La saisonnalité des faits sociaux est réelle et bien connue : les saisons sont des phénomènes naturels qui s’imposent à nous, mais elles font également l’objet de constructions sociales qui s’appuient sur des faits naturels. Le domaine alimentaire, très spécifiquement, présente d’importantes variations saisonnières, liées aux modes de productions, à leurs coûts et à leurs contraintes, et sans doute aussi aux goûts.

Argumentaire

La saisonnalité des faits sociaux est réelle et bien connue : les saisons sont des phénomènes naturels qui s’imposent à nous, mais elles font également l’objet de constructions sociales qui s’appuient sur des faits naturels. Le domaine alimentaire, très spécifiquement, présente d’importantes variations saisonnières, liées aux modes de productions, à leurs coûts et à leurs contraintes, et sans doute aussi aux goûts. Les innovations techniques ont pourtant permis, en grande partie, de s’affranchir des contraintes saisonnières, tout comme les progrès dans les transports ont permis de lisser la consommation des biens alimentaires et ont rendu accessibles quantité de denrées venues d’ailleurs, quelle que soit la saison.

Mais on note un intérêt récent pour le respect des saisons, lié à de nouveaux impératifs dans le domaine de l’alimentation (souci écologique, alimentation « durable », intérêt pour le local etc.)

Cette session s’intéressera à la saisonnalité alimentaire sous plusieurs angles :

• D’un point de vue historique, il conviendrait de tracer les grands jalons de l’évolution des rythmes saisonniers
• Du côté de la production, la saisonnalité revêt des enjeux majeurs : il s’agit d’arriver au bon moment sur le marché, quitte à devancer la saison pour contrer la concurrence, et il s’agit également d’avoir une saison qui dure. Quelles sont les stratégies des producteurs, et quelles sont les manières dont ils mettent en scène la saisonnalité ?
• Du côté des consommations, observe-t-on un réel affranchissement des saisons, ou bien continuons-nous de consommer principalement en fonction des grands rythmes alimentaires saisonniers traditionnels ? Et pour quelles raisons (coût, habitudes, goûts, souci du « sain » etc.) ?
• On pourra examiner, enfin, la façon dont les individus intègrent la saisonnalité : quelles routines et ruptures engage-t-elle ? Comment la saisonnalité s’articule-t-elle à d’autres rythmes sociaux ? Comment affecte-t-elle les rapports à l’espace et transfigure-t-elle la notion de « local » ? 

Ces questions seront évoquées à partir de travaux en cours ou achevés.

Nous envisageons une (ou deux) session(s) spéciale(s) aux Journées de Recherches en Sciences Sociales INRA-SFER-CIRAD, le 8 ou 9 décembre 2016 à Paris. Ces journées sont payantes : l'enjeu est d'inscrire la sociologie et l'anthropologie au côté de l'économie dans le domaine de l’agriculture au sens large, incluant donc l’alimentation au côté de l’environnement, des territoires ruraux, de la pêche et des forêts. Nous vous joignons également l'appel à communication de la SFER afin de donner un aperçu global de ces journées.

Modalités de soumission

Les résumés sont attendus pour le 15 juin,

et les papiers pour le 9 septembre.

Nous avons pour objectif une publication des textes sous forme d’un numéro spécial de revue.

Si vous souhaitez participer, il convient d’envoyer pour le 15 juin un résumé de 1500 signes à marie-pierre.julien@univ-lorraine.fr ; faustine.regnier@ivry.inra.fr ; adamiec_camille@hotmail.fr

Comité scientifique

Présidente

• Cathie Laroche Dupraz

Membres :

• Véronique Ancey,
• Sandrine Barrey,
• Antoine Bernard de Raymond,
• Olivier Bonroy,
• Jean-Philippe Boussemart,
• Pascal Chevalier,
• Geoffroy Enjolras,
• Alexandre Gohin,
• Séverine Gojard,
• Pierre Janin,
• Sophie Legras,
• Pascal Marty,
• Romain Melot,
• Paule Moustier,
• Raphaële Préget,
• Emmanuel Raynaud,
• Damien Rousselière,
• Julien Salanié,
• Sophie Thoyer