la planification urbaine et qui sont généralement abordées de façon déconnectée : comment s'exprime la notion de visibilité dans les nouvelles politiques de planification urbaine visant à gérer l’insertion des migrants ? Comment utiliser le pluralisme de ces espaces de visibilité pour aborder les questions liées à l’intégration et à l'inclusion sociale au-delà de la classification de "migrant" et "autochtone" ? Quel est le rôle des notions de multiculturalisme et de diversité dans les nouvelles politiques de planification urbaine et d'intégration au niveau européen?
Atelier 3: Immigration et syndicalisme. Si la problématique de la relation entre le mouvement syndical et l’immigration a constitué dès les années 1970 une question de recherche, elle est aujourd’hui beaucoup moins présente dans l’ensemble de la production scientifique. Pour autant, l’insertion par le travail et l’accès aux droits qu’elle permet, demeurent des éléments centraux dans la vie quotidienne des immigrés. A une échelle plus vaste, la dégradation de la conjoncture économique depuis 2008, les mutations du marché du travail (sous-traitance, intérim, etc.) et du syndicalisme en Europe, ainsi que la complexification des trajectoires migratoires plaident pour une approche renouvelée de cette relation. Cet atelier vise donc à encourager la présentation de travaux qui viendront à la fois relire l’histoire de cette relation, éclairer une lecture contemporaine de cette problématique et permettre une lecture comparée à l’échelle européenne et transatlantique. Parmi les axes de recherche privilégiés, on soulignera notamment les manières dont les différentes fédérations syndicales appréhendent les politiques migratoires, les « dits et non-dits » - pour reprendre les travaux de François Vourc’h et Véronique de Rudder - sur les positionnements de ces organisations face au racisme et aux discriminations dans le monde du travail ; et bien sûr les formes d’engagement militant des immigrés dans les luttes du travail, de la syndicalisation individuelle à la formation de collectifs de grévistes.
Atelier 4 : Conforter, redéfinir ou contester le politique ? Perspectives interdisciplinaires sur les migrants et l’activisme politique dans le monde Les migrants, que ce soit par le biais de mouvements sociaux organisés, d’associations ou à travers des pratiques de résistance, reproduisent, contestent le champ du politique dans les sociétés d’accueil. Dans quelle mesure ces pratiques, discours, récits de l’engagement politique constituent-ils un défi pour le contexte institutionnel dans lequel ils sont inscrits ? En quoi tendent-ils à renforcer, redéfinir ou questionner le concept de citoyenneté ? Comment peut-on caractériser l’engagement politique des migrants au regard d’autres forces de changement social telles que le syndicalisme, les organisations non gouvernementales, les partis politiques ? Dans la perspective d’un dialogue interdisciplinaire, nous attendons des contributions abordant ces questions par une multiplicité de filtres : la théorie des mouvements sociaux, la sociologie des organisations, les études sur la citoyenneté ou sur le travail.
Atelier 5 : Les migrations depuis/vers les Etats non reconnus. Si les migrations internationales des personnes sont bien souvent rattachées aux franchissements de frontières reconnues par la quasi totalité des Etats dans le monde, il y a des migrations – considérées également comme internationales – qui sont liées au franchissement de frontières non reconnues par l’ensemble des pays de la communauté internationale. C’est le cas pour les personnes provenant d’Abkhazie (Géorgie), de Transnistrie (Moldavie), de Palestine (Gaza) et de l’île de Chypre (RTCN2), etc. A partir de ce type de situations, il s’agira de présenter la façon dont s’opèrent ces mobilités en provenance (et vers) ces micro-Etats et la manière dont celles-ci questionnent les politiques migratoires – et les législations qui y sont liées – des pays voisins, voire de ceux situés bien au-delà.
Atelier 6 : Migrations et traçabilité : vers de nouveaux modes de contrôle ? Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont de plus en plus utilisées par les institutions des Etats voire des organisations privées pour suivre les déplacements des personnes. C’est le cas pour le traitement de dossiers administratifs relatifs aux demandes et à la délivrance de visas, pour des programmes d’enregistrement de voyageurs. Certains de ces dispositifs permettent également l’enregistrement d’évènements localisés voire la transmission de données personnelles comme la réglementation européenne Dublin III relative aux déplacements des demandeurs d’asile, ou les bracelets électroniques pour certaines catégories de personnes assignées à résidence, en attente d’un éloignement du territoire (Etats-Unis, Royaume-Uni, etc.). Si ces dispositifs sont bien souvent considérés comme « intelligents » car ils viseraient à améliorer la situation de certaines catégories de personnes, dessinent-ils aussi de nouveaux modes de contrôles dans nos sociétés ? Ces projets ne renvoient-ils pas également à des réalités plus économiques que juridiques ?
Atelier 7 : Les mobilités académiques et scientifiques : une clé de lecture des dynamiques sociales locales et internationales. Les mobilités académiques et scientifiques se sont fortement intensifiées dans la dernière décennie et prennent de nouvelles orientations. Aux flux Sud-Nord s’ajoutent des flux Sud-Sud croissants, et de nouveaux pôles internationaux prennent place dans l’espace international de la formation. Ces orientations suggèrent de nouvelles dynamiques internationales, ainsi qu’une transformation des rapports historiques de domination entre pays dits du Nord et du Sud. Elles s’accompagnent également de nouvelles configurations des groupes sociaux, comme en témoigne le processus inédit de « fabrication » des élites des Suds, tant au Nord qu’au sein de nouveaux espaces dynamiques aux Suds. L’analyse des facteurs de transformations des dynamiques et équilibres internationaux, comme celle des dynamiques sociales nationales, révèlent l’heuristicité des mobilités académiques et scientifiques. L’atelier se propose de réunir des contributions qui illustrent ces processus de recompositions sociales et de transformation des rapports internationaux à travers le filtre de l’évolution des circulations scientifiques.
