Cette journée d’étude pluridisciplinaire réunira des pédagogues, des chercheurs, des psychanalystes, des poètes et des enseignants autour de la question de la poésie à l’école qui sera interrogée et déployée notamment à partir de témoignages d’expériences de terrain où la littérature et la poésie servent l’apprentissage de la langue mais aussi de la vie.

« La poésie doit être faite par tous » Lautréamont

Argumentaire

L’école est ce que Michel Foucault nomme une hétérotopie. À savoir un espace bien réel, à la différence des utopies qui sont des espaces imaginaires, non-réalisés, à l’intérieur desquels peuvent se projeter les esprits mais où ne peuvent pas s’abriter les corps.

L’école, on l’a assez dit, mais chaque fois pour l’oublier encore, est d’abord un lieu de vie.

Freud, qui pensait que l’école devait procurer l’envie de vivre, parlait d’éducation à la réalité pour signaler l’objet de l’éducation qui doit rendre celui qui la reçoit assez fort pour affronter le réel. Il s’agit de ne pas inhiber le désir de savoir et le plaisir de penser.

Tel René Guy Cadou qui évoque dans son poème Odeur des pluies, une école rurale qui était son école d’enfance en même temps que sa maison, il s’agira de voir à quelles conditions l’école peut aussi être une maison où il fait bon se retrouver, se réfugier. Lieu de transmission de la mémoire, de transport par l’imagination, l’école est aussi le lieu d’apprentissage de la langue : s’attarder sur la forme des mots, les partager, les mastiquer comme on fait d’une pomme, les respirer comme on fait de la pluie, en même temps qu’ils ornent notre esprit.

L’enfance nous incite à regarder l’école et la poésie comme des hétérotopies vitales. La poésie est ce qui offre une matière privilégiée pour l'apprentissage de la langue dans tous ses aspects.

Elle doit être faite par tous.

Cette journée d’étude réunira des pédagogues, des chercheurs, des psychanalystes, des poètes et des enseignants autour de la question de la poésie à l’école qui sera interrogée et déployée notamment à partir de témoignages d’expériences de terrain où la littérature et la poésie servent l’apprentissage de la langue mais aussi de la vie.

Programme

14h - Ouverture : Alain Tassel, Professeur de Littérature, Doyen de l’UFR LASH

14h15 - Introduction : Jessica Choukroun-Schenowitz, Maître de conférences en psychopathologie clinique, Co-responsable Master 2 « Psychopathologies interculturelles, clinique du lien social, des situations de crises et des traumatismes », Psychologue BAPU.

14h30-15h30 - Séquence 1 - La poésie : la vie, le langage

Présidente-Discutante : Colette Guedj,  Ecrivain et Poète, Professeur émérite, Université de Nice

•  Béatrice Bonhomme, Poète, Professeur de littérature, Université de Nice : « Intérêt de l’oralité de la poésie à l’école »
•  Christian Jacomino, Pédagogue et linguiste : « La mémoire de la langue »
•  Alain Courbis, Psychanalyste, Responsable Centre Interdisciplinaire sur l’Enfant Nice : « Un effort de poésie »

15h30- 16h00 : Discussion

16h15-17h15 - Séquence 2 – Expériences de terrain

Présidente-Discutante : Jessica Choukroun-Schenowitz

•  Alice Basset, Etudiante en Master 1 de Psychologie, Université de Nice : « D’une expérience de l’altérité autour des M@P »
•  Virginie Lapique et Carole Calistri, Maîtres de conférences en Sciences du langage, ESPE Nice: « Poésie Action Directe : quelle formation pour quelles brigades d’intervention poétique ? »
•  Patrick Fabre, Psychologue Education Nationale, Responsable Mercredis cliniques de l’enfant, Co-responsable Charivari, Nice : « Insulte et/ou poésies ? »

17h15-17h45 : Discussion

17h45 – Conclusion : Jessica Choukroun-Schenowitz et Christian Jacomino

Entrée libre

Les arguments des intervenants sont consultables sur http://touslesmap.org

Organisation

LIRCES et association Ars Legendi

Partenariats

ESPE et BAPU de Nice