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Revolution or transposition? The digital heritage through the prism of use

Révolution ou transposition ? Les patrimoines numérisés au prisme de leurs utilisations

UDPN doctoral seminar (2015-2016)

Séminaire doctoral UDPN (2015-2016)

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Published on Tuesday, December 01, 2015

Abstract

Encouragée à l’échelle mondiale par les acteurs institutionnels et politiques, permise par ce qu’on appelle trop volontiers une « révolution » numérique et par la mutation des supports qui lui est associée, une numérisation du patrimoine et des contenus culturels est en cours. Bibliothèques, musées, éditeurs, producteurs s’appliquent à proposer des versions numériques de leurs œuvres et contenus, consultables désormais sur des appareils électroniques.

Announcement

Argumentaire

Encouragée à l’échelle mondiale par les acteurs institutionnels et politiques, permise par ce qu’on appelle trop volontiers une « révolution » numérique et par la mutation des supports qui lui est associée, une numérisation du patrimoine et des contenus culturels est en cours. Bibliothèques, musées, éditeurs, producteurs s’appliquent à proposer des versions numériques de leurs œuvres et contenus, consultables désormais sur des appareils électroniques.
Face à cette numérisation massive et volontariste, le réseau UDPN se propose d’examiner les évolutions qu’elle engendre dans les pratiques et les représentations. La première année de ce séminaire doctoral sera l’occasion de s’interroger, dans le contexte actuel de numérisation des contenus culturels, sur les anciens et nouveaux utilisateurs, sur leurs pratiques et les conséquences de celles-ci. En abordant différents domaines traditionnels du patrimoine (littérature, musique, pédagogie, audiovisuel, art), il s’agira de mettre en question l’évolution – et sans doute observer la remise en cause - des notions de patrimoine, d’usage, de valeur, d’archive voire de numérisation.

Cette étude se développe selon trois axes principaux : les acteurs, les moyens et les conséquences, en se proposant ainsi d’aborder des questionnements aussi divers que féconds.

  • Les acteurs

On s’attachera moins aux opérateurs économiques et aux acteurs politiques qui visent la promotion et l’industrialisation d’un secteur du « numérique » qu’aux individus et aux collectifs acteurs de la procédure de numérisation d’objets culturels au sein de leurs pratiques. Novices curieux, chercheurs immergés, amateurs passionnés, artistes ? Qui sont les lecteurs, auditeurs, spectateurs, manipulateurs des contenus culturels numérisés et quels usages font-il de ces nouveaux formats ? Qui profite des contenus en libre accès et de quelle manière ? À l’inverse, qui sont ceux qui n’ont pas accès ou ne consultent pas (ou plus) les objets numérisés ? Quelles instances, quels modèles pour classer, hiérarchiser, rationaliser, structurer et mettre en relation cette masse écrasante de données ?

  • Les moyens

Depuis plusieurs décennies, un certain nombre de recherches ont permis de décrire des pratiques de consommation culturelle sur écran en les inscrivant dans une tension entre la transposition de pratiques précédentes, les mutations de leurs conditions et la pluralisation de la perception des objets culturels. Voyons-nous le même film de la même façon lors d’une projection cinématographique ou sur un écran d’ordinateur ? Lisons-nous le même livre sur papier ou sur liseuse ? Écoutons-nous la même musique sur un tourne-disque ou sur un i-pod ? Quels effets sur nos représentations de cette – apparente – disponibilité immédiate de tout le savoir du monde ?

  • Les conséquences

Peut-on parler d’un changement de paradigme ? Quelles sont les conséquences de la mise en accès des patrimoines numérisés sur les comportements et les habitudes culturelles ? sur les processus de transmission, sur les pratiques de formation et d’enseignement ? sur les politiques et les fonctionnements institutionnels ? Il s’agira, aussi, d’interroger la pratique des chercheurs, en considérant les impacts du numérique sur leurs méthodes et sur leurs résultats ? Enfin, quelle influence en retour sur les contenus eux-mêmes ?

Calendrier provisoire

Attention : le lieu et la date du séminaire doctoral du réseau UDPN ne sont pas fixes. Ils seront précisés pour chaque séance.