Atelier 8 : Comment répondre à l’invitation braudélienne à penser « l’espace et le temps » des migrations ? Cet atelier propose de réunir chercheurs en sciences sociales intéressés à la modélisation historique des faits migratoires. Comment alors s’engage le dialogue entre outils conceptuels et cartographiques pour penser les faits migratoires ? Quelles sont les influences réciproques ainsi mises en place ? Et de façon générale, comment peut-on penser les faits sociaux dans un espace par essence disparu, ou du moins dans un espace qu’il n’est plus possible d’observer directement ?
Atelier 9 : Migrations et Révolutions : une perspective transhistorique. De par les violences politiques qu’elles génèrent, ou simplement du fait de la transformation radicale des structures sociales et économiques d’une société, les révolutions sont le creuset de déplacements de populations à grande échelle. Cet atelier se propose de confronter les récents épisodes révolutionnaires (printemps arabes, etc.) avec d’autres exemples qui se sont produits par le passé et sur d’autres lieux (révolutions européennes et américaines, révolutions industrielles, décolonisation, etc.). Quelles sont les concordances et spécificités que peut mettre en évidence une telle comparaison transhistorique ? Cet atelier rassemblera historiens et chercheurs en sciences sociales spécialistes ou non des migrations.
Atelier 10 : La littérature comme expression de l’imaginaire migratoire : discours, représentations, identités. Prolongeant la réflexion sur la manière dont les études migratoires peuvent s’emparer des productions artistiques, nous interrogerons la façon dont la littérature traduit et questionne l’imaginaire migratoire des acteurs, via les représentations individuelles et collectives dont elle se fait l’écho. Quels sont les enjeux théoriques, méthodologiques et esthétiques des usages de la littérature dans les études migratoires ? Comment ces oeuvres littéraires sur la migration, fictionnelles ou non, remodèlent-elles les grands récits nationaux et/ou participent-elles à la construction d’identités transnationales ou cosmopolites ?
Atelier 11 : (Re)tracer les parcours de vie : de l’art de collecter et d’interpréter. La lecture du changement social en termes de parcours devient l’un des paradigmes dominant des sciences sociales. Dans le champ des migrations internationales, les notions de parcours et de projets migratoires suscitent un grand nombre de travaux. Pour autant, les parcours sont définis, collectés et analysés/interprétés d’une multitude de manières : enquêtes par questionnaires ou observations mono ou multi-situées, récits, traces numériques et Big Data donnent lieu à des analyses d’une grande diversité (analyses statistiques plus ou moins formalisées, représentations (carto)graphiques, filmographiques et artistiques). L’objectif de cet atelier est double. Un premier axe s’attache à faire état d’un ensemble de méthodes pour collecter les parcours et les problèmes sous-jacents de traitement de l’information. De quels parcours parle-t-on : ceux ressentis et vécus par les personnes, analysés par des enquêteurs ou représentés par des artistes ? Ceux tirés de données administratives ? Des traces informatiques laissées par les activités individuelles ? Un second axe s’intéresse au rapport entre parcours et structures : quelles structures révèle l’analyse de parcours ? Cette question sera abordée sous un angle social, spatial, historique et générationnel. Comment l’analyse des parcours permet-elle de révéler la dynamique d’un champ social, d’une génération ou d’un espace ? Comment interroge-t-elle la notion d’événement historique ?
Atelier 12 : Espaces publics : formes et méthodes. L’espace public compte parmi les notions de sciences humaines et sociales qui ont été plus particulièrement mobilisées pour tenter de saisir et analyser les évolutions des sociétés contemporaines. Depuis une vingtaine d’années, le phénomène de métropolisation a conduit la recherche urbaine à placer les espaces publics au coeur de ses enquêtes, en leur conférant à la fois le statut de terrain et d’objet pour décrire les changements urbains. La ville et ses habitants, leurs modes d’habiter ainsi que leurs pratiques quotidiennes sont autant de prismes d’observation que cet atelier souhaite mettre en lumière. Si la ligne directrice de ce colloque est centrée sur la migration internationale, la problématique des espaces publics ne serait être réduite à l’image d’un quartier d’immigration. Il s’agira notamment de proposer une lecture des espaces publics qui puisse dégager des formes urbaines où les mobilités internationales sont parties prenantes de dynamiques sociales de temporalités diverses, qui participent de la fabrique de la ville. En parallèle d’une approche morphologique, appuyée sur la diversité de statuts des acteurs et la variété de leurs relations, l’atelier encourage les propositions relatives aux questions de méthodes et plus particulièrement à celles offertes par les approches en termes d’esthétique et d’ambiance ou bien encore à celles centrées sur les usages et le statut des images de terrain.
Atelier 13 : Comment enseigne-t-on les migrations internationales dans les SHS ? La migration internationale est un objet d’étude partagé par plusieurs disciplines des sciences sociales. Considérée à la fois comme analyseur et révélateur des recompositions de l’espace et des sociétés engagées à différentes échelles, son enseignement repose sur une multitude d’approches et de méthodes. Accompagnant la structuration progressive et la densification d’un champ de recherche sur les migrations internationales, les « sensibilités » sociologiques, géographiques, démographiques, économiques, politiques tour à tour mises en évidence selon les époques et l’actualité, sont productrices de grilles de lecture spécifiques qui situent les enjeux des mouvements de population à divers niveaux de la connaissance. Aussi, la perspective adoptée selon les lieux ou les contextes à partir desquels la migration est appréhendée modifie la façon de penser les dynamiques sociopolitiques, économiques et spatiales en cours dans les pays du Nord et du Sud. Cette ébauche de réflexion est une invitation à partager les expériences et les méthodes d’enseignement de la migration internationale dans le cadre de formations spécialisées ou non sur l’objet.
