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Résister à la littérature

Resisting literature

Resistir a la literatura

Revue « TRANS » n° 20

Review "TRANS" no.20

Revista "TRANS" n° 20

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Veröffentlicht am Mittwoch, 10. Februar 2016

Zusammenfassung

Dans quelle mesure peut-on considérer la création comme un acte de résistance ? À quoi résiste-t-on ? Que veut dire résister ? Si l'idée de résistance dans la littérature nous amène à un imaginaire français historico-idéologique assez précis, celle de résister à la littérature même nous dérange et soulève plusieurs interrogations, la première étant pourquoi lui résister : par ambition politique, par ambition littéraire, par un cloisonnement artistique ? La revue souhaite s'interroger sur la question de la résistance et la littérature dans un sens large et nullement réduit au période de la 2e guerre mondiale.

Inserat

Argumentaire

Dans quelle mesure peut-on considérer la création comme un acte de résistance ? À quoi résiste-t-on ? Que veut dire résister ? Si l'idée de résistance dans la littérature nous amène à un imaginaire français historico-idéologique assez précis (La Résistance pendant la 2ème Mondiale), celle de résister à la littérature même nous dérange et soulève plusieurs interrogations, la première étant pourquoi lui résister : par ambition politique, par ambition littéraire, par un cloisonnement artistique ?

Dans le domaine littéraire, on observe différentes formes de résistance : celle de l'écrivain lorsqu'il n'arrive plus à écrire, ou refuse d'écrire ; celle du lecteur lorsqu'il n'arrive pas ou plus à lire, ou lorsqu'il refuse de créer l'intrigue ; enfin, le texte lui-même résiste dans son impossibilité à être transmis. Cela mène au constat qu’il y a également une résistance dans l'évolution de la littérature, à son progrès technique, aux normes éditoriales, voire à sa représentation physique puisque, en tant qu’objet, le livre résiste au changement de sa forme et de son support (notamment avec les formats numériques).

La résistance aux normes littéraires soulève la question de la catégorisation (et celle des genres) motivée par les institutions qui règnent sur les produits culturels. On pourrait donc parler de la résistance aux normes (linguistiques, formelles ou éditoriales), aux catégorisations par le marché littéraire, ainsi qu’aux usages de la littérature au fil des temps (la littérature mise aux services des agendas politiques, soumise aux tendances etc.). Il s’agit, en quelque sorte, des mêmes difficultés que rencontre un texte lorsqu’il est traduit puisque la trans-culturalité, au-delà de son ouverture, enferme en elle-même la graine de son rejet. Comment une œuvre, voire tout un courant littéraire, sont-ils reçus par une autre culture ? De quelle manière rencontrent-ils une résistance quand ils font le passage entre horizons d’attentes ? Dans quelle mesure l’écrivain prend-il en compte cette résistance éventuelle à son écriture ? Autrement dit, pour qui écrit-on ?

Comme le souligne Deleuze dans la conférence « Qu’est-ce que l’acte de création », « L’acte de résistance, [...] a deux faces : il est humain et c’est aussi l’acte de l’art. Seul l’acte de résistance résiste à la mort, soit sous la forme d’une œuvre d’art, soit sous la forme d’une lutte des hommes. » Résister ou opposer résistance à la littérature signifierait-il, alors, considérer définitivement que celle-ci ne suffit pas ou n'est pas adéquate pour exprimer ce dont il est question ? Les formes de résistances observées impliquent-elles de se placer absolument dans un « hors littérature », de prendre position « contre la littérature » ? Ou s’agit-il tout court d’une difficulté ponctuelle, qui trouverait tout de même sa résolution—ou son contournement—dans la littérature ?

En poussant la question un cran plus loin, ne peut-on considérer cet enjeu de la résistance comme un point charnière qui amène à repenser la littérature et ses représentations en s'en excluant temporairement pour mieux s'y « réintégrer » ? Finalement, réfléchir au fait de « résister à la littérature » nous oblige à nous interroger—même si la question semble éculée – sur ce qu'est la « littérature », car lui résister suppose qu'on en définisse les frontières pour agir en-dehors d'elle.

Il s'agira donc d'entendre et de questionner la notion de création de la manière la plus large possible, en gardant comme point de départ la littérature, mais en ayant la possibilité de mettre celle-ci en tension avec d'autres champs disciplinaires.

Ce sujet n’est exclusif d’aucune période ni d’aucun genre : il exige en revanche une approche comparatiste.

Modalités pratiques d'envoi des propositions

Les propositions de communication (3000 signes), accompagnées d’une brève bibliographie et d’une courte présentation du rédacteur, doivent être envoyées

avant le 15 mars 2016

en fichier .DOC ou .RTF à l’adresse : lgcrevue@gmail.com.

Les articles retenus seront à envoyer pour le 25 mai. Nous rappelons que la Revue de littérature générale et comparée TRANS— accepte les articles rédigés en français, anglais et espagnol.

Comité scientifique

Directeur de publication : Stéphane MICHAUD, professeur de littérature comparée, université Sorbonne Nouvelle - Paris 3

  • Jean BESSIERE, professeur de littérature comparée, université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
  • Philippe DAROS, professeur de littérature comparée, directeur du C.E.R.C., université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
  • Joaquin MANZI, maître de conférences en littérature et cinéma latino-américains, université Paris 13
  • Nathalie PIEGAY-GROS, professeur de lettres modernes, université Paris 7
  • Tiphaine SAMOYAULT, professeur de littérature comparée, université Paris 8

Orte

  • Paris, Frankreich (75)

Daten

  • Dienstag, 15. März 2016

Schlüsselwörter

  • littérature comparée, résistance

Kontakt

  • Ivan Salinas
    courriel : lgcrevue [at] gmail [dot] com

Informationsquelle

  • Ivan Salinas
    courriel : lgcrevue [at] gmail [dot] com

Lizenz

CC0-1.0 Diese Anzeige wird unter den Bedingungen der Creative Commons CC0 1.0 Universell .

Zitierhinweise

« Résister à la littérature », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am Mittwoch, 10. Februar 2016, https://doi.org/10.58079/udb

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