Séance 1 – 11 décembre 2015

de 15h à 18h / Université Paris Diderot : Grands Moulins - salle 789C - 10, espl. Pierre Vidal Naquet, 75013 Paris

  • Musiques, transformations des rapports culturels à la musique, de l’évolution des patrimoines aux pratiques d’écoute, séance coordonnée par Joëlle Le Marec (CELSA)

Introduction de la séance par Joelle Le Marec et Evelyne GROSSMAN professeure des universités, directrice de l’École doctorale 131 CERILAC (Université Paris-Didero-Paris 7)

  • Emilie DALAGE : Maître de conférence en sciences de l’information et de la communication (UFR DECCID, Université Lille 3) La logique du nombre et les formes contemporaines d’exploration d’un monde musical recomposé

Résumé : Les politiques de réédition massive des catalogues des labels de musique à travers le monde sur les plateformes de streaming musical nous obligent à considérer les transformations à l’oeuvre dans la production des catégories qui organisaient de manière pratique et sensible les mondes des musiques "dites du monde". Nous verrons que ces transformations sont liées aux transformations des pratiques d’exploration proposées par différentes plateformes qui activent des registres sémiotiques et proposent des formats d’écoute en prises avec un rapport au monde ludique et esthétique. Je présenterai plus particulièrement les cas de deezer et de radiooooo.

  • Judith DEHAIL : doctorante (Université Paris-Diderot-CELSA Paris Sorbonne) Moduler l’expérience émotionnelle : le rôle du numérique dans les pratiques de jeunes amateurs d’opéra
  • Yann LAVILLE : Conservateur-adjoint du Musée d’ethnographie (Neuchâtel), Chargé d’enseignement à l’Institut d’ethnologie de l’université de Neuchâtel), Digitaliser, recouper, exploiter : exemples tirés des projets contemporains du MEN (Musée d’ethnographie de Neuchâtel

Intervenants

  • Emilie DALAGE (Lille 3), Judith DEHAIL (Université Paris 7 - Paris Diderot / Celsa-Sorbonne), Yann LAVILLE (musée de Neuchâtel).

Programme détaillé de la séance

Séance 2 – 18 janvier 2016. Approches archéologiques des archives audiovisuelles

de 14h à 17h / Ina : 83, rue de Patay, 75013 Paris

  • Approche archéologique des archives audiovisuelles, séance coordonnée par Matteo Treleani (Université de Lille 3).

Intervenants : Andreas FICKERS (Université du Luxembourg), Lénaïk LEYOUDEC (Université de Technologie de Compiègne), Claude MUSSOU et Géraldine POELS (Ina)

Présentation

« Par "archéologie", je voudrais entendre quelque chose comme la description de l’archive. Que le mot "archéologie" vienne de l’archive. C’est-à-dire, la description de cette masse extraordinairement vaste, complexe, de choses qui ont été dites dans une culture » affirmait Michel Foucault en définissant l’archéologie du savoir lors d’un entretien en 1969. Si cette entreprise vise à étudier les conditions de possibilité de l’émergence des discours, aujourd’hui, à l’ère de la numérisation, s’affirme de plus en plus la nécessité de relier ces conditions à la technique et aux supports matériels des archives. Cette séance, en partenariat avec l’Institut national de l’audiovisuel, vise à enquêter comment cette idée d’archéologie qu’Andreas Fickers nomme « expérimentale » peut aborder les spécificités des archives audiovisuelles.

Intervenants

  • Andreas FICKERS (Université du Luxembourg), Le défi de la matérialité à l’âge numérique : plaidoyer pour une archéologie expérimentale des médias

Inspiré par les expériences de recherche dans le domaine de l’histoire des sciences, de l’archéologie et de la musicologie, nous souhaitons réfléchir sur le potentiel heuristique d’une archéologie expérimentale des médias pour une histoire de la technologie intéressée à la dimension sensoriale des techniques. Fondée sur le concept de « re-enactment », l’archéologie expérimentale des médias essaie d’explorer des nouvelles manières de comprendre la matérialité des technologies médiatiques en interagissant avec les objets de manière ludique. Afin de faire cela, nous devons dé-auratiser les objets historiques et faire devenir l’historien - souvent ancré au régime textuel lors de l’étude des pratiques du passé – un expérimentateur et le musée un laboratoire.

Voir la page personnelle d’Andreas FICKERS

  • Lénaïk LEYOUDEC (Université de Technologie de Compiègne), De la condition de possibilité d’une mémoire familiale via l’éditorialisation de documents numériques patrimoniaux

Le numérique est aujourd’hui un support majeur pour les contenus en particuliers patrimoniaux. Le document numérique est soumis à un double fossé : la dégénérescence de son support et la perte du sens associé au document. L’hypothèse d’une possible restauration des conditions l’intelligibilité du document patrimonial nous amène à considérer une méthode d’éditorialisation de l’archive au sein d’un architexte expérimental. Ce dispositif technique est destiné à l’usage d’une forme de réappropriation du patrimoine : la reconstruction d’un lien social entre les membres de la famille par l’intermédiaire de leur patrimoine numérique, éditorialisé au sein de l’architexte. L’expérience utilisateur et les fonctionnalités de ce dernier sont construits à partir de marqueurs de mémoire extraits d’un corpus de films de famille par une démarche interprétative sémiotique. Le mode d’existence de l’architexte et la nature de la mémoire qu’il favorise de part sa mobilisation des données liées et ouvertes sur le Web sont également interrogés.