Argument
The scholarship on migration, relatively scarce until the 80s, is now outstandingly abundant. Migration studies have become a scientific field in its own right, with associated conferences, research centres, international associations, journals and so on. For the last three decades, the MIGRINTER team, whose research agenda includes a variety of issues ranging from human circulation to diasporas and urban mobilities, has marked of its imprint francophone research on international migration. While taking shape as an autonomous scientific field, migration studies have irrigated and renewed broader social theory. All disciplines are now concerned: geography, history, demography, sociology, anthropology, economy but also linguistics, psychology, philosophy, cultural studies and humanities. A wide array of theoretical and epistemological advancements has been inspired by the analysis of migration dynamics. Postcolonial anthropology, multi-situated approaches, transnationalism, new approaches to identity and global history are some of the scientific areas whose foundation dwells on a critique of the sedentary vision of cultures and societies. Migration studies are the crucible of an alternative to the methodological nationalism that has, for long, underwritten social sciences. This scientific field offers a lens through which mainstream conceptions of state, individual and collective identities, societies, artistic practices, but also our relationship to time and space, can be revisited. This has led some scholars to evoke a “migration paradigm”.
The aim of this conference, celebrating the thirtieth anniversary of MIGRINTER, is to examine the contribution of migration studies to human and social sciences at large. It will feature panels bringing forward some of the scientific domains that have addressed issues pertaining to international migration: the production of cities; the relation of politics to migration and of migrants to politics; history beneath and beyond nations; literature in/of exile. This conference encourages the participation of migration and non-migration scholars with a view to enhance a cross-fertilizing dialogue between disciplines and theoretical fields.
Submission guidelines
Abstracts (2000 characters max.) are to be sent before
15 January 2016
at the following address : migrinter30ans@sciencesconf.org
Authors will have to specify the panel to which they are applying. Proposals can be in English, French or Spanish. The scientific committee will notify authors whether their proposal has been selected on the 29 February 2016. The full text of selected proposals (30 000 characters max.) is expected by 1 June 2016. A selection of papers will also be published in a special issue. Accommodation and meals (subscription fees included) will be covered by the conference organisers, but participants will have to take in charge their travel expenses.
List of panels
- Panel 1 : Migration and urban change: from housing to the city
- Panel 2 : Visible spaces of integration: migration, urban planning and social inclusion
- Panel 3 : Immigration and Trade Unions
- Panel 4 : Reinforcing, Redefining or Challenging the Political? Cross-disciplinary Perspectives on Migrants and Activism across the World
- Panel 5 : Migration from/to unrecognised States
- Panel 6 : Migrations and traceability: towards new modes of control?
- Panel 7 : Academic and scientific mobilities: a tool for understanding local and international social dynamics
- Panel 8 : How to think of ‘the space and time’ of migrations, as proposed by Fernand Braudel?
- Panel 9 : Migrations and Revolutions: a transhistorical perspective
- Panel 10 : Literature as a form of expression of the migration imaginaries: discourses, representations, identities
- Panel 11 : (Re)Tracing life’s itineraries : On the art of collecting and interpreting
- Panel 12 : Public Spaces: Forms and Methods
- Panel 13 : How to teach International Migrations in social sciences?
Scientific committee
Migrinter:
- Cédric Audebert, Lucie Bacon, Amandine Desille, Françoise Dureau, Thomas Lacroix, Emmanuel Ma Mung, Adelina Miranda, Nelly Robin, Yann Scioldo Zürcher
Extérieur:
- Emmanuel Aubin (Prof. Droit, Université de Poitiers)
- Catherine Bonvalet (Directrice de Recherche, Démographie, INED)
- Florence Boyer (Chargée de recherche IRD, Géographie, URMIS, Paris Diderot)
- Solange Chavel (Maître de Conférence Philosophie, Université de Poitiers)
- Daniela De Leo (Prof. Urbanisme, Université de la Sapienza, Rome)
- Henri Eckert (Prof. Sociologie, GRESCO, Université de Poitiers)
- Lucinda Fonseca (Prof. Géographie, IGOT, Université de Lisbonne),
- Etienne Gérard (Directeur de Recherche IRD, Sociologie, CEPED/Paris Descartes)
- Nancy Green (Directrice d'Etudes EHESS, Histoire, CRH)
- Marco Martiniello (Directeur de Recherches FNRS, Sociologie, CEDEM, Université de Liège)
- Catherine Mazauric (Prof. Littérature, LLA CREATIS, Université de Toulouse Jean Jaures)
- Bénédicte Michalon (Chargée de recherche CNRS, Géographie, ADES, Université de Bordeaux)
- Delphine Pages El Karoui (Maître de Conférence, Géographie, INALCO)
- Lionel Ragot (Prof. Economie, Economix, Paris Ouest Nanterre)
- Laurent Vidal (Maître de Conférence, Histoire, CRHIA, Université de la Rochelle)
- Eduardo Ruiz Vieytez (Prof. Droit, Institut des Droits Humain, Université de Deusto, Bilbao)
- Gildas Simon (Prof. Géographie, membre fondateur de Migrinter, retraité)
- Jean Paul Thibaud (Directeur de Recherche CNRS, Sociologie, CRESSON, ENSAG Grenoble)
- Roger Waldinger (Prof. Sociologie, UCLA, Los Angeles)
Panels’ description
Panel 1: Migration and urban change: from housing to the city. Urban mobility is at the core of the functioning of cities. From housing systems to daily commuting, mobility affects residents' access to urban resources and structure territories and life spaces. The aim of the panel is to improve the understanding of urban change (especially the process of gentrification) by promoting dialogue between three areas of study: international migration, urban studies and housing studies. In this perspective, a series of questions will be addressed, among others: what are the effects of gentrification on access to housing for migrant populations? With the absorption of degraded habitat and social housing in central and peri-urban neighbourhoods, how are migrant populations disseminated in metropolitan territories? Which neighbourhoods do endorse the receiving function of international migrants? To what extent real estate investments and the presence of circulating highincome populations in central areas contribute to the gentrification of the historic centres? Contributions may also address the methodological aspects of the study of these phenomena: what source of data can be used in order to deal with these issues?
Panel 2 : Visible spaces of integration: migration, urban planning and social inclusion. The visibility of the space is a conception borrowed from Jacques Derrida (1997) and reshaped in “non-conditional visibility” by two Italian scholars (De Leo; Belli, 2013). It argues that some spaces present multifaceted characters due to the different uses to which they are subjected by city users. This visibility of space can be a foremost concern to understand the linkages between urban policies and socio-territorial integration processes of the immigrants. Notably, marketplaces, religious and cultural centres are characterized by a pivotal capacity in aggregating and meeting different people. Moreover, they are places where the overlapping of functions and purposes between residents and immigrants is extremely visible. The aim of the panel is to open an interdisciplinary debate focused on issues related to the 3 management of these spaces that are usually a one-side discussion in the urban planning discourse. How to express the notion of visibility in new urban planning policies aimed to manage the integration of migrants? How to use the pluralism of these spaces to address issues related to integration and social inclusion beyond the classification of "migrant" and "indigenous"? What is the role of the concepts of multiculturalism and diversity in the new urban planning and integration policies in Europe?
Panel 3: Immigration and Trade Unions. The problem of the relationship between the labour movement and immigration has been one of the main research questions in the 1970s. Nowadays, it is much less present in the scholarship. And yet, integration through work and the subsequent access to rights remain central elements in the everyday life of immigrants. More recently, the deterioration in economic conditions since 2008, changes in the labour market (subcontracting, casualization of work, etc.), trade unionism in Europe and the increasing complexity of migration trajectories call for a renewed approach to this relationship. This panel aims to encourage the presentation of works that will examine the history of this relationship, unravel the motives of engagement of migrants in working class struggles, their individual involvement in Trade Unions, their formation of activists, shed light on a contemporary reading of this problem and provide a compared analysis between European and transatlantic level. Among the privileged research areas, we highlight the ways through which the different union federations address migration and migration policies, the "told and untold" - to resume the work of François Vourc'h and Véronique de Rudder - of the attitude of these organizations towards racism and discrimination at work.
Panel 4: Reinforcing, Redefining or Challenging the Political? Cross-disciplinary Perspectives on Migrants and Activism across the World This panel wishes to look at the various and heterogeneous ways in which migrants, either through organised social movements and organisations or through practices of resistance, have reiterated, challenged and/or redefined the scope of the political in receiving societies. To what extent are migrant practices, discourses and narratives of political engagement a reflection or rather a challenge to the institutional context in which they are enacted? To what extent do they reinforce, redefine or rather challenge the concept of citizenship as enacted in a specific context? How can we conceptualise migrant political engagement in relation to other forces of political change such as, for example, social movements, or in relation to more institutionalised actors such as labour unions, nongovernmental organisations and political parties? In an effort to connect migration scholarship to other crucial strands of literature, we welcome contributions addressing one or more of these questions from a variety of perspectives, including (but not limited to) social movement theory, organisational analysis, labour studies, and citizenship studies.
Panel 5: Migration from/to unrecognised States. Where international migrations are mostly understood as the crossing of borders recognised by (almost) all states in the world, there exist migrations, also considered as international, related to crossing borders that are not recognised by most countries of the international community. This is the situation of people coming from Abkhazia (Georgia), Transnitria (Moldova), Palestine (Gaza) and from Cyprus Island (TRNC). This panel will explore how mobilities from and to these microstates function and call into question the migration policies and related legislations of neighbouring countries, and indeed further away countries.
Panel 6: State institutions and private organisations are increasingly using Information and Communication Technologies (ITC) in order to trace people’s movement. ITC are for example employed in the processing of administrative files related to visa applications and delivery, as well as in registered traveller programmes. Some of these devices also allow recording localised events and transmitting personal data: such is the case with the European regulation Dublin III in respect to the movement of asylum seekers and with electronic bracelets imposed on people under house arrest while waiting for removal from the territory (United States, United Kingdom…). These devices are often considered as ‘smart’ insofar as they aim to improve the situation of certain categories of people, yet do they not also presage new modes of control in our societies? Could it also be argued that such projects are related to economic considerations as much as, or more than, legal ones?
Panel 7: Academic and scientific mobilities: a tool for understanding local and international social dynamics. Academic and scientific mobilities intensified during the last decade and took new directions. Increased South-South academic migrations add to South-North flows, and new international centres emerge as nodal places in the international educational space. These phenomena suggest new international dynamics, as well as a shift in historical power relations between Northern and Southern countries. They also point to new social groups configurations, as illustrated by the original process of re-composition of Southern elites, a process which does not take place in the North only, but within new boundaries and regions in the South. The analysis of academic and scientific mobilities appear as heuristic: as factors of change with regard to international dynamics and balance, as well as to national social dynamics. This panel aims at mobilizing research works illustrating processes of social change and shifts in international relations, through the lens of the evolution of academic circulations.
Panel 8: “How to think of ‘the space and time’ of migrations, as proposed by Fernand Braudel?” This workshop will gather scholars in social sciences interested in the historical modelling of migration dynamics. How do we engage in a dialogue between conceptual and cartographic tools to unravel the complexity of migration processes? What are the reciprocal influences that occur? And more generally, how can we reflect on social facts in a space which, in its essence, disappeared; or at least in a space which cannot be directly observed?
Panel 9: Migrations and Revolutions: a transhistorical perspective. Revolutions, as they generate political violence or as a symptom of broader social and economic transformations, are the lever of large-scale population displacements. This workshop suggests confronting recent revolutions (e.g.: Arab springs) with other revolutions with occurred in the past and in other regions (e.g.: European or American revolutions, industrial revolutions, decolonisation…). What are the convergences and specificities that such a transhistorical comparison can highlight? This workshop will gather historians and social sciences scholars specialists of migrations and/or revolutions.