Consulter la page de Lénaïk LEYOUDEC, COSTECH

  • Claude MUSSOU et Géraldine POELS (Ina), Widening media history : archives numérisées, nouveaux objets, nouvelles méthodes

A partir du périmètre des collections conservées à l’Ina et de leur périodisation, l’intervention dégagera des axes d’analyse et d’étude en phase avec l’approche nouvelle en France des pratiques d’archéologie des medias : numérisation vs conservation matérielle et technique des supports de mémoire, éclairages contextuels, fouille et attraction de données, description des objets archivés, sédimentation mémorielle…

Regarder « Pour une histoire des téléspectateurs : les publics de la télévision dans les archives de l’ORTF » par Geraldine POELS sur Dailymotion

Regarder « Nouvelles organologies de la mémoire collective » de Claude Mussou et Vincent Puig sur Youtube

Séance 3 – 10 février 2016

de 10h à 13h / ITEM : 59/61, rue Pouchet, 75017 Paris

  • Usages pédagogiques et didactiques des archives numérisées : le cas d’Emile Zola, séance coordonnée par Jean-Sébastien Macke (ITEM)

Intervenants : Olivier LUMBROSO (Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, DILTEC), Alain PAGÈS (Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, CRP19), Jean-Michel POTTIER (Université de Reims Champagne Ardennes), Françoise GOMEZ (IA-IPR, Académie de Paris)

Séance 4 – 3 mai 2016

14h30 à 17h / Université Paris Diderot - Bâtiment des Grands Moulins - Salle 791C, escalier C, 7ème étage, 5 rue Thomas Mann - 75013 Paris

  • Guy DEVREUX (directeur du Laboratoire de restauration des marbres, Musées du Vatican),
  • Aurore DESPRÉS (MCF Arts du spectacle, Université de Franche-Comté)

Présentation

Quels enjeux spécifiques suscite la numérisation face aux formes du "vivant" - danse, théâtre, performance ? Quelles sont les interférences avec les processus qui animent ces arts : de création, de production, de médiation ? Au-delà des dualismes (matériel/immatériel ; organique/artificiel), peut-on (re)trouver une "organicité" lorsque numérique et arts du geste se rencontrent ? 
Nous reviendrons sur deux processus en cours : numérisation de la mémoire de la danse (FANA), et gypsothèque numérique (Musées du Vatican).

Séance 5 – 7 avril 2016

de 14:00 à 17:00

Lieu : Maison de la Recherche, salle du Conseil : 5, rue des Irlandais, 75005 Paris

Intervenants :

  • Le professeur Didier Alexandre, OBVIL (Sorbonne-Paris 4),
  • Frédéric Glorieux, ingénieur de recherche, OBVIL, (Sorbonne-Paris 4),
  • Marianne Reboul (Sorbonne-Paris 4) doctorante associée à l’OBVIL.

Plus tardivement peut-être que d’autres disciplines, les études littéraires sont aujourd’hui entrées de plain pied dans ce qu’il est convenu d’appeler les "humanités numériques". En particulier, la numérisation des corpus littéraires s’est considérablement accrue ces dernières années. On rend ainsi accessibles aux chercheurs et à un large public non seulement les textes des œuvres littéraires reconnues mais aussi les minores , et la critique littéraire, les dossiers génétiques, toutes les archives qui documentent le phénomène littéraire.
Cependant, si les questions de codage, de balisage, de saisie et de traitement de ces bases de données ont fait l’objet de nombreuses améliorations, l’étude des usages de ces matériaux numérisés reste parcellaire. L’accès à des corpus numérisés a-t-elle modifié le travail des chercheurs en littérature ? leur a-t-elle ouvert de nouvelles pistes ? l’ouverture de ces documents au grand public a-t-elle modifié les pratiques de lecture et la représentation du littéraire ? quel usage font ces deux publics des outils de traitement de plus en plus perfectionnés qui sont mis à leur disposition ?
En nous appuyant sur l’exemple du laboratoire OBVIL (OBservatoire de la Vie Littéraire), qui réunit, depuis trois ans, des chercheurs en littérature française et en informatique, nous nous interrogerons sur les premiers retours d’expérience d’un ambitieux programme de numérisation et de traitement des données littéraires.