Panel 10: Literature as a form of expression of the migration imaginaries : discourses, representations, identities. Taking stoke of reflection on the way migration studies can grasp artistic productions, the panel focuses on the expression and questioning of migratory imaginaries and their associated collective and individual representations that can be found in literary works. What are the theoretical, methodological and aesthetic stakes of the use of literature in migration studies? How do literary works, be they fictional or not, reshape national narratives and/or take part in the building of transnational and cosmopolitan identities?
Panel 11: (Re)Tracing life’s itineraries : On the art of collecting and interpreting. Apprehending social change through the lens of migratory itineraries is becoming one of the dominant paradigms in Social Sciences. In the field of International Migrations, the notions of migratory itineraries and projects are found in numerous researches. Itineraries are defined, collected and analysed in a multitude of ways: surveys by questionnaires, mono or multi-situated observations, numerical traces and Big Data, that have led to a great diversity of analysis (more or less formalised statistical analysis, (carto)graphic, cinematographic or artistic representations). The objective of this panel is twofold. A first intent is to compile the methods used to collect itineraries and their limits in terms of treatment of information. What itineraries are we referring to: those experienced and lived by the individuals, analysed by researchers or represented by artists? Those pulled from administrative data? Those found in the numerical traces resulting from individual activities? A second axis will focus on the relationship between itineraries and structures: which structures are revealed through the analysis of the itineraries? This interrogation will be approached from a social, spatial, historical and generational angle. How does the analysis of itineraries reveal the dynamics of a social field, of a generation or of a place? How does it question the notion of historical event?
Panel 12: Public Spaces : Forms and Methods. The notion of public space is one of the most mobilised by Human and Social Scientists in their effort to understand and analyse the evolutions in contemporary societies. Over the last two decades, the phenomenon of “metropolisation” has led urban researchers to place “public spaces” at the heart of their work, by conferring it at the same time the status of “field” and “object”, in order to describe urban transformations. The city and its inhabitants, their lifestyles and daily practices are among the prisms of observation this panel wishes to explore. Since the starting-point of this International Conference is focused on international migrations, the question of public spaces could not be reduced to the study of an immigration neighbourhood. Instead, we propose to engage in an analysis of public spaces from which emerges urban forms, where international mobilities are at the heart of social dynamics through diverse temporalities, participating in the fabrication of the city. In parallel to a morphological approach, leaning on the diversity of the actors’ statuses and their relations, the workshop encourages propositions related to questions of methods, and more particularly from the ones found in the aesthetics and ambiance approaches, or those centred on the usage and status of field images.
Panel 13: How to teach International Migrations in social sciences? “International migrations” has become a key domain of study in sociology, geography, history, economy, etc. Its teaching is based on a multitude of approaches and methods. The respective inputs of the different disciplines have underwritten the development and densification of the research on international migrations. At the same time, the growing social demand regarding migration issues have urged the multiplication of academic training. The number of master in migration studies has boomed in the Americas, Africa, Europe and Asia. The intrinsically interdisciplinary dimension of human migration poses a challenge for the teaching of migration dynamics. The topic of this panel is an invitation to share experiences and methods of teaching the international migrations within the frame of specialized (or not) formation courses.
Argumento
La producción académica relativa a las migraciones, todavía marginal durante los años 1980, es actualmente abundante. El estudio de los fenómenos migratorios se ha convertido en una materia de investigación consolidada que da lugar a conferencias, revistas, centros y programas de investigación específicos. El laboratorio MIGRINTER, cuyas investigaciones cubren temas tan diversos como las circulaciones migratorias, las diásporas o las movilidades urbanas, ha contribuido durante las tres últimas décadas al estudio francófono de las migraciones internacionales. Si bien se estructuran progresivamente como un campo de investigación autónomo, los estudios sobre migraciones alimentan y contribuyen a renovar las preguntas de investigación generales de las ciencias sociales. Todas las disciplinas están actualmente implicadas : la geografía, la historia, la demografía, la sociología, la antropología, la economía, pero también la filosofía, la lingüística, la psicología, la literatura… Una parte importante de los avances teóricos y epistemológicos en estas disciplinas se debe al análisis de los fenómenos migratorios. La antropología postcolonial, los estudios multi-situados, el transnacionalismo, los nuevos enfoques de estudio de la identidad, la historia global, constituyen todos ellos nuevos campos científicos cuyos cimientos reposan sobre la crítica de una visión sedentaria de las sociedades y de las culturas. El estudio de las migraciones internacionales aporta una alternativa al nacionalismo metodológico que durante largos años ha estructurado las ciencias sociales. Este campo constituye por tanto un prisma a partir del que se pueden reconsiderar los Estados, la sociedad, las identidades individuales o colectivas, las prácticas artísticas, pero también nuestra relación con el espacio y el tiempo, hasta el punto de que actualmente puede llegar a evocarse un “paradigma migratorio”. El objetivo de este coloquio internacional que celebra el trigésimo aniversario del laboratorio MIGRINTER es poder examinar la contribución que han aportado las investigaciones sobre migraciones internacionales a las ciencias humanas y sociales. El coloquio se estructurará a partir de la organización de talleres que permitirán destacar una selección de los campos científicos que han sido explorados por las cuestiones ligadas a las migraciones: la producción de la ciudad; la relación de los migrantes a lo político y de lo político a los migrantes; la historia en el interior y más allá de la nación; las literaturas en y sobre el exilio; las aproximaciones metodológicas para el estudio del movimiento.
Modalidades de sumissión
Este coloquio invita en particular a no especialistas en migraciones con el objeto de alimentar el diálogo entre esferas disciplinarias y teóricas. Los resúmenes de las ponencias (de 2000 signos máximo) deben enviarse
antes del 15 de enero de 2016
a la siguiente dirección: migrinter30ans@sciencesconf.org
Los autores deben indicar a qué taller se dirige su propuesta de ponencia que podrá presentarse en francés, inglés o español. El comité científico informará los autores de las proposiciones seleccionadas a más tardar el 29 de febrero de 2016. Los ponentes seleccionados deberán enviar su texto completo (de 30 000 signos máximo, espacios incluidos) antes del 1 de junio de 2016. Una selección de los artículos más relevantes será publicada posteriormente. Los gastos de alojamiento y alimentación de los ponentes durante el coloquio (incluidas las tasas de inscripción) podrán ser asumidos por la organización. Los gastos de transporte hasta Poitiers deberán ser asumidos por los ponentes.
Lista de talleres
- Taller 1: Migración y cambio urbano : de la vivienda a la ciudad
- Taller 2: Los espacios visibles de la integración : las migraciones y la planificación urbana ante el desafío de la inclusión social
- Taller 3: Inmigración y sindicalismo
- Taller 4: ¿ Confortar, redefinir o contestar la política ? Perspectivas interdisciplinarias acerca de los migrantes y el activismo político en el mundo
- Taller 5: Las migraciones desde/hacia los Estados no reconocidos
- Taller 6: Migraciones y trazabilidad : ¿ hacia nuevas modalidades de control ?
- Taller 7: Las movilidades académicas y científicas : una clave de lectura de las dinámicas sociales locales e internacionales
- Taller 8: ¿ De qué forma responder a la invitación braudiliana a pensar sobre “el espacio y el tiempo” de las migraciones ?
- Taller 9: Migraciones y Revoluciones: una perspectiva transhistórica
- Taller 10: La literatura como expresión del imaginario migratorio : discursos, representaciones e identidades
- Taller 11: (Re)trazar las trayectorias de vida: sobre el arte de recolectar e interpretar
- Taller 12: Espacios públicos : formas y métodos
- Taller 13: ¿Cómo enseñar las migraciones internacionales en las ciencias humanas y sociales?
Comité científico
Migrinter:
- Cédric Audebert, Lucie Bacon, Amandine Desille, Françoise Dureau, Thomas Lacroix, Emmanuel Ma Mung, Adelina Miranda, Nelly Robin, Yann Scioldo Zürcher
Extérieur:
- Emmanuel Aubin (Prof. Droit, Université de Poitiers)
- Catherine Bonvalet (Directrice de Recherche, Démographie, INED)
- Florence Boyer (Chargée de recherche IRD, Géographie, URMIS, Paris Diderot)
- Solange Chavel (Maître de Conférence Philosophie, Université de Poitiers)
- Daniela De Leo (Prof. Urbanisme, Université de la Sapienza, Rome)
- Henri Eckert (Prof. Sociologie, GRESCO, Université de Poitiers)
- Lucinda Fonseca (Prof. Géographie, IGOT, Université de Lisbonne),
- Etienne Gérard (Directeur de Recherche IRD, Sociologie, CEPED/Paris Descartes)
- Nancy Green (Directrice d'Etudes EHESS, Histoire, CRH)
- Marco Martiniello (Directeur de Recherches FNRS, Sociologie, CEDEM, Université de Liège)
- Catherine Mazauric (Prof. Littérature, LLA CREATIS, Université de Toulouse Jean Jaures)
- Bénédicte Michalon (Chargée de recherche CNRS, Géographie, ADES, Université de Bordeaux)
- Delphine Pages El Karoui (Maître de Conférence, Géographie, INALCO)
- Lionel Ragot (Prof. Economie, Economix, Paris Ouest Nanterre)
- Laurent Vidal (Maître de Conférence, Histoire, CRHIA, Université de la Rochelle)
- Eduardo Ruiz Vieytez (Prof. Droit, Institut des Droits Humain, Université de Deusto, Bilbao)
- Gildas Simon (Prof. Géographie, membre fondateur de Migrinter, retraité)
- Jean Paul Thibaud (Directeur de Recherche CNRS, Sociologie, CRESSON, ENSAG Grenoble)
- Roger Waldinger (Prof. Sociologie, UCLA, Los Angeles)
Temática de los talleres
Taller 1: Migración y cambio urbano: de la vivienda a la ciudad La movilidad espacial se encuentra en la matriz del funcionamiento de las ciudades. Desde las situaciones residenciales hasta los desplazamientos cotidianos, la movilidad condiciona el acceso de los habitantes a los recursos urbanos y estructura los territorios y los espacios de vida. El objetivo del taller es avanzar en la comprensión del cambio urbano (en particular el proceso de gentrificación) favoreciendo un dialogo entre tres campos de estudio: el relativo a las migraciones internacionales, el relativo a los estudios urbanos y el relativo al alojamiento y al hábitat. Dentro de tal perspectiva se puede proponer una serie de interrogantes: ¿Cuáles son los efectos de la gentrificación en el acceso a la vivienda de las poblaciones migrantes?; A partir de la reducción del hábitat degradado y de las viviendas de interés social en los barrios centrales y pericentrales, ¿cómo se distribuyen las poblaciones migrantes en los territorios metropolitanos? ¿qué barrios asumen la función de recepción de los migrantes internacionales? ¿En qué medida las inversiones inmobiliarias y la circulación de poblaciones de alto poder adquisitivo en los espacios céntrales contribuyen a la gentrificación de los centros históricos? Las contribuciones podrán igualmente abordar aspectos metodológicos relativos al estudio de estos fenómenos: ¿A partir de qué datos son abordadas estas cuestiones? ¿Cómo ciertos fenómenos emergentes pueden adquirir una visibilidad en el mundo de la investigación y de la acción?