Le professeur Didier Alexandre présentera le labex OBVIL (observatoire de la vie littéraire) puis analysera son usage d’un outil numérique pour corpus génétique, Medite, qu’il a appliqué à quatre versions d’une pièce de Claudel (L’Annonce faite à Marie).
Madame Reboul, doctorante associée à l’OBVIL, exposera ses travaux sur 50 traductions françaises de l’Odyssée, l’amenant à programmer elle-même l’adaptation d’algorithmes pour satisfaire les besoins de sa réflexion critique.
Parce que tous les littéraires ne peuvent pas programmer, M. Glorieux présentera l’exemple d’un outil d’analyse théâtrale, développé au sein de l’OBVIL, qui se perfectionne au contact des corpus et des chercheurs.

En lien avec ces questions voir le projet UDPN Statistiques et représentations graphiques des données textuelles des cent "grands romans" de la littérature de langue française : http://udpn.fr/spip.php?article116

Séance 6 – 31 mai 2016

De 10h à 13h,Maison de la Recherche de Paris 3, 4 rue des Irlandais, 75005 Paris (salle du Conseil)

  • Usages et pratiques des patrimoines numérisés : objets, méthodes et problèmes, séance coordonnée par Marie Dupond et Céline Ferjoux (UDPN-SPC) 

Ce séminaire s’adresse non seulement aux doctorants mais aussi à tous les étudiants comme aux chercheurs. Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Intervenants : Céline Ferjoux et Marie Dupond, post-doctorantes du réseau UDPN (USPC)

La dernière séance du séminaire UDPN 2015-2106 sera consacrée à la présentation d’éléments d’une étude transversale des projets, réalisations et questionnements menés au sein du réseau UDPN.
Céline Ferjoux et Marie Dupond ont adopté cette posture dans le cadre de leurs missions au sein du réseau, elles le feront durant cette séance dans une perspective méthodologique depuis leur discipline respective : les sciences de l’information et de la communication, pour l’une et l’épistémologie et l’histoire des science pour l’autre. Enfin elles présenteront leur projet de recherche personnel mené au sein du réseau et comment il s’inscrit dans les axes de recherche définis au cours de leur recherche doctorale.

Céline Ferjoux La numérisation du patrimoine comme innovation technique  : La valorisation du patrimoine audiovisuel numérisé par les entreprises : le cas d’Air France
La mise en œuvre de la numérisation des archives audiovisuelles dans les entreprises peut être analysée comme une situation d’innovation. L’étude des transactions discursives et des controverses qui accompagnent la numérisation et la valorisation des archives audiovisuelles d’une entreprise permet de mettre en évidence les relations entre technique et société dans leur dimension communicationnelle et symbolique. Les discours investissent la technique. Les modalités de l’appropriation des technologies dans le contexte institutionnel traduisent des politiques et des représentations qui traversent les entreprises.

Marie Dupond  : Etablir des principes communs d’édition des correspondances dans un environnement numérique en envisageant l’exploitation des questionnements et du savoir-faire déjà acquis en matière d’édition critique de sources, en interrogeant les modifications des pratiques éditoriales et en considérant comment la problématique éditoriale se complexifie en revêtant une perspective interdisciplinaire, technique, collaborative et dynamique.

Consulter le programme sur le site UDPN : http://udpn.fr/spip.php?article94

Places

  • Université Paris Diderot, bâtiment des Grands Moulins, salle Pierre Albouy, escalier C, 6e étage - 5 rue Thomas Mann
    Paris, France (75013)

Date(s)

  • Friday, December 11, 2015
  • Monday, January 18, 2016
  • Wednesday, February 10, 2016
  • Thursday, April 07, 2016
  • Tuesday, May 03, 2016
  • Tuesday, May 31, 2016

Keywords

  • archive, collection, usage scientifique, usage pédagogique, patrimoine numérisés donnée, art, audiovisuel

Contact(s)

  • Céline Ferjoux
    courriel : celine [dot] ferjoux [at] univ-lille [dot] fr

Information source

  • Céline Ferjoux
    courriel : celine [dot] ferjoux [at] univ-lille [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Revolution or transposition? The digital heritage through the prism of use », Seminar, Calenda, Published on Tuesday, December 01, 2015, https://doi.org/10.58079/txb

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