Taller 2: Los espacios visibles de la integración : las migraciones y la planificación urbana ante el desafío de la inclusión social. La visibilidad, en el sentido de Derrida, de un espacio se manifiesta a través del lugar específico que éste ocupa en el espacio urbano, pero también en la multiplicidad de significados de los cuales es portador a los ojos de los usuarios. Como tales, los lugares de culto, los mercados o los centros culturales cristalizan la problemática de la presencia migrante en la ciudad y se convierten en un asunto de política pública para la integración social y urbana de las poblaciones migrantes. El objetivo del taller es abrir un debate interdisciplinario sobre ciertas cuestiones relativas a la planificación urbana y que se abordan generalmente de manera desconectada: ¿Cómo se manifiesta la noción de visibilidad en las nuevas políticas de planificación urbana que buscan manejar la inserción de los migrantes? ¿Cómo utilizar el pluralismo de estos espacios de visibilidad para abordar las cuestiones ligadas a la integración y a la inclusión social más allá de las categorías de « migrante » y « autóctono »? ¿Cuál es el papel de las nociones de multiculturalismo y de diversidad en las nuevas políticas de planificación urbana y de integración a nivel europeo ?
Taller 3: Inmigración y sindicalismo Si la problemática de la relación entre movimiento sindical e inmigración ha constituido desde los años 1970 un tema de investigación, hoy en día parece menos presente en el conjunto de la producción científica. Sin embargo, la inserción a través del trabajo y el acceso a derechos que ésta permite, siguen siendo elementos centrales de la vida cotidiana de los inmigrantes. A una escala más amplia, la degradación de la coyuntura económica desde 2008, las mutaciones del mercado de trabajo (subcontratación, interinos, etc.) y del sindicalismo en Europa, así como la complejidad de las trayectorias migratorias, hacen necesaria una mirada renovada sobre esta relación. Este taller busca fomentar la presentación de trabajos que tratarán a la vez de volver a leer la historia de la relación sindicalismo-inmigración, de alumbrar una lectura contemporánea de esta problemática y de permitir una lectura comparada a escala europea y transatlántica. Dentro de los ejes de investigación a los que se ha dado prioridad, enfatizaremos en particular sobre cómo las diferentes federaciones sindicales entienden las políticas migratorias, los “dits et non-dits” - según los trabajos de François Vourc’h y Véronique de Rudder- de los posicionamientos de estas organizaciones frente al racismo y a las discriminaciones en el mundo laboral; y también, las formas de compromiso militante de los inmigrantes en las luchas laborales, de la afiliación sindical individual a la formación de colectivos huelguistas. Taller 4: ¿Confortar, redefinir o contestar la política? Perspectivas interdisciplinarias acerca de los migrantes y el activismo político en el mundo Los migrantes, que sea a través de movimientos sociales organizados, de asociaciones o de prácticas de resistencia, reproducen, contestan el campo de lo político en las sociedades de acogida. ¿En qué medida estas prácticas, discursos, narraciones del compromiso político, constituyen un desafío para el contexto institucional en el que se inscriben? ¿De qué forma tienden a reforzar, redefinir o cuestionar el concepto de ciudadanía? ¿Cómo puede caracterizarse el compromiso político de los migrantes con respecto a otros actores del cambio social tales como el sindicalismo, las organizaciones no gubernamentales o los partidos políticos? Desde la perspectiva de un diálogo interdisciplinar, esperaremos contribuciones que se acerquen a estas cuestiones a través de una multiplicidad de filtros: la teoría de los movimientos sociales, la sociología de las organizaciones, los estudios sobre ciudadanía o sobre el trabajo.
Taller 5: Las migraciones desde/hacia los Estados no reconocidos. Si las migraciones internacionales son a menudo vinculadas al cruce de fronteras reconocidas por la casi totalidad de los Estados en el mundo, existen migraciones -consideradas igualmente como internacionales- que conllevan un cruce de fronteras no reconocidas por el conjunto de los países de la comunidad internacional. Es el caso de las personas provenientes de Abjasia (Georgia), Transnistria (Moldavia), Palestina (Gaza) y de la isla de Chipre (RTCN), etc. A partir de este tipo de situaciones, se tratará de presentar cómo operan estas movilidades en proveniencia (y hacia) estos micro-Estados y cómo éstas cuestionan las políticas migratorias -y las legislaciones vinculadas- de los países vecinos u otros más lejanos.
Taller 6: Migraciones y trazabilidad: ¿hacia nuevas modalidades de control? Las tecnologías de la información y de la comunicación (TIC) son cada vez más utilizadas por las instituciones del Estado y por organizaciones privadas para vigilar los desplazamientos de personas. Es el caso del tratamiento de expedientes administrativos relativos a la demanda y obtención de visados, para programas informáticos de registro de viajeros. Algunos de estos dispositivos permiten asimismo el registro de eventos localizados y hasta la transmisión de datos personales, como es el caso de la reglamentación europea Dublin III relativa a los desplazamientos de solicitantes de asilo, o la utilización de brazaletes electrónicos para ciertas categorías de personas asignadas a residencia en espera de un alejamiento del territorio (Estados-Unidos, Reino-Unido, etc.). Si estos dispositivos son a menudo considerados “inteligentes” porque pretenden mejorar la situación de ciertas categorías de personas, cabe preguntarse también si no implican también nuevas formas de control en el seno de nuestras sociedades y si estos proyectos no responden más bien a realidades económicas y no jurídicas.
Taller 7: Las movilidades académicas y científicas : una clave de lectura de las dinámicas sociales locales e internacionales. Las movilidades académicas y científicas se han intensificado significativamente durante la última década y toman nuevas orientaciones. A los flujos Sur-Norte se añaden flujos crecientes Sur-Sur y nuevos polos internacionales se posicionan en el espacio internacional de la formación. Estas orientaciones sugieren nuevas dinámicas internacionales así como una transformación de las relaciones históricas de dominación entre los países llamados del Norte y del Sur. Asimismo, tales orientaciones vienen acompañadas de nuevas configuraciones de grupos sociales como lo revela el proceso inédito de “fabricación” de élites del Sur, tanto en el Norte como en el seno de los nuevos espacios dinámicos del Sur. El análisis de los factores de transformación de las dinámicas y equilibrios internacionales, como es el caso de las dinámicas sociales nacionales, revelan el carácter heurístico de las movilidades académicas y científicas. El taller se propone aunar contribuciones que ilustren estos procesos de recomposiciones sociales y de transformación de las relaciones internacionales a través del filtro de la evolución de las circulaciones científicas.
Taller 8: ¿De qué forma responder a la invitación braudiliana a pensar sobre “el espacio y el tiempo” de las migraciones? Este taller propone reunir a investigadores en ciencias sociales interesados por la modelización histórica de los hechos migratorios. ¿Cómo se inicia por tanto un diálogo entre herramientas conceptuales y cartográficas para reflexionar los hechos migratorios? ¿Cuáles son las influencias recíprocas que pueden surgir? Y de manera general ¿cómo pueden pensarse los hechos sociales en un espacio por definición desaparecido o que no es posible observar directamente?
Taller 9: Migraciones y Revoluciones: una perspectiva transhistórica. A causa de las violencias políticas que generan o simplemente a causa de la transformación radical de las estructuras sociales y económicas de una sociedad, las revoluciones constituyen el origen de desplazamientos de población a gran escala. Este taller se propone confrontar los recientes episodios revolucionarios (primaveras árabes, etc.) con otros ejemplos producidos en el pasado en otros lugares (revoluciones europeas y americanas, revoluciones industriales, descolonización, etc.) ¿Cuáles son las concordancias y particularidades que permite desvelar tal comparación transhistórica? Este taller reunirá a historiadores e investigadores en ciencias sociales especialistas o no en migraciones.
Taller 10: La literatura como expresión del imaginario migratorio : discursos, representaciones e identidades. En prolongación de la reflexión sobre la manera en que los estudios sobre migraciones pueden apropiarse de las producciones artísticas, nos interrogaremos sobre la forma en que la literatura traduce y cuestiona el imaginario migratorio de los actores, a partir de las representaciones individuales y colectivas de las que se hace eco. ¿Cuáles son los desafíos teóricos, metodológicos y estéticos de las utilizaciones de la literatura en los estudios migratorios? ¿Cómo las obras literarias sobre la migración, de ficción o no, remodelan los grandes relatos nacionales y/o participan a la construcción de identidades transnacionales o cosmopolitas?
Taller 11: (Re)trazar las trayectorias de vida : sobre el arte de recolectar e interpretar. La lectura del cambio social en términos de trayectorias se ha convertido en uno de los paradigmas dominantes de las ciencias sociales. En el campo de estudio de las migraciones internacionales, las nociones de trayectorias y de proyectos migratorios han dado lugar a un gran número de trabajos. Por lo tanto, las trayectorias son definidas, recolectadas y analizadas/interpretadas de diversas maneras : encuestas por cuestionarios u observaciones mono o multi-situadas, relatos, huellas numéricas y Big Data que producen análisis muy diversos (análisis estadísticos más o menos formalizados, representaciones (carto)gráficas, filmográficas y artísticas). El objetivo de este taller es doble. Un primer eje busca informar sobre un conjunto de métodos para recolectar las trayectorias y sobre los problemas subyacentes de procesamiento de la información. ¿ De qué trayectorias se trata: de aquellas experimentadas y vividas por las personas, de las analizadas por los encuestadores o de las representadas por los artistas? ¿De aquellas extraídas de los datos administrativos? ¿De las huellas informáticas producidas por las actividades individuales? Un segundo eje se preocupa por la relación entre trayectorias y estructuras: ¿qué estructuras revela el análisis de las trayectorias ? Esta cuestión se tratará con un enfoque social, espacial, histórico y generacional. ¿Cómo el análisis de las trayectorias permite revelar la dinámica de un campo social, de una generación o de un espacio? ¿Cómo cuestiona la noción de evento histórico?
Taller 12: Espacios públicos : formas y métodos. El espacio público es parte de las nociones de ciencias humanas y sociales que se movilizaron en especial para intentar captar y analizar las evoluciones de las sociedades contemporáneas. Desde hace unos veinte años, el fenómeno de metropolización ha llevado a la investigación urbana a colocar el espacio público en el centro de sus estudios, dándole al mismo tiempo el estatus de campo y de objeto para describir los cambios urbanos. La ciudad y sus habitantes, sus modos de habitar así como sus prácticas cotidianas constituyen todos ellos prismas de observación que este taller desea poner en relieve. Si bien la línea matriz de este coloquio se centra en la migración internacional, no se puede reducir la problemática de los espacios públicos a la imagen de un barrio de inmigración. Se tratará especialmente de proponer una lectura de los espacios públicos que puede evidenciar formas urbanas en las cuales las movilidades internacionales son parte activa de dinámicas urbanas de diversas temporalidades que participan en la construcción de la ciudad. Paralelamente a una aproximación morfológica, apoyada en la diversidad de estatus de los actores y en la diversidad de sus relaciones, el taller incita las propuestas relativas a cuestiones metodológicas y más especialmente a las proporcionadas por las aproximaciones en términos de estética y de ambiente o incluso aquellas centradas en los usos y en el estatus de las imágenes de campo.
Taller 13: ¿Cómo enseñar las migraciones internacionales en las ciencias humanas y sociales? La migración internacional es un objeto de estudio compartido por varias disciplinas de ciencias sociales. Considerada a la vez como analizador y revelador de las recomposiciones del espacio y de las sociedades practicadas a diferentes escalas, su enseñanza se basa en una multitud de aproximaciones y de métodos. Acompañando la progresiva estructuración y la densificación de un campo de investigación sobre las migraciones internacionales, las “sensibilidades” sociológicas, geográficas, demográficas, económicas, políticas, alternativamente puestas en evidencia según las épocas y la actualidad, son productoras de esquemas de interpretación específicos que ubican las implicaciones de los movimientos de población a varios niveles del conocimiento. Asimismo, la perspectiva adoptada -según los lugares o los contextos a partir de los cuales se considera la migración- modifica la manera de pensar las dinámicas socio-políticas, económicas y espaciales en curso en los países del Norte o del Sur. Este esbozo de reflexión es una invitación para compartir las experiencias y los métodos de enseñanza de la